En ce moment, c’est difficile.
Je touche mes limites du doigt. Je les touche même de tout mon corps tant j’ai le sentiment qu’elles m’enferment, qu’elles font de moi une autre personne, une personne que je ne veux pas être.
Est-ce le résultat des 6 derniers mois sans une seule nuit complète, à me lever chaque nuit, une fois, deux fois, trois fois, à répéter inlassablement les mêmes gestes, à chanter les mêmes chansons dans le noir, à partager mon lit de 140 cm avec un homme assommé de sommeil et un bébé qui m’assomme entre deux cauchemars ? Est-ce ces 6 mois à dormir sur ma tranche sur 30 centimètres, à entendre crier dans mes oreilles à intervalle régulier, à me prend un coup de pied par ci, un coup de tête par là, à me faire tellement coller que je n’arrive plus à respirer ? Est-ce parce que ces 6 mois s’ajoutent aux 12 autres mois de sommeil chaotique de bébé Carrousel, toute sa première année de vie? Est-ce parce que finalement, sur 21 mois et demi, Bébé Carrousel n’a fait ses nuits que pendant 3 mois et que ça n’a pas suffit à recharger mes batteries ?
Est-ce le résultat des maladies de l’hiver qui ont recommencé leur danse infernale autour de nous : médecin, pédiatre, kiné respiratoire, radio… Hôpital pour bientôt ? Séances nocturnes aux urgences, l’œil dans le vague, l’esprit inquiet, les bras serrés autour d’un bébé amorphe qui crache ses poumons… Coup d’œil sur le tableau d’affichage en salle des médecins, elle est dans le rouge ça craint. Rino, bronchiolite, pneumonie. Est-ce le stress de l’organisation en temps de maladie, tu peux prendre une journée, non, et toi tu ne peux pas télétravailler ? Est-ce les combats pour la moucher et les coups de pieds dans le ventre qui vont avec qui m’épuisent ? Est-ce les combats pour lui donner ses médicaments et les coups de boule dans le nez qui vont avec qui m’épuisent ? Est-ce les combats pour lui administrer Vento & Flixo, nos 2 compagnons de l’hiver revenu nous voir bien trop tôt, et les coups de coude dans la poitrine qui vont avec qui m’épuisent ? Est-ce d’attendre dans des couloirs pleins de microbes, de faire la queue dans les pharmacies, de toujours chercher ma carte vitale perdue au milieu du sac entre le doudou chien, la poupée, le lange qui a essuyé le dernier vomi provoqué par la toux, la couche, la pom’pote, le carnet de santé, le tout sans rien y voir puisque l’enfant est portée en écharpe devant moi et que je cherche à tâtons ? Est-ce de me battre pour qu’elle reste immobile le temps d’une radio qui ne fait même pas mal, d’essuyer hurlements et crises de panique à l’approche du moindre stéthoscope, de la contenir de toutes mes forces que je n’ai pas pour qu’on l’examine, d’accepter les « si elle ne se calme pas je vais devoir demander du renfort» en sachant que ça va juste empirer les choses, de ramasser par terre les miettes de mon cœur après 20 minutes de kiné respiratoire à l’écouter supplier « maman maman maman maman maman ! », de répéter sans arrêt des phrases qui ne servent à rien « Tout va bien, je suis là, ça va aller, c’est pour ta santé, je suis là », qui m’épuise ?
Est-ce le résultat d’une nouvelle phase de « Je t’aime Intensément » chez nous, d’une Bébé Carrousel qui me cherche sans cesse et se met dans des états de détresse incroyables si j’ose fermer la porte pour pisser tranquille ? Est-ce son besoin de contact quasi permanent, son besoin de moi à côté d’elle pour s’endormir, son besoin de moi à côté d’elle quand elle se réveille, son besoin de manger sur mes genoux en ce moment, son besoin qu’en permanence je m’occupe d’elle, son refus de son papa même les soirs où j’aurais besoin de souffler ? Est-ce parce que, de nouveau, je me pose des questions qui rendent les choses encore plus difficile : qu’est-ce qu’elle a ? Et surtout, qu’est ce que j’ai mal fait pour qu’elle traverse encore des périodes comme celles-là ? Est ce elle, est ce moi ? Que puis-je faire, que dois-je faire ? Lutter, essayer, « méthoder »… donner, lâcher prise, accepter ?
Est-ce le résultat de tout ce qui ne devrait pas la concerner ? L’insatisfaction professionnelle qui pèse chaque jour très lourd sur mes épaules même quand j’essaye de m’en débarrasser quand je passe la porte de la maison, l’inquiétude et les petits et grands soucis qu’on se fait pour nos proches, la colère que j’éprouve parfois envers Papa Ours et , et aussi, un petit peu, la solitude. Car la famille est loin… et les amis aussi. Géographiquement et aussi parfois psychologiquement, quand on ne se comprend pas.
C’est un peu de tout ça et surement aussi un peu du mois de novembre, de ses feuilles tristounettes par terre, de ses journées où on part au travail dans la nuit et où on revient du travail dans la nuit. Elle est où la vie ?
Quoi qu’il en soit, à cause un peu de tout ça, avec toi ma fille je ne suis pas toujours celle que je voudrais être. Ces derniers jours, j’ai beaucoup crié, j’ai prononcé des phrases en sachant qu’elles étaient inutiles, pour ne pas dire néfastes («Je te préviens, là je vais vraiment m’énerver !!! » – « Bébé Carrousel, tu poses ta tête et tu dors tout de suite sinon je te remets dans ton lit et je te laisse toute seule te débrouiller !! », « Tu m’énerves !! J’en peux plus ! Laisse-moi tranquille ! »).
Mon cœur se serre de les écrire.
Quand Bébé Carrousel cherche mon contact et que je lui refuse parce que j’ai déjà bien joué avec elle et que je voudrais terminer mon ménage/finir de cuisiner/autre tâche ménagère à votre convenance… elle insiste, je refuse en étant beaucoup plus ferme que je le voudrais… Elle se met alors dans un état de nerfs pas possible, pleure toute les larmes de son corps en s’accrochant à ma jambe et en répétant maman d’un air suppliant… Et, dans ma fatigue, je n’arrive pas à me connecter à ses besoins, à juste voir la petite fille en détresse qui a besoin de réconfort. Non, je reste connectée à mes besoins insatisfaits à MOI et je vis les siens comme une agression, je ne veux pas lâcher, je ne veux pas lui donner ce dont elle a besoin, puisque moi je ne peux pas avoir ce dont j’ai besoin. C’est elle le bébé et c’est moi qui me comporte comme une enfant…
Je l’ai prise brusquement à deux reprises pour l’asseoir sur le canapé, pour l’éloigner de moi, pour lui montrer que non je n’étais pas disponible, que cette fois je n’allais pas dire oui. A chaque fois, elle est revenue bien-sûr de plus belle, en panique, ne comprenant pas ce qui poussait sa maman à être d’une dureté qui ne lui ressemble pas.
Cette nuit également, après une heure à essayer de la rendormir dans son lit, à chanter en boucle les mêmes chansons, à la voir se redresser aux aguets à peine j’esquissais un pas pour quitter la pièce, après l’avoir prise avec nous au lit et m’être pris 3 coups de pieds et l’avoir entendu crier dans mes oreilles… je lui ai hurlé dessus, je l’ai prise sans ménagement, je l’ai collée (car il n’y a pas d’autres termes) dans son lit avec un «maintenant ça suffit, bonne nuit ! » très sec et je suis retourné me coucher, en la laissant pleurer toutes les larmes de son corps pendant je crois au moins 5 ou 10 minutes… Une partie de moi se brisait de l’entendre dans cet état et l’autre partie de moi bouillait tellement de colère que je savais qu’il était inutile d’y retourner tout de suite.
J’ai tellement honte de le dire, mais je dois le dire, ces derniers jours à plusieurs reprises j’ai senti la violence m’envahir. J’ai senti l’envie de laisser tomber, le regret d’avoir choisi la voie que j’ai choisi, l’envie de la laisser pleurer, de la punir, de lui coller une claque pour tout ça. Ça me fait mal à dire, ça fait encore plus mal à ressentir.
Lors de ces épisodes, c’est comme si quelqu’un d’autre prenait possession de mon corps et de mon esprit et me dictait les gestes brusques que j’ai fait et les mots durs que j’ai prononcé. Une partie de moi assistait à ces scènes en spectatrice, une spectatrice avertie et critique, sachant bien que c’était inutile, délétère, que je faisais peur à ma fille, que je me comportais en totale contradiction avec les principes de bienveillance que je connais par cœur… Cette partie spectatrice de moi-même savait très bien ce qu’il aurait fallu faire à la place : prendre un temps de pause (me calmer en respirant, mais sans m’en prendre à ma fille), câliner ma fille pour libérer l’ocytocine pour elle comme pour moi, verbaliser, lâcher prise… Mais la théorie n’arrivait plus aux oreilles de la pratique. La partie primitive de moi-même n’arrivait pas à se contrôler, toute entière consumée par la colère, la violence, l’explosion, l’hystérie qui libère sur le coup et qui fait ensuite se sentir tellement mal. La spectatrice juge très durement la primitive; pauvre enfant, avec une mère pareille, pas étonnant qu’elle soit stressée… En pleine crise, j’étais capable d’avoir un regard critique sur moi-même, sans que ce regard critique réussisse à me faire changer.
Heureusement, ce regard critique m’a aidé à reconnecter assez vite la primitive de la spectatrice… J’ai soufflé, je me suis calmée, j’ai enfin réussi à me reconnecter à ma fille, à lui donner ce dont elle avait besoin, à prendre du recul et à réparer du mieux possible ces épisodes de violence
Mais ils laissent des traces… pour elle, et pour moi.
D’où elle vient, cette violence ? Qui est-elle, cette mère qui tempête, brusque et balance des phrases violentes et si peu constructives ? Qui est-elle, cette femme qui conseille de travailler sur les émotions de ses enfants et qui est incapables de gérer les siennes ? Qui est-elle, cette femme qui a conscience de tant de choses sur le développement des enfants, et qui les oublie quand il s’agit de la sienne ? Qui est-elle, cette femme qui a soudain besoin d’imposer son pouvoir et sa volonté sur son enfant, de la faire plier, quitte à la casser ?
Et si cette femme que je déteste, c’était la véritable MOI, délestée de la carapace bienveillante que je m’emploie à construire au quotidien ?
C’est une vraie claque que je me prends en ce moment mais une chose est sûre : je veux que ce soit le premier pas pour faire mieux. Je suis encore plus convaincue aujourd’hui que le premier obstacle à une parentalité « positive » et bienveillante, c’est nous-mêmes, les parents. On a beau connaître la théorie, être en mesure de conseiller les autres et même être capables de l’appliquer avec ses enfants la plupart du temps, lorsqu’on fait face à un obstacle ou à une situation qui, pour une raison ou pour une autre, touche à quelque chose de profond chez nous, en rapport avec notre éducation, notre histoire personnelle, nos expériences primitives des premières années de vie, notre gestion des émotions, on peut perdre tous nos moyens. C’est ce que je conclue de l’intensité de ma réaction et de mon impossibilité à me contrôler : ça ne peut pas être anodin, cela touche quelque chose de profond en moi.
Je sais que pour être une « meilleure » maman, ou en tous cas pour pouvoir être la maman que je veux être, l’étape suivante consiste à travailler sur moi-même, sur ce quelque chose de profond que je n’identifie pas, ainsi que sur ma capacité à gérer la colère. Comment, quoi faire … ? Je ne sais pas encore exactement. Mais encore une fois, ma fille me donne le courage d’entreprendre des choses que je n’aurais pas fait sans elle. Cette gestion de la colère et des émotions en général, je sais très bien que ce n’est pas mon fort, depuis des années. Tout comme cette tendance que j’ai à toujours dire oui, à toujours accepter sans rien dire, et à exploser à la fin de façon totalement peu constructive. Aujourd’hui je prends vraiment conscience que ces manques peuvent avoir un impact important dans l’éducation que je veux donner à Bébé Carrousel et sur ma vie de famille en général… Alors j’ai la motivation nécessaire pour prendre le problème à bras le corps. Maintenant, si vous avez des pistes concrètes sur comment faire, je suis toute ouïe 🙂
beau témoignage…qui permette de moins culpabiliser dans son fort intérieur…merci!!!
de l’aide oui tu peux en trouver dans la méditation / relaxation…rien que 1 min / 5 min te feront un grand bien…et puis pour creuser encore plus profond et chercher le pourquoi du pourquoi cette colère…intéresse toi à la kinésiologie…méthode douce et surprenante!! on apprend tellement de soi…(mais c’est un travail très très personnel!!!)
merci encore pour cet article
J’aimeJ’aime
Merci ! Pour la kinesiologie je connais jetais justement en train de chercher un praticien pour ma fille et pour moi 🙂
J’aimeJ’aime
Mme Bobay à Colombes, kinésio géniale ! M’a entre autre débloquée mentalement pour que je tombe enceinte il y a un an et demi 😉 et travaille aussi bien avec les petits !
J’aimeAimé par 2 personnes
Merci pour ce témoignage sincère.
Bravo pour le courage de ton diagnostic. Pour ma part j’ai beaucoup pratiqué les groupes de paroles (style Rogers) et les ateliers de CNV. Tout cela m’aide beaucoup. J’anime d’ailleurs des groupes dédiés aux pères sur l’Aveyron et je vois bien que le désarroi est largement partagé par beaucoup de pères qui sont eux aussi en détresse malgré les airs de façade.
Cependant l’écoute et le pouvoir libérateur de la parole sont super efficaces et ouverts à tous !
Bonne continuation.
J’aimeAimé par 1 personne
Je suis toujours bouleversée de lire vos articles tellement nous vivons les mêmes situations, les mêmes émotions. Encore ce matin, Camille, 21 mois, ne voulait pas me lâcher d’une semelle. J’étais déjà en retard, pressée, et elle qui me suivait partout en pleurant « mamannnn, je veux un câlin ». Et moi de lui faire un petit câlin, vite, vite, préparer le pique-nique, vite vite, donner à manger au chien, vite vite, mettre le linge dans le séchoir – « mamannnnn » – , vite vite remettre les chaussons dans le sac pour la crèche. Cela n’a pas été facile de ne pas lui crier dessus. Ce matin, j’y suis arrivée. J’ai su garder mon calme. J’ai pris le temps de m’arrêter dans cette course effrénée pour lui donner les câlins dont elle avait tant besoin – tant pis si je suis arrivée 20 minutes en retard au boulot. Mais ce n’est pas toujours le cas. C’est difficile. Pendant un peu moins de 27 ans, j’ai vécu en ne devant penser qu’à moi, depuis 21 mois, je fais passer les besoins d’un autre petit être avant les miens. C’est du bonheur. Tellement de bonheur. Mais c’est aussi pesant. Tellement frustrant des fois. Nous faisons de notre mieux. Oui, vraiment, de notre mieux 🙂 Courage à vous !
J’aimeAimé par 1 personne
Oh lalala comme je me reconnais dans ton texte. Comme toi le sommeil agit comme un détonateur d’une maman que je n’aimerai pas être. Comme toi je suis quelqu’un de plutôt sensible qui a du mal à dire non, trop soucieuse de ce que pensent les gens aussi. C’est peut-être me mentir, mais quand je me suis emportée, je m’excuse auprès d’elle, je lui explique comme tu le fais. Je me dis qu’au final, n’est ce pas une manière de montrer à nos enfants que la perfection n’est pas possible. Mais je me voile peut être la face 😉
J’aimeAimé par 1 personne
1/ Calin
2/ C’est marrant, j’ai l’impression que j’aurais pu écrire certains passages. Et comme pour moi, il y a une question qui se pose : oui, maternage proximal toussa… Mais papa intervient quand ? Je m’interroge sur comment ca se passe chez toi ? De mon côté, c’est accumulation de fatigue aussi, dans une moindre mesure que toi, mais parce que quand Elephapotame se réveille le matin, c’est toujours pour ma pomme. Parce que son père est un peu absent les weekends (bah oui, les jeux en ligne, c’est tellement plus fun…) et que du coup, c’est moi qui consacre du temps au petit (non que ca soit une corvée, mais des fois en effet, on aimerait pouvoir se retrouver un peu face à soi-même… Du coup, pour pouvoir souffler, au diable les principes, je regarde la télé avec bébé dans mes bras qui me fait des calins. Et qui regarde un peu. Je ne suis pas fiere, mais c’est mon meilleur moyen pour souffler sans coller froidement bébé sur les genoux de son père (ce dont je suis incapable, parce que bébé blotti dans mes bras, c’est bon ❤ )
Donc : ou est papa ?
J’aimeAimé par 1 personne
Oh la la ! Je me reconnais tellement dans ces mots. Je t’envoie un câlin virtuel. J’ai vécu un situation similaire hier soir (comme quoi…) J’ai voulu coucher mes filles en même temps. Énorme erreur vu que l’une était fatiguée mais pas l’autre… La 1ère s’endort rapidement, je galère avec l’autre, qui parle un peu fort, bouge beaucoup dans son lit (elles sont dans la même chambre) et moi « Chut, parle doucement, il y a ta sœur qui essaye de dormir, qui dort, etc. » Elle finit par se calmer un peu s’allonger à côté de moi (au bout de 3/4 d’heure et bien 3 tétées) et la 1ère qui tousse, tousse et vomit un peu. Donc, ça la réveille, normal. Sauf que la 2e commençait à s’endormir (Fuck), elle est bien réveillée du coup. Nettoyage. Et la première qui a un peu dormi n’est plus fatiguée non plus. Ahem. Ah, il est plus de 21h00 et je n’ai pas encore mangé (retrospectivement, je pense que ça a joué). J’en peux plus. En plus ma n°2 est très tactile pendant l’endormissement, ça fait 1h30 qu’elle me touche le visage, le ventre, le sein. J’en ai marre d’une force. Et la n°1 qui descend de son lit parce qu’elle n’est pas fatiguée (normal, on n’a jamais forcé à rester dans le lit si pas fatigué). Je sors de la chambre parce que sinon, je vais me mettre à crier. Ma n°2 qui pleurniche mais des pleurnichements d’angoisse, de peur. Je ne peux pas la laisser pleurer mais je veux plus qu’elle me touche. JE VEUX UN TEMPS POUR MOI. Je retourne dans la chambre, me rallonge à côté de n°2. N°1, 20 min plus tard (j’ai l’impression que ça fait 20 min, mais en fait, j’en sais rien) revient et remonte dans son lit. N°2 finit par s’endormir, je sors de la chambre, n°1 ne dort pas. Je me dis que je vais pouvoir manger. Je commence à me préparer un plateau, j’entends du bruit, mais je ne sais pas si ça vient de chez nous ou des voisins qui font un bruit de fou depuis 2 heures (ce qui a ajouté à mon énervement). Ma n°1 qui sort de la chambre (je me dis « MAIS BORDEL J’EN AI MARRE ! ») « Maman, il y a petite sœur qui t’appelle ». J’y retourne, y passe encore un peu de temps. Ressors. Mange et 1/2h plus tard n°2 qui pleure. Encore. J’ai pas pris ma douche il est 23h. Je ressors, regarde un morceau de film. 1/2h plus tard, de nouveau des pleurs. J’y retourne. Je ressors, il est minuit. Je finis par aller prendre ma douche, me mets au lit et 10 min plus tard, des pleurs. Je suis allée dormir avec elle, sachant qu’elle a un lit de 170 et que je fais 185, j’ai reçu des coups, elle s’est beaucoup réveillée, m’a dit avoir mal au ventre mais n’a pas voulu de médicament.
(En plus, les 2, c’est QUE maman tout le temps et si je ne suis pas là, le coucher avec leur père prend aller, 10 minutes, il leur lit une histoire, un câlin, bonne nuit et au revoir. Ma n°2 peut s’endormir toute seule avec lui, mais pas avec moi. Parfois, j’en prends mon partie, c’est sympa les caresses et les câlins mais pas quand ça prend 2 heures = entièrement de ma faute en plus d’avoir voulu la coucher si tôt par rapport à sa grande sieste)
Ça s’était hier soir. Je suis à fond dans l’éducation non-violente, j’ai la documentation, toute la théorie et en pratique, c’est dur. Je n’ai jamais levé la main sur elles (ça, ça va, je n’ai pas de mal) mais il m’arrive de crier et de me sentir vraiment nulle de l’avoir fait. D’avoir envie de punir, d’ordonner, d’avoir des filles obéissantes pour que ce soit plus facile pour MOI mais en vrai, je ne veux pas ça, je ne veux pas de filles obéissantes. Je pense que c’est dur pour nous parents qui avons été élevés dans la VEO (plus ou moins forte) de se sortir de ces réflexes de merde qui proviennent de notre enfance ! Tiens, j’ai dit à ma fille « Tu n’as pas intérêt de sortir de ta chambre ! » WTF, sinon, quoi ? Je n’ai pas le droit de l’en empêcher ! Elle a vomi, elle n’est plus fatiguée et quoi, je vais la punir pour ça ?
Bref, ton message m’a mis les larmes aux yeux parce que je me suis tellement, mais tellement reconnue !
Il paraît que la kinésio peut aider ou l’hypnose. J’ai testé la kinésio mais c’était pas par rapport à ma colère alors je sais pas si ça marche vraiment.
Beaucoup de courage à toi et pense qu’au moins, tu te remets en question, tu essayes de faire mieux, bon, parfois on se loupe mais on ne se dit pas tant pis, on essaye de comprendre pour ne plus refaire. On cherche des solutions.
J’aimeJ’aime
Toutes les possibilités ont-elles bien été creusées du côté de Papa Ours ?
De mon côté, je suis hautement reconnaissante envers mon compagnon qui intervient à chaque fois qu’il perçoit que mon capital patience est bientôt à bout. Quand il n’est pas là, je lui envoie un message pour lui expliquer ce qui ne va pas avant d’atteindre le « sommet » de mon irritabilité, je respire bien, et ça me redonne la patience d’attendre son arrivée.
Il faut dire qu’il est très très investi depuis la naissance de notre fils (10 mois), donc j’ai l’impression qu’il est autant, voire plus, une figure d’attachement pour lui.
Je te souhaite le meilleur pour passer ce pas.
J’aimeAimé par 1 personne
Quelle témoignage touchant et plein d’humilité… J’attends ma naissance de ma petite et bien sûr je me pose plein de questions, ton blog est une source d’inspiration… une amie m’a conseillé le livre de Filliozat « il n’y a pas de parent parfait », que cet ouvrage l’aidait dans les moments où comme toi elle n’arrive plus à agir avec ses enfants selon ses principes mais avec des réactions épidermiques et primaires. J’espère que cela peut t’apporter des réponses ! Bon courage et merci pour l’honnêté de ton partage…
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour,
Nous sommes nombreuses à traverser ces moments d’une intensité qui frise la violence et ça se dit peu, trop peu. Inacceptable certainement mais normal aussi.
Je n’ai pas de conseils, seulement des pistes liées à ce qui a fonctionné chez nous avec l’aînée qui n’a fait ses nuits qu’à 3 ans et le second qui se réveille chaque nuit entre et … fois et finit systématiquement dans notre lit.
1. Nous avons investi dans un lit d’1m80 et d’une couette adaptée ;
2. J’ai accepté que les choses ne changeraient pas avant… un temps certain et qu’à défaut de les changer, il fallait les accepter ;
3. J’ai davantage sollicité le papa qui a fidèlement répondu présent ;
4. J’ai réduit mon temps de travail (il faut pouvoir le faire…) ;
5. Notre vie sociale est réduite à peau de chagrin et c’est comme ça, comprenne qui pourra dans notre entourage ;
6. Une fois par an, le papa et moi prenons une nuit pour nous dans des thermes proches de la maison en confiant les enfants aux grands-parents, une journée pour se rappeler pour se rappeler que les tensions dans le couple sont liées à la fatigue et que les sentiments sont intacts dans un contexte serein ;
7. Nous avons lâché prise sur 1000 choses non-essentielles, la maison est souvent sale, le linge jamais repassé… ça n’est pas important ;
8. Pendant de longs mois, j’ai été dormir à 21h pour survivre et malgré la frustration de ne pas pouvoir faire quelque chose de mes soirées ;
9. Je m’excuse auprès de mes enfants quand je craque et que je ne suis pas à la hauteur de ce qu’ils sont en droit d’attendre ;
10. J’ai appris à ne pas écouter les remarques/conseils désobligeants sur nos pratiques éducatives considérées comme « laxistes » par beaucoup (« laisse les pleurer » and co)
Courage !
Ça va aller mieux, ne jamais perdre ça de vue, ça VA ALLER MIEUX 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Je n’ai pas pu m’arrêter de lire.
Je n’en ai raté aucun mot, aucune virgule, aucun espace.
Je n’ai pas d’enfant, et n’envisage pas d’en avoir, du moins dans les années à venir.
Ce sujet ne me parle pas vraiment.
Et pourtant j’étais plongée dans ce récit si émouvant et prenant. J’en suis venue a croire que j’avais un petit bout de chouquette a coté de moi. C’est beau.
Quelle intensité.
Je ne peux rien conseiller, je n’y connais vraiment rien. Je ne peux rien ajouter, je ne sais pas vraiment de quoi on parle. Mais j’ai envie de t’encourager… Ce n’est pas grand chose.. Je m’en excuse.
Je me permet d’enregistrer cet article (avec bien-sur liens, nom etc) sur mon ordinateur pour pouvoir le relire un jour quand je serais plus apte a comprendre ce que tu traverses.
Merci pour cet instant TRES fort en émotion. Je suis en admiration totale devant ta force d’esprit, ta capacité à prendre du recul et a poser les mots adaptés. Je vous souhaite tout le bonheur du monde à toi et ta famille malgré les pleures, cris et jolis coups de pied en sommeil 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
« -L’insatisfaction professionnelle qui pèse chaque jour très lourd sur mes épaules même quand j’essaye de m’en débarrasser quand je passe la porte de la maison,
-l’inquiétude et les petits et grands soucis qu’on se fait pour nos proches,
-la colère que j’éprouve parfois envers Papa Ours et , et aussi, un petit peu,
-la solitude. Car la famille est loin… et les amis aussi. Géographiquement et aussi parfois psychologiquement, quand on ne se comprend pas. »
Je pense que vous avez là les éléments de sur quoi vous pourriez travailler. Vous seule avez les clefs.. ce n’est pas facile mais de les avoir écrit c’est déjà énorme, vous avez déjà amorcé votre travail personnel en fait. Courage !
Merci beaucoup pour cet article qui n’a pas dû être facile à écrire.. nous avons je pense une bébé un peu plus indépendante que la vôtre (sauf certaines périodes plus intenses) mais ce n’est que le début (elle a 8mois). J’avoue que j’ai un mari incroyable qui sent quand ça pourrait commencer à trop peser sur mes épaules et prend la relève formidablement. Très présent depuis la naissance. Nous sommes 2 professions indépendantes ce qui aide pour le temps passer à 2/3 (moins financièrement si on travaille moins) mais où est le plus important ? Encore une fois, c’est une histoire d’équilibre à trouver.. mais cet équilibre est à modifier et rééquilibrer en fonction des périodes 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Tellement émouvant de lire tes mots (oui désolée je te tutoye encore !!!!!) Je m’y reconnais tellement… Je n’ai malheureusement pas de conseils car encore moins d’expérience que toi. Je t’envoie simplement tout mon soutien et n’oublie pas que malgré tout TU ES UNE SUPER MAMAN.
J’aimeJ’aime
Merci pour ce texte. Il n’est pas réjouissant. Je n’arrivais plus à lire les derniers posts de votre blogs car ils étaient trop éloignés de l’état où je suis en ce moment mais celui ci m’a beaucoup parlé!! J’en étais et j’en suis à me sentir comme vous dans ce post ci: en ce moment je n’y arrive plus!! Les nuits sont désastreuses, mon grand de 3 ans est en demande permanente et il nous fait des colères pour rien, le petit demande si peu mais il sent que je n’y arrive plus. Alors ce post je l’ai lu en entier pour me sentir un peu mieux car en vous lisant d’habitude on a l’impression que tout va bien et que tout se passe toujours bien pour vous, mais tout le monde est humain et retourne à des besoin « primitifs » et ç fait du bien de voir que tout le monde peut sortir de sa bienveillance 😦 même si évidemment je ne le souhaite à personne. J’aimerais sortir de cette spirale de fatigue et de colère que j’ai envers mes enfants en ce moment, j’ai envie d’arrêter de crier pour un rien et que la vie soit douce, je n’arrive plus à profiter des moments avec eux, le papa est encore plus a fleur de peau que moi et ça me fait parfois peur!! Mais vous lire me réconforte.
Il faut que j’arrive à me reposer en premier lieu je pense pour pouvoir affronter tous ces moments avec plus de bienveillance.
Merci merci!!!
J’aimeAimé par 1 personne
Wowowowooo mais quel beau texte, quelle intensité …
prend le temps de te regarder dans un miroir et de regarder la formidable maman que tu es pour bebe carousel. Avec ses faiblesses mais qui n’en a pas ?
Ces accès de colère que tu décris ne sont que le reflet de ton humanité, et la manière dont tu te confies celui de ton humilité.
Tu prônes une éducation bienveillante, et tu commences par le premier pas : être bienveillante envers toi même.
Courage pour tous ces moments difficiles, faites des gros tas de câlins tous les 3, regardez des dessins animés et mangez des gâteaux sous la couette.
Gros gros bisous.
J’aimeAimé par 1 personne
Juste merci pour ces mots dans lesquels je me reconnais complètement.
J’aimeAimé par 1 personne
Bonjour,
Depuis que j’ai découvert votre blog je lis chaque nouvel article que vous publiez et je me retrouve beaucoup dans ce que vous écrivez.
Mais cet article me parle encore plus que les autres car je vis ce que vous décrivez en ce moment même.
Notre famille s’est agrandi il y a 2 mois et demi et depuis c’est extrêmement compliqué avec notre aînée de 3 ans…
Je suis totalement convaincue que le maternage et l’éducation bienveillante est ce qu’il y a de mieux pour mes filles mais avec la fatigue je perd sans arrêt patience avec mon aînée je crie, je menace, je me met en colère pour des broutilles et je sais qu’elle souffre de tout ça et ça me fais énormément culpabiliser… J’ai beau vouloir de toutes mes forces que le climat s’apaise je n’y arrive pas…
Je me sens demunie et je trouve les journées vraiment difficiles je n’attend qu’une chose le retour de mon conjoint le soir…
Je suis maman à la maison et je ne voudrais changer pour rien au monde mais il y a des jours où être sollicitée en permanence du levé au coucher me semble tellement étouffant d’autant plus qu’on fais du cododo avec nos 2 filles et que je les allaite en tandem donc on est 24h/24 toutes les 3.
Merci pour cet article qui montre que malgré tout ce que l’on sais sur les enfants on reste humain et qu’on a aussi nos faiblesses!
J’aimeAimé par 1 personne
Oh, comme tout cela me parle bien.
Ma fille a maintenant 22 mois et n’a jamais fait ses nuits (oh si 1 !). La fatigue cumulé et le fait d’être éloigné des proches n’aide vraiment pas.
Pour ma part, concernant le sommeil, nous sommes passés aux lits au sol. Et j’ai récupérer un lit 90X190 chez mes parents pour ma fille et quand elle à trop besoin je dors avec elle.
Pour le moment avec mon mari nous dormons dans un 140 et nous ne pouvons pas dormir correctement à 3 dedans. Nous avons le projet d’acheter un matelas plus grand.
En tous les cas, ce petit lit dans la chambre de ma fille est un bon compromis. Mes nuits sont un peu moins pourris même si les réveils sont encore bien trop ombreux à mon goût et que j’aimerais bien au moins, finir un cycle de sommeil.
Je profite également du moment pour endormir ma fille pour faire une micro sieste (donc pour sa sieste et le soir) ce qui me requinque un peu.
Enfin, je te souhaite bon courage.
J’aimeAimé par 2 personnes
Comme je me reconnais dans votre texte…. Tous ces horribles sentiments, toutes ces questions sans réponses…
Je me permets de partager mon moyen, mon « sas de décompression », en espérant que cela puisse être une éventuelle piste pour vous : je consulte de temps en temps, une psycho-praticienne (« neurotraining »). Ces séances remettent mes énergies dans le bon sens, me remettent les choses en place. J’en ressort toujours avec de la sérénité et de la force.
De quelle région êtes-vous ? A Obernai (Alsace), il existe une formidable structure autour de la femme et de la maternité : « La Bulle ». On y trouve des professionnelles au top, pleines d’empathie et d’énergie. On garde toujours un doux souvenir de sa sage femme, mais s’il y avait un moyen de cloner cette femme qui m’a accompagnée un p’tit bout de vie et qui a fondé cette structure, le monde serait merveilleux ! Bref, je m’étale. Si vous êtes de la région, n’hésitez pas à les contacter.
Courage ! Vous avez déjà une force incroyable d’avoir réaliser ces choses qu’on déteste en nous, ces choses que vous voulez changer ! Et j’admire également votre capacité à l’avoir écrit mais aussi à avoir osé le partager.
Merci
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour votre article, je me sens moins seule avec ma culpabilité ! mes filles de 4 ans et 22 mois ont également assisté à des scènes subites de grande colère, du moment où on explose de fatigue et de rage. Je pense que ces moments d’explosion sont d’autant plus intenses quand on est de nature calme et patiente… et qu’on ne sait pas toujours dire non à temps. C’est mon cas, peut-être est-ce aussi le votre ?
Ne soyez pas trop dure avec vous-même, ce que nous faisons (éduquer nos enfants) est la chose la plus difficile au monde. Votre fille connaitra les bienfaits d’une éducation bienveillante et ne gardera certainement pas la trace de vos moments d’épuisement.
Keep the faith !
J’aimeAimé par 1 personne
Vous êtes une super maman, vous vous occupez merveilleusement de Bébé Carroussel, vous semblez attentive à Papa Ours et vous faites du bien à toutes les lectrices de votre blog en leur consacrant, j’imagine, beaucoup de temps et d’énergie ! La seule personne, me semble-t-il, que vous privez de bienveillance, c’est vous même ! Je n’aime pas trop donner des conseils mais pour ma part la pratique du yoga et le fait de cultiver un peu de douceur envers moi-même m’ont beaucoup aidée à être moins colérique. Essayez de vous reposer et gardez confiance : vous êtes quelqu’un de formidable !
J’aimeAimé par 1 personne
Ce témoignage me parle, parce que j’aurais pu l’écrire, je pourrais encore l’écrire de temps en temps. Mon fils a deux ans et un mois, durant lesquels il a fait ses nuits 2 mois… et c’est tout. Plus de 2 ans que mes nuits sont hachées. C’est épuisant…. Moi aussi, j’ai hurlant sur un enfant hurlant, tout en sachant inefficacité et l’injustice de la chose… Parce que l’épuisement fait clairement de moi une autre personne.
Je trouve que tu te juge bien durement. Pourquoi cette colère, pourquoi cette violence ? Et si cette colère et cette violence venait de ta file, que dirait-tu ? Le stress ? la fatigue ? la faim ? Ses besoins de bases non comblés, non ? Et que nous dis-tu de toi ? Que tu ne dors pas assez, que tu cours en permanence, que ton boulot ne te satisfait pas, que les maladies et traitement de ta fille sont violents et stresssant. Que tu as besoin de te poser et de te reposer. En un mot, que tes besoins de bases à toi non plus ne sont pas comblés. Peut-être n’est pas forcément la peine d’aller les chercher plus loin, les raisons de cette violence. Tes limites à toi sont dépassées. Tu dis « Non, je reste connectée à mes besoins insatisfaits à MOI et je vis les siens comme une agression ». Mais ce n’est pas du tout illégitime de penser et ressentir ça! Tu es importantes, et tes besoins sont importants, et doivent être satisfaits pour que tu puisse être sereine pour t’occuper de ta fille. Si tu veux être bienveillante avec ta fille, il faut commencer par l’être avec toi. Oui, tu le mérite, toi aussi, qu’on prenne soin de toi. Penser à tes besoins quand tu te sens comme tu le décrit au bord de la rupture, ce n’est pas égoïste, c’est de la survie. Comme en avion, tu mets ton masque à oxygène d’abord pour te mettre en sécurité et pouvoir aider les autre ensuite, en situation de crise, pour être présente pour ta fille, il faut mettre ton masque à oxygène d’abord.
Et pour ton enfant, c’est aussi un apprentissage important : maman, comme moi, peut ressentir des émotions négatives, je ne suis pas la seule. Elle peut les ressentir ET les gérer, ET les dépasser. Un apprentissage par l’exemple…. Et puis, j’imagine que tu apprends à ta fille à respecter les autres, leurs corps, leur sentiments, leurs envie. Ça n’est pas un mauvais message à envoyer que toi aussi tu as ces limites, et que tu as besoin qu’elle les respecte.
Pour te donner un peu d’espoir, je vais te raconter une petite anecdote. Il m’arrive de m’énerver contre mon fils, et de finir par lui crier dessus, même si je sais que c’est à la fois inutile et néfaste, la tension est telle à ce moment-là qu’il faut que je la laisse sortir… Évidement, ça lui fait peur, il pleure, et je m’en veux. Je vais toujours dans ces cas-là lui expliquer pourquoi j’ai crier (parce que j’étais énervée), mais que ce n’est pas forcément la bonne solution, et que je suis désolée de lui avoir fait peur, ce n’était pas le but. Et on se fait un gros calin. Il y a quelque jour, il s’énerve sur un puzzle, et se met à crier en le jetant. Puis il me regarde et me dit « pardon maman, crier moi! A peur maman? Gros câlin! Ca va ? » . Voilà, de mes cris d’énervement, il a quand même réussi à apprendre l’empathie, à apprendre à s’excuser, à comprendre qu’on s’aime toujours même si on se fâche… Pas si mal, non ?
J’aimeAimé par 1 personne
Je me répond toute seule puisque mon nom n’est pas apparue la première fois 🙂
Et je rajoute que d’un point de vue pratico-pratique, on a choisit un matelas de 160 ET on l’a mis au sol sur un sommier, le futon du schtroumf collé juste à coté, version lit géant. Il peut venir nous rejoindre si besoin, on est tout près, mais tout le monde a assez de place, et on dort bien plus confortablement.
J’aimeAimé par 1 personne
Vous dites très bien ce que je voulais écrire. Les mamans aussi ont des besoins. Quand ils ne sont pas satisfaits, comment assurer ceux d’un autre être?
Je suis grand-mère, je ne connaissais pas l’éducation bienveillante en tant que telle, mais moi aussi je voulais le meilleur pour mes enfants, et je me sentais mal quand je me mettais à crier et exploser. Je rêvais d’une « poubelle à bébé » où mes enfants seraient parfaitement bien et en sécurité, mais que je puisse fermer pour ne plus rien entendre, et retrouver un peu d’énergie! L’idéal serait évidemment de réussir à agir toujours comme on le voudrait, mais dans bien des cas ce n’est pas possible. J’ai envie de témoigner de plusieurs choses:
1) La culpabilité n’arrange rien, elle épuise encore plus notre énergie. Ce qui est fait est fait. Notre enfant peut comprendre, si on lui parle après en expliquant. Il a peur quand nous sommes en colère, il a peur peut-être aussi du noir dans sa chambre, ou du bruit du tonnerre…Je pense que notre enfant a surtout peur de perdre notre amour quand nous crions. On peut le rassurer après. Est-ce que ce qui nous fait le plus peur quand nous sommes en crise n’est pas de perdre l’amour de notre enfant? Parce que nous aussi nous avons besoin d’amour, et qu’on nous le dise.
2) Je suis passée par des moments extrêmement difficiles à la naissance de mon deuxième enfant. Alors que pour la première j’avais l’impression de pouvoir à peu près répondre à ses demandes et avoir encore un tout petit peu de temps pour moi, je me suis sentie complètement débordée quand le deuxième est né, alors que l’aînée avait 21 mois. Mon mari était au chômage, notre couple n’allait pas bien. J’ai cherché de l’aide, et j’ai commencé une psychothérapie, avec entre autres des séances en groupe. J’ai beaucoup parlé de mes soucis, de ma culpabilité de « mauvaise mère ». Le thérapeute m’a alors un jour demandé: « Christine, tu nous embêtes avec tes enfants tout le temps. Qu’est-ce que tu veux pour eux? » Et moi de répondre: »Mais évidemment, juste qu’ils soient heureux! » Et sa réponse m’a complètement prise de court: »Christine, ce n’est pas ton rôle de les rendre heureux, c’est à eux-mêmes de se rendre heureux! » Cela a été très difficile de « digérer », cela m’a causé un énorme choc. Mais, en y réfléchissant, je me suis dit que, bien sûr, je n’attendais pas de mes propres parents qu’ils me rendent heureuse. Et que donc, mes enfants pourraient eux aussi trouver leur bonheur, à travers tout ce qu’ils auraient vécu avec moi et leur père, bon ou moins bon, et avec tous les adultes qui les entouraient. Après le choc, cela a été une véritable libération pour moi, cela m’a permis d’être plus spontanée avec mes enfants, sans constamment me demander si j’avais la bonne attitude ou pas, en suivant plus mon ressenti et en respectant mieux mes besoins.
3) Nous avons décidé avec mon mari de prendre chaque mois à tour de rôle un week-end complet loin de la famille, à voir des amis « en célibataire », pour respirer. L’autre assurait seul auprès des enfants pendant ce temps. Les enfants étaient souvent assez pénibles au retour, que ce soit moi ou mon mari qui ait fait « week-end buissonnier ». Mais ça nous a permis de maintenir un certain équilibre sur le long terme. Une idée possible, peut-être?
4) Mes enfants sont adultes, apparemment ils vont bien, et nos relations sont bonnes. Ils ont eux-mêmes des enfants, et j’ai l’impression qu’ils s’en sortent plutôt bien. Les enfants sont forts, s’ils savent que vous les aimez, globalement et par-dessus tout, même si de temps en temps vous n’arrivez pas à leur dire ou à leur montrer, et que vous êtes « une mauvaise mère ». Parce que nous aussi, parfois, nous avons tellement besoin d’être prise dans les bras, et de lâcher prise.
Merci de me pardonner d’avoir écrit aussi longuement. Bon courage à tous les parents dans la longue route d’accompagnement qui permet aux enfants de s’épanouir et de trouver leur bonheur.
J’aimeJ’aime
Ma fatigue nous rend tous et toutes explosifs je crois, passé un certain stade. Ce qui paraît essentiel, quand on sent que la violence va s’emparer de nous comme un démon sans visage dans 5, 4, 3,2… c’est de passer le relai.
Et quand y a eu craquage, cris… (ce qui arrive nécessairement), je rejoins d’autres lectrices sur l’utilité de demander pardon et d’expliquer.
Je pense que les techniques de gestion des émotions peuvent être très utiles, mais que le degré 0 de craquage n’existe pas et qu »il ne faut même pas essayer de le rechercher. Il faut juste accepter et continuer de faire au mieux !!! Courage pour cette phase compliquée et merci pour ce partage
J’aimeAimé par 1 personne
« La » fatigue, pas « Ma ». Joli lapsus!
J’aimeJ’aime
Courage pour ces moments difficiles, le manque de sommeil c’est super dur. Apres 6 mois de nuits entrecoupé, on redecouvre la joie de dormir une nuit complète depuis que j’ai acheté une gigotteuse à manche longue à ma puce 🙂
Parfois un détail change tellement de chose…
Profitez d’un moment papouilles à trois pour recharger les batteries et affronter l’hiver!
J’aimeJ’aime
Je te trouve hyper dure avec toi-même.
Quand on n’a pas pu recharger ses batteries depuis presque 2 ans, et qu’on déroute un peu de ses principes d’éducation, je pense pas qu’on est le droit de se dire « je suis une horrible maman ».
Je ne te connais mais si tu écris ce genre d’article, qui fait vraiment mal à lire tant on ressent ton désarroi, c’est que tu as besoin d’encouragement je pense, alors courage ❤ et relâche un peu a pression que tu te mets.
J’aimeAimé par 1 personne
Je n’ai que deux suggestions. Pour la colère kinesio ou microkiné. Et sinon acheter un lit plus grand 🙂
Courage pr cette période difficile, jspr que tu trouveras le temps, le moyen et le courage de t’epanouir profession elle ment. Ne pas aller bosser a reculons ça aide. Merci pour ton travail sur ce blog. Tu es formidable, je t’admire et tu fais de l’excellent travail avec ta fille.
PS: pr ses PB respi as tu pensé a arrêter les produits laitiers?
J’aimeAimé par 1 personne
Chère Happynaïss, merci pour ton honnêteté et cet article qui me touche jusqu’ aux larmes. Bien sûr je pense que tout ce que tu racontes au début n’est pas étranger aux besoins intenses de réassurance de ta fille en ce moment et de ton besoin à toi de temps pour te remettre de ce manque de temps, justement ! et de l’inquiétude que tu éprouves envers les maladies de ton enfant, etc… pour ma part, maman bienveillante comme toi, avec les mêmes lectures, les mêmes réflexions, la même urgence à considérer la façon dont on s’occupe de nos enfants comme vitale, nécessaire, au bien – être futur de nos enfants et de toute la société, je me suis vue, moi, aussi confrontée à une violence que je ne connaissais pas et que j’ai peiné à canaliser. Mon enfant est plus âgé que le tien, 2 ans 1/2 passé, il y a eu des phases d’opposition qui ont été très dures à gérer pour moi au début, une fatigue bien similaire à la tienne, car mon enfant ne fait pas vraiment « ses nuits » non plus, même si c’est mieux maintenant, des épuisements divers, des tensions, et donc, par moment, d’intenses difficultés à appliquer mes principes / envies de bienveillance parentale. Comme tu le dis, travailler sur toi est la clef. pour ma part, ça m’a beaucoup aidé. Et, autre chose, et je t’assure que ça marche énormément chez moi : prendre des plantes détente et anti-stress tous les jours !!! à base de tisanes ou de compléments alimentaires, comme tu veux. Voici certaines de ces plantes : tilleul, mélisse, camomille, fleurs d’oranger, lavande, marjolaine… Il y en a d’autres, tu peux faire de nombreuses combinaisons ! Tous les jours, je bois au moins trois tisanes, et ça, plus le travail que j’ai fait sur moi, a marché du tonnerre ! Moi, qui me suis vue avant les vacances d’été, crier sur mon enfant, pleurer toutes les larmes de mon corps, désespérer, avoir un torticolis pendant un mois, le coeur brisé, les émotions comprimées dans mon plexus, je me sens maintenant calme, apaisée, voilà des mois que je n’ai pas même levé le ton à la maison, et quelle joie, quel soulagement… Même quand des phases d’opposition re-pointent le bout de leur nez, elles passent dans la sérénité ! Pas facile d’être parent, et encore moins parent bienveillant… mais garde ton cap, soigne toi aux plantes, reste patiente, plonge dans tes propres conflits et apaise les en les acceptant, et tu verras, ça ira vite bien mieux… Voilà mon conseil, j’espère qu’il te sera d’une quelconque utilité…. J’aurais aimé découvrir ton site plus tôt ! Il n’y a pas beaucoup de mamans ou de papas autour de moi qui partagent les mêmes aspirations. Je t’embrasse et te souhaite plein de courage. Surtout ne perds pas espoir et accroche toi à l’amour qui te lie à ton enfant. Et, ne t’en fais pas, tu n’es pas un monstre ! De la violence, on en a toutes et tous en nous. C’est normal, et plus on accepte cette violence, moins elle se manifeste rageusement. N’hésite pas aussi à faire du sport ou de la danse, si tu as du temps. Moi, je t’avoue ne pas encore trouver le temps, alors c’est Vive les plantes !!! Des BISES !!! Céline
J’aimeAimé par 1 personne
Aaah, que cet article doit résonner chez beaucoup de mamans…. oui, de mamans parce qu’il me semble que les papas en arrivent rarement jusque là… j’ai l’impression que maman donne TOUT jusqu’à craquer, quand il est trop tard et que papa, même très impliqué, arrive à sauvegarder son espace vital.
Je me faisais justement la réflexion récemment qu’on se sent parfois bien seule en tant que jeune maman (j’ai une fille de 2 ans 1/2 et un garçon de 3 mois) ; est-ce sexiste de penser ça ?
En tant cas, bien se souvenir : le tunnel a toujours un bout, la galère toujours une fin, même si parfois c’est looooong..
J’ai moi aussi parfois des accès de violence qui m’étonnent et me dépassent, m’attristent aussi. Je n’ai pas de piste pour cela alors je vais lire les réponses de tes lecteurs…
Bon courage !!
J’aimeAimé par 1 personne
Oh.. Mais ne seriez-vous pas moi??? J’aurais pu écrire ces mots, tout ces mots… Parce que ces nuits je les ai vécues, cette vie je l’ai vécue.
Depuis la naissance de ma deuxième début 2014. Hospitalisée à trois semaines, puis à nouveau à deux mois. Puis le premier hiver : pédiatre, kiné respi, ORL, pneumo pédiatre, flixo, vento, nébulisation, pneumonie et urgences un WE sur deux. La pédiatre est devenue ma meilleurs amie, nous avions nos quartiers aux urgences pédiatriques. Les nuits sans sommeil, la grande soeur à ne pas mettre de côté, le travail à continuer, la fatigue, les doutes, les angoisses, le stress pour sa vie, son avenir. Mais qu’est ce qu’elle a? Qu’est ce qu’on a fait ou pas fait? Et ne pas oublier : sa soeur, son couple et soi-même (bon… il faut le dire, c’est mission impossible 🙂 )
Puis le deuxième hiver : rebelote, à ceci près qu’on n’a pas remis les pieds aux urgences (on a perdu des copains du coup… ;-)). Et à nouveau la fatigue, l’envie de tout donner à ce petit être qui souffre, qui n’a rien demandé, et qui subit. Et la culpabilité : de ne pas pouvoir la soulager, de ne pas pouvoir lui proposer d’alternative à la crèche (ben oui, faut bien bosser). Le papa qui se met à temps partiel, pour pouvoir suivre au niveau des arrêts enfant malade. Les amis qui s’éloignent, qui ne comprennent pas notre silence, notre fatigue, notre lassitude, la famille qui s’indigne (ô mais on ne vous a pas vu depuis une éternité).
Nous avons tenté le maximum : couchés en même temps que les enfants (même si les nuits effectivement étaient entrecoupées), limiter la fatigue à tout prix et quand même de la joie, pas seulement des contraintes. On a pris une nounou, pour récupérer les enfants plus tôt (miss ne passait plus que 8h à la crèche, 3 jours par semaine – chacun de nous était à 80% sur deux journées différentes).
Et ce qu’on a appelé « son caractère » : des colères d’une intensité incroyable qui pouvait durer durer durer… et cet enfant « glu » « mamaaaaaaaaaaaan, les braaaaaaaaaas », allergique à toutes contraintes, la plus menue soit-elle. Nous aussi on a connu, les repas pris sur les genoux, les hurlements dès qu’elle ne nous avait plus en vue, la demi-heure accrochée tel un koala après son réveil le matin avant qu’elle accepte de mettre un pied au sol. Et là encore la culpabilité : « mais qu’est ce qu’on fait de travers pour qu’elle soit dans cet état là ». Jusqu’à ce qu’on en discute avec une psychologue. Qu’on raconte, son parcours, notre quotidien. Et la réponse de cette professionnelle : mais monsieur, madame, c’est bien la moindre des choses qu’elle se révolte, qu’elle crise, qu’elle refuse les contraintes. Elle cherche à reprendre le contrôle là où elle subit tellement.
Et déjà à ce moment-là une partie de la culpabilité s’était envolée.
Ce que j’oublie de préciser c’est que par empathie démesurée j’ai développé un asthme sévère, comme elle, j’ai étouffé, suffoqué, comme elle, j’ai passé des examens, comme elle, j’ai eu un traitement lourd, comme elle. Pendant deux ans.
Et puis il faut surtout que je vous parle de la suite : mon conjoint en a eu l’occasion, on a sauté dessus et quitté notre banlieue parisienne natale. J’ai démissionné, on a déménagé. Mis derrière nous cette vie là, dont on ne voulait plus. Je ne travaille pas, Miss est entrée en toute petite section, elle ne va à l’école que le matin et a sa maman pour elle l’après-midi. J’ai mes matinées pour moi. Du vrai temps pour souffler. Du temps pour mes deux poupettes en fin d’après-midi. Un rythme moins speed, du temps pour chacun, et on respire à nouveau (au sens propre).
Miss a bien essuyé quelques rhumes cet automne, qui n’ont pas dégénéré, pas d’asthme! Je respire à nouveau. Et il faut que je vous le dise : les colères sont bien plus facilement gérable, elle réclame moins souvent les bras (même si elle reste pot de colle), accepte de s’éloigner.
Est ce que c’est l’âge? Son immunité qui se réveille? le changement d’environnement? l’éloignement de la pollution? la moindre fatigue? Je ne saurais le dire. Et les questions pour cet hiver : qu’en sera t-il? Et bien sur, on profite de ce répit. En tout cas soyez en certaine : ça changera. Votre vie ne restera pas celle là. Soyez indulgente, bienveillante avec vous-même, il y a déjà tellement de contraintes. Je ne vous connais pas mais j’ai envie de vous faire un câlin… 🙂
J’aimeJ’aime
😍
J’aimeJ’aime
Les mots que tu as posés sont ceux que je cherchais pour m’expliquer clairement ce que je ressentais.
Ma solution pour tenter de faire la lumière sur cette partie de moi que j’ai du mal à regarder ?
Envoyer un e-mail à maman en lui demandant si elle avait souvent eu ce type de fonctionnement avec moi quand j’étais enfant. Et cette demande ne comportait aucune rancoeur, juste un besoin de savoir ce qui était inscrit en moi, dans mon corps que je ne voyais peut-être pas car trop enfoui.
Une demande de maman à maman.
Je te souhaite d’en faire de même si tu en as l’occasion, on apprend toujours beaucoup de nos mamans.
Et gardez en tête qu’on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a et ce qu’on est.
Courage.
J’aimeAimé par 1 personne
Comme je peux te comprendre. En ce moment, je navigue entre deux phases. Comme toi la phases où je fais tout à l’envers, ou la phases ou je me reprends, je relativise, où tout roule. Ce n’est pas toujours facile de s’avouer à soi-même que l’on est au finale pas si parfaite. Que l’on a des défauts, que l’on a le droit de craquer. Pour ma part, l’image que je donne aux autres, me mets une pression monstre. Et de temps en temps, ça me fait un bien fou de crier, de m’exprimer, de lâcher les soupapes. Nous ne sommes pas des robots, il faut aussi parfois savoir s’écouter. Prendre du temps pour soi, même si ce n’est pas du tout facile à faire je le sais. Même une simple une douche tranquille me permet à moi, de reposer mon esprit, de laisser de côté un peu tous les tracas de la vie. Courage à toi, et rassure-toi, tu n’es pas la seule dans ce cas là. Tu es simplement humaine.
J’aimeAimé par 1 personne
Je lis ton article une journée où, tee shirt et pantalon pleins de rhume et de bave, avec un bébé dans la douleur qui n’arrive pas à dormir plus de 20mn, je me sens aussi totalement dépassée par les sentiments qui montent en flèche d’un coup, ces émotions qui ravagent tout comme une lame de fond ! Merci d’écrire, c’est courageux, peut etre libérateur, c’est un soutien pour moi, surement pour beaucoup. De mon côté, je réalise en ce moment à quel point il est urgent de trouver mon équilibre entre satisfaire les besoins de mon bébé, sans nier les miens. Le sacrifice a ses limites, et n’apporte rien de bon sur la durée. Trouver le moyen de satisfaire son besoin de sécurité / contact / réassurance, en tenant compte de mon besoin criant de sommeil, qui à force de n’être pas rempli, fait de moi cette personne bizarre qui d’un coup ne gère plus ses émotions. De notre équilibre personnel, nous les femmes, mères, épouses, il en dépend l’équilibre du foyer, vraiment ! C’est ce qu’on m’incite à découvrir, une réalité difficile à accepter tant elle diffère de mes vécus familiaux. Bref, de la nécessité de penser à soi, réellement, pas que sur le papier.
Je n’ai pas encore complètement trouvé comment faire, mais déjà me remettre à l’écoute de moi, c’est pas mal. Demander de l’aide sinon, se décharger un peu du quotidien qui nous pourrit, trouver ce qui nous épanouit, s’autoriser à le vivre, etc.
Bref en ce qui me concerne, il y a un vrai travail sur moi à faire, avec bcp de fausses croyances et de culpabilité à dégager, éventuellement de mémoires transgénérationnelles à libérer, des autorisations à me donner, et toute la bienveillance que j’ai envie d’apporter à mon enfant à me donner avant tout à moi-même.
Comme tu dis, ils nous donnent le courage de vivre ce chemin de belles transformations 😀
J’aimeJ’aime
Quel article touchant… Je crois qu’on passe toutes par là, n’est-ce pas. Dans ces moments-là, je regarde ma fille et me remémore ces histoires tragiques de parents qui ont leur perdu leur bébé, ou dont le bébé est atteint d’une maladie grave dont l’issue est incertaine, ou à qui on a enlevé le bébé et qui ignorent où il se trouve. Elle est bien là la vraie limite. Puis je me dis que je suis tellement reconnaissante de l’avoir près de moi. De l’avoir tout court. Avec tous les moments difficiles que cela implique, la pénibilité de tous ces instants n’est aucunement comparable à la douleur des mères qui se trouvent dans un des cas que j’ai cité. Ca me met une claque et je me mets à déborder encore plus d’amour pour ma fille. Il faut savoir parfois être plus terre-à-terre je crois.
Puis bébé Carroussel, tout au long de sa vie, ne retiendra que la bienveillance et l’amour que tu lui portes. Ces petits craquages seront vite oubliés et ne viennent pas anéantir le reste des efforts quotidiens que tu accomplis pour prendre soin de ton enfant.
Souffle, vois loin… et pense à elle devenue grande qui patientera avec toi devenue vielle. A ce moment là, peut-être auras-tu perdu la raison et une grande partie de tes capacités physiques et intellectuelles tandis qu’elle sera à la fleur de l’âge ; à ce moment là peut-être auras-tu besoin de sa tendresse et de sa compagnie pour faire face à ta détresse face à la mort qui t’effrayes comme elle a aujourd’hui besoin de toi comme repère face à la vie qui l’appelle et l’impressionne. A ce moment là, alors ce sera à son tour à elle de te réapprendre les bases de la vie, de te rassurer, de patienter face à tes besoins, avec amour et bienveillance, comme elle t’aura vu le faire pour elle étant enfant.
Nous essayonns chaque jour de nous améliorer et ces mauvaises passes ne sont là que pour nous rappeler qu’il y a toujours des efforts à fournir parce qu’en qualité d’être humain, on réussit et on échoue aussi (souvent).
Je t’envoie plein de courage Maman-Poule !
J’aimeAimé par 1 personne
J’ajoute juste ce passage que je viens de lire du livre de Céline Alavarez (ton chouchou !) « Les lois naturelles de l’enfant »
L’erreur est un passage obligatoire, une itération, une confronation normale et nécessaire avec la réalité qui nous permet de réajuster et de préciser nos connaissances et nos prédictions. Les chercheurs sont formels : un individu apprend uniquement lorsqu’un événement viole ses prédictions. L’erreur est donc absolument constitutive de l’apprentissage. Or, bien souvent, elle est perçue comme une faute et nous cherchons à l’éviter. Cet évitement freine considérablement le processus d’apprentissage.
Fin de citation.
Valable pas que pour les enfants… nous aussi, on apprend à devenir de bons parents.
Bonne soirée
J’aimeJ’aime
Ca m’est arrivé aussi cette bouffée de violence intérieure qui fait mal et dont on a si honte quand on souhaite éduquer avec bienveillance son enfant. Celle qui brise un peu le coeur et qui fait tellement culpabiliser. C’était une période de très grande fatigue pour moi, j’étais enceinte et beaucoup moins disponible pour ma petite fille de deux ans car je n’avais pas le droit de la porter sous peine de mettre en périle ma grossesse. J’ai fais comme toi, j’ai pris du recul et j’en ai parlé à mon conjoint, à mes proches, de cette colère, ça m’a aidé à trouver des solutions qui m’ont permis de reprendre mon souffle (merci la parentalité positive !) et tout est redevenu tellement plus simple ensuite ! Bon courage, tu vas y arriver 🙂
(article écrit pendant cette crises : https://www.melmelboo.fr/blog/art-parentalite-positive-878/)
J’aimeAimé par 1 personne
Merci, c’est rassurant d’entendre que je ne suis pas la seule à etre parfois dépassée et submergée par une bouffée d’ennervement à cause de la fatigue et du stress. Un comportement que je déteste mais qui surgit quand je suis à bout, et il m’en faut beaucoup …. La 2e vague qui arrive ensuite c’est la culpabilité.. c’est assez dur de se remettre en question en permanence. Est-ce que je fais ce qu’il faut.. ? Pourquoi je n’y arrive pas? Pourquoi je n’arrive pas à trouver une solution plus positive? Ai-je bien analysée la situation? Et si tu parlais ça m’aiderait beaucoup loll
Pour les nuits nous avons essayé 2 fois l’ostéopathie et vraiment ça a amelioré les choses! Nous il a fait ses nuits à 2 mois puis à partir de ses 11 mois fini, et la il va avoir 2ans, parfois 3-4 réveils par nuits. Nous suivons un rituel: bain, petite histoire, il s’endort seul mais il se levait de son lit 2/3 fois par nuit et je devais le remettre sous la couhette lui donner sa tototte et je pouvais repartir (avant moi aussi je devais attendre des heures avant qu’il s’endorme pour partir et au moindre craquement c’etait reparti.. au couché comme pendant les reveils nocturnes ou siestes mais maintenant ouf c’est passé je ne sais comment.. maturité du cerveau.. en tout cas moi aussi j’ai eu des reaction assez violente aprés le reveil de trop.. je n’en suis pas fier et surtout ça n’apporte rien, trop fatigué il finissait dans notre lit où je dormais sur 30cm en me prenant nous aussi des coups ). Apres la premiere seance tout est rentré dans l’ordre mais 1 mois plus tard nous sommes partis en vacances sautant d’hotels en hotels pendant un trip au USA oú nous dormions dans la même chambre où le même lit donc au retour c’etait reparti pour des pblms (nous avons été punis loll, fallait ps chercher la m..rde (mes quels souvenirs aussi ça vallait le coup quand meme..)) . Nous avons meme fini par dormir tour à tour sur un lit gonflable dans sa chambre pour qu’il perde l’habitude de se lever… youpi!!
Nous avons fait une 2e séance depuis 3 jours et je vois vraiment des amliorations. Il se rendort seul aprés quelques petits chouinements mais ne se leve pas, je n’ai pas besoin d’intervenir . Bon courage à toute celles qui passent par ces moments. Et merci pour ton blog je me vois dans tes écrits.
J’aimeJ’aime
C’est le jour de la nuit de l’âme ou veille de la Nouvelle lune, on cogite beaucoup sous cette influence, ça ira mieux demain 🌘🌗🌖🌕🌔🌓🌒🌑
J’aimeAimé par 1 personne
Bonsoir Happynaiss, Je viens de lire ton billet. Merci et bravo pour le courage que tu as d’écrire noir sur blanc tant d’intimité avec tant d’inconnus. J’ai connu ton blog via FB puis en septembre à Paris pour une formation sur la Parentalité Positive (dont je te parlerai plus bas), j’ai vu mon amie Benedicte Hurel qui m’a parlé de ton site. Bref. C’était la minute « d’où comment que je te « connais » » J’apprécie bcp ton humour, car pour moi sans humour pas de sourire, pas de légèreté, pas de recul sur la vie. J’ai deux bambins de 6ans1/2 et 2ans1/2. Tout ce que tu décris dans ton dernier billet, j’ai connu, je connais encore hélas parfois. Mais je me soigne ! Et c’est là que je te livre avec joie et bonheur ce qui m’aide à me soigner… À la naissance de mon fils, une de mes amies m’a offert Au cœur des émotions de l’enfant – Isabelle Filliozat. Eurêka, ça m’a ouvert le cœur et l’esprit pour être exactement la maman que je sentais pointer au fond de moi. Sauf qu’avec l’éducation que j’ai reçue je n´avais pas bcp d’outils pour y arriver. Cet ouvrage est une référence pour moi. Je ne peux que te le recommander. Tout ce bon sens sur papier, ça n’a pas de prix ! Quant à son autre livre : Il n’y a pas de parents parfaits. C’est pour nous tous !!!!
Aujourd’hui je suis une formation pour animer des ateliers autour de la parentalité positive proposée par L’Eirem, ecole de Isabelle Filliozat. Par ce biais, j’ai eu connaissance d’un atelier qui s’intitule Grammaire des émotions. Pour en avoir discuté avec quelques unes qui l’ont suivi, c’est profond, ça touche bien là où ça en a besoin ! Je te laisse découvrir tous ces ateliers à destination des parents imparfaits que nous sommes sur le site de Isabelle Filliozat.
Petits arrangements avec moi même : Keep Calm And call Batman !😉 Boire un verre d’eau juste après une montée de stress et souffler très lentement 😙 Au même titre que j’offre bcp de temps et d’attention à mes enfants, je commence ENFIN à l’offrir à mon couple. Et ça, t’as pas idée comme c’est efficace. Lâcher un peu l’attention sur les enfants pour la redistribuer un peu sur papa-maman…hum hum sounds very good !
Et pour finir, comme dit si bien Isabelle Filliozat : ne me crois surtout pas, essaies !
Je te souhaite une douce, chaleureuse et cotonneuse soirée.
Envoyé de mon iPhone
>
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour cet article, j’aime beaucoup vous lire et je vous envoie toute mon énergie positive !
Pour ma part, la naissance de mon fils en août 2015 ª été u révélation à beaucoup d’égards. Mes crises de nerf, qu’il m’arrivait d’avoir rarement, ce sont multipliées quelques semaines après sa naissance. Comme vous, je suis convaincue que cette violence touche quelque chose de profondément ancrée à l’intérieur de ce Moi qui est parfois si difficile à comprendre.
J’ai commencé une thérapie en avril dernier, ma thérapeute pratique l’emdr : je vous laisse vous renseigner sur le sujet. Elle pratique également la méditation, la sophrologie, etc… Bref, elle m’aie d’une aide précieuse pour trouver la force de me contrôler, de l’apaiser sans avoir à passer par des phases hystériques.
Et on progresse…! Je suis accompagnée par une naturopathe également, et vive les fleurs de Bach!
Voilà…
Sinon pour le sommeil de mon fils, j’ai testé la micro kiné ( aussi appelée l’effaceuse de traumatisme) qui s’est avérée efficace.
Voilà, en espérant vous avoir un peu aidée…
Bonne soirée à vous.
J’aimeJ’aime
Je voulais rajouter autre chose, je crois que ce qui s’est avéré très efficace pour le sommeil de mon petit garçon, c’est de lui parler. Nous traversons des moments difficiles du côté de ma famille, et la préoccupation est très souvent présente. Alors un soir, en mai dernier, (mon fils recommençait à se réveiller plusieurs par nuit), je lui ai parlé, mais vraiment, c’est à dire que je croyais vraiment à ce que je lui disais, et surtout je lui expliquais qu’il ne s’inquiète pas, qu’il ne porte pas le mal-être que je ressentais car je savais que j’allais aller mieux et que je me prenais en main. J’ai été épatée de constater que les nuits suivantes, il dormait 10h d’affilée. Ce n’ est pas facile de parler à son enfant de la sorte, mais quand on se sent prêt, je pense c’est très efficace… Voilà, bon courage à vous et bonne semaine.
Et comme dirait une de vos lectrices, ça va aller mieux, c’est certain !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour cet article. Il est vraiment super beau ! Je crois qu’on est très nombreuses à être passées par là (et à y être encore souvent…). Des conseils, je ne sais pas si c’est ce dont on a besoin quand on est là… C’est surtout du soutien !! Je suis passée par une période très difficile avec mes enfants, à hurler sur mon plus grand, mais vraiment hurler, presque violenter, quasi quotidiennement… Je n’étais plus du tout en mesure de m’occuper de lui, j’avais complètement atteint mes limites, et pourtant je ne pouvais pas m’en échapper. Quand j’ai écrit un article sur le sujet, les conseils ou les personnes qui essayaient de me rassurer du genre « mais si tu es une bonne mère » ou « essaie de faire ça » ou « relativise » m’énervaient… Ce genre d’article, c’est juste important parce que ça fait partie de la vie de mère, et même si ce n’est pas inévitable, même si ce ne s’agit pas de se complaire dans nos erreurs, c’est tellement compréhensible et pardonnable !! Humainement, c’est tellement difficile de tout jongler, et les émotions ressortent… Mais la première étape avant d’aller mieux, c’est de reconnaitre que ça va mal, de le voir avec honnêtement, de ne pas minimiser ni édulcorer. Et quand on le dit dans un article, publiquement, ça aide d’autres mères qui s’y reconnaissent à aller de l’avant elles aussi.
Moi maintenant ça va mieux parce que j’ai tout misé sur moi pour aller mieux (mon sommeil, ma nutrition (et cure de vitamine B12 car j’étais en carence, magnésium, omega 3) mes projets perso, mon couple), et j’essaie de privilégier la relation avec mes enfants quoiqu’il arrive. Tout le reste, si ce n’est pas pour MOI ou pour la relation avec mes enfants, ça passe en deuxième plan. Quand je sens que ça dérape, j’essaie de me reconnecter au fait que même à quelques années d’âge, mes enfants sont toujours des bébés, que c’est normal qu’ils aient besoin de moi tout le temps, et j’essaie de privilégier notre relation… Je connais mieux mes limites aussi et j’arrive mieux à voir venir avant d’atteindre le fond du fond du trou. C’est une vigilance quotidienne, pour prendre soin de moi et être à leur écoute, ça n’est jamais acquis, c’est un jour que-du-bonheur et un autre jour mais-qu’est-ce-que-je-fais-de-travers-tout-va-mal…
J’aimeAimé par 2 personnes
Mon conseil : casser la routine. Une balade, un ou plusieurs verres de vin, des câlins, un bon plat commandé, un joint, regarder qq minutes un sketch drôle, regarder le ciel…
J’aimeAimé par 1 personne
N’oublies pas que charité bien ordonnée commence par soi-même… Cette part de toi qui te submerge par moments elle n’est pas un monstre, elle est fragile et en demande. Essaye d’être bienveillante avec toi comme tu l’es avec ta fille. Tu ne la juges pas sévèrement, tu ne la prends pas pour un monstre malgré ses crises d’hystérie et de tyranie. Fais de meme avec toi, prends toi pour un humain qui fait du mieux qu’il peut avec ce qu’il est et le monde qui l’entoure. En tous cas ca me fait du bien de te lire aussi dans cet état, ca m’aide a être bienveillante et indulgente avec moi car moi aussi je suis une maman douce et adepte de la parentalité positive qui certains soirs, bien malgré elle, pète un peu les plombs… T’inquiète pas, t’es top quand-meme ☺
J’aimeAimé par 1 personne
Votre article me touche, mon petit dernier est aussi une petite sangsue (14 mois) et je crois bien qu’il détecte le moindre de mes états d’âme! Sa 1ère année de vie a été très compliqué et je l’ai accompagné partout pendant ses hospitalisations. Je m’étais complètement reléguée au 2nd plan alors que je m’étais promis de m’occuper de moi pendant mon congé mat, mais parfois la vie nous oblige à honorer d’autres promesses. Après un petit burn out pro et un passage sangsue +++ de mon fils, j’ai décidé de prendre enfin du temps pour moi. Ce qui m’a beaucoup aidé pour ma part c’est la méditation de pleine conscience que j’ai découvert via une appli mobile ( petit bambou) et qui m’a permi de m’initier tout doucement à cette pratique, on peut s’en servir à la maison ou dans les transports en commun. Beaucoup de réponses sont à l’intérieur de nous, il faut juste accepter d’aller voir ce qui se passe. En parallèle je fais un bilan de compétence et je participe à des ateliers collectifs pour voir comment aborder un virage pro. Pourquoi je vous raconte cela, parce que miraculeusement depuis que j’ai pris cette décision mon fils me laisse enfin souffler et commence à faire ses nuits ( plus qu’un réveil par nuit). alors mon conseil, serait de choisir de vous occuper de vous 😉
J’aimeAimé par 1 personne
Je rajoute une petite question perso, peut-être indiscrète : comment gères-tu cette colère envers papa ours, arrives-tu à la lui expliquer sans t’enflammer ?? Je connais aussi cette colère et j’ai du mal à la partager avec lui, je deviens tout de suite véhémente et le fond de mon message, parfois bien légitime, a du mal à passer… :((
J’ai moins de patience avec lui qu’avec les enfants, c’est malheureux mais c’est comme ça…
J’aimeJ’aime
Merci pour cet article. Cela a du être très éprouvant de l’écrire et de se mettre à nu ainsi.
En tant que lectrice de Happynaiss (et de plein d’autres blogs de parentalité positive) et en tant que maman qui croit en l’accompagnement bienveillant de ses 3 filles en bas âge, cet article est rassurant: même quand on connaît la théorie, on peut être dérouté par les émotions que la fatigue et un enfant peuvent engendrer.
Bravo pour cette rédaction. Oser écrire ses faiblesses là où beaucoup d’autres blogs donnent l’illusion que la super maman bienveillante parfaite existe… Et nous culpabilise.
Merci de nous déculpabiliser et beaucoup de courage pour traverser cette période.
J’aimeAimé par 1 personne
Tout d’abord merci pour cette franchise, je lis ton blog mais commente peu. Je souhaite de dire merci, parce que ce n’est pas évident de reconnaître ce que tu viens d’écrire, je suis assez honteuse pour ma part lorsque je me laisse déborder par ses émotions et que je crie sur mes enfants, pour décharger comme tu le dis, la colère, la fatigue, la tristesse. Et évidemment je me sens très coupable ensuite, alors que je prône tout le contraire pour mes deux enfants. J’aimerais te dire , comme pour moi, qu etu fais comme tu peux d’abord, et que le reconnaître c’est déjà un premier pas. J’apprends beaucoup grâce à mes deux enfants. Si tu as le sentiment que cela peut toucher à quelque chose qui se rattache à ton enfance, ton éducation et que tu n’as peut être pas « digérer » alors tu devrais peut être consulter déjà essayer la médiation ou la relaxation, oui je sais pas toujours évident à caser dans un emploir du temps déjà surchargé, mais prendre 15 à 20 mn ( le matin avant le rush ou le soir en allant te coucher, cela pourrait être déjà une première étape. Je te souhaite beaucup de courage et de patience,
J’aimeJ’aime
Habituellement lectrice silencieuse, je souhaite vous remercier aujourd’hui. Merci d’oser écrire vos faiblesses et vos doutes. Quand je lis les différents livres et témoignages sur la parentalité positive, il est bien rare que soient abordées de manière si franche et vraie les faiblesses parentales, nos zones inconscientes et difficilement contrôlables.. Hier soir j’ai moi aussi flanqué au lit de manière brutale mon fils après des heures de discussions/négociations/pipi/quinze histoires/etc etc…, puis j’ai pleuré, me reprochant encore une fois cette attitude contraire à toutes mes convictions. Et aujourd’hui je lis votre article, qui me redonne du courage pour continuer dans la même direction. J’ai, moi aussi, cette part de dureté en moi, que j’observe et critique en moi même lors des crises, sans réussir à me contrôler. J’ai également la sensation que toucher à quelque chose de profond, qui remonte sûrement à très loin. Bref, cet article j’aurais pu l’écrire (en moins bien certes), tellement il correspond à ma situation actuelle…
Merci également d’une manière plus générale pour votre blog, qui m’aide tant, qui me donne du courage pour poursuivre dans cette direction malgré l’incompréhension parfois de mon entourage.
Je n’ai donc pas de réponse, étant dans les mêmes difficultés,désolée, mais un grand merci et tout mon soutien.
J’aimeAimé par 1 personne
Bravo pour ce témoignage si intime et sincère ! J’imagine comme il a été difficile à écrire. Il m’a énormément touchée ! J’ai vécu quelques épisodes très difficiles avec mon fils à plusieurs reprises, pour différentes raisons : épisodes d’angoisses de séparation en mode « pot de colle » et refus d’aller se coucher, épisodes de poussées dentaires très douloureuses en mode « mauvaise humeur » toute la journée et couchers difficiles également/nuits chaotiques, épisodes « d’opposition » où la moindre petite chose prend des tournures de négociations à n’en plus finir… Et récemment, dans une période compliquée où ces 3 choses se mêlaient, pour la première fois j’ai ressenti à plusieurs reprises exactement ce que tu décris : dire des choses que l’on sait inutiles mais les dire quand même, sur un ton que l’on sait inutile et néfaste mais que l’on emploi quand même. J’ai eu cette impression de « dédoublement » que tu décris si bien. Cette petite voix intérieure qui me dit que ce n’est pas bien. Parfois j’ai réussi à l’écouter et à me ressaisir, parfois non. J’ai ressenti la honte et la culpabilité dont tu parles. J’ai douté quelques fois aussi sur ma démarche de bienveillance. J’ai éclaté en sanglots devant mon fils, je lui en ai voulu, puis je m’en suis voulue… Et puis finalement, c’est passé tout seul. Comme à chaque période difficile. Du jour au lendemain, sans avoir rien changé sur ma façon de faire, la cause profonde de tout cela a disparu (plus mal aux dents, plus d’angoisse de séparation, moins d’opposition…), et je me retrouve avec un P’tit Loup hyper facile à vivre. Et là je me suis dis que c’était bien la preuve que ce n’était pas moi, la cause de ces comportements, et que les quelques doutes qui m’ont éffleurée étaient complètement infondés. Que j’ai eu raison de m’accrocher dans la voie de la bienveillance.
J’imagine comme ça doit être difficile pour toi, surtout par rapport au sommeil et aux maladies (ce que tu décris a vraiment retourné mon coeur de maman, comme je compatis…). C’est si normal et HUMAIN de craquer dans de telles situations !
Moi aussi j’ai toujours eu beaucoup de mal à gérer mes émotions, et je me trouvais incroyablement patiente avec mon fils par rapport à me capacités « normales », jusqu’à cette période récente que j’ai décrite où je n’y arrivais plus. Je pense que dans ces cas là, passer le relais quand c’est possible est primordial. A peine le papa rentré du travail (je suis avec mon fils toute la journée), pouf je les laissais et j’allais m’isoler, même si quelques fois mon fils m’a appelée en criant et en pleurant. J’ai dû me faire violence pour ça, c’était vraiment difficile, mais en fait c’était nécessaire pour nous deux : juste 5-10 minutes de détente seule me faisait un bien fou. Mon fils se calmait vite et passait un bon moment avec son papa. Et moi à mon retour, j’avais retrouvé ma bienveillance. Mieux valait ça que de rester avec mon fils et dire ou faire des choses qui allaient lui faire du mal et que j’allais regretter ensuite !
Donc si j’avais un premier conseil, ce serait ça : passe le relais au papa quand tu sens que tu atteints tes limites, c’est vraiment important. Regarde une petite vidéo rigolotte, une musique qui te fais du bien, fais une petite sieste au besoin… Ta fille n’est pas « abandonnée » avec son papa 🙂 . Et tu peux lui expliquer à ton retour que tu avais besoin d’être au calme, de te reposer, d’avoir un moment pour toi.
Pareil pour la nuit ! Tu peux faire le premier « round », mais si au bout d’une heure tu n’en peux plus et que rien ne change, au tour de papa… Récemment on a eu quelques nuits très difficiles avec les douleurs dentaires. Un dimanche, à 6 heures du matin j’ai réveillé le papa pour qu’il prenne le relais (lui avait bien dormi avant alors que moi j’y étais depuis 2-3 heures!), et moi j’ai fait la grâce matinée jusqu’à 10 heures, heureusement sinon je n’aurais jamais pu assumer la journée…
Ensuite je dirais d’essayer au maximum, quand ça dérape avec ta fille, d’identifier la cause pour y travailler à la source. Et puis, comprendre le pourquoi des choses t’aidera à mieux les accepter et à rester plus connectée à elle justement.
Toujours lire et s’informer sur la parentalité positive (moi ça m’aide à mieux comprendre et accepter, à me détendre et à prendre du recul en cas de crise), mais là dessus je crois que tu es au top !
Par rapport au travail sur soi et la gestion des émotions, il y a des articles et des livres qui parlent de « l’enfant intérieur » qu’on a en nous, et comment mieux le « connaître » peut nous aider à avancer. Peut-être une piste?
En tous cas tu es une maman merveilleuse, n’en doute pas un instant ! La preuve, tu es si investie que tu te remets en question et tu essaie de travailler sur toi, par amour pour ta fille ! Tu n’as rien fait de mal au contraire, un enfant de cet âge est difficile et épuisant pour tout parent (d’autant plus quand on essaie de se connecter au maximum à ses besoins), mais peu ont ton courage pour en parler. Je pense que toutes les mamans, aussi bienveillantes soient elles, ont craqué à un moment où à un autre et ont eu des comportements envers leur enfant qu’elles ont regretté par la suite. Reconnaître ses faiblesses, les formuler par écrit et chercher des pistes pour s’améliorer comme tu le fais, c’est un pas immense digne d’une maman de compèt !
Aller, je m’excuse pour ce pavé, et je t’envoie ton mon soutien sincère, et plein de bonnes ondes pour que cette période difficile passe au plus vite ! ❤
J’aimeAimé par 1 personne
Plusieurs mamans parlent de médiation.
Comment et quand vous y prenez-vous ?
Merci.
J’aimeAimé par 1 personne
Misère. MédiTAtion !
J’aimeJ’aime
Moi j’utilise une application sur mon téléphone qui propose des méditations guidées d’une dizaine de minutes. (Il ny a pas de connotation religieuse)C’est très bien fait, au début c’est difficile de s’y mettre car notre esprit est dissipé par pleins de choses, mais petit à petit ça permet de se recentrer sur soi et le moment présent. Il y 8 sessions de découverte apres si on accroche bien on peut s’abonner. L’appli s’appelle Petit Bambou, je recommande vivement pour les mamans qui n’ont pas le temps d’aller dans des sessions de groupe par exemple. Après il faut faire attention car on trouve un peu de tout quand on commence à s’intéresser à ce sujet.
J’aimeJ’aime
Bonjour, ton commentaire me va droit au coeur… Nous sommes loin géographiquement de nos familles…Notre famille c’est nous 3, dans un endroit paradisiaque, apprendre, découvrir, pratiquer la parentalité bienveillante parce que « c’est tellement plus simple et sain…à quoi bon hurler, l’enfant le reproduira »…. et puis il y a les périodes de doutes, de fatigue, le 150 ième « NON veut pas » de la journée et il m’arrive de crier…de menacer….toutes ces choses que je trouve inutiles et humiliantes… j’ai honte de ces comportements donc je n’en parle pas.. J’essaie d’être une bonne maman, de ne pas reproduire certaines choses mais parfois hélas…. Se remettre en question et trouver des solutions est un IMMENSE pas en avant
Merci de ce post honnête..
Jessica
J’aimeAimé par 1 personne
J’ai souvent lu que « les enfants font ressortir ce qu’il y a de meilleur et de pire en nous ». Autant peut-on accomplir des miracles et faire des sacrifices dont on ne se saurait jamais su capable, et en même temps avoir des réactions si « monstrueuses » et si contraires à nos habitudes, nos valeurs ou notre caractère habituel qu’on ne se reconnaît plus. Dans mon cas, j’avais toujours pensé être une personne patiente. Caractère très égal, rarement fâchée, si on m’avait demandé quels étaient mes points forts, la patience aurait sans doute été dans mes premiers choix. Mais lorsque j’ai eu ma première, mais surtout mon deuxième enfant, qui allait au-delà de mes limites, j’ai bien vu que je n’était pas si patiente, en fait j’étais tout le contraire, ce qui m’a désorienté totalement, je ne savais plus qui j’étais là-dedans. J’ai consulté un psy à l’époque, mais ça n’a pas vraiment eu les résultats escomptés, sa recommandation était « vous ne vous en sortez déjà pas avec deux, vous devriez peut-être songer à revoir votre rêve d’en avoir quatre ».
J’ai fait du chemin depuis, mais il m’arrive encore souvent d’agir contre mes principes et mes valeurs, surtout si je suis fatiguée et stressée, d’où la raison pour laquelle je mets mon sommeil en priorité numéro un, et que je co-dodotte à 100%, me relever au milieu de la nuit, trop peu pour moi. Mais j’ai aussi la chance d’avoir eu 4 enfants en excellente santé, donc je ne peux même pas imaginer le niveau de fatigue et de stress liés à la course aux hôpitaux et l’inquiétude ressentie face à la maladie pour ces êtres si précieux.
Un article qui fait du bien, comme l’ont dit tant de lectrices, parce que peu de gens osent avouer ce genre de choses. Et tout spécialement lorsqu’on prône l’éducation bienveillante, ces égarements sont difficiles à accepter par nous-même et entraînent de la culpabilité, mais en plus on s’inquiète du jugement des autres qui ont déjà des doutes quant à nos méthodes éducatives, donc nos emportements pourraient leur sembler comme la preuve que ça ne marche pas…
Je pense que nos réactions « anti-bienveillantes » sont beaucoup représentatives du contexte de la société dans laquelle on vit en ce moment, de notre propre bagage. Pas facile d’avoir une attitude et des techniques si différentes de celles dans lesquelles nous avons été élevées, tout le temps. « Chassez le naturel et il revient au galop »… Je crois que nos enfants risquent d’avoir plus de facilité à élever leurs enfants dans un contexte bienveillant, parce qu’ils auront moins été exposés à l’éducation traditionnelle que nous, ils connaîtront déjà les bases de l’éducation bienveillante, malgré nos égarements occasionnels et ce qu’ils vivront à l’extérieur de la maison. Je suis parfois impressionnée lorsque je vois mes plus grands consoler les plus petits en mode écoute d’émotions, au lieu de leur dire genre « pleure pas c’est pas grave », ça ressemble davantage à « t’es triste, tu voulais faire telle chose et maman a dit non? Viens on va jouer ensemble ». Rien de bien compliqué, mais j’ai vraiment l’impression que ça sera plus facile pour eux parce que ce ne sera pas des concepts complètement nouveaux, ils seront déjà familiers avec plusieurs aspects, ils seront probablement moins déchirés que nous entre les deux méthodes.
En plus d’être reposées et calmes/non-stressées afin de diminuer nos propres colères, ou de prendre soin de soi comme l’ont mentionné plusieurs lectrices, j’ajouterais que parfois il faut repenser à nos attentes et nos besoins. Je me rappelle à un moment, avec bébé #4, j’avais commencé à ressentir beaucoup d’agacement parce qu’elle faisait tous ses dodos sur mon dos, et même si je pouvais bouger librement, ç’aurait quand même été plus facile d’avoir ce poids en moins pour vaquer à mes occupations. Mais je me suis mise à penser à ces peuples où les femmes continuent leur vie avec bébé accroché à elles pendant qu’elles vont chercher de l’eau à pied quelques kilomètres plus loin, ou font des tâches agricoles, etc. Est-ce qu’elles s’emportent parfois elles aussi? Je me suis dit que peut-être ça doit leur peser à l’occasion, mais qu’en même temps, ça va probablement tellement de soi pour elles, c’est ce qu’elles ont toujours vu, toujours vécu, alors leurs attentes sont probablement différentes, et leur style de vie adapté en conséquence (probablement à un rythme moins effrené contrairement à notre société où la productivité est tellement mise de l’avant). Et je me suis rappelé que cette décision de porter mes bébés vient aussi de mes propres besoins et valeurs, de satisfaire à leurs besoins de contact etc., qui étaient plus importants que mon propre besoin de liberté (et encore là, le portage répond aussi à un certain besoin de liberté parce que je n’ai pas besoin de perdre 30 minutes à endormir bébé quelque part, qui s’endort plutôt à son gré pendant que je vaque à mes occupations, et aussi plus de liberté pour moi parce que pas de micro-siestes, bébé se réveille peut-être mais se rendort avec le doux balancement de maman alors je peux profiter de temps calme pour moi pendant ses longues siestes). Alors en pensant à tout cela, l’agacement s’est envolé, comme par magie. Je crois que si on peut trouver le moyen d’être reposé, avoir des attentes réalistes, et faire des choix qui correspondent à nos besoin et si ça change réajuster en fonction de nos nouveaux besoins, et d’être conscient de tout ça, ça donne un petit coup de pouce. Mais y’aura toujours des moments où notre vase déborde et qu’on n’en peux plus des « non » et des « moi tout seule », et c’est là où si possible je demande l’aide d’un tier, que ce soit papa ou grand frère ou grande soeur, qui prend la relève. Et ça a même l’air de soulager petite fille de pouvoir se « plaindre » de maman à quelqu’un d’autre: « fâchée parce que maman a fait ci ou ça? Viens je vais te faire un câlin », et elle d’aller pleurer dans les bras de l’autre et se sentir comprise.
En tout cas, merci de briser l’isolement et de montrer les choses sous leur vrai jour, même si ce n’est pas toujours reluisant! Ça m’encourage à en faire autant.
J’aimeJ’aime
Salut Happynais !
Je suis certaine qu’au moment où j’écris ces mots, tu as déjà repris du poil de la bête ! Mais peu importe 🙂
Je suis tout à fait d’accord avec ce qu’a écrit « Plume rouillée », je la rejoints dans chaque mots.
Beaucoup de solutions t’ont été conseillées dont la microkiné et pour l’avoir justement testée avec mon fils de 1 an, je dois dire qu’on a vu les effets: même s’il a gardé son tempérament « pile électrique » (et tant mieux, le but n’était pas de le transformer en une toute autre personne !) on le voit à présent plus apaisé, plus posé, plus à l’écoute, plus câlin, et passe de meilleurs nuits.
On avait également vu une kinésio lorsqu’il avait 6-7 mois, et ça ça a eu des effets surtout sur notre relation à lui et moi et ça m’a permis de me dégager de mes affects haineux que j’avais eu envers lui durant ses 1ers jours-1ères semaines de vie, et de me déculpabiliser 🙂
Pour ma part, j’aimerais également pouvoir prendre du temps pour m’initier à la méditation pleine conscience, je sens que c’est une solution pour moi.
Courage, soin de soi, et déculpabilité 🙂
J’aimeAimé par 1 personne
Maman Poule.
Me suis pris ton article en plein cœur.
On ne se connaît pas, mais si tu étais en face de moi, je te ferai un immense câlin, et je te prendrai un peu de ta fatigue au passage pour l’ajouter à la mienne 🙂
Cette violence, je la connais, je l’ai découverte après la naissance de ma fille, et depuis chaque fois qu’elle pointe le bout de son nez, j’ai peur, j’ai honte, j’ai mal.
Moi aussi je me demande où est la vraie Maman en moi : celle qui dit « je t’aime », qui pleure d’émotion quand elle reçoit un câlin de ces tout petits bras, ou celle qui serre les dents, qui crie « tais toi », qui pense « je veux m’enfuir ».. ?
Incroyable le nombre d’images Kinder que je m’étais forgées pendant la grossesse : en général, des moments d’une intense douceur, moi dans un fauteuil à bascule (brushing impeccable), bébé blotti dans mes bras, immédiatement apaisé par mes chansons douces…
Alors que la réalité ça a été plutôt du genre : bébé hurlant et se débattant dans mes bras, tandis que je tente lamentablement d’entonner le 2e couplet, le cheveu en bataille, ma voix de toutes façons couverte par les hurlements…
En général, c’est là qu’elle me guette, et m’envahit de façon incontrôlable.
Débordée par un sentiment d’impuissance, d’humiliation, d’être une maman si nulle que je n’arrive même pas à apaiser mon bébé, tout ça se transforme en un instant en une vague de colère, qui nous laisse en général échouées toutes les deux, ma fille et moi, en pleurs.
On dit souvent qu’il faut faire le deuil du bébé rêvé, mais je pense que dans mon cas, je dois aussi faire le deuil de la maman que j’avais rêvé d’être.
Après avoir essayé plusieurs trucs, j’ai commencé des séances de sophro-analyse, on verra. Je dois creuser, je dois trouver, je dois le faire pour elle.
D’un côté, ton article m’a aussi fait beaucoup de bien.
De savoir que mon modèle de Bienveillance, celle à qui je pense souvent en me disant « qu’aurais fait Maman Poule à ma place ? » ou « oh la la, si Maman me voyait…la honte ! », cette Maman Poule là pouvait, elle aussi, ressentir ces émotions si extrêmes et se laisser déborder.
De comprendre que ce chemin de bienveillance que tu nous décrit dans tes articles, ce n’est pas forcément ta réalité, mais plutôt tes convictions, ce à quoi tu aspires de tout ton cœur, mais que toi aussi tu trébuches, parfois.
ça me donne le courage de m’accrocher, de continuer, d’accepter mes erreurs.
Merci.
J’aimeAimé par 1 personne