0-3 ans : S'attacher·Et moi alors ?

Entre toi et moi

Entre toi et moi, il y avait quelque chose de spécial bien avant qu’on se rencontre.

Entre toi et moi, il y avait tant de rêves et d’espoirs avant même que tu existes.

Entre toi et moi, il y avait du bonheur naïf quand tu étais au chaud dans mon ventre.

Entre toi et moi, il y avait ma famille que je voulais depuis si longtemps.

 

Entre toi et moi, il y a eu un coup de foudre quand on t’a posée sur moi.

Entre toi et moi, il y a ce coup de foudre qui qui résonne encore en moi.

 

Entre toi et moi, il y avait un sein pour nous aider à nous aimer.

Entre toi et moi, il y avait l’écharpe pour nous aider à nous reposer.

Entre toi et moi, il y avait une détermination farouche pour nous aider à nous décrypter.

Entre toi et moi, il y avait un amour fou pour nous aider à nous supporter.

 

Entre toi et moi, il n’y avait plus personne pendant des mois.

Entre toi et moi, il n’y avait plus de place pour moi.

Entre toi et moi, il y avait l’image rêvée de toi et moi.

 

Entre toi et moi, il y a des doutes et des erreurs qui nous font grandir ensemble.

Entre toi et moi, il y a des rires et des câlins qui nous font fleurir ensemble.

Entre toi et moi, il y a un gouffre quand je ne suis plus capable de satisfaire tes besoins et que je crie pour te faire taire.

Entre toi et moi, il y a à peine quelques centimètres lorsqu’on dort ensemble, collées l’une contre l’autre.

 

Entre toi et moi, il y a papa qui nous enlace.

Entre toi et moi, il y a papa qui a trouvé sa place.

 

Entre toi et moi, il y a patience, lâché prise et  contrôle de soi.

Entre toi et moi, il y a émerveillement, découverte et joies.

Entre toi et moi, il y a tant de questions

Entre toi et moi, il y a tant d’émotions.

Entre toi et moi, ça déborde parfois.

 

Entre toi et moi, il 789 215 « maman ! » qui me font fondre.

Entre toi et moi, il quelques « maman ! » qui m’étouffent.

Entre toi et moi, il y a des centaines d’heure passées à fredonner.

Entre toi et moi, il y a des milliers de pas passés à te bercer.

Entre toi et moi, il y a tant de « je t’aime » que je ne peux les compter.

 

Entre toi et moi, il y a quelque chose que personne d’autre ne m’apportera.

Entre toi et moi, il y a quelque chose qui un jour se perdra.

Entre toi et moi, je ne veux aucun regret.

 

Entre toi et moi, il y a de la place pour les autres même s’il m’arrive d’en douter.

Entre toi et moi, il n’y a pas de place pour ceux qui n’ont pas d’amour à donner.

 

Entre toi et moi, il y a de l’amour à l’état pur : intense, inconditionnel et impétueux.

Entre toi et moi, il y a la vérité : je t’aime, c’est dur, mais je t’aime comme tu es.

22 réflexions au sujet de « Entre toi et moi »

  1. BIM.

    Ca fait tellement écho… Cet amour inconditionnel malgré des pu**** de difficultés, des questionnements incessants, la FATIGUE, l’impression de perdre pied, de ne plus être une personne mais un sein sur patte, la FATIGUE, l’incompréhension des besoins et des demandes, notre manière d’y répondre, s’accrocher à notre mode d’éducation bienveillante malgré le tirage de cheveux, les griffures, la curiosité incessante de notre bonhomme, la FATIGUE.
    Et puis des moments de bonheur intense, brut, sans filtre, qui nous remuent les tripes tellement on se gonfle d’amour et d’attachement.

    « Je t’aime, c’est, dur, mais je t’aime comme tu es » Tout simplement…
    Signé la maman d’un petit Oscar de 11 mois, toujours allaité, qui sait qu’il est écouté et entendu, qu’il a sa place, qui semble être LOIIIINNNN de faire ses nuits, mais qui avance dans ses apprentissages à la vitesse d’un TGV (il marche et il dit « maman » bordel), et qui a un sourire double fossettes tatoué sur le visage et un rire qui ferait fondre Voldemort en personne. 😉

    ps: merci !

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  2. Merci pour ces larmes que tu as su me faire sortir grâce à ce petit poème. J’en avais bien besoin en ce moment où ça n’est pas facile avec un nourrisson et un enfant de 22mois.
    Pour un moment ça me fait encore plus penser à mes enfants que j’aime plus que tout au lieu de déprimer ☺

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    1. 22 mois et un nourrisson… L’équation parfaite pour péter les plombs et être débordée d’amour à la fois… Courage à toi ! N’hésite pas à venir discuter en message privé sur ma page Facebook. Je t’envoie de bonnes ondes !!!

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  3. Ah, l’amour maternel… Je n’en imaginais pas la force avant d’être maman…
    C’est fort, ça fait du bien, ça fait mal, c’est grisant, c’est épuisant !! Perso, je ne pensais pas être capable de cet amour là, de cette abnégation, de ces attentions sans attente de retour…
    Merci de nous rappeler que c’est à la fois très banal et exceptionnel ! ici aussi, on a parfois du mal avec une nénette de 2 ans 1/2 et un petit loup de 2 mois… !

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  4. C’est beau mais attention de ne pas sur investir vos enfants!!!!! Surtout le premier….ça me semble complètement excessif! Un enfant ne peut et ne doit pas remplir toutes les cases de votre vie. Vous allez en faire des enfants certes désirés et aimés mais aussi des petites reines et des petits rois avec tout ce que cela engendre…un vrai problème générationnel! Il vivra au milieu des autres et n’oubliez pas que vous ne les faites pas pour vous mais pour qu’ils soient des adultes heureux sociables et libres….
    Mais bon c’est peut être un peu tôt de le comprendre!

    Une maman d’enfants plus grands…

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    1. Je trouve votre commentaire complètement déplacé et pas du tout bienveillant, alors que c’est un poème sur l’amour qu’elle porte à sa fille. Elle a le droit de vivre cette relation comme elle l’entend et aussi fusionellement qu’elle le souhaite. Si vous avez lu un peu son blog, sa fille n’à que 20 mois et est justement déjà hyper autonome et je pense qu’il faut l’encourager et la féliciter de cette patience dont elle fait preuve alors que je peux vous dire qu’avoir une petite de presque 2 ans ce n’est pas facile tous les jours (ni meme toutes les minutes).

      ABE.

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  5. Je ne suis pas d’accord avec votre analyse : il ne s’agit pas de surinvestir ma fille ou de lui demander de remplir des cases dans ma vie. Le but de cet article est de dire a ma fille combien je l’aime d’un amour qu’on ne peut pas mesurer, et ce malgré les difficultés ou les moments compliqué, les moments ou je voudrais mon espace etc…

    Je ne crois vraiment pas qu’on puisse donner trop d’amour à son enfant, pas quand il qagit de véritable amour (et non de surprotection ou de possessivite, ça c’est autre chose). Son éducation est ma priorité donc croyez bien que l’idée n’est pas d’en faire une petite reine ou un petit roi, ce n’est pas parce que je l’aime inconditionnellement que je ne lui donne pas de cadre. C’est tout l’objet de ce blog…

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    1. Maman de deux bouchons de 3 ans et demi et 13 mois chaque ligne de ce texte résonne en moi, et je pense que maman d’enfants plus grands l’a tout simplement mal interprété : ce texte ne parle pas d’éducation mais d’amour maternel, d’intimité mère-fille, de ce lien si particulier qui nous lie pour le meilleur et pour le pire… mais toujours avec un grand amour! Tu trouve toujours les mots justes pour décrire cet amour si particulier, ces émotions qui se chevauchent, se rencontrent, se percutent, et parfois nous épuisent… Quant au fait qu’ « un enfant ne peut et ne doit pas remplir toutes les cases de votre vie » je pense qu’ici on raisonne à l’envers : le fait est que dans ses premiers mois les parents remplissent absolument toutes les cases de la vie de l’enfant, et forcément cela demande un investissement monstre, devenir maman c’est quelque part devenir l’univers tout entier de son enfant, et notre travail de parent consiste justement à accompagner nos enfants afin qu’il puissent s’ouvrir au monde et étendre leur univers…

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  6. Bonjour Maman Poule, tout d’abord merci pour ce blog. Vraiment, tes articles sont de très grande qualité : très bien écrits, bien informés, d’un volume parfait (ni trop longs ni trop courts). J’apprends plein de choses en te lisant. C’est cool de prendre le temps de faire ça et j’espère que ton blog aura tout le succès qu’il mérite !
    D’une certaine manière je comprends le commentaire de la maman d’enfants plus grands. Disons que ce commentaire met en jeu des questions que je me pose. J’ai un bébé (une petite fille) qui a six mois à présent et je dois dire que son arrivé a été une vraie claque. Avant qu’elle naisse, pour moi un bébé c’était simple, je n’imaginais pas quelque chose de très précis, mais je crois que je pensais qu’un bébé mangeait, dormait, pouvait être trimbalé partout, etc. Et… ce fut un peu plus compliqué que ça… Il me semble qu’elle ressemble pas mal à bébé Carousel. Je l’ai allaité (j’allaite encore), bercé, bercé, bercé, porté en écharpe encore et encore, jamais laissé pleurer, etc. Je crois que d’instinct j’ai peu ou prou suivi les enseignements du maternage proximal avant de me rendre compte que cela existait et que beaucoup de mère en parlaient. Et je suis sûre que pour mon prochain enfant je ferai pareil.
    Néanmoins je me pose des questions pour le moment où elle va grandir sur la suite logique du maternage proximal, cad la parentalité positive. Je n’y suis pas encore donc je ne veux pas trop m’avancer. Mais d’une manière générale, je trouve qu’il y a un peu quelque chose comme une empathie douloureuse dans ce maternage / parentalité positive. Je l’ai ressenti avec mon bébé. De l’aimer très fort, peut-être trop et que cela puisse même faire mal. D’être angoissée pour elle, d’avoir tellement peur qu’elle ne soit pas bien, qu’elle ait peur, qu’elle ait mal. Et je me dis que c’est un peu comme si toutes les émotions passaient par le fait d’être mère (parents), il y a une sorte de projection sur le bébé, aussi. Et c’est en ce sens que je comprends le commentaire de la maman d’enfants plus grands sur le surinvestissement sur les enfants. J’ai bien compris que maternage et parentalité positive, cela ne voulait pas dire tout leur permettre, ne jamais dire non, etc. Mais n’y a-t-il pas quelque chose là dedans qui fait trop tourner les choses autour de l’enfant ? Je ne parlerais pas d’enfant roi car je trouve ça bête, mais se pourrait-il que lorsque trop de choses sont focalisées sur l’enfant (attention, amour immense…) cela puisse l’angoisser ? Mes parents étaient plutôt du genre : les enfants suivent le mouvement et je me rappelle qu’avoir été en quelque sorte embarquée dans une vie, une routine, les choses étaient déjà installés et c’est plutôt quelque chose que j’ai aimé. En plus je suis la 3e d’une fratrie de 4.
    Est-ce que trop vouloir leur bien ne peut pas être nuisible à un moment ? Mais surtout, dans une époque qui perd beaucoup de son sens et qui génère beaucoup d’angoisse (notamment en raison l’apocalypse écologique que nous craignons), peut-être qu’on a tendance à se tourner vers ces petits êtres qui sont absolument miraculeux (je ne suis pas croyante pas n’oublions pas que la religion qui est jusqu’aujourd’hui la plus répandue dans le monde a placé en son centre le mythe d’une naissance : celle de Jésus !) Les bébés sont une quintessence de la vie et cela nous fascine. Mais du coup, oui, est-ce que l’on ne risque pas de tout attendre d’eux, et, pour eux, de se trouver au centre de tout, est-ce que cela n’est pas angoissant ?
    Enfin, en tout cas ton texte est très joli et il résonne en moi, c’est bien pour ça que j’écris ce commentaire.
    Continue comme ça !

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire très intéressant. Je comprends ce que tu veux dire mais je ne pense pas que le risque dont tu parles soit propre à la parentalité positive. En fait, de ce que je tire de tes propos, tu parles du risque « d(ettoufer » l’enfant et de lui faire porter une trop grosse charge sur ses épaules, celle de notre énorme investissement sur lui. Le dernier livre que j’ai lu, « frère et soeur, du conflit à la rencontre » de catherine dumonteil kremer met en lumière que c’est une « souffrance » qui touche beaucoup les 1er né ; les 1er nés essuyent souvent les plâtres des parents qui découvrent la parentalité et l’éducation, et porte touts seuls sur leurs épaules les espoirs, projections etc des parents. En un sens, être l’ainé c’est une chance et un fardeau à la fois, fardeau qui s’allège au fur et à mesure que la fratrie s’agrandit. La plupart des parents, quelle que soit la façon dont ils ont choisi d’éduquer leurs enfants, les aime d’un amour immense, a peur pour eux, s’angoisse etc… Je pense que ce sentiment ne dépend pas de l’éducation qu’on choisi, il est le corollaire de cet amour fou et de la grande responsabilité qu’on porte en devenant parent. En parentalité positive, on accorde beaucoup d’importance à travailler sur soi en tant que parents, sur le fait de ne pas faire porter aux enfants le poids de notre histoire, sur le fait que nos enfants ne nous appartiennent pas et c’est l’une des raisons pour lesquelles on encourage l’autonomie dans une mesure bien supérieure à ce qui fait se fait « traditionnellement », qu’on laisse l’enfant faire ses choix, ses expériences… Par exemple, la motricité libre ou la DME (qui ne font ni partie de la parentalité positive ni du maternage, mais qui y correspondent en terme d’état d’esprit) sont vraiment des façons de faire où le parent apprend à faire confiance à l’enfant, à le laisser faire des erreurs, tomber, trouver seul des solutions (motricité libre), manger seul, craquer, goûter, tester (DME)… En parentalité positive, on travaille aussi beaucoup sur les attentes qu’on a envers nos enfants, pour les « abaisser » au niveau de ce dont ils sont capables. Donc en conclusion, je dirai qu’en tant que parents on est nombreux à avoir une tendance naturelle à étouffer d’amour nos petits… mais que la parentalité positive nous éloigne de ça, au contraire. Alors c’est vrai que ça demande un gros investissement en tant que parents, donc on peut être tenté d’en attendre des « résultats », des « retours », mais finalement plus on avance sur ce chemin plus on se rend compte qu’on est capable de donner sans rien attendre d’autre que le bien-être de l’enfant, qu’il devienne un adulte épanoui, bien dans ses basket… Et si jamais ce n’était pas le cas, s’il rencotnre des difficultés sur la route, encore une fois c’est le parent qui va se remettre en question, pas l’enfant qui va être « accusé ». Donc finalement je pense que le plus gros risque, c’est parfois de s’épuiser et de s’oublier un peu en tant que parent. Mais c’est particulièrement vrai dans les premières années, après c’est différent… Je ne sais pas si j’ai vraiment répondu à ta question, mais voici mon point de vue 🙂 Merci encore pour tes encouragements !!

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      1. Si je peux me permettre de compléter cette réponse je pense que le maternage proximal et l’éducation bienveillante ne consistent pas à tout faire tourner autour de l’enfant mais simplement de respecter l’enfant tel qu’il est, c’est à dire 1/ un être en développement, et qui a donc besoin qu’on s’adapte à ses facultés (notamment la difficulté à gérer les émotions, cf. articles Pourquoi les enfants ont-il peur « pour rien »? La figure d’attachement…. ou pourquoi votre enfant est plus difficile avec vous qu’avec les autres ! Gérer les colères des tout petits avec bienveillance (1/2)… et tout les autres 😉 ) 2/ un être unique, avec sa propre pensée, sa propre personnalité, sa propre histoire. Evidemment tout cela demande beaucoup d’investissement de la part des parents et je peux comprendre qu’on a alors l’impression que tout tourne autour de son enfant, mais toute la subtilité vient de là : l’enfant ne doit pas être au centre de tout (même si ça y ressemble fortement, surtout dans les premiers mois!) mais par essence le petit-enfant est le centré sur lui-même et c’est en grandissant qu’il va s’ouvrir au monde et ouvrir son monde aux autres, à nous de l’accompagner en lui expliquant comment gérer ses émotions, l’empathie, lui expliquer les règles sociales, etc. (ce que ce blog nous aide d’ailleurs si bien à faire, merci MamanPoule ^^ )
        Ensuite pour ce qui est de « tout attendre d’eux » au contraire, l’éducation bienveillante consiste surtout à prendre ce que les enfants nous donnent et à composer avec, c’est garder à l’esprit que nos enfants ne sont pas là POUR nous mais AVEC nous, et qu’ils ont autant (voir plus) à nous apporter que nous à leur apprendre.
        Chouno ne t’inquiète pas, c’est vrai que devenir parents nous amène à nous poser des tas (et des tas, et des tas, et des tas… et c’est pas fini!!) de questions, notamment THE question : suis-je un bon parent ? Mais pour moi si tu aimes ta fille, que tu lui montres, que tu es à son écoute et que tu fais de ton mieux (c’est à dire analyser son propre comportement et le remettre en question sans cesse) alors tu es sur la bonne voie 😉
        Ps : ton commentaire m’a aussi fait penser à ce que disait Audrey Hepburn : « Le plus difficile dans la maternité, c’est cette inquiétude intérieure que l’on ne peut pas montrer ».

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