3-9 ans : Grandir en confiance

Les compliments, ce n’est pas QUE du positif

Aujourd’hui, la plupart des parents n’est généralement pas avare de compliments avec ses enfants ; nous sommes à une époque où les parents valorisent assez facilement leurs enfants, (même si par ailleurs ils sont capables d’être également durs dans leurs jugements et de coller des étiquettes négatives aussi facilement, mais ce n’est pas le sujet du jour).

Pour autant, il y a l’art et la manière de complimenter son enfant pour l’encourager réellement et durablement; en effet, parfois les compliments peuvent aussi faire du mal même si ce n’est pas quelque chose qu’on a spontanément à l’esprit.

Alors bien-sûr, toutes choses égales par ailleurs, un enfant « trop » ou « mal » complimenté se portera toujours mieux que celui qui n’a jamais entendu la moindre parole positive de la part de ses parents, ou qui n’a entendu que critiques et jugements. Il est certain qu’il est très difficile de se construire une estime de soi solide quand les personnes qu’on aime le plus au monde portent un regard critique ou indifférent sur tout ce que l’on fait… Mais comme sur ce blog, nous sommes entre parents qui cherchent à rendre leurs enfants les plus épanouis possible et pas seulement à limiter la casse (= les garder en vie comme semblent le penser ceux qui disent « que la fessée ne tue pas » !), je pense que l’art et la manière de complimenter son enfant est un sujet qui a bien sa place ici 

C’est un sujet qui me tient d’autant plus à cœur que j’ai eu la chance d’entendre beaucoup de compliments pendant toute ma vie de la part de mes parents ( #jevousaime ) et que, si je suis consciente de ce que ça m’a apporté de positif, j’ai aussi expérimenté l’effet pervers que cela pouvait avoir. J’ai surtout expérimenté que la confiance en soi ne se « donne » pas par les compliments, sinon j’aurais du être au top de ma life depuis bien longtemps et j’aurais écrasé le monde de me belle assurance ^^.

C’est quoi le problème des compliments ?

« C’est beau ! », « Tu es belle !», « C’est génial ! », « T’es le meilleur !», « C’est bien !», « Tu es gentil »… C’est quoi le problème de ces compliments qui nous viennent pourtant si spontanément ?

  • Ils ne donnent pas forcément aux enfants ce qu’ils attendent

« Oh c’est beau ! » devant le dernier gribouillis dessin en date (un œil sur le dessin en question, l’autre sur le dîner qui cuit), « T’étais super ! » après le spectacle de fin d’année, « C’est bien ! » à l’enfant qui ramène une bonne note, qui s’est brossé les dents tout seul ou qui a rangé sa chambre… Le problème de ces compliments, c’est qu’ils sont « passe partout », qu’on peut les décliner à toutes les sauces et ne semblent pas toujours sincères. Ils ne nourrissent donc pas réellement le besoin d’attention et d’amour de l’enfant, qui peut penser très vite « Elle n’a pas vraiment regardé », « Il ne le pense pas vraiment », « Elle dit ça parce qu’elle est ma mère ». Et du coup, ils se sentent… nuls.Et ce n’est pas en en faisant des tonnes (« wahouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ») qu’on arrange ce problème, au contraire ; cela renforce aux yeux de l’enfant le manque de sincérité.

  • Ils peuvent susciter la crainte, la négation et faire se concentrer sur leurs faiblesses …

« Tu es toujours si gentil » « Maman ne me connait pas, tout à l’heure j’ai tapé mon frère je suis loin d’être gentil ! »

«  J’ai eu un coup de chance, la prochaine fois je n’arriverai jamais à faire aussi bien… »

«  Moi, intelligente ? En maths je ne connais même pas mes tables de multiplications ! »

  • Ils enferment les enfants dans une dépendance à un référentiel externe

J’en parlais concernant les punitions et les récompenses : les compliments sont une forme de récompense : tu t’es comportée d’une façon conforme à mes attentes et je te récompense par mon appréciation.

Le problème, c’est que cela enferme vite les enfants dans un référentiel externe : ils ont besoin que leurs parents approuvent ce qu’ils font / ce qu’ils sont pour se trouver de la valeur et deviennent incapable d’être fier d’eux par eux-mêmes, de juger de ce qu’ils ont fait, de juger de leur propre valeur.

  • Ils mettent la pression

Lorsqu’on complimente régulièrement un enfant sur ses résultats (pas seulement scolaires, mais sur le résultat de ses actions en général, par exemple « t’as gagné bravo ! », « tu as eu 18, c’est bien ! ») ou sur ce qu’il est (ce qu’on pourrait appeler des étiquettes positives, « tu es gentil », « tu es intelligent », « tu es courageux », etc), il finit par se demander si nous l’aimerions toujours autant s’il n’était plus à la hauteur de ces compliments. Une fois l’étiquette « positive » posée, les enfants peuvent craindre de perdre l’amour de leurs parents s’ils dévient de cette étiquette et se mettent une grosse pression pour être à la hauteur des attentes parentales. Pas besoin d’être comme ces parents tarés dans « Petits génies » sur M6 (« Machine ne travaille pas assez, elle peut faire mieux, elle me fait honte ! ») pour mettre la pression ; les enfants se la mettent vite touts seuls alors même que ce n’est pas du tout notre intention ! La pression se met aussi très vite chaque fois qu’on dit « c’est bien » car cela veut dire que ça aurait pu… être « mal » !

Allez, je vais encore vous parler de moi : j’ai toujours eu de bons résultats scolaires, qui sont devenus excellents à partir du collège. A ce moment là, mes parents ont commencé à afficher mon bulletin de notes sur notre frigo et mon père surlignait en jaune fluo toutes les matières où j’avais la meilleure note de ma classe. Ceux qui venaient nous rendre visite (famille, amis…) ne manquaient pas de voir cet étalage de notes et de me féliciter et mes parents n’hésitaient pas à montrer leur fierté « Oui, Maman Poule est tellement brillante ! ». Dans la famille, c’était entendu : « Maman Poule est la bonne élève, l’intello, la fille intelligente de la famille ».

Moi, je me suis mise à avoir de gros coups de tensions à chaque note reçue ; il ne fallait pas que ma note soit bonne, il fallait absolument que ce soit la meilleure de la classe, de tous les 6ème, les 3ème, les 1ères, de la promo…. A la fin de chaque contrôle/examen, j’étais convaincue d’avoir raté (puisque quand on s’interdit l’erreur, c’est difficile de réussir à tous les coups, d’autant que sans erreur on n’apprend pas grand-chose…), je disais à mes parents que j’avais tout loupé, alors qu’à chaque fois cela se terminait finalement avec une très bonne note. Je me souviens d’un contrôle surprise en français en 3ème, beaucoup plus facile que d’habitude ; j’avais fait une erreur d’étourderie et j’avais eu 18, alors que d’autres avaient réussi à avoir 19 ou 20. J’ai pleuré dans les toilettes. Parce que j’avais eu 18… Quand est venu le moment de faire des choix d’orientation, je ne savais pas vraiment dans quelle direction aller (comme beaucoup, à 18 ans) mais un critère a guidé toute ma réflexion : est-ce que mes parents seront fiers si je fais ça ? Et j’étais convaincue qu’ils seraient vraiment fiers si je faisais les choses les plus sélectives, les plus « prestigieuses », les plus « Ma fille fait prépa/science-Po/HEC » ou tout autre chose qui fait bien en société. Oui, puisque c’était prévu depuis le début « Maman Poule est brillante, elle n’aura pas la même vie que nous, elle sera riche, elle n’aura pas un boulot à la con comme nous, elle aura des responsabilités et une belle carrière ». Je n’ai même pas le souvenir de m’être accordé le droit de penser « est-ce que je vais m’épanouir en faisant ça? Qu’est ce que ça me fait à l’intérieur de moi? ». Seul comptait ce que mes choix allaient renvoyer comme image pour les autres. J’ai continué même quand je savais que je n’étais pas dans la bonne voie, même quand je savais que la belle carrière en vérité je n’en avais strictement rien à faire : c’était plus important que mes parents soient fiers que d’être heureuse.

Alors tout ça n’est pas dramatique ; mieux vaut voir la fierté dans les yeux de ses parents que le dégoût ! Cependant, ça a considérablement influencé mon parcours et les choix que j’ai fait et que, pour certains, je regrette. Et je trouve que ça illustre bien mon propos, car il me semble qu’on souhaite tous avant tout donner confiance à nos petits bouts et leur assurer notre amour inconditionnel…

 

L’art et la manière de faire des compliments

Alors quoi qu’on fait ?

  • Utiliser au maximum les compliments descriptifs 

L’adulte décrit de façon admirative ce qu’il voit, ce qu’il ressent et peut ajouter un ou deux mots qui résument le comportement de l’enfant.

« Je vois que tu as utilisé toutes les couleurs de l’arc en ciel pour faire ce dessin / Tu as fait des traits drôlement précis / Tu as même pensé à dessiner le chien de mamie… c’est ce que j’appelle avoir le sens de l’observation »

«  Je vois un sol propre, tous les livres sur les étagères et les jouets dans leurs bacs : quel plaisir de rentrer ici ! ».

« Tu as mis de côté ce bonbon jusqu’au dessert, c’est très raisonnable de ta part ».

Bref, les compliments descriptifs demandent… de vraiment regarder, réfléchir, ressentir !

 

  • Parler des émotions que leurs actions suscitent en nous

« J’ai adoré la partie du spectacle où tu fais la grosse voix du crocodile, j’ai beaucoup ri quand je l’ai entendue et j’avais hâte de voir la réaction des autres animaux ! »

«  Ca me touche beaucoup que tu aies fait ce dessin rien que pour moi ; on sent que tu as mis du cœur pour dessiner ces petits ronds et tu as même utilisé ma couleur préférée ! »

  • Dire « merci » au lieu de « c’est bien » 

« Merci pour ton aide, j’apprécie beaucoup que tu aies rangé ta chambre sans que je te le demande, ça m’enlève une belle charge de travail ! »

  • Valoriser le travail, le chemin, les efforts plutôt que les résultats seuls

« Tu avais beaucoup travaillé pour ce contrôle et tu t’es même fait aider par papa pour mieux comprendre la géométrie ; cette note reflète vraiment tes efforts ! »

  • Ne pas minimiser la déception face à des résultats qui ne sont pas à la hauteur

« Tu t’es donné à fond dans ce match, tu as couru tout du long et tu as marqué un but alors que le gardien était très entrainé ! C’est difficile d’accepter de perdre après autant d’efforts et d’investissement. »

  • Changer son regard sur l’erreur et faire confiance aux enfants pour les surmonter

« Cette course t’a appris que lorsqu’on sprinte dès le départ, c’est impossible de terminer la course. Te voilà bien préparé pour la prochaine ! Et peut-être que ça te donne envie d’essayer la course de vitesse ? »

  • Leur apprendre à être fiers d’eux-mêmes

Au lieu de « je suis fière de toi » « Tu dois être fier de toi ! »

Mais aussi : « Et toi, qu’est ce que tu en penses ? », «  Es-tu satisfait ? », «  Comment te sens-tu ? »….

  • Éviter les maladresses
  • « Je savais bien que tu allais y arriver » qui enlève à l’enfant tout le poids de l’exploit
  • « Tu verras c’est facile ! » ou tout autre minimisation de la tâche qui rend la peur de l’échec encore plus forte,
  • Les compliments en décalage avec l’âge : « Tu as pensé à te laver les dents tout seul », à 4 ans c’est chouette, à 14 c’est du foutage de gueule 😉

 

Je vous avoue que ce n’est pas toujours simple ! J’ai beau connaître la théorie sur le bout des doigts, les « Tu es trop belle ma choupette » et les « C’est bien! » m’échappent encore trop souvent. C’est presque un réflexe… preuve que ces compliments sont plus dictés par l’habitude que par la sincérité ? Les vrais compliment exigent vraiment des efforts et de l’observation, pour être entièrement personnels et adapté à la situation et à l’enfant. Et c’est ce qui en fait la valeur pour celui qui les reçoit !

 

 

15 réflexions au sujet de « Les compliments, ce n’est pas QUE du positif »

  1. Merci pour cet article ! Cette manière de penser est dans la lignée de la communication non violente: cibler un fait précis et ne pas généraliser. Je trouve que ça permet d’être clair avec soi-même et de mieux se connaitre. On aiguise notre esprit critique et celui de notre enfant ! Tout bénef ‘ ! 😉

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  2. Alalala idem, j’essaye de faire des compliments vraiment « personnalisés » et pas « en kit » mais ce n’est pas toujours évident. Alors que je vois bien que lorsque je détaille un dessin ou l’assemblage en légo de mon fils, il est tout heureux et regarde alors sa réalisation avec admiration.
    Par contre les notes affichées sur le frigo… on sent la fierté des parents, mais quelle pression…! (moi je serai morte de honte vu les bulletins que je rapportais!)

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  3. Oh comme je me reconnais dans l’histoire des notes ! J’ai tjs été brillante à l’école et le pire, sans faire bcp d’effort. Ma mère était fière de dire a tout le monde combien j’étais intelligente et à côté elle me grondait ou se montrait déçue pour un mauvais point que du coup, je cachais autant que je le pouvais ! A un examen d’anglais j’ai été prise à tricher (en réalité j’aidais ma copine de banc en lui donnant les réponses), je me souviens de la peur terrible que j’ai eu, peur des parents, peur d’avoir zero a mon examen, peur de rater mon année ou avoir un repêchage (la honte…). Pour moi le monde s’ écroulait littéralement ! Mais le souvenir le plus bizzare que j’ai c’est la petite fille de 5 ans que j’étais (en avance) qui revenait avec son tout premier bulletin scolaire dont tout le monde lui avait dit à quel point il était merveilleux (84 % si ma mémoire ne me joue pas de tour) et de voir ma mère fachée de ce qu’elle considérait comme un resultat mediocre… (alors qu’en réalité les nots de gym où j’étais une quille m’avait fait baisser ma moyenne générale). Je me souviens avec exactitude du désarroi et de l’imcomphréension que j’ai ressentie ce jour là, je pensais tellement lui faire plaisir !!

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  4. Tout à fait d’accord sur cela, moi aussi je laisse encore bien trop souvent échapper « super, c’est bien ! »…. Mais j’essaye de faire attention à tout cela, à prendre le temps et à ne pas apporter moi-même de jugement.
    Une seule chose sur laquelle je suis partagée : « t’es belle/beau ! » Pourquoi ne peut-on pas leur assurer qu’à nos yeux, ils sont beaux ?… Avec ma soeur, on se marrait comme des baleines avec ça : on mettait un truc qu’on trouvait trop moche, on allait voir ma mère et sa réaction invariable était « oh, tu es jolie, ma chérie !  » On sentait que c’était que c’était sincère, mais on savait bien que l’amour, d’une mère aussi, peut rendre aveugle !! N’empêche que c’est appréciable de savoir qu’aujourd’hui encore, elle voit chez nous la beauté qu’on perd nous-même parfois de vue… Je préfère ça à ma belle-mère qui a toujours des remarques envers ma belle-soeur sur son poids, son laisser-aller… 😦
    Qu’en pensez-vous, chère happynaiss et ses lectrices ? Puis-je continuer à dire à mes enfants qu’ils sont beaux ?

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  5. Difficile parfois de bien faire ^^ On dit beaucoup  » c’est bien » ici, mais dans le sens  » c’est correct  » …
    Le plus difficile pour moi reste de penser à valoriser suffisamment les comportements positifs…. enfin, on ne peut que s’améliorer ^^

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  6. Merci pour cet article! Je me souviens avoir déjà lu chez toi que certains parents avaient aboli le « c’est bien » et maintenant c’est beaucoup plus clair, je comprends mieux pourquoi et comment faire autrement.
    Je ne sais pas si tu as la réponse, mais comment on fait avec l’entourage? Pour les gens qu’on voit souvent, je me doute qu’une explication et l’affirmation de notre désir fonctionne, mais pour les rencontres ponctuelles? Est-ce que ça laisse des traces que les parents ne peuvent pas ensuite effacer?
    Par exemple y’a deux jours, j’ai emmené mon fils de 6 mois avec moi chez le dentiste et une des assistantes est venue jouer avec lui un peu pendant que j’étais sur le fauteuil, j’entendais qu’elle lui disait « are you a good boy? oh look at you, of course you’re a good boy! ».
    En partant elle me l’a demandé à moi aussi « is he good for you? ». Là c’est encore pire, elle insinue que s’il est sage, gentil etc. c’est POUR MOI qu’il le fait. Je reste à lui expliquer les choses pendant une demi heure avec ma mâchoire toute endormie et je passe encore pour la maboule de service, ou bien je me dis que c’est une instance si peu fréquente que je peux partir en y pensant plus?
    J’ai tellement peur de ce qui marque parce que je suis une ex enfant victime de violences familiales…

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    1. Je comprends…
      Personnellement j’ai tendance à me dire qu’on ne peut pas tout contrôler malheureusement, et que c’est difficile de prendre 30 min à chaque fois à reprendre les gens, sans réelle certitude d’efficacité… Du coup, pour ma part pour les rencontres ponctuelles je laisse couler, quitte à reprendre derrière avec ma fille (« tu sais elle t’a dit ça, mais moi je pense que… ») ou sur le coup à intervenir auprès d’elle avec des phrases comme « oui, tu es sage mais ce n’est pas ce qui compte pour moi ni ce que j’attends de toi ». Et puis je me dis que c’est bien aussi de la préparer à la diversité du monde…

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  7. Merci pour cet article que j’attendais avec impatience car je ne voyais pas bien quel pouvait être le problème des compliments. Maintenant c’est très clair, et je me reconnais même un peu dans votre histoire de notes ! (Et je saisis mieux pourquoi votre boulot vous convient si peu… Mais avec un boulot passionnant, vous n’écririez peut-être pas ce blog 😉 )
    Quoiqu’il en soit, je vais m’efforcer d’intégrer tout ça pour faire des compliments constructifs à ma fille !

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  8. Depuis mon enfance je suis mal à l’aise avec les compliments, que j’avais généralement l’impression de ne pas mériter (« Moineau travaille bien à lécole » -> non, je ne travaille pas, je me gave de savoir sans aucun effort grâce à mon excellente mémoire, etc). Et j’avais aussi cette angoisse que tu décris « quand j’échouerai, ils seront tellement déçus, m’aimeront-ils encore ? ». Je baignais dans les remarques positives et pourtant je n’avais aucune confiance en moi ; à bientôt 35 balais ça va mieux, même si le syndrôme de l’imposteur me visite encore souvent.

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