0-3 ans : S'attacher

Ces choses que j’aurais aimé savoir… sur le sommeil des bébés !

Ce que je pensais savoir du sommeil des bébés…

Avant d’avoir bébé Carrousel, je pensais (comme toute nullipare qui traine de temps à autre sur Magicmaman pour savoir à quoi ça ressemblerait d’avoir un enfant) qu’un bébé pleurait la nuit pendant les trois premiers mois de sa vie, réveillé par la faim, à un intervalle régulier d’environ 3h50 à plus ou moins 10 minutes. Une fois l’enfant nourri, on le repose dans son lit avec un petit bisous et il redort jusqu’au prochain repas. J’avais tout prévu : réveil de minuit pour Papa Ours, réveil de 4h pour moi, tout le monde est content, un peu fatigué mais à égalité.

A 3 mois, par une miraculeuse action combinée du calendrier (vous arriverez à expiration de vos 90 jours de droits à réveils nocturnes), des messages subliminaux envoyés par les volets ouverts le jour et fermés la nuit, et de l’opération du saint estomac, l’enfant tient toute la nuit sans manger, dort dans son lit du sommeil du juste de 20h à 8h, et toute la famille pète le feu et danse la gigue quand le réveil sonne pour aller au boulot. Enceinte, dans ma grande bonté d’âme, j’accordais mentalement à bébé Carrousel un petit sursis jusqu’à ses 4 mois pour faire ses nuits, parce que je suis une meuf cool et que (je croyais que) je n’avais pas un gros besoin de sommeil (puisque je ne savais pas ce que c’était d’en être privée !).

Une fois la grande étape de « faire ses nuits » acquise, me disais-je, à nous les nuits réparatrices jusqu’à la fin des temps, exceptions faites des quelques fois où notre fille ferait des cauchemars et où je la rassurerai (sans la sortir de son lit, sacrilège !) et lui proposerai au matin d’exorciser ses peurs sur un beau dessin. #wondermumabienfaitsesdevoirs

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Quand au fait de dormir avec ses enfants, je regardais d’un œil un peu condescendant les parents qui acceptaient que leur progéniture les rejoigne en pleine nuit ; pour moi, c’était systématiquement le signe que l’enfant était gravement perturbé et le parent fortement dépassé. J’étais le genre de fille qui pensait qu’il suffit d’emmener partout un lit parapluie pour que son bébé dorme à l’extérieur et pouvoir ainsi conserver une riche vie sociale tout en veillant à la régularité des horaires du coucher de son enfant (très important).

Bref, j’étais cette fille qui ne connait rien aux VRAIS enfants mais qui a la bouche pleine de « moi je ferai comme ci » et « moi je ne ferai pas comme ça » que nous sommes nombreuses à avoir été un jour.

(et c’est la qu’est né le fameux dicton  :  avant j’avais des principes, maintenant j’ai des enfants ! )

Ce que j’ai expérimenté du sommeil des bébés…

Bébé Carrousel est née, et franchement j’ai cru qu’elle n’était pas normale, cette enfant. Son rapport au sommeil ne calait pas du tout avec ce que j’avais prévu ! Elle se permettait de pleurer pendant des heures la nuit, même après avoir mangé et en ayant la couche propre – les deux seules raisons officiellement reconnues des pleurs des nourrissons (tout le monde sait que si ces deux cases sont cochées, vous avez le droit de laisser votre enfant hurler à la mort dans son lit sans culpabiliser) ! Non seulement elle ne « faisait pas ses nuits » à 3 mois (question number one du top 50 des questions maxi relou que tout le monde pose aux jeunes parents, comme si c’était l’épreuve finale d’un rite initiatique), mais elle ne les faisait pas à 6 mois et à 9 mois encore MOINS. Et je ne vous décris pas la gueule des siestes, j’aurais peur de faire fuir les femmes enceintes. Bouquet final, elle ne daignait pas s’endormir seule en regardant son mobile comme tout bébé de publicité qui se respecte, la traitresse. Non, il fallait que je la berce pendant 2h, pour qu’elle se réveille à peine posée dans son lit !

 J’étais épuisée physiquement bien sur… Mais surtout nerveusement  !  

Car autour de moi, l’entourage proche (tatie Relou en première ligne, toujours elle… mais pas seulement elle, malheureusement !) et moins proche (coucou, la dame croisée à la PMI un matin de deconfiture) corroborait l’analyse : Bébé Carrousel avait un PROBLEME. A son âge « on » fait ses nuits, « on » dort toute la nuit sans téter, « on » dort dans son lit et « on » laisse ses parents dormir. Qui qu’ON soit. C’est la loi universelle du dodo érigée par les générations précédentes, qui s’appuie sur les statistiques du laboratoire YAKAFOKON et qui s’abat encore comme une absolue vérité sur tous ces pauvres nourrissons à peine venus au monde et leurs parents désemparés.

Et face à ce PROBLEME, une seule solution: laisser pleurer le bébé (si sa couche est propre et que son estomac est plein, bien-sûr, on n’est pas des monstres !) pour qu’il COMPRENNE.

Qu’il comprenne quoi ? Personne ne sait exactement le dire, mais la phrase circule partout comme une formule magique qui viendrait à bout de tous ces petits êtres récalcitrants à nous laisser dormir.

Instinctivement, tu sens plus ou moins qu’il ne va pas comprendre grand-chose mis à part que tu le laisses pourrir comme une vieille chaussette et hurler de tristesse, de peur et de déception sous le prétexte insensé à ses yeux qu’il fait nuit dehors. Qu’est ce qu’il en a à foutre, lui, de l’heure, de la météo, des convenance et des statistiques ? Instinctivement, tu sens que ton bébé n’arrêtera de pleurer que quand il aura renoncé à ce que tu l’aides, à ce que tu l’aimes. Instinctivement, tu pressens qu’un rapport sain au sommeil ne devrait pas se construire dans les cris, les larmes et le renoncement à l’amour parental. Si par ailleurs, en dehors de ces moments d’égarements mal conseillés, tu es du genre à donner beaucoup à ton enfant, a l’écouter .. Il n’est (heureusement ou malheureusement ? ) pas prêt de renoncer la nuit  ! 

Mais on te répète qu’il faut tenir bon, résister à ce petit être maléfique qui, preuve de son ultime perversité, va se calmer dès que tu le prendras dans tes bras (bah oui, faut être pervers pour aimer se faire câliner nan ?). Pour faire passer la pilule (et alléger la culpabilité de tout le monde), on te suggère la méthode du 5 – 10 – 15, ou la méthode du supplice bilatérale comme je l’appelle, qui consiste à faire faire un petit tour de montagnes russes émotionnelles à ton bébé qui te voit revenir et repartir tandis que tu viens constater sa détresse à intervalles réguliers. Il pleure, tu pleures, mais tout ça c’est pour son bien, te dit-on !

Heureusement, nous vivons dans un monde certes déconnecté de ses ressentis et de ses instincts primaires, mais bien connecté d’un point de vue virtuel. Il y a quand même des mamans, des professionnels et des auteurs, de plus en plus nombreux, qui tentent de se faire entendre au dessus de cette cacophonie de conseils d’un autre âge.

Mais alors, que faire ? Car il faut bien FAIRE quelque chose, pour que cet enfant rentre dans le moule ?

Pour ma part, après des mois à essayer des « techniques » diverses et variées, à prendre des résolutions dans un sens puis dans un autre, à ne jamais les tenir, j’ai fini par comprendre que je ne faisais que rajouter de l’angoisse à ma petite fille sensible et aggraver une situation qui était en fait normal. Epuisante, exigeante, mais normale. Et j’ai choisi mon camp, une bonne fois pour toutes. Le camp de l’amour nuit et jour.

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Et j’aurais tellement, tellement aimé être au clair là-dessus avant et ne pas avoir répercuté sur ma fille les pressions que j’ai reçues, ne pas lui avoir fait subir mes doutes, lui avoir fait plus confiance, avoir eu une connaissance plus juste du sommeil des bébé, ne pas avoir pensé qu’elle était anormale alors que nombreux sont les bébés à se comporter comme elle, dès lors qu’on leur permet de s’exprimer et qu’on les écoute…

 

Ce que j’aurais aimé savoir du sommeil des bébés…

  • Qu’un bébé ne pleure pas juste parce qu’il a faim ou la couche sale… Loin de là !
  • Que les réveils nocturnes, ce n’est pas que le temps de donner à manger… c’est aussi le temps du rot, le temps des pleurs, des angoisses, le temps de rendormir l’enfant, de se rendormir soi… et de recommencer ! Ça ne laisse pas beaucoup de temps pour récupérer…
  • Que je me réveillerai même les nuits où elle ne pleure pas…
  • Qu’un bébé ne sait pas s’endormir tout seul spontanément, passé les premiers temps où il dort très facilement, il a besoin d’aide pour se laisser aller au sommeil, qui est le symbole de la séparation… et qui peut être angoissant ! Et que ce n’est pas donner une mauvaise habitude que de l’aider à lâcher prise … c’est l’accompagner dans le sommeil jusqu’à ce qu’il soit capable de faire le chemin seul, de la même façon qu’on l’accompagnera dans tout le reste de ses apprentissages.
  • Que quand on allaite, les papas ont une si bonne excuse pour ne pas se lever, qu’ils finissent par ne plus rien entendre du tout ! Et que cela perdure après l’arrêt de l’allaitement 😉
  • Qu’un mobile, ça n’endort pas les bébés… en tous cas, pas les bébés carrousel 😉
  • Qu’il ne suffit pas d’un lit et de dire « c’est l’heure du dodo » pour que son bébé dorme à l’extérieur… Quand il y a des bruits, un décor, une ambiance, des voix, des odeurs inhabituelles, c’est une explosion de stimulations pour certains bébés et vous pouvez vous accrocher pour qu’ils se laissent aller au sommeil alors qu’il y a tant de choses à digérer dans l’environnement et un inquiétant manque de repères…
  • Qu’un bébé qui dort paisiblement dans les bras, dans l’écharpe… se réveillera quasi systématiquement une fois posé dans son lit ! Ce n’est pas qu’il vous veut du mal, c’est encore et toujours un besoin de contact, de chaleur, de mouvement, de voix… de réassurance. Par contre oui, parfois c’est chiant. Méga chiant. Patience, patience, on ne connait pas d’ado qui dort en écharpe de portage dans le dos de sa mère 😉
  • Que les micro-siestes, ce n’est pas pathologique ! C’est une réalité qui touche beaucoup de bébés. Les cycles de sommeil du nourrisson sont courts (environ 20 minutes) et pour faire une longue sieste ou une nuit il doit être capable de passer d’un cycle à l’autre sans se réveiller. Or, il semble que pendant une période plus ou moins longue, le sommeil du bébé est vraiment instable et il ne réussit pas à passer facilement d’un cycle à l’autre sans pleurer. Cela se produit généralement quand il dort dans son berceau ; s’il dort en écharpe ou en poussette, il a le contact et le mouvement qui lui permettent de se rendormir aussitôt…
  • Que, toujours du fait de ce sommeil instable, il y a toute une période où un rien réveille le bébé… Ou il est impossible de le sortir de sa poussette ou de son siège auto sans interrompre son sommeil. Pendant cette période, le maitre mot est « laisse-le ! ». Et tant pis si c’est pas idéal pour le dos de dormir dans la coque ou si ça semble inconfortable qu’il dorme avec la tête au pied du lit… Tout sauf la galère d’une sieste interrompue qui donne un bébé grognon, dont on ne peut rien faire, mais qui ne veut plus dormir puisqu’il a déjà dormi ! Ca aussi, ça s’arrange… Maintenant je peux sortir bébé carrousel de son siège et la recoucher dans son lit sans la réveiller presque à tous les coups 😉
  • Qu’un bébé n’est pas un estomac sur pattes. Ce n’est pas parce qu’il est capable de tenir une nuit sans manger, qu’il n’a pas besoin de boire un coup, de se rassurer, qu’il ne se sent pas seul dans sa chambre, qu’il n’a pas peur, qu’il n’a pas chaud ou froid, qu’il n’a pas besoin d’être surs que vous êtes toujours là, qu’il n’a pas besoin d’un moment de sociabilité… Et oui, nous avons traversé une période où bébé carrousel avait des phases d’1h30 de réveil par nuit où elle pétait le feu et où il était impossible de la rendormir, même en cododo. Si vous aviez jeté un œil chez nous, vous auriez trouvé bébé carrousel en train de jouer à 3h du matin, assise au milieu de ses deux parents à moitié endormis. On nous a dit « mais si vous ne lui fixez pas de règle (=si vous ne refusez pas qu’elle joue la nuit), comment voulez-vous qu’elle comprenne ! ». On a dit oui oui, on a pensé cause toujours, et au bout de quelques semaines c’est passé comme c’est venu !
  • Que le sommeil de l’enfant, ça fluctue ! C’est une mécanique qui se grippe très facilement et rien n’est jamais acquis, dans un sens comme dans l’autre. Ce n’est pas parce qu’un bébé dort « mal » dans ses premiers mois qu’il sera insomniaque toute sa vie ! Ce n’est pas parce qu’il fait ses nuits à 3 mois qu’il les fera encore à 9 mois… Un tas de chose pour se répercuter sur le sommeil : les dents, les petites maladies, l’angoisse de séparation, les grands apprentissages (marche, langage, propreté…), les petits et grands changements au quotidien, les contrariétés des parents… Tout peut jouer potentiellement !
  • Un enfant qui n’appelle pas la nuit n’est pas forcément un enfant qui va bien ! Il peut l’être, bien-sûr hein  Mais un bébé qu’on aura laissé pleurer pour qu’il « apprenne » à faire ses nuits, qui a intégré que ses parents ne viendront pas s’il les appelle après son coucher… c’est un enfant qui n’appelle plus la nuit, peu importe ce qui le tracasse. Le fait d’avoir besoin de ses parents la nuit n’est pas un signe de problème, de pathologie, de laxisme… c’est la preuve que l’enfant est écouté et s’exprime, de nuit comme de jour.
  • Que même en grandissant, l’enfant peut à certaines périodes refuser de se coucher ou faire durer… pas pour nous manipuler, mais parce qu’il a besoin de nous, de remplir son réservoir, d’avoir un moment d’attention exclusif, qu’il se sent exclu quand tout le monde est au salon… Il peut aussi être en plein apprentissage d’une nouvelle compétence et vouloir à tous prix s’exercer encore… Et ça ne sert à rien de rentrer dans les luttes de pouvoir !
  • Que le cododo n’est mal perçu qu’en occident ! Dans toutes les autres parties du globe, on reconnait le besoin naturel de proximité quand vient la nuit, ce moment qui peut être parfois angoissant. Je trouve hallucinant qu’on ne reconnaisse pas aux enfants le besoin de contact la nuit, quand nous même sommes bien contents d’avoir notre conjoint contre qui nous endormir ! J’avais avant la naissance de bébé Carrousel cette image du cododo comme du fruit défendu… on le faisait seulement en cas de force majeur, quand je n’en pouvais plus, toujours en nous cachant et toujours avec l’épée de Mauvaisehabitude au dessus de notre tête…Dans « serre moi fort » Carlos Gonzalez montre que « l’habitude » du cododo se perd toute seule : « la recherche de la compagnie des parents […] sont des comportements non pas acquis par le renforcement mais innés, propres à un âge déterminé, qui disparaissent d’eux-mêmes le moment venu ». Quand bébé Carrousel vers 1 an, s’est mise à faire de bonnes nuits dans son lit, sans plus pleurer ni nous appeler, après des mois de réveils nocturnes passés à la bercer, à la prendre dans notre lit, à dormir avec elle dans mes bras… j’ai vraiment réalisé qu’il n’y avait pas d’histoire de mauvaises habitudes ! Simplement des besoins plus ou moins intenses selon les enfants et qui fluctuent dans le temps. J’ai aussi enfin pu avouer que j’apprécie le cododo, j’apprécie d’avoir ma fille contre moi la nuit, de sentir son odeur, de lui faire des bisous, qu’elle se serre contre moi. Ca nous permet de compenser un peu le temps qu’on ne passe pas ensemble en journée. Bon, quand elle gigote comme un asticot et me fou des coups de pieds, j’apprécie légèrement moins mais bon ! Depuis deux mois (vers ses 17 mois), elle traverse à nouveau une période difficile au niveau du sommeil et je ne me pose plus aucune question ; elle rejoint notre lit presque toute la nuit, je ne m’en cache pas, je ne me stresse pas. Quand elle n’en aura plus besoin, on ne le fera plus.20160830_1621242

 

D’une manière générale, je regrette que les conseils des générations précédentes conduisent encore à véhiculer une fausse image du sommeil des bébés et à considérer comme « anormale » toute situation qui ne rentre pas dans le sacro-saint modèle du bébé qui fait ses nuits à 3 mois tout seul dans sa chambre. Les jeunes parents vivraient bien plus sereinement les 2-3 premières années de sommeil de leurs enfants, qui peuvent être « chaotiques », s’ils y étaient préparés et que l’entourage ne se focalisait pas sur ce point comme s’il était révélateur d’une grave tare familiale. Les jeunes parents attendent avec une impatience irréaliste que le nourrisson fasse au plus vite des nuits complètes pour pouvoir retrouver une vie « comme avant » et se mettent une énorme pression quand cet objectif n’est pas atteint, en pensant qu’ils font mal quelque chose ou que leur enfant a un problème. Changer son regard sur la situation, se dire que c’est normal et provisoire, ça change tout ! En parallèle, les parents se refusent d’accéder au besoin de contact et de réassurance nocturne de leur bébé en craignant d’en devenir « esclave », alors que cela permettrait de ménager leur sommeil à eux également, ce qui est encore une fois une réaction héritée de nos parents et grands parents qui nous complique considérablement l’existence…

Je pense que beaucoup des difficultés des parents d’aujourd’hui viennent de la coexistence « brouillée » entre deux approches qui se télescopent ; d’un côté les consciences s’éveillent doucement et les parents sont de plus en plus nombreux à être informés des besoins réels et complexes de leurs enfants (quand seulement 2 générations plus tôt on pensait encore qu’il n’était qu’un tube digestif !). Les enfants sont aussi aujourd’hui le fruit d’un vrai choix et d’un réel désir, la plupart du temps et beaucoup de couple attendent le bon moment pour se lancer ; la maternité et l’éducation sont donc des sujets vraiment fortement investis par les parents aujourd’hui, en comparaison des générations précédentes qui avaient beaucoup moins de choix que nous. Mais d’un autre côté, quand l’enfant parait, il nous déstabilise, nous fait perdre nos repères, nous fait douter, la fatigue nous submerge, les émotions également… et alors surgissent nos vieux réflexes, notre crainte profondément ancrée de « se faire bouffer » parce qu’on a entendu cela toute notre vie, et cette petite voix qui nous répète qu’on a été élevés ainsi et on en est pas mort, on s’en sort même plutôt pas mal… La position de faiblesse dans laquelle on se trouve à la naissance d’un enfant, le premier mais les suivants aussi, nous rend aussi plus sensibles aux commentaires de notre entourage, en particulier de nos parents, vers qui on garde le réflexe de se tourner quand nous sommes perdus… (#figured’attachement)

Et c’est ce décalage entre deux mondes qui est source d’un grand stress pour certains parents, qui peuvent être totalement perdus. Et cela se ressent évidemment sur le bébé.

Tout se passerait tellement mieux pour tout le monde si la bonne information était véhiculée et surtout si du vrai soutien était apporté aux parents et aux mères ! Si, au lieu de les culpabiliser ou de les encourager à des pratiques qui leur torde le bide, on apportait aux mamans soutien, conseils bienveillants, écoute… Qu’on les déchargeait de toutes ces obligations et ces pressions qu’elles continuent de se mettre, comme celles d’avoir une maison rangée, de reprendre rapidement le sport et de perdre leurs kilos, de maintenir une vie sociale, de reprendre le travail très vite… Bref, si on permettait aux mamans de faire comme elles veulent, comme elles peuvent, en leur disant seulement ces mots magiques qu’on entend si peu : « C’est bien ce que tu fais pour ton enfant…« .

429 réflexions au sujet de « Ces choses que j’aurais aimé savoir… sur le sommeil des bébés ! »

  1. Juste un merci ! Il y a 3 ans, votre billet est certainement ce qui m’a le plus aidé lorsque que tout allait de travers ou si mal. Perdue dans l’immensité des nuits sans sommeil. Je crois que la 1ère fois que je vous ai lu il était 4h du matin.
    Que c’est long une nuit au mois de décembre .., Le matin j’avais l’impression d’être la chèvre de M. Seguin. Mais chaque soir, il fallait recommencer le combat.
    Face à ce bébé qui refusait de dormir et qui pleurait tellement alors que j’étais la proie d’idées noires et que j’avais la certitude que tout était ma faute, vos mots ont été une lumière et une façon de me sentir moins seule et moins fautive.
    Et de me dire que si, je pouvais devenir une bonne maman. Que non, je n’avais pas fait une erreur. Que non, elle n’était pas une erreur.
    Aujourd’hui ça va mieux. Je l’ai accepté, elle dans son entièreté, même si cela signifie toujours un sommeil perturbé pour elle et pour moi.
    Quand c’est dur, je la surnomme : le soleil de mes jours et la lune de mes nuits

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  2. Bonjour,
    Je tiens à vous dire un énorme merci pour votre article sur le sommeil de bébé ! En tant que jeune maman d’une petite puce de 7 mois, le sommeil n’est pas toujours chose facile… ça fait du bien de lire un article comme le vôtre ! Entre les idées d’outre-temps, les critiques de la famille et la méthode des 5-10-15.
    Je me mettais sérieusement a douter de moi même et me demander « est-ce que je fais bien de la prendre avec nous dans notre lit ? ».
    Votre article m’a permis de reprendre confiance en moi et mon ressenti de maman.
    Merci mille fois.

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  4. Merci pour cette article qui déculpabilise.

    Je ne suis juste pas d’accord avec le « papa qui ne se réveille plus » la aussi c est stigmatiser le papa. Le mien berce ma fille même en pleine nuit après 11 mois d’allaitement (qui continue) il est toujours là. La aussi c est stigmatiser les papas car ils ne sont pas tous comme ça 🥰

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    1. Bonsoir Rosalia, avec un peu de me recul sur ces écrits (qui commencent à dater), je sais que mes formulations auraient étaient plus justes si elles avaient clairement désigné le père de mes enfants, et non « le papa » en général. J’ai depuis largement appris que les pères sont tous différents, au même titre que les mères 🙂 Merci pour votre commentaire !

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  5. J’adore ce texte. C’est tellement vrai. Mon mari est en déplacements à la semaine. Jusqu’aux environs des 10 ans de chacun de mes enfants (j’en ai 4), ils sont venus dormir avec moi. Aujourd’hui, ils sont grands et ça me manque. Mais même en grandissant il y a des problèmes de sommeil. Mon fils de 15 ans ne s’endort que vers 2h et depuis des années. Il pleurait toutes les nuits et au moins pendant 3h jusqu’à ses 1an. Puis, il a eu de l’eunurésie jusqu’à 9 ans… ma fille était somnambule. Bref, on n’est jamais vraiment tranquille une fois qu’on a des enfants. Mais je ne changerais rien pour autant.
    Et quand on y repense, autrefois, les maisons n’avaient qu’une seule pièce et tous les enfants dormaient dans le même lit. Donc, bébé n’était pas seul. Ce n’est venu qu’avec la modernité…

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  6. Excellent article ! Merci bcp
    Ma fille aînée faisait ses nuits à 3 mois, avec quelques régressions, comme vous dites, en cas de maladie / changement etc
    La cadette a 7 mois et ne les fait tjs pas. C’est très dur à tenir sur la durée. En ce moment, je me sens continuellement en lévitation et au bord des larmes. Mais le cododo, ça compense aussi les journées sans elle et le maintien de l’allaitement quelques mois de plus.

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  7. Juste MERCI pour cet article, qui me permet de déculpabiliser tellement et surtout qui me permettra d’être plus sereine à l’avenir mon fils en cododo avec nous depuis le retour à la maison, il a 4 mois et je me suis déjà demandé tellement de fois si j’étais normal, si mon fils était normal, si à cause de cette séparation à la naissance (d’une semaine) ! Ne nous avait pas rendus trop facile et qui empêcherait cette séparation (chacun dans son lit). J’avais même commencé à voir une psychologue pour ça ! Qui me donnais des objectifs à suivre ex: « cette semaine on commence la mise dans le berceau même s’il pleure il faudra tenir bon etc… » mais au final je ne l’ai jamais fait et j’ai arrêté de la voir car je n’y arrivais pas tout simplement voir mon fils pleurer, ne pas le prendre alors qu’il a besoin de moi et qu’il a déjà tant pleuré à l’hôpital sans que je ne puisse rien faire! Alors non j’ai décidé de ne pas nous infligé ça ! Mais qu’est ce que je culpabilisas au fond ! Je me disais que j’étais trop fragile, trop sensible, pas assez forte, que je l’éduquais mal, que je lui donnerai de mauvaises habitudes… et c’est pareil pour les bras car il veut tout le temps être dans mes bras… mais votre article me fais du bien ! Merci. Je ne suis pas donc ANORMAL 🙂🥹

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    1. Il est tellement petit. Enlevez votre culpabilité et suivez votre intuition. Mon deuxième bébé est resté collé à mon buste pendant 6 mois nuit et jour. Dès que je le posais il hurlait. Il avait BESOIN de contact. J’ai aussi douté mais je ne voulais pas qu’il se sente abandonné. Maintenant il a 4 ans il sait qu’il peut compter sur moi. Et il est très câlin. Mais aussi indépendant. Vous avez un bébé de 4 mois. L’éducation n’est pas encore là. Vous êtes encore petits primates tous les deux. Avec un besoin fondamental de peau à peau. Écoutez vous ecoutez le. Et n’écoutez pas les gens autour. Ils sauront toujours juger et donner des injonctions sans vivre ce que vous vivez. Assumez! Et votre bébé ressentira aussi votre absence de culpabilité. Je vous souhaite une belle aventure maternelle. On sort grandi de tout ça. Et plus fort.

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    2. Bonsoir Aurelle, je vous réponds tardivement car je ne tenais plus régulièrement à jour ce blog et je ne doute pas que depuis vous avez continué votre chemin dans l’amour avec votre fils ! Et s’il est en cododo à l’heure où je vous écris.. c’est toujours normal aussi 🙂 Je vous envoie de bonnes ondes et continuez de choisir avec soin les personnes qui vous entourent, leurs conseils doivent vous faire vous sentir mieux, pas pire !

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