Accueillir la vie

Les attentes autour du sexe de l’enfant à naître

Mes parents ont une fille et un garçon.

Mes oncles & tantes ont une fille et un garçon.

Mes cousins & cousines ayant 2 enfants ont une fille et un garçon.

Mes beaux parents ont une fille et un garçon.

L’oncle & la tante de Papa Ours ont une fille et un garçon.

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Quand j’avais environ 15 ans, ma tante m’a fait « le jeu du pendule » qui prétend prédire le nombre et le sexe des enfants que tu auras. Elle l’a fait à toute la famille et ça marchait pour tous ceux qui avaient déjà eu leurs enfants !

Pour moi, la prédiction était une fille, puis un garçon, puis une fille.

Depuis, je n’ai pas cessé de me projeter dans cette configuration qui répondait à mon désir d’avoir 3 enfants. J’aurais une fille ainée avec des cheveux lisses toujours plongée dans ses bouquins, un garçon « au milieu » avec des cheveux en bataille qui ne tiendrait pas en place, et une petite dernière à couette super malicieuse.

Avant d’avoir Mademoiselle Carrousel, quand je m’imaginais devenir maman, je ne voyais qu’une petite fille : j’essayais parfois de m’imaginer avec un petit bonhomme en premier, mais chaque fois que je laissais mon imaginaire prendre le dessus, nous avions une petite fille.

Quand l’échographiste a annoncé « c’est une fille », j’ai simplement pensé « Je le savais déjà ! ». C’était tellement évident.

Quelque part dans les semaines qui ont suivi la naissance, la machine a prévision a déconné ; je n’étais pas la maman pomponnée, super organisée et épanouie H24 que j’avais imaginé et j’ai commencé à me dire que, peut-être, éventuellement, il était possible que la maternité ne soit pas exactement comme je le prévoyais.

Mademoiselle Carrousel a bien les cheveux lisses et adore les livres mais pourtant elle ne ressemble en rien à l’image que je me faisais d’elle. Elle est bien plus vivante, bien plus réelle, bien plus compliquée, bien plus débordante, bien plus ambivalente, bien plus … elle. Et moi, maintenant, je suis bien plus… moi.

Un deuxième bébé s’est annoncé et je vous en ai parlé en long, en large et en travers : la décision de le concevoir n’était pas la décision limpide et évidente que j’avais imaginé et le premier trimestre de la grossesse a été plus chaotique qu’épanouissant. J’imaginais une deuxième grossesse ultra sereine, en mode « cool la vie », les bébés ça me connait, fingerinthenoze et finalement j’étais débordée de questions et je m’en pose encore des tonnes. Des questions bien différentes de ma première grossesse, mais beaucoup plus perturbantes. Encore une fois, on m’avait donc menti 😉 😉

Pendant ce premier trimestre, les visions de petit garçon s’imposaient à moi tout naturellement et avec Papa Ours, on se voyait déjà en voiture, interrompre les chamailleries de Mademoiselle Carrousel et de son petit frère sanglés dans leurs sièges auto rear-facing (donne ma compote ! – non pas !). Nos familles tablaient sur un garçon aussi (c’est comme ça chez nous), j’avais commencé à repérer d’adorables couches lavables dans un camaïeu de bleus et, preuve ultime annonciatrice du sexe, nous n’avions réussi à nous accorder que sur un prénom de garçon ! Côté prénoms de filles, c’est la foire à l’empoigne entre papa Ours et moi, et ça c’était bien le signe qu’on allait avoir un petit mec (forcément).

La machine a prévision s’est encore bien grippée il y a deux semaines ; je vous en parlerai en détails dans quelques temps, mais les projets que j’avais pour mon accouchement sont tombés à l’eau et ça a été un grand chamboulement psychologique pour moi. Je m’étais beaucoup projetée dans cet accouchement, c’était même le seul aspect de la grossesse que j’avais vraiment investi à ce stade et … il a fallu tout recommencer.

Enfin, la machine à prévisions a définitivement été remisée au grenier (que nous n’avons pas) hier soir, quand Papa Ours et moi avons décacheté fiévreusement l’enveloppe remise par la sage-femme, dans laquelle se trouvait une image de l’échographie et un petit mot souligné : fille !

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Comment ça, une FILLE ?!! Une deuxième fille ? Comment est-ce possible ?!

On va avoir deux filles ?!

Nos filles ?!!

« Les filles, à table !!! » Ca sonne bizarre non ?

« Voici mes filles : Mademoiselle Carrousel et Bébé Sœur* ».

WAHOU !!

Bon, allez hop, exit l’image que nous avions en tête, place à une nouvelle réalité !

Des sœurs, c’est trop chouette non ? Peut-être qu’elles seront très complices, qu’elles partageront leurs jeux, qu’en grandissant elles seront de vraies amies, qu’elles feront du shopping ensemble, qu’elles sortiront ensemble (quand elles auront plus de 21 ans, me dit Papa Ours dans l’oreillette), qu’elles seront mutuellement marraines de leurs enfants ? Peut-être qu’elles vont sans cesse se chamailler, ne pas vouloir se prêter leurs affaires, se couper les cheveux dans leur sommeil et se livrer une féroce compétition au quotidien (gloups) ? Je ne sais pas, et je préfère pour une fois ne pas me projeter trop loin…

Juste apprivoiser doucement l’idée de cette fratrie qui est finalement une sororité pour l’instant, apprécier de rendre un peu plus concrète cette naissance à venir et savourer ces nouveaux mots dans ma bouche : « nos filles », « mon ainée », « ma cadette » … Et puisqu’on ne fait rien « dans la norme », après tout ça fait sens que nous n’ayons pas « le couple » comme le reste de la famille !

Après, je ne balaye pas la question du sexe d’un revers de la main. Je trouve cela assez hypocrite, bien que très conventionnel, de dire « fille ou garçon peu importe » à quelqu’un qui manifeste sa préférence, alors qu’on fait tout un foin autour de la découverte du sexe de l’enfant ; on le demande ou pas, on le dit ou pas, c’est une des premières questions qu’on pose à une femme enceinte… Si c’était si anodin et que tout le monde s’en foutait, ça ne générerait pas autant d’attention !

Bien évidemment, je mesure ma chance de pouvoir avoir des enfants, d’avoir la chance de les concevoir sans difficultés, c’est un immense privilège. Je suis aussi reconnaissante que Mademoiselle Carrousel soit en bonne santé et que jusqu’ici Bébé Sœur également ; il est évident que s’il en allait différemment sur ces deux points, la question du sexe serait certainement totalement secondaire et j’espère que ceux qui se reconnaitront dans ce cas de figure ne seront pas blessés par mes propos.

Je pense simplement que c’est important d’accueillir nos espérances par rapport au sexe de l’enfant que l’on attend, sans minimiser les émotions que ça nous inspire, chose qui n’est pas forcément permise par notre société. Notre histoire personnelle, notre enfance, notre place dans la fratrie et les relations qu’on a avec nos frères/sœurs ou notre place d’enfant unique mais aussi notre vision du monde, du rôle de l’homme, de la femme et de la famille, nos peurs, nos espoirs, nos croyances…. tout cela ne peut, il me semble, qu’imprégner la vision qu’on se fait de nos enfants à naître et notre famille en construction. Et même le fait d’être sincèrement et totalement indifférent au sexe de l’enfant, ce n’est pas anodin ni dénué de sens à mes yeux.

Pour moi, les attentes liées au sexe, ça va bien au-delà d’avoir le fameux « choix du roi », comme il est de bon ton de résumer la question ! D’ailleurs, bien que je l’aie déjà employée par habitude, je ne comprends absolument pas cette expression. Parce que s’il y a bien une chose qu’on ne choisi pas (pour l’instant, et heureusement) c’est bien le sexe d’un enfant à naître ! Et alors quoi, une fois qu’ils sont là tous les 2, on est royal parce qu’on peut choisir entre la fille ou le garçon qui est notre préféré ? Et nous partageons tous universellement le désir d’avoir une fille et un garçon ? Bref, la seule chose que cette expression apporte à mes yeux, c’est quelque chose à dire à une personne qui nous annonce qu’elle attend un bébé d’un sexe différent du 1er. ^^ Mais si vous connaissez l’origine et le sens du truc, partagez hein, je me coucherai moins bête !

Je pense que les attentes liées au sexe, c’est quelque chose de profond: oui bien-sûr on peut aussi avoir envie de coiffer la chevelure d’une petite puce et de lui acheter des robes, on peut avoir envie de jouer au foot avec son fils… Mais c’est, il me semble, la partie émergée de l’iceberg. C’est ce qu’on a le droit de dire, ce qu’il est convenable de dire pour exprimer, peut-être, des choses plus fortes ou dont on a pas forcément conscience.

[ OU PAS HEIN, on a aussi le droit de n’avoir aucune attente profonde, d’avoir envie d’avoir le « choix du roi », et ce parce qu’on a un prénom de chaque et que ce serait bien pratique. Pas de généralisation  ]

Alors je ne dis pas (surtout pas !) qu’il faut tout casser dans le cabinet de la sage-femme qui annonce que le bébé n’est pas du sexe espéré, je ne dis pas non plus qu’il faut faire une fixette sur le sujet en mode « chérie ne mange plus que des yaourts je veux un garçon ! » et je dis encore moins qu’il faut élever l’enfant comme s’il était de l’autre sexe ; non, tout ça pour moi ce sont des comportements qui révèlent que l’on est pas prêts à accepter un enfant tel qu’il est et ça posera problème concernant son sexe mais aussi son identité sexuelle, ses goûts culinaires ou vestimentaires et même peut-être le choix de ses chaussettes.

Je dis simplement, qu’on a le droit d’avoir des attentes et de manifester de la joie, de la crainte, de la déception, de l’excitation, de la surprise, de l’appréhension ou de l’indifférence à l’annonce du sexe. C’est bien de pouvoir l’exprimer, de savoir ce qu’on porte et de savoir qu’on a les ressources pour se réajuster.

J’ai de l’admiration pour Bébé Sœur ; elle a l’air de vraiment s’appliquer pour ne pas que je retombe dans mes vieux travers de tout vouloir prévoir, anticiper et figer sur tableau Excel ! Depuis sa conception, rien ne se passe vraiment comme prévu ! Une bonne leçon pour moi, qui me targue d’avoir progressé sur ce point depuis la naissance de Mademoiselle Carrousel : apprendre à accepter la vie comme elle vient et à l’accueillir sans idée trop préconçue, sans attentes trop précises et laisser la porte ouverte à la vie tout simplement.  

 

 

* Bébé sœur sera baptisée pour le blog après sa naissance, j’attends de la connaître un peu pour lui trouver son petit nom officiel 

23 réflexions au sujet de « Les attentes autour du sexe de l’enfant à naître »

  1. Hihi… Une petite qui déjoue les prévisions 🙂 J’aime bien Bébé Soeur moi… Ca me rappelle quand on jouait avec ma soeur de 15 mois plus petite que moi, on s’amusait à s’appeler Grande Soeur et Petite soeur…. Maman rigolait en nous entendant nous appeler dans le jardin « allez viens! on joue à Grande Soeur et Petite Soeur!! » Apres est venu nous rejoindre « Petit-Frère » et puis « Moustique » et enfin « Crapaud »…heureusement que les parents n’ont pas eu plus de 5 enfants, les surnoms avaient nettement tendance à se dégrader… 😀

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  2. J’ai une « petite » soeur qui a 18 mois de moins que moi et je remercie le ciel tous les jours de cette chance, de la complicité que l’on a, qu’elle soit ma meilleure amie et ma « remue toi ça suffit » …évidemment plus jeunes on s’est bien chamaillees mais on était quand même très liées. C’est ce que je souhaite à tes 2 filles 😉

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  3. C’est bien aussi quand les plans ne se déroulent pas comme prévu 😉
    Sinon concernant le choix du roi, c’est quand on a un garçon puis une fille. L’héritier en premier puis la fille comme ça pas de soucis pour le trône! En tout cas, c’est l’explication que j’ai. Peut être quelqu’un en a-t-il une autre.
    Donc fille puis garçon, ce n’est pas le choix du roi 😉

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  4. Evidemment que le « sexe » est important . Et en effet il s’agit d’un désir puissant de l’inconscient, parfois innaccessible du conscient !
    C’est pour cela que garder la suprise a un très grand intérêt. Car ce désir n’est pas contredit. Et le jour de la naissance l’amour maternel fait tout oublier.

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    1. Pour ma part, je me projetais tellement dans une fille (avant l’échographie), c’était une telle évidence un peu comme ce qui est décrit dans l’article pour le garçon, que je ne sais pas comment j’aurais réagit. Je crois qu’on aurait même pas eu de prénom de garçon.
      Savoir dès 12 sa que je portais un bébé garçon m’a permis de corriger mes attentes et de me projeter dans la réalité, autant qu’on puisse le faire avant d’avoir rencontrer son bébé.
      Je suppose que ça dépend des caractères.

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  5. Cet article me parle beaucoup. Je m’étais totalement projeté dans une fille. D’ailleurs un garçon n’était même pas concevable mentalement (parce que de toute évidence, je l’ai bien conçu physiquement au final). Ça doit venir du fait que je n’ai que des cousines et que j’ai toujours entendu ma mère dire qu’elle aurait voulu avoir 5 filles (pas 5 enfants). Pour moi c’était aussi la peur de l’inconnu: comment jouer avec un garçon, et d’ailleurs à quoi ça joue? Est ce que ça parle la même langue??
    Et puis maintenant que j’ai mon p’tit gars, pour un 2ème enfant je revoudrais un garçon 🙂 Il m’a totalement convaincue.

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    1. Mais tellement. Je pouvais mentalement à ma 1ère grossesse engendrer seulement une fille, puis ce fut un garçon. De ce fait je m’imaginais maman louve d’une meute de petit homme. Et là, bim, je vais avoir une petite fille. Je suis certaine qu’elle me surprendra autant que mon fils a pu me surprendre. Mais j’avoue que j’ai peur, du côté trop princesse, poupée,… je crois que finalement qu’importe fille ou garçon, bien entendu on a nos préférences, nos enfants nous envoûtent et nous laissent penser que cet enfant là, celui qu’on a fait, c’est exactement celui qu’il nous fallait.

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  6. Pour le choix du roi j’avais lu que c’était l’idéal pour les familles royale d’avoir un garçon qui puisse succéder au trône et ensuite une fille pour pouvoir la marier à une autre « bonne » famille et donc créer des alliances.

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    1. J’ai la meme version que ça, mais j’avais entendu qu’il existait également le « choix de la reine » qui serait une fille en premier (pour le plaisir d’avoir une fille) et un garcon en second (pour concevoir un héritier et ne pas être répudiée).

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  7. Ma tante m’a prédit une fille, je rêve d’avoir une fille. Et Monsieur rêve d’un garçon ! De son côté, il n’y a que des filles et il voudrait avoir un garçon pour perpétuer son nom de famille surtout vis à vis de son papa qui n’est plus.
    Ma maman voulait un garçon et malheureusement elle a eu une fille. Ma garde robe était celle d’un garçon manqué moi qui adorait jouer à la poupée. Je pense que cette volonté d’avoir un garçon et sa déception m’a coupé une part de féminité chez moi. Elle a été longue à récupérer.
    Depuis que je sais que nous devons passer par un parcours PMA, je me moque un peu plus du sexe de notre bébé. Mais je préférerai une fille malgré tout 😉

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  8. Gamine, je m’imaginais toujours avoir trois filles (sans doute parce que j’ai deux soeurs). Pour ma première grossesse j’ai tenu à savoir le sexe car je me disais que si c’était un garçon, je ne voulais pas le découvrir à la naissance et accueillir mon enfant par de la déception… et effectivement c’était un garçon, et il m’a fallu quelques jours pour « faire mon deuil » de la petite fille rêvée. Re-belote avec le second, j’ai mis là encore quelques jours à me faire à l’idée… donc tous ceux qui me disaient « oh fille ou garçon ce qui compte c’est qu’il soit en bonne santé », je disais « oui oui » en pensant « mais j’ai toujours rêvé des filles, ce n’est pas si facile de passer à la réalité ».

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  9. Oui, je suis parfaitement d’accord : on a le droit d’être déçu ! Quand j’ai appris que mon bébé était une fille (alors que j’étais sûre du contraire), j’ai pleuré un bon coup sans culpabiliser (enfin, un peu quand même) et deux jours après j’étais ravie ! Si je n’avais pas accepté cette déception, je suis sûre qu’elle aurait duré de manière insidieuse.
    Quant au choix du roi, c’est comme l’ont écrit des lectrices, tout sauf poétique ! Priorité numéro 1 d’un monarque : avoir un héritier (= un fils). Priorité numéro 2 : faire des alliances politiques (= une fille). Donc l’expression ne s’applique que quand l’aîné est un garçon. Et je ne pense pas qu’elle ait d’équivalent dans les pays où les femmes pouvaient ou peuvent accéder au trône (Espagne, Angleterre, Suède…).

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  10. Tu as tellement raison, si ça importait autant que ça, on ne chercherait pas à savoir!
    Ici on attend le 2ème (ils auront 15 mois de différence) pour début avril. Au début, on ne voulait pas savoir, comme pour ma première grossesse. Mais quand le gygy nous a donné l’enveloppe pour la transmettre à la SF, mon homme a craqué et quand j’ai vu la joie dans ses yeux, je savais que c’était le sexe opposé du premier… Il faisait des bond dans le salon!! Au début j’ai presque été vexée en me disant qu’il aurait vraiment été déçu si ce petit amour avait été un 2ème garçon… Puis quelque minutes après je me suis dit que lorsque l’on avait un souhait, un idéal, si celui-ci se réalise, ben on se réalise un peu soit-même aussi…

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  11. Oh, une autre petite fille ! 🙂
    Je trouve ça chouette moi 2 soeurs, probablement parce que j’ai une soeur de deux ans et demi ma cadette et qu’on est très proches ! 😉 Comme tu le dis bien, notre expérience personnelle nous influence !

    Je suis tellement d’accord quand tu dis qu’on a le droit d’avoir des espérances et des déceptions par rapport au sexe. Pour mon P’tit Loup, je n’avais pas vraiment de préférence. Au départ, je penchais plutôt pour une fille : ayant une petite soeur, des petites cousines, je connaissais « mieux » les petites filles que les petits garçons, ça me rassurait… Mais bizarrement ensuite, j’imaginais malgré moi de plus en plus un garçon, « qui ressemblerait à son papa ».
    Et bien, le gygy nous a annoncé une petite fille. Nous étions très contents de pouvoir enfin visualiser un peu mieux ce bébé, imaginer ce qui nous attendait… Je m’attendrissais devant les petites filles dans la rue, je me projetais.
    Un mois plus tard, rdv gygy suivant, je suis seule sans le papa. Je demande pour être sûre de vérifier le sexe. Et bien il s’était trompé, c’était un garçon ! Et là : CHOC ! Je m’étais trop projetée pour imaginer que c’était un garçon. C’était comme si on m’avait enlevé mon petit bébé fille que je commençais à connaître pour le remplacer par un garçon que je ne connaissais pas. Mon chéri a eu du mal à se faire à l’idée aussi. On se sentait un peu coupables de ne pas se réjouir pleinement de ce qui nous attendait, d’aimer ce bébé tel qu’il était. Il était en bonne santé, c’était le plus important, c’est sûr. Mais pas évident de ne pas être déçus, quand on a imaginé autre chose pendant 1 mois ! (C’est long, un mois !). Il nous a bien fallu 1 mois pour nous en remettre, nous faire à l’idée… Bien sûr ensuite, nous n’aurions voulu changer pour rien au monde, nous étions attaché à notre petit garçon à naître.

    Tout ça pour dire : merci beaucoup pour cet article que je trouve très juste, et qui me parle vraiment du fait de mon expérience ! 🙂

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  12. J’adore avoir une petite sœur même si évidemment il y a eu des chamailleries et de la jalousie. Notre complicité est forte aujourd’hui. Plus qu’avec notre petit frère même si on l’adore. Tu vas adorer lancer : « les filles ! » 😘

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  13. On se projette toujours beaucoup dans un futur bébé 😉 Pour ma 1ère je voulais une fille, 1ère écho on m’annonçait un garçon, légère déception, puis je me suis faite à l’idée… et 2ème écho, finalement, c’était une fille ! Et re-petite déception tellement je commençais à trouver chouette l’idée d’avoir un garçon ^^ J’ai demandé à vérifier à chaque écho suivante du coup…
    La 2ème fut aussi une fille, légère déception pour mon mari, on envisageait potentiellement un 3ème… Puis au fil des réflexions « ah, ENCORE une fille / Pas trop déçue ? », on a juste envie d’envoyer bouler les gens 🙂
    Le + : elles sont nées le même jour… 2 ans d’écart tout pile. Là j’ai eu plus de mal à me faire à l’idée, et finalement, je trouve qu’au moins c’est original (et les jumeaux n’ont pas le choix non plus de « partager » leur jour).
    Après, nous sommes 2 filles dans ma famille, 2 garçons dans la famille de mon mari… et vu que partout autour de nous, les couples ont fille / garçon (1 exception de 3 garçons), au final, on sort du lot :p
    Maintenant, je regrette un peu de ne pas avoir eu un garçon, j’ai de jolis prénoms en attente, mais bon, je crois que 2 enfants ça suffit… on a caressé l’idée d’un 3ème pendant la grossesse de la 2ème, mais faire un enfant pour essayer d’avoir un garçon, c’est trop d’attentes et de déceptions possibles. Si 3ème il y a, ce sera pour un 3ème, et pas pour une fille/garçon.

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  14. C’est vrai qu’on a parfois tendance à se projeter dans une certaine maternité et la fratrie dans laquelle on a grandit peut nous influencer. De mon côté, je me voyais bien maman de 4 enfants : un garçon, une fille, un garçon, une fille. C’est d’ailleurs ce que me prédisait le pendule et ça nous convenait bien même si cela reste un jeu et non une certitude, j’avais envie d’y croire. Mon premier est un garçon, comme je le pensais, j’attends mon deuxième et à mon rendez-vous des 4 mois, la sage femme nous a dit garçon, bébé était très mal positionné alors j’attends la deuxième écho pour confirmation et en même temps je me fais à l’idée et me projette dans cette configuration de fratrie. J’avoue que je m’étais énormément projetée avec une petite fille, on avait le prénom qu’on adore, pour un garçon le choix du prénom est plus complexe et j’ai plus d’appréhensions. Je suis heureuse d’attendre un deuxième petit gars, il est en bonne santé, l’attente d’un bébé est quelque chose de si précieux. On porte la vie, un trésor c’est si merveilleux. Mais j’avoue avoir été déstabilisée par cette annonce, la peur de ne jamais avoir de fille. J’ai l’impression qu’à l’âge adulte les filles sont plus proches, se confient plus à leur mère tandis que les garçons me paraissent plus indépendants. Et puis, il y a la pression de l’entourage, tout le monde nous souhaite et espère que ce soit une fille… J’ai une sœur, de deux ans et demie plus petite que moi et nous sommes très proches, une sœur c’est parfois aussi une meilleure amie, les liens sont très fort alors c’est un beau cadeau pour Mademoiselle Carroussel, elles vont avoir plein de choses à partager.

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  15. En lisant votre article je ne peux m’empêcher de penser à mes sœurs et l’attente de ma mère démesurée pour avoir un garçon. 4 filles et 0 garçon alors qu’elle a toujours voulu « mettre au monde un homme » comme elle disait. Pour l’avant dernière, l’envie a été si forte que tout été prévu pour un garçon pendant les premiers mois, et quand l’échographie a révélée une autre fille, ma mère ne l’a pas supporté pendant longtemps…Je ne sais pas si on peut faire de parallèle si flagrant avec ce qui se passe aujourd’hui pour ma petite sœur, aujourd’hui ado, mais les faits sont là: elle se bande les seins, se fait appelé par un autre nom, prend de la testostérone et ma mère l’encourage à être son fils. Dur de ne pas faire le lien avec les événements qui ont entourée cette grossesse… C’est vraiment important d’être au clair avec le « pourquoi on veut tel ou tel enfant », c’est pourquoi j’aime bien votre phrase: « tout ça pour moi ce sont des comportements qui révèlent que l’on est pas prêts à accepter un enfant tel qu’il est et ça posera problème concernant son sexe mais aussi son identité sexuelle, ses goûts culinaires ou vestimentaires et même peut-être le choix de ses chaussettes. » Ca me parle beaucoup.

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  16. J’aurais lu ton article 2 ans et demi avant j’aurais sans doute moins culpabilisé. … Parents d’un petit garçon d’un an , je suis tombée enceinte très facilement …. Lorsque mon mari, pour son travail , est parti 4 mois à l’étranger.
    4 longs mois avec une hospitalisation pour une gastro de mon fils , 4 longs mois à espérer un 2e ptit mec , pour avoir 3 hommes à la maison et être la seule femme …. 4 longs mois avec bien sûr l’écho du sexe , THE écho qu’on attend toutes … je l’ai vécu toute seule et avec du recul je me dis que j’aurais dû attendre 1 mois de plus que mon mari soit rentré.
    Évidement on m’annonce une fille et voyant ma tête , le gygy me dit : » Mais c’est super ! Le choix du roi ! Vs allez pouvoir lui mettre des robes , des bandeaux , du rosé etc …. ! »
    Tout le contraire de MOI quoi ! Qui suis un vrai garçon manqué.
    Bref la pilule à mis 1 bon mois à passer …. et puis aujourd’hui ma fille est ma plus grande fierté ( avec mon fils bien sûr !!!)

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  17. Encore une fois tu mets les mots sur mes ressentis… Quand j’ai su à la 2e écho que notre 2e enfant serait une 2e fille, j’ai dû faire un petit deuil de « mon fils » alors même que j’avais été si heureuse d’avoir une fille en premier, vu que je ne l’imaginais pas autrement. Je pense que c’est aussi l’attrait de l’inconnu : je savais ce que c’était d’avoir une fille, je voulais donc passer à l’autre sexe pour faire une nouvelle expérience. Et au final… chaque enfant est différent et exige d’être découvert comme le petit être unique qu’il est. 😉 Et maintenant que mes 2 filles commencent à être complices je trouve ça génial d’avoir une fratrie de soeurs proches en âge (même si je ne renonce pas à l’espoir d’avoir un garçon un jour 😜).

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