Et moi alors ?

Je ne suis plus celle qu’elle etait

Elle a 21 ans, 22 ans, 23 ans, mais dans sa tête, elle en a beaucoup plus. Elle ne sait pas profiter, elle ne sait pas se laisser aller, elle ne sait pas s’amuser. En priorité doit être fait ce qui doit être fait, le reste viendra après. Elle ne sait pas s’arrêter, se poser, dire stop, dire non.  Il faut qu’elle soit la meilleure à l’école, peu importe que ce soit sa voie ou pas. Il faut qu’elle soit la meilleure au travail parce qu’elle ne peut pas accepter la critique. Il faut qu’elle soit la meilleure femme pour son chéri, parce que sinon il partira. Il faut qu’elle soit la meilleure femme d’intérieur, la plus jolie, la plus mince, qu’elle sache cuisiner, coudre, faire du sport. Il faut qu’elle soit la plus gentille, la plus serviable, qu’on ne pense que du bien d’elle.  Ce qui compte pour elle ? Elle ne le sait pas vraiment. Mais il faut qu’elle soit meilleure que les autres dans ce qu’elle fait, peu importe ce que c’est ni pourquoi elle le fait. C’est ce qu’on attend d’elle, non ? C’est ce qu’on dit d’elle.

On dit qu’elle est stressée et elle s’en amuse. Oui, un peu, enfin c’est inévitable non ? C’est surtout qu’elle anticipe ! Les gens ne se rendent pas compte, c’est important de prévoir. Le succès, c’est le contrôle. Savoir où on va, comment on y va et quand. Exactement quand. Elle consigne ses plans de vie sur ses tableaux Excel, ronge ses ongles jusqu’aux sangs, traque les kilos sur la balance comme une hystérique, prévoit ses week-end sur plusieurs mois, fait ses comptes sur les 3 ans à venir. Quand son entourage perturbe ses plans, elle est désemparée : tout est fichu ! Tout est gâché ! On verra, ce n’est pas grave, on avisera, tout va bien, dit son chéri. Comment peut-il être à ce point à côté de la plaque ? N’a-t-il pas conscience de toutes ces contraintes qui pèsent sur ses épaules, pour que tout le monde soit content, que chacun ait sa part, que chaque chose soit à sa place, que le plan se déroule sans accroc ? Pour que tout soit parfait ?


Souvent, elle pense qu’elle n’est à sa place nulle part : elle n’a pas assez d’argent pour être comme eux, elle a trop d’argent comparés à eux, elle n’est pas assez intelligente pour faire ce qu’ils font, elle est trop intelligente pour qu’ils la comprennent vraiment, elle est trop sérieuse pour s’amuser avec eux, elle est trop différente pour être avec eux, elle n’est pas assez bien pour eux, ils pensent qu’elle est trop bien pour eux. Elle cherche sa place mais elle ne la trouve pas, alors elle l’invente. Chaque jour, endormie ou éveillée, elle rêve sa vie et échafaude ses plans pour y parvenir. Car elle sait ce qui lui manque, mais personne ne la comprend.


Quand elle sera maman, elle aura enfin sa  place. Elle aura sa famille à elle, elle sera utile à quelqu’un, c’est le rôle qui lui convient. S’amuser ne lui manquera pas car elle ne s’amuse de toute façon pas ! Elle n’a pas besoin de temps pour elle, pour son couple, pour ses amis : elle a besoin de son bébé, c’est tout. Mais pour avoir un bébé, il faut avoir tel âge, tel salaire, il faut avoir fini ses études, il faut un CDI, il faut confirmer sa période d’essai, il faut une chambre en plus, il faut … Il faut attendre encore, pour que ses parents soient fiers quand ça arrivera. Sinon, tout sera gâché.


Elle imagine chaque jour sa vie avec un bébé, et même avec 3 enfants, deux filles et un garçon. Elle sait ce qu’elle fera, ce qu’elle dira, à quoi ils ressembleront, comment elle réagira, comment elle se sentira. Ils dormiront bien comme elle, ils seront calmes comme elle l’était enfant, ils auront les yeux bleus de leur père et ses cheveux bruns, ils seront polis, intelligents et s’ils dépassent les limites elle saura très bien les recadrer. Un biberon toutes les 4 heures, ça laisse largement le temps de faire un sport pour perdre ses kilos de grossesse, elle se donne un mois pour les perdre, grand maximum. Un accouchement à la fin de l’hiver, ce serait idéal pour les balades et la reprise du sport, il faudrait qu’elle arrête sa pilule en juin, en plus c’est un bon timing pour ne pas perdre trop d’avancement d’un point de vue professionnel. Elle ne délaissera pas le ménage, elle n’est pas ce genre de femme qui se laisse déborder par ses enfants. C’est juste une question d’organisation ! Ils auront un planning sur le biberon pour les biberons nocturnes, feront garder le bébé de temps en temps pour sortir mais sinon ils l’emmèneront se balader, il dormira dans sa poussette pendant qu’elle mange au restaurant avec ses amies. S’il pleure, elle le prendra dans ses bras et il se calmera. Elle n’a pas peur, elle est juste impatiente d’avoir tout ça : le joli ventre rond, le bébé, les petits vêtements dans la commode, la baignoire dans la salle de bain, la poussette dans l’entrée, les gens qui s’extasient, « Oh, en plus tu as trouvé le temps de faire un gâteau à peine sortie de la maternité, tu es formidable ! ». Elle sera la mère parfaite du bébé parfait dans une maison parfaite avec une vie parfaite. Parfaitement à sa place.

 

Elle a 24 ans, elle est enceinte ! Dès le 1er mois, bien-sûr. Tout le monde est ravi et elle la première. Enfin, c’est ce qu’elle dit et ce qu’elle pense qu’elle ressent ! Mais a-t-elle seulement consacré 5 minutes de sa grossesse à savourer le bonheur pour de vrai ? A apprécier l’incroyable valeur de la vie qui grandit en elle ? Il y a tant à faire, à préparer, à acheter ! Elle a fait une liste, elle compare les avis, les prix, les performances. Elle achète ou met sur sa liste de naissance, selon si elle en a besoin dès la naissance ou pas (il y a un filtre sur son tableau Excel). Elle retourne l’appartement, elle trie, elle range, elle organise : c’est du temps de gagné pour quand le bébé sera là, elle ne pourra plus. Elle traque toujours les kilos, elle continue le sport pour garder le contrôle, elle cuisine d’avance et stocke dans son congélateur, elle prépare d’avance les faire parts et les adresses, elle s’entraine sous la douche à chanter les berceuses qu’elle a choisi pour sa fille. Car c’est une fille, comme elle l’avait prévu depuis le départ.

 

Elle a 25 ans, elle est maman ! Elle est submergée par les émotions, elle essaye de ne pas se laisser emporter, elle s’accroche à sa rationalité. Elle s’es tellement préparée, elle y a tellement pensé, et pourtant elle est tellement démunie face à la vie telle qu’elle est quand elle nous est confiée. Entre temps, elle a choisi la voie du maternage proximal et on lui demande d’oublier sa montre, ses horaires et ses plans. Une part d’elle s’accroche à ses anciennes priorités, l’autre entrevoit une autre réalité. Le cadre se fissure, la cloche de verre se fend, le planning prend du retard. Pendant instant, elle est tentée de se dire que tout est gâché ! Elle n’est pas la mère qu’elle avait prévu d’être, sa fille n’est pas comment elle avait prévu qu’elle soit, la vie n’est pas ce qu’elle était sensée être.


Mais elle l’aime encore beaucoup plus que ce qu’elle avait prévu. D’ailleurs, l’amour elle ne l’avait pas prévu : bien-sûr, elle aimerait sa fille, bien-sûr, tellement ! Tout le monde le sait, qu’on aime ses enfants plus que tout au monde. Comme un concept abstrait, une idée de l’amour qu’on intellectualise sans le sentir. Parce qu’on n’a pas pris le temps de le sentir grandir pendant ces 9 mois qui auraient du ne servir qu’à ça… Elle se prend cet amour en pleine tronche, cet amour qui petit à petit la change, sans qu’elle s’en rende compte…


Elle pensait que ce serait elle qui éduquerait sa fille, qui de « rien », la ferait devenir quelqu’un. Mais c’est tout l’inverse ; c’est sa fille qui l’éveille au monde, c’est sa fille qui la fait devenir quelqu’un. C’est sa fille qui lui montre le chemin : regarde-moi maman, regarde qui je suis et non celle que tu voulais que je sois, regarde tout ce que j’ai de fantastique à t’apporter telle que je suis, regarde comme je suis magnifique avec mon sourire qui ignore tout des plans que tu as fait pour moi. Oublie tes plans maman, ils ferment la porte à la découverte, à l’émerveillement, au présent. Oublie ta montre, oublie tes attentes, ton ménage, ton rangement, ton organisation, ton planning, ton plan de vie et regarde la, la vie qui grandit. Oublie les autres, ce qu’ils pensent de toi, ce qu’ils pensent de moi, moi je sais qu’on a le plus important. Ralentit, respire, regarde, sent, apprécie : voilà ta vie ! Et qu’est ce qu’elle est belle… L’appartement est souvent en bazar : sur la table basse, c’est moi qui ait appris à me servir un verre d’eau toute seule, sous le canapé il y a mes barrettes que j’ai perdu quand on a joué à cache-cache, sous la table il reste des pommes de terre abandonnés de notre repas partagé (j’ai tellement ri quand papa m’a montré à les lancer et les avaler au vol !), il reste dans la baignoire des marrons qu’on s’est amusé à transvaser pendant mon bain, les couverture de mon lit sont sans dessus-dessus parce que j’ai fait du catch avec papa et celles de votre lit sont toutes bosselées parce qu’il y a mon doudou, mon oreiller et ma gigoteuse en dessous, reste de nos nuits partagés et nos matins câlins. Tu vois du désordre mais moi je vois notre vie et je l’aime comme ça ! Tu vois un appartement trop petit, je vois un cocon qui concentre notre amour. Tu vois un emploi qui ne t’apporte rien, je vois que tu es plus équilibrée et sereine d’avoir aussi une vie prosfessionnelle en plus de celle de maman . Tu vois 3 kg de trop depuis quelque mois, une garde robe flétrie et des cheveux raplapla, je vois toutes ces fois où tu me fais passer avant toi sans hésiter. Tu vois des heures dans les salles d’attentes je vois du temps passé ensemble, tu vois du sommeil haché je vois des câlins nocturnes, tu vois les fois où tu cries je vois toute celles ou tu me prends dans tes bras, tu vois une sieste écourtée je vois des jeux partagés…  Tu vois ce qui ne va pas, mais regarde mon sourire ! C’est celui d’une petite fille qui te dit que ce qui compte, on l’a !

 

Elle a tellement changé depuis qu’elle a rencontré sa fille.


Elle, bien sur c’était moi.


Je ne suis plus elle, je ne suis plus ce que j’étais et ça fait du bien. J’ai trouvé ma place, grâce à ma fille comme je le pensais mais pas de la façon dont je le prévoyais. J’ai appris à lâcher prise, après au moins 3 générations de control freak de mère en fille. J’ai appris à laisser venir la vie, les choses, les événements, à laisser tomber mon calendrier, à remettre à demain ce qui n’est pas essentiel. J’ai appris que l’important n’est pas ce qu’on a, mais ce qu’on est. J’ai appris que l’important ce n’est pas ce qu’on pense de moi, c’est ce que je pense de moi. J’ai appris à être quelqu’un de meilleur, de moins « parfaite » sur le papier mais de plus vraie dans le cœur. J’ai appris à profiter du moment présent, des simples choses, des petits bonheurs qui sont en fait grands, qui sont en fait les seuls, les seuls qui n’en appellent pas « toujours plus ». J’ai appris à dire chaque jour des mots magiques, merci pour aujourd’hui, j’ai aimé cette journée avec toi, je suis fière de nous, j’ai apprécié de partager ça ensemble, bravo pour ce progrès, merci d’être làJ’ai appris à me réveiller chaque matin dans la douceur, ma fille contre son cœur, un bras autour du cou de mon mari, à dire « bonjour mes amours, je vous aime ! ».  Même les jours qui commencent en retard, parce que si j’ai le malheur d’être déjà levée quand ma fille se réveille, elle m’intime « Dodo maman ! Câlin ! ». Les enfants savent où sont les priorités, heureusement.  J’ai appris en m’en foutre de passer pour une niaise, un bisounours, une laxiste, une extrémiste de la bienveillance, une mère esclave, une meuf qui se complique inutilement la vie, et toutes ces autres étiquettes qui ne disent rien sur moi mais ne parlent que de ceux qui les prononcent.  J’ai appris à avoir confiance : en moi, après tout je suis capable de beaucoup, je serai capable de plus encore. En ma fille : après tout, elle me montre chaque jour qu’elle est incroyable. En ma famille en général : j’ai tellement voulu me conformer à leurs attentes pour qu’ils soient fiers de moi, et finalement ils sont tout autant fiers de moi depuis que je suis ma propre voie. En la vie : il y a tellement de belles choses qui m’arrivent, qui m’arriveront si je les laisse venir, j’en suis sure maintenant. Et pour le reste, je serai bien entourée pour y faire face avec mes proches, ma fille, ma fraiche confiance en moi et ma nouvelle vision de la vie. Bon, il y a forcément des rechutes… Mais le coeur a changé  ! 


Je me suis recentrée sur ce qui compte vraiment, je ne veux plus perdre de temps à ruminer, à critiquer, à anticiper trop loin, à me décourager d’avance, à voir le mal dans l’autre, à m’en demander trop, à faire des choses qui n’ont pas de sens, à prendre à ma charge les problèmes qui ne me concernent pas, à courir après le matériel, à m’angoisser pour ce que je ne peux pas changer, à rechercher une inatteignable perfection, à me comparer, à envier, à voir le verre à moitié vide. Il y a tellement de gens qui ont moins et qui savent pourtant vraiment ce qu’est le bonheur !  


Je veux faire de ma vie une fête où ma famille est toujours de la partie, faire de mon foyer une bulle douce et chaude où sont les bienvenues tous ceux qui font l’effort d’essayer de comprendre nos valeurs.


Quand on change tellement qu’on devient presque quelqu’un d’autre, il y a ceux qu’on trouve sur sa nouvelle route et ceux qu’on perd quand on bifurque. Il y a ceux qui voient le changement, qui l’acceptent, qui l’encouragent, qui le saluent. Ceux qui nous aiment inconditionnellement. Il y a ceux qui voient le changement et qui ne le partagent pas, qui le critiquent, qui le refusent. Il y a ceux qui ne voient pas le changement et qui ne vous comprennent plus vraiment sans trop savoir pourquoi.  Je comprends qu’on ne chemine pas tous sur les mêmes chemins, ni au même rythme, avec les mêmes personnes et dans la même direction : chacun sa route. Ma porte est toujours ouverte à ceux qui ne me la ferment pas à la gueule   🙂

47 réflexions au sujet de « Je ne suis plus celle qu’elle etait »

  1. J’ai eu la larmichette. Toujours aussi bien écrit ! Bravo !
    Je n’ai jamais été une folle du contrôle ou du rangement… mais je lâche encore plus prise pour faire des choses qui importent pour de vrai.
    En revanche, je n’arrive pas à me dire tous les jours à chaque minute que je m’en fous :
    « J’ai appris en m’en foutre de passer pour une niaise, un bisounours, une laxiste, une extrémiste de la bienveillance, une mère esclave, une meuf qui se complique inutilement la vie, et toutes ces autres étiquettes qui ne disent rien sur moi mais ne parlent que de ceux qui les prononcent.  »
    Ben, ça, j’y travaille. Je pense qu’on m’a tellement dit depuis petite de ne pas faire de vagues, que j’ai dû mal à m’affirmer !
    Merci encore pour ton site (je le dis presqu’à chaque fois, mais tous les articles font du bien à lire, donc bravo !)
    Moi aussi je veux me happynaissier, 😉

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  2. Merci, parce que je lis ton blog depuis quelques semaines et je pleure régulièrement. Mais ce sont des pleurs positifs ! Des pleurs parce que ce que je lis fait résonner mon coeur de jeune maman de 5 mois. Et te lire m’enrichit aussi beaucoup, m’inspire, me donne envie de profiter de chaque instant, me redonne du courage dans les moments difficiles avec mini-nous. Tout ça. Voui. Merci beaucoup beaucoup quoi.

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  3. Très beau texte, comme d’habitude. Tu es trop forte pour décrire ce que je ressens, serais-tu mon Jimini Cricket à moi ? Des fois, j’en ai tellement marre d’être moi, d’être obligé de tout planifier, de tout contrôler, de décider tout le temps. Je me dis que si je n’étais pas moi, si j’étais extérieure à moi et que je me voyais, je me détesterais. Et puis, je vois combien mon fils me dévore des yeux, me serre fort de ses Petits bras, me dit qu’il m’aime dans son regard, ses caresses et son sourire, et je me dis qu’il m’a convaincu plus qui que ce soit d’autre que j’étais aussi quelqu’un que l’on pouvait aimer.

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  4. Quel beau texte !! J’ai adoré le passage sur l’amour qu’on se prends en pleine tronche…ça a été tellement dur à gérer pour moi…un amour tellement fort qu’il en était douloureux…Mais 15 mois plus tard je gère un peu mieux même s’il m’arrive encore de pleurer rien qu’en entendant le rire de ma fille !

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  5. Qu’est ce que j’aime te lire c’est dingue… Tu devrais écrire pour de vrai. Quitter ce boulot qui ne semble pas te satisfaire et te lancer dans une carrière d’écrivain. Pour de vrai… 😉
    Et sinon je valide totalement la comparaison avec Jiminy Criquet!!!!! 💙

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  6. Magnifique article ! Oh oui nos enfants nous changent. Comme toi ma fille m’a chamboulée. J’ai profité de ma grossesse mais je n’ai pas du tout anticipé l’après. De peur que de cette grossesse ne découle pas l’heureux événement tant attendu, je vivais au jour le jour, nous avons planifié très tardivement les achats. Tout le contraire de moi. Ma fille a 19 mois et je crois que cela ne fait que quelques mois que j’ai appris à prendre le temps de la regarder, vraiment. Que j’ai absorbé le choc de sa naissance et ce que cela a provoqué en moi et autour de moi. Moi qui ne concevait pas d’être mère au foyer, je me suis surprise à surkiffer mon mois au chômage et la reprise a été difficile et trop rapide. Le regards des autres m’est encore parfois douloureux, mais je me soigne. Et quand j’y serai arrivée, je pense en effet que ça fera drôle à mon entourage, habitué au fait que je consacre beaucoup d’énergie pour que tout le monde soit satisfait, sans qu’on ne m’ait rien demandé d’ailleurs. Bref, devenir Parent, c’est un nouveau départ fait pour moi de remise en question continuelle et de plus de sérénité ( quand on aura retrouvé des nuits complètes parce que le manque de sommeil et la sérénité, c’est pas compatible 😉 )

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  7. Bonjour Maman Poule,
    Mon dieu mon dieu mon dieu…(même si je n’y crois pas…). Hier, j’ai voulu vous laisser un commentaire sur votre dernier article pour vous dire que j’étais super contente de vous lire, et que je n’avais rien à ajouter sur ce que vous écriviez car une fois de plus, j’étais en total accord avec votre réflexion. Mais ça a beugué 15 fois !!! Impossible de le poster ce commentaire…
    Et en lisant votre nouvelle article d’aujourd’hui (que je n’ai pas lu en entier – juste la partie finale à partir de « elle, bien sûr c’était moi » – car je suis au travail… pas bien pas bien….)… et bien je me dis « Mais c’est pas possible… Cette nouvelle « Elle », on dirait « Moi » !!! « .
    Alors je radote peut-être, mais :
    – MERCI pour tous ces jolis mots que vous partagez,
    – MERCI, de nous permettre de nous sentir moins seule dans nos réflexions que certains peuvent penser à côté de la plaque, alors qu’il semble bien que ces réflexions, une fois appliquées, créent un climat si doux et heureux dans la maisonnée…
    – MERCI de vous faire confiance et d’oser car en ce qui me concerne, ça m’aide à passer certains caps !
    Du coup, je réfléchissais et je me disais : « mais dit-donc, faudrait qu’elle nous fasse une conférence Maman Poule !!! » Sauf que je suis en Bretagne, alors pas évident de vous rejoindre en région parisienne pour papoter de vive voix !
    J’espère que vous continuerez longtemps ce blog, on vous sent passionnée et j’adore ça : j’ai l’impression d’avoir commencé un roman passionnant qui a l’avantage de ne jamais s’arrêter !
    Et je suis très contente de savoir que vous aussi vous avez changé. Ce changement, nous sommes peut-être nombreux à l’opérer sans trop en parler car on sait qu’il ne serait pas compris par tout le monde, mais il est tellement important… Il est vrai que sur ce cheminement, on peut perdre certaines relations qui ne nous suivent plus, mais ces changements que l’on opère, rayonnent forcément sur notre entourage, puisque nous sommes tous liés d’une manière ou d’une autre…
    Aller, je retourne à mes chiffres, bonne semaine à vous !

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    1. Mille mercis pour ce commentaire qui me touche beaucoup… Une conférence wahou ! ! Je ne me verrai pas faire ca, mais un café papotage avec mes lectrices ce serait génial et j’y réfléchis justement depuis qq temps 🙂 🙂
      Je suis heureuse de savoir que mon blog transmet effectivement la passion et la fougue que je ressens sur le sujet, car finalement dans une vie c’est pas si souvent qu’on est à ce point emportée par un sujet 🙂

      Merci encore pour vos mots ❤

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    2. Mille mercis pour vos mots qui me touchent énormément !

      Une conférence ? ! Wahou. Je ne m’en sens pas capable mais je suis fière de susciter cette pensée chez vous. Par contre un café des lectrices, j’y pense depuis un moment pour pouvoir papoter ensemble, je vais creuser l’idée 🙂

      Je suis heureuse de savoir que le blog transmet la fougue que je ressens vis à vis de ce sujet car après tout ce n’est pas tous les 4 matins qu’on est animé de la flamme de la conviction ^^

      Merci encore bcp pour vos mots ❤

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      1. 2 réponses pour le prix d’1, merci ! Tous ces mots sont sincères, vous semblez être une maman merveilleuse, même si vous avez sûrement vos défauts ! ( Le contraire serait anormal !!!). En tout cas à vous lire, je vous admire.
        et un café des lectrices, ce serait vraiment génial, et sûrement plus sympa qu’une sérieuse conférence…! Affaire à suivre, bonne semaine à vous !

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  8. Quelques minutes pendant la sieste de ma « coquinette » de presque 3 mois pour lire cet article…je me reconnais tellement dans le début…Pour la suite, j’espère aussi être capable de lâcher prise, d’être moins dans le contrôle et l’envie que tout soit pau fait afin de profiter de chaque instant de vie de ma fille 💕. Votre blog est super ! Merci.

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  9. Merci. Ça fait tellement de bien de lire ça… je m’y reconnais tellement !
    Votre blog est une mine d’informations et surtout de déculpabilisation quand c’est son premier bébé et qu’on a l’impression de souvent douter de soi.

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  10. Magnifique article, j’avais la larme à l’œil, c’est tellement ça ! On ne s’attend pas à cette vague d’amour qui nous prend au tripes et nous change définitivement ! Nos enfants nous rendent tellement vulnérables et en même temps font ressortir le meilleur de nous même !

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  11. Hé voila, j’ai finis de te lire les larmes aux yeux… tellement bouleversant, ce texte. Tellement bouleversant d’être Maman. De se découvrir, de grandir en même temps que son enfant, juste d’une maniere differente, d’aimer et d’etre aimée.
    N’arrête jamais d’écrire, tu es une source de motivation et d’inspiration, tu n’imagines même pas! Merci 🙂

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  12. De bon matin, mon fils en écharpe en mode câlin-dodo qui m’envoie tout son amour en pleine poire comme tous les jours, mon p’tit café tout chaud, et ce blog. Et ce texte. Et mes yeux tout mouillés.
    Merci maman poule pour ce partage si intime de ton toi et de ta vie. Merci de nous exprimer ces belles émotions, ces doutes et ces moments de douceur qui font notre quotidien de maman. Merci pour ces jolis textes qui résonnent en moi parce que j’aurais pu les écrire si j’en avais pris le temps.
    Continue sur cette voie pleine de sagesse. Ton bonheur tu le mérites car tu as appris à l’apprécier et ainsi tu t’ouvres au monde. C’est un exemple magnifique pour ta fille !
    Belle journée maman poule ! =)

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  13. Superbe article très bien écrit. Je suis admirative de ton chemin parcouru, de ta remise en question et de la maman que tu es devenue. Avant de connaître la maternité, je n’étais pas aussi control freak que toi, mais je suis du genre aussi à trop penser, planifier ma vie, me mettre la pression et accorder beaucoup d’importance à ce que pense les autres. Aujourd’hui, j’ai changé sur certains points mais il y a encore beaucoup de chemin à faire… Mon bébé a presque 14 mois et la première année a été tellement intense. C’est évident qu’on en ressort changée. Je ressens encore ce besoin de perfection et bien souvent je ne me sens pas assez à la hauteur sur certains points. J’aimerais avoir une maison toujours ordonnée et cuisiner davantage par exemple, être plus mince, me mettre à la couture… (la liste pourrait être très longue) mais j’ai bien conscience que le moment présent est très important et qu’il faut savoir lâcher prise. Après une journée de travail, j’ai tendance à privilégier des moments de qualité avec mon fils plutôt que de passer trop de temps à cuisiner ou faire le ménage. J’ai également trouvé ma voie dans le maternage proximal et l’éducation positive. J’ai grandi, je chemine doucement, j’espère arriver bientôt à lâcher prise davantage, profiter de chaque instant et trouver la confiance en moi. Merci pour ce magnifique partage et toutes les valeurs que l’on retrouve sur ton blog.

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    1. Merci beaucoup pour ce commentaire très touchant… Tu m’as l’air d’avoir fait un très long chemin vers le lâché prise en tous cas, je ne prétend pas faire mieux, moi aussi je me prends souvent à vouloir en faire tjrs plus avant de me remettre sur les rails du moment présent… Merci en tous cas ❤

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  14. « Entre temps, elle a choisi la voie du maternage proximal et on lui demande d’oublier sa montre, ses horaires et ses plans. » Je suis probablement trop curieuse, mais qu’est-ce qui a provoqué le déclic vers le maternage proximal, ça m’intrigue? Est-ce que c’est une lecture en particulier qui est venue te convaincre sur les avantages et tu as su laisser derrière toi les idées préconçues pour offrir ce que tu pensais de mieux pour ton enfant?

    J’essaie de me rappeler ce qui a fait le changement chez moi à l’époque, probablement un mélange d’être confrontée à la réalité avec un bébé qui ne se conformait pas à ce que je m’étais imaginée (par exemple « on le déposera et il dormira/restera endormi tout simplement » – alors que bébé ne s’endormait qu’un sein en bouche, ce qui a éventuellement mené au co-dodo) et me forçait par conséquent à revoir les idées fixes que j’avais en tête, et puis quelques lectures pour m’expliquer cette nouvelle voie (et surtout pour rassurer mes proches inquiets) qui ont fini de me convaincre que le détour que j’étais en train de prendre était une bonne chose. Décidément, ce premier bébé m’a enseigné du haut de ses quelques décimètres comment prendre le mieux soin de lui et suivre mon instinct maternel plutôt que des plans irréalistes ou non conformes avec ce que mon coeur me disait. C’est fou ce qu’un petit être peut apprendre à un adulte qui prend le temps d’écouter et de s’écouter.

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    1. C’est un peu le même cheminement que toi ! En premier lieu moi j’ai changé d’avis sur l’allaitement pendant ma grossesse, avant je ne pensais à allaiter… Puis j’ai découvert le portage… De fil en aiguille… Et ensuite comme tu le dis, la confrontation avec bebe, le cododo qui s’est imposé alors que je nenvisageais pas de le faire…. Puis les quelques discours ou articles rassurants derrière qui ont achevé de me convacinre 🙂 comme quoi c’est presque tjrs nos enfants qui nous montrent le chemin !! 😉

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  15. je découvre ce blog avec grand intérêt aujourd’hui…. ton témoignage est très touchant,
    je me retrouve un peu et aimerai tendre aussi vers ta philosophie de vie…. lâcher prise et profiter de chaque instant…la maternité a pour moi redistribué les cartes et donné sens à de nouvelles priorités…
    tes billets sont extra, continue….
    merci 😉

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  16. Quel bel article superbement bien écrit !! Maman depuis 16 mois je me reconnais totalement dans ce cheminement… une sorte de besoin intense de changer de priorités, de vision des choses, de mode de vie, besoin de s’affirmer, de reprendre confiance en soi, mais l’impression d’être coincée dans un moule dont on ne peut se défaire… et un jour le déclic : je ne veux plus de cette vie. Après quelques mois et l’aide d’une psychologue, aujourd’hui le plus gros du cheminement est fait… et quel soulagement !!! Je ne regrette qu’une chose : ne pas m’être fait aider plus tôt !
    Merci pour ces articles, je pense que beaucoup de jeunes mamans/papas s’y retrouvent ! Et quel plaisir de te lire !

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  17. Je me suis retrouvée dans ce joli texte…. ma fille m a appris beaucoup de chose et je la remercie. Mais il est vrai que toutes les personnes qui nous entourent ne comprennent pas les changements car ils ne partagent pas les mêmes valeurs. Ce qui est parfois difficile lorsqu’il s agit de la famille, mère frère etc… mais ma fille est la et me rappelle de penser à moi. Belle continuation Véronique

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  18. Très émouvant ! Pour ma part j’étais une bordélique insouciante avant d’avoir mes filles… je ne prévoyais rien ou pas grand chose… je faisais confiance à ma bonne étoile… et maintenant que je les ai, je fais un peu plus attention, je m’organise mieux, j’anticipe un minimum, pour que les moments partagés avec elles et avec mon mari soient plus sereins, moins prise de tête et au maximum consacrés à la relation, plus qu’à faire les choses dans l’urgence à la dernière minute. S’organiser permet de gagner du temps, et c’est essentiel pour une vie de famille épanouie : c’est le grand enseignement que m’ont inculqué mes filles ! Bref, tout est une question d’équilibre et de point de vue 😉

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  19. Jai découvert ton blog par hasard depuis quelques jours et je m’en réjouie 🤗
    Je suis enceinte de 38 semaines… donc bebe ne devrait pas tarder à pointer le bout de son nez.
    J’habite en Allemagne, en Bavière pour être précise et la maternité et tout ce qui tourne autour sont abordés d’une façon nettement différente de la France. (je suis Française expatriée et je viens du 91).
    Exemple : congés mat de 1 an à 3 ans.

    Bref, pour revenir à ton article, il m’a beaucoup touché et je me reconnais beaucoup dans ton toi d’avant.
    Cependant, j’ai l’impression que la grossesse m’a déjà changé sur le grand thème du lâché prise…

    Ton blog est super et tous les articles sont très intéressants… bravo à toi et…

    Merci d’exister ❤🙏🏼

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  20. Je découvre par hasard cet article qui m’a beaucoup émue. Je me reconnais dans beaucoup de choses, moi aussi j’ai le sentiment d’être presque « quelqu’un d’autre » depuis que je suis devenue maman. Merci pour ce bel article si bien écrit ! ❤

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