Accueillir la vie

Accoucher a la maison : un choix de hippie inconsciente ?

La dernière fois, je vous ai parlé de mon projet d’accoucher à domicile et je vous ai expliqué seulement partiellement ce qui m’a décidée à faire ce choix. Je vous ai donné la raison la plus simple et certainement la plus importante ; j’ai évolué, et pour cette nouvelle moi c’est le choix le plus évident, celui qui me parle, celui qui me donne envie d’être à ce jour, celui qui me met en confiance. C’est mon choix, quoi ! Mais j’ai envie d’entrer un peu plus dans les détails aujourd’hui.

Je suis désolée par avance si le sujet de l’accouchement et en particulier de l’accouchement physiologique n’intéresse pas tous mes lecteurs, mais en ce moment c’est vraiment le thème qui m’anime, je dévore tous les livres et écrits sur le sujet, donc ça se ressent forcément ici. Mais promis on continue aussi de parler éducation, maternage et vie de mum 😉

Deuxième parenthèse : la série d’articles que je prévois de faire à ce sujet (pourquoi ce choix, est-ce dangereux, comment ça se passe, comment je m’y prépare, comment j’y prépare mon entourage…) n’a pas pour but de vous convaincre que toutes les femmes devraient accoucher à domicile et que toutes celles qui ne le font pas « ont tort » ou n’ont rien compris à la vie. La « réussite » de l’accouchement à domicile repose énormément sur la confiance que la femme a dans ce projet et dans son corps ainsi que sur son implication, sa volonté de le vivre dans ces conditions. C’est aussi une question de personnalité, d’histoire et de sensibilité personnelle ; c’est pourquoi ce n’est absolument pas un modèle à imposer à toutes les femmes, ce serait un désastre !

En revanche, effectivement ces articles ont pour objectifs de mieux faire connaitre un modèle d’accouchement largement méconnu et pourtant allégrement décrié, qu’on qualifie hâtivement et sans fondement de « risqué », « archaïque » ou « irresponsable ». Donc oui, en quelques sortes il s’agit 1/ de dire que je ne suis pas cinglée, mais aussi 2/ de défendre l’accouchement à domicile au-delà de mon projet personnel, non pas dans une volonté de l’imposer aux autres mais dans celle d’œuvrer pour qu’un jour toutes les femmes soient être entièrement libres de choisir les conditions dans lesquelles elles veulent accoucher, de façon éclairée et qu’elles puissent être correctement accompagnées dans cette diversité de projet, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui.  Fin de la parenthèse.

 

Pourquoi j’ai choisi

l’accouchement à domicile

(AAD de son petit nom) ?


1/ Je veux qu’on me respecte et qu’on respecte mon bébé, sans avoir à me battre pour cela


Pour Melle Carrousel, j’ai été très heureuse de mon accouchement qui m’a laissé « sur mon nuage » ; cette sensation m’a permis de me sentir mère de mon bébé tout de suite, à la différence d’autres mamans de mon entourage qui n’ont pas pu expérimenter cela à cause d’accouchements compliqués. J’ai donc pris conscience de la façon dont l’accouchement influence la capacité à se sentir mère et peut favoriser ou au contraire compliquer la relation avec le bébé

Ce n’est pas forcément les conditions objectives de l’accouchement qui déterminent ce sentiment ; c’est ce qu’on ressent quand on le vit. La preuve : il y a deux ans, j’ai eu un accouchement médicalisé qui m’a laissé pleinement satisfaite. Aujourd’hui, j’ai besoin d’autre chose, j’ai besoin d’aller plus loin pour avoir pleinement confiance en ma capacité à être maman de cette deuxième petite fille.

Mes lectures et mes évolutions personnelles m’ont amené à avoir des attentes pour cet accouchement, des attentes qui cette fois ne sont pas seulement « sur le papier », « pour bien faire » comme la première fois, mais des points qui sont réellement importants pour moi, qui parlent à mes tripes. Ces attentes concernent à la fois la façon dont je souhaite être traitée pendant la grossesse, l’accouchement et le post-partum et la façon dontje souhaite accueillir Bébé Sœur sur cette terre.

En ce qui me concerne, je me suis investie sur le sujet des violences obstétricales faites aux femmes et, pour vous la faire courte, je suis tout simplement révoltée de voir à quel point on bouscule et on infantilise les femmes enceintes sous couvert de « sécurité ». Je suis révoltée parces pratiques qui sont ouvertement reconnues comme inutiles par l’OMS mais qu’on continue à pratiquer en masse alors mêmes qu’elles font souffrir les femmes, comme l’épisiotomie, mais aussi l’interdiction de manger et de boire pendant le travail, les touchers vaginaux répétés , l’expulsion systématiquement sur le dos en position gynécologique…  Je rappelle quand même que l’accouchement fait partie de la vie sexuelle ; ça donne quand même à réfléchir non ? Qu’est ce qu’on dirait d’une sexualité qui fait la part belle à des gestes douloureux et non consentis, qu’on impose aux femmes pour le confort de celui qui les pratique ?

Ces pratiques sont tellement courantes, que la plupart des personnes pensent qu’elles sont normales (voire souhaitables) et les femmes qui se sentent mal après les avoir subies ne trouvent que peu de voix pour leur dire qu’elles ont bien raison d’être en colère ! 

Bref, là, c’est mon côté justicier qui parle, qui se révolte et qui ne veut plus accepter ce qui est tombé dans l’acceptable pour l’opinion publique. Je veux qu’on respecte mon corps entièrement mais aussi mon ressenti, qu’on ne me fasse rien que je n’aurais pas consenti, qu’on respecte mes choix parce que je suis capable de les faire quand je suis informée, qu’on ne m’infantilise pas, je veux qu’on laisse mon putain de périnée tranquille, qu’on me laisse bouffer une tartine de miel si ça me chante, qu’on me laisse libre de m’accrocher à ma baignoire ou de me jeter par terre si ça me fait du bien, qu’on se fie à ce que j’exprime verbalement et physiquement pour évaluer la bonne avancée de mon travail plutôt qu’à un monito et aux doigts du gynéco, qu’on ne cherche pas à tous prix à me faire rentrer dans une case, qu’on ne me dise pas de souffler ou de pousser ou de ne pas pousser si ce n’est pas ce que me dit mon corps (petite pensée pour l’aide soignante qui m’a engueulée pour Bébé Carrousel en me disant que je « respirais mal »), qu’on me laisse expérimenter entièrement les sensations de l’enfantement même quand j’en viendrais à craindre de mourir, qu’on m’accompagne dans la douleur avec respect (PS : « Alors, on veut toujours pas de péri ma bonne dame? » n’est pas un accompagnement respectueux de la douleur),qu’on me fasse confiance dans ma capacité à enfanter, à être mère et à faire les bons choix pour partir sur de bonnes bases.

Pour mon bébé, là encore je veux du respect, car la sensibilité de Bébé Carrousel m’a fait comprendre que le vécu de l’accouchement pouvait être déterminant pour le bébé ; je veux  le respect de son rythme pour venir au monde (et non pas qu’on se mette à accélérer le travail parce qu’elle ne rentre pas dans les cases du 1 cm = 1h), le respect de sa capacité à trouver le chemin sans être bousculée, ralentie, extraite, attrapée, poussée plus ou moins vite que SA musique, le respect de son corps dans les premiers contacts qu’elle aura avec le monde terrestre. Je veux de la douceur pour l’accueillir, de la pénombre et de la chaleur plutôt qu’un néon et un visage masqué, nos mains pleines d’amour pour l’envelopper pour la première fois plutôt que des mains gantées et inconnues. Je veux que rien n’interrompe notre première rencontre et la découverte, qu’on me laisse libre de la contempler longuement avant de la prendre ou de l’attraper immédiatement, je veux qu’on ne s’empresse par de lui couper son cordon qui bat encore de vie, de la faire marcher, de la peser, de l’habiller comme si c’était plus urgent que s’attacher. Je veux une bulle, un cocon, un nuage de douceur pour son atterrissage dans ce monde qui sera assez tôt trop brutalJe veux qu’elle sente qu’à elle aussi, on lui fait confiance dès ses premiers instants de vie, qu’elle n’a besoin de personne pour aller là où elle veut aller et qu’elle est accueillie comme elle est.


Tout ça, je pourrais, potentiellement, l’obtenir en structure, si je choisissais bien cette structure, si je discutais longuement de mon projet de naissance avec une équipe compréhensive, si j’arrivais à tisser un lien avec l’équipe du jour J en amont et si tout se déroulait suffisamment « bien » pour que personne ne se mette en tête d’intervenir trop vite pour respecter les protocoles, si, si… . Je pourrais mais je n’ai pas envie de me battre

Je n’ai surtout pas envie de me battre le jour J, car je sais que je suis « faible » face à une figure « d’autorité » ou qui se place comme telle et que je ne serai pas en état de me défendre. Alors je préfère directement m’entourer d’une seule et unique personne en qui j’aurais totalement confiance et qui trouvera tout simplement naturel de respecter la naissance de mon enfant. Je veux que ce soit simple, que ça coule de source.

 

2. Je suis convaincue qu’une naissance dans l’intimité est une naissance qui a plus de chance de bien se passer, tous autres facteurs égaux par ailleurs.


Si je fais ce choix, c’est bien-sûr parce que je suis convaincue qu’il n’est pas plus dangereux pour mon bébé et pour moi d’accoucher à la maison qu’en maternité. Je ne suis ni inconsciente, ni téméraire, ni perchée ; je me suis au contraire beaucoup informée et documentée. Je suis maintenant convaincue que l’environnement joue un rôle déterminant sur le déroulé de l’accouchement et que l’intimité de la maison, renforcée par l’accompagnement par des personnes familières et de confiance qui savent rester en retrait, est bien plus propice que le milieu hospitalier pour donner naissance de façon sécuritaire, dans la mesure où on respecte certaines précautions et qu’on reste très vigilant sur les signaux d’alarme.

Mais il y a beaucoup à dire sur ce point, qui est finalement le nerf de la guerre : l’entourage qui juge négativement un projet d’AAD le fait essentiellement au motif que « c’est dangereux » et on peut le comprendre vu le contexte Français ! J’ai reçu de votre part beaucoup de commentaires encourageants et de témoignages d’AAD merveilleux, mais aussi quelques questions / craintes par rapports aux risques, auxquelles je m’attendais. Donc le prochain article sur le sujet de l’AAD portera sur la dangerosité supposée de ce type d’accouchement J  Et attendant, comme pour le précédent article, préservez-moi de vos expériences négatives ^^



3. Je ne veux pas de péridurale mais je ne me fais pas confiance pour la refuser.


Alors scoop : je ne suis pas une espèce de bouddha zen imperméable à la peur et à la douleur, une illuminée de l’accouchement transcendée au point de pouvoir marcher sur des bouts de verre et traverser le feu sans rien sentir. J’ai eu très mal lorsque j’ai accouché de Bébé Carrousel, d’autant plus mal que le travail était rapide donc violent et presque sans gradation, et je me souviens très bien que je n’arrivais pas à bien gérer cette douleur, qu’elle m’a vite débordée. Je me souviens parfaitement de mon soulagement quand on m’a proposé une péridurale (alors que j’avais envisagé de la refuser dans mon projet de naissance) et de m’être dit « Mais putain qu’est ce que j’avais en tête le jour où j’ai pensé faire sans, heureusement que personne n’en a tenu compte de mon délire finalement ! ». Et je me souviens très bien également de ma détresse quand j’ai vu que la péridurale ne marchait pas et de ma peur quand la SF m’a dit « j’ai peur que vous perdiez le contrôle à l’expulsion si on ne vous la repose pas une 2èmefois ». Elle ne me pensait pas capable d’y arriver et moi non plus, du coup


Donc oui, cette fois encore la douleur me fait peur et l’inconnu encore plus ; certes je sais maintenant à quoi ressemble une douleur de contraction. Mais à quoi vont ressembler celles-là ? Combien de temps vont-elles durer ? Jusqu’où vont-elles m’emmener ? Je n’en sais rien et bien-sûr une part de moi craint de ne pas le supporter.

Je sais que si je suis à l’hôpital, avec la possibilité de demander une péridurale à tout moment, et qu’en prime on m’y invite régulièrement parce que le personnel hospitalier n’a ni le temps ni les ressources pour m’accompagner autrement, je vais craquer.  

Pourtant, ça me tient réellement à cœur d’accoucher sans péridurale : d’abord, car elle fait basculer l’accouchement dans le champ dont non-physiologique et que c’est précisément ce que je ne veux pas. 

Mais aussi, je ne veux pas laisser mon bébé seule dans l’aventure de la naissance. Aujourd’hui, quand on me relate l’intense soulagement apporté par la péridurale, au point que la maman peut s’endormir, ne sent plus rien, peut reprendre une conversation avec le papa, penser à autre chose… je ressens un vide. J’imagine le bébé, qui fait ses torsions dans le giron maternel pour s’en sortir (et clairement, ce n’est pas un parcours de santé !) pendant que ses parents sont ailleurs, déconnectés, qu’ils ne sont plus dans l’accouchement mais dans l’attente passive que « ça » se fasse, le lien rompu. Je ne dis pas que c’est l’image qu’il « faut » en avoir, d’ailleurs ce n’était pas l’image que j’en avais il n’y a pas très longtemps ; chacune vit la douleur et l’accouchement à sa façon et pour certaines la douleur est beaucoup plus paralysante que constructive (et dans ce cas-là, la péridurale peut même débloquer et accélérer le travail en permettant à la maman de s’ouvrir !) mais c’est la mienne maintenant. La douleur de l’accouchement à un sens à mes yeux, que je n’ai pas su accueillir la première fois : elle me dit non seulement quelque chose de ce qui se passe dans mon corps, du combat mené par mon bébé, mais elle me guide également sur la façon dont je peux nous aider toutes les deux, sur les positions que je peux prendre pour faciliter l’ouverture. Je veux qu’on vive l’aventure ensemble à 100% comme la première étape de tout ce qui nous attend ensuite.

 

4. C’est mon engagement féministe à moi

C’est aussi un acte « militant », une cause en laquelle je crois, mon combat féministe à mon échelle ; je me suis decouvert depuis peu le besoin detre porteuse de message plus profond auprès des mamans, en rapport avrc leur force interieure, leurs capacité, leur libre-arbitre…. c’est MOI qui accouche, ce n’est pas le gynéco ou la SF qui « m’accouche » et ce n’est pas mon mari qu’il faut féliciter !


Nous sommes capables d’enfanter, nous savons le faire de façon absolument instinctive et programmée depuis la nuit des temps. Bien-sûr la médicalisation est utile, nécessaire dans certains cas, et l’accouchement à domicile ce n’est pas se passer de médicalisation puisque le suivi de la grossesse et du travail est assuré par une sage-femme dont c’est le cœur de métier (j’y reviendrai !). Mais cette intervention peut être discrète, légère, voire se limiter à de la surveillance quand tout se passe bien ! Je ne supporte plus cette image que l’on a de l’accouchement comme un truc dans lequel il faut que quelqu’un intervienne dans 100% des cas, où la femme a besoin qu’on lui dise quoi faire, comment se mettre, comment pousser, qu’on la menace des instruments comme si elle était une gamine qui se ménage et qui a besoin d’être bousculée et qu’en prime à la fin on lui dise quoi penser de tout ça. Cette image de la naissance qui a forcément besoin de se dérouler à l’hôpital, le lieu des malades et des gens qui vont mal. Cette imagine de la femme qui « se fait accoucher »Cette dépossession du corps des femmes et de leur capacité d’enfanter. La fragilisation, la position de vulnérabilité et de dépendance dans laquelle on place les femmes en leur enlevant la possibilité de réaliser l’étendue de ce dont elles sont capables.  Faudrait quand même pas qu’elle s’imaginent qu’elles pourraient se passer de nous, ces grognasses.


Même sans entrer dans le débat de l’approche patriarcale de l’obstétrique classique, j’ai envie de mettre un frein aux bonnes intentions de l’entourage qui véhicule cette image de la naissance dirigée (et ce qu’elle comporte de violences) comme la seule option sécuritaire ;comment voulez-vous que les mères aient confiance en elles quand, avant même qu’elle ne le devienne, vous leur dites qu’elles ne sont pas capables ? Comment voulez-vous qu’elles se sentent en sécurité et en confiance quand vous balayez d’un revers de la main leur ressenti à l’égard de leur expérience d’accouchement (« ton bébé est en bonne santé, c’est le principal », « tu ne peux pas en vouloir aux médecins, ils t’ont sauvé la vie ! ») ?

D’autres visions sont possibles, un autre regard peut être porté sur les pratiques obstétricales actuelles, un autre soutien peut être apportés aux jeunes accouchées, un autre modèle de l’accouchement peut exister, ou plutôt d’autres modèles d’accouchement peuvent coexister harmonieusement, sans impact négatif sur la sécurité de la naissance ; d’autres pays (et des pays développés hein !) l’ont compris depuis longtemps. Mais pas nous. Gardons en tête que notre vision des choses est en grande partie culturelle, ce n’est pas une vérité absolue. La preuve en est ; toutes les études sérieuses menées sur l’AAD montrent qu’il n’est pas plus dangereux que l’accouchement en maternité, pourtant on continue de soutenir mordicus que c’est une pratique dangereuse comme si c’était avéré.  J’en reparlerai.

Encore une fois, l’idée n’est pas de diaboliser la médecine et le progrès incontestable qu’elle apporte lorsqu’elle est employée à bon escient, notamment avec la césarienne, mais de la dénoncer lorsqu’elle est systématiquement appliquée à des processus physiologiques qui se dérouleraient mieux sans cette intervention et qu’elle est imposée sans consentement éclairé.

5. Je veux me sentir capable et ressentir la force qu’insuffle un accouchement 100% physiologique


Je veux connaitre ce sentiment de force intérieure inébranlable dont parlent les femmes qui l’ont fait, je veux me découvrir dans les recoins que je n’ai pas osé regarder jusqu’ici, je veux enfin me sentir vraiment capable, pleinement, entièrement.  Pour ce point là en particulier, l’accouchement ne m’inspire qu’une chose : la hâte de le vivre une nouvelle fois, d’une autre façon !

 

6. Je veux associer Melle Carrousel à l’aventure !


D’un point de vue assez pratique mais aussi psychologique, c’est important pour moi de ne pas écarter Bébé Carrousel de la naissance de sa sœur. J’ai le souvenir (et ma maman aussi !) de la grande incompréhension et la forte jalousie que j’ai ressentie pendant le séjour à la maternité de ma maman, à la naissance de mon frère. C’était difficile pour moi de comprendre et d’accepter que ma mère reste à la maternité avec le bébé et que je doive repartir. Au point que, pendant que mes parents discutaient, j’ai lâché le linge qui me servait de doudou sur la tête de mon petit frère avec la vague idée de voir s’il n’allait pas disparaitre ou s’étouffer. Et pourtant, j’étais une enfant « facile » et docile et par la suite j’ai été très attentive à mon petit frère. Je pense que ça devait être la tempête émotionnelle le jour où j’ai fait ça…

Avec une pensée pour cette expérience, mais surtout avec la connaissance que j’ai de ma fille et de sa sensibilité (pas mal de bébés sont nés autour de nous ces derniers temps et je ne peux toujours pas en prendre un dans les bras sans qu’elles soient en larmes à dire « MA maman…. »), je n’ai pas envie que la première association d’idées qui soit faite dans sa tête soit Bébé sœur = séparation pendant 4 jours avec maman. D’autant que cela n’est jamais arrivé dans d’autres circonstances.

J’ai envie de partager le moment de la naissance en famille, là où il me semble qu’est sa juste place ; j’ai en tête l’image de notre première nuit à 4, Bébé Carrousel au milieu de nous au lit et Bébé Sœur à côté de moi dans son berceau co-dodo ou en train de téter. Faire connaissance à 4, partager de l’amour à 4 parce que c’est encore mieux qu’à 3. Ne pas commencer l’aventure de la fratrie par une exclusion de l’une ou de l’autre.

A l’arrière-plan, il y a aussi la volonté de transmettre certaines choses à ma fille (à mes filles !), sur la grossesse, l’enfantement, le respect de son corps ; je suppose que si elle assiste (au moins partiellement, idem j’y reviendrai) à la naissance à la maison de sa sœur, cela aura un impact sur la vision qu’elle a de l’accouchement, de la maternité. Peut-être qu’au lieu de grandir avec un sentiment de malaise vis-à-vis de cet événement obscure, douloureux et un peu tabou, ce sera naturel pour elle de le considérer comme un événement qui fait partie de la vie, comme quelque chose d’instinctif et d’heureux, qui peut être simple et respectueux même s’il est douloureux et très intense. J’ai le sentiment en quelque sorte que c’est aussi une façon de lui transmettre les messages qui me tiennent à cœur ; tu es capable, tu es forte et tu peux faire tout ce que tu décideras de faire. De la force pour mes deux filles, c’est aussi comme ça que je perçois ce projet.


(Source : homebirthaustralia.org)

49 réflexions au sujet de « Accoucher a la maison : un choix de hippie inconsciente ? »

  1. On peut être hippie et accoucher chez soi, sans être inconsciente pour autant !!
    Très belle décision, et une merveilleuse expérience à vivre (même si je me suis sentie rebutée par le titre de l’article – « oh, le beau préjugé! »)

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    1. Oui j’admets que j’ai choisi volontairement un titre un peu provocateur… Parce que j’ai entendu ça plusieurs fois, que l’AAD était « un truc de hippie », or personnellement je ne me reconnais pas du tout dans cette définition bien que ce ne soit absolument pas pejoratif de ma part de dire cela 🙂

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      1. En tout cas, ton bel article résume parfaitement ma pensée et les motifs qui m’ont conduite à accoucher à la maison ( mais pas en France), décision que je n’ai jamais regrettée!

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  2. Oh la la, mais c’est trop tout ce que je pense ! J’espère vraiment que pour mon prochain bébé (bon, je ne suis pas encore enceinte…) je pourrais avoir l’accouchement le plus proche de ça pour toutes ces raisons. (Avec une césa en antécédent, ça va être compliqué d’avoir un AAD, j’espère un PT…)
    J’attends les prochains articles avec impatience (je crois qu’il y en a au moins un autre de prêt, non ? Ihi), surtout celui sur « convaincre son partenaire qu’on n’est pas complètement tarée d’avoir même l’idée de faire ça », ahem…

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      1. Oh la la, qui est frustrée ? Énervée ? Pourriez-vous développer quelques arguments plutôt que d’asséner des insultes de ce type ? Merci d’avance ! Vous êtes au courant qu’on ne vous force pas à accoucher à domicile, non ? On ne vous force pas à adhérer à l’idée ? Moi, je trouve que les femmes qui accouchent à l’hôpital et qui me disent que leur accouchement s’est bien passé alors qu’elles ont eu droit à une « petite » épisiotomie mais que le bébé ne montrait aucun problème, me rendent triste. On les a découpées pour rien mais tout va bien madame la marquise…
        Donc, vraiment, j’attends des arguments en lieu et place d’insulte. À vous.

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  3. Ton projet est murement réfléchi et c’est ce qu’il le rend magnifique. Je suis sûre et certaine que tu saura surfer sur la douleur et la dépasser. Je te souhaite une belle grossesse et le plus beau des accouchements en famille 🙂

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  4. Quand j’ai fait la préparation à l’accouchement yoga-sophro pour ma deuxième grossesse, ma sage-femme avait un cours intitulé « la guerrière » (les cours constituaient un cycle de 5 ou 6 cours, en commençant dès le 4ème mois j’ai du faire 4 fois chaque cours) dans lequel on répétait en faisant la position yoga de la guerrière « JE mets au monde mon enfant » ce cours m’a énormément marqué, jusqu’au jour de l’accouchement et encore maintenant, les mots me sont revenus en lisant le passage de ton article ou tu parles de cela.
    Avec l’implication de mon mari, le cours papa, la confiance et le besoin que j’avais qu’il soit avec moi, j’ai pris l’habitude de dire en fin de grossesse « on va accoucher », on, c’était moi, mon bébé et mon mari. Tous les trois, chacun son rôle, on va accoucher (ce qui n’empêche pas de dire JE mets au monde mon enfant).
    Au final, après un accouchement médicalisé mais bien passé pour mon premier, j’ai eu un accouchement en maternité mais « assez » physio pour ma fille (sans péri, position quatre pattes pour pousser) et effectivement je me sens hyper forte dans ma vie de femme d’avoir pu accoucher « naturellement ». C’est la chose la plus extraordinaire que j’ai faite de ma vie.
    Bref, je comprends d’autant plus ton choix que j’aurais pu faire le même, si mon mari avait été partant. (Mais comme il ne voulait pas, je n’ai pas poussé l’argumentation. Il aurait peut-être plié, mais je ne voulais pas le lui imposer… pour moi l’AAD c’est un choix de couple.)
    Je lirai avec attention tes autres articles sur l’AAD !

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  5. J’ai hâte de lire le récit de ton accouchement! J’avais très envie d’un accouchement à domicile pour mon premier enfant, mais j’ai trouvé une maternité « amie des bébés » et j’avais prévu un accouchement physiologique dans l’eau qui …. s’est terminé en position gynécologique + péridurale + ventouse + épisio car déclenchement après terme.et menace de césarienne… j’ai eu une grossesse idyllique et un accouchement bien trop médical à mon goût!
    De toutes les réflexions développées ici, je trouve l’idée d’inclure ta fille merveilleuse! Je crois qu’il faut suivre son instinct….
    Mille mercis pour tes écrits.

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    1. Tout comme moi tiens! Autour de moi personne ne comprend la douleur psychologique que ça a été. Tous me répète que c’était pour mon bien et celui du bébé. Qu’on nous a préservées toutes les deux… alors oui, lire de tels articles fait du bien.

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  6. Bon, bah je suis déjà convaincu mais ta série d’article va peut être me motiver pour en parler sérieusement à mon mari nous la grossesse suivante.
    J’ai déjà repérer un hôpital amis des bébés à 1h de chez nous (alors que nous avons une maternité à 10min)
    Mais après avoir lu le récit de Maxelie, je crois que l’argument qui me fait encore plus pencher la balance c’est la séparation pendant plusieurs jours d’avec ma fille.
    J’ai hâte de litre tout tes autres articles en tout cas 🙂

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  7. Le 3e point, sur la péridurale et l’enfant qui doit se débrouiller seul pour faire son chemin m’a tiré les larmes, je l’avoue…
    Personnellement je n’avais pas du tout envie d’accoucher avec la péridurale, et comme toi j’espérais l’accouchement le plus physiologique possible tout en étant à l’hôpital. J’ai accouché en Belgique, à Bruxelles et j’ai été très agréablement surprise de voir à quel point notre projet de naissance était respecté. La sage-femme qui nous a accompagnés une bonne partie de la journée m’a soutenue et encouragée pour aller le plus loin possible dans le travail sans avoir recourt à la péridurale. Sauf que voilà, le travail a duré 44h ! Avec deux nuits quasi blanches dans les pattes, j’étais totalement épuisée et je n’arrivais plus à supporter la douleur. Avec la péridurale, j’ai pu me reposer et reprendre assez de forces pour pousser le moment venu. Sauf que comme tu le dis, j’ai laissé ma fille faire le travail toute seule. J’ai l’impression de l’avoir abandonnée et j’ai occulté ce souvenir pendant longtemps car il faisait trop mal.
    Aujourd’hui, même si je ne suis pas encore enceinte, je rêve d’un AAD pour notre 2e. Et malgré tout, j’ai très peur d’un accouchement long et épuisant, peur de ne pas être capable.
    Je suis heureuse de lire ton expérience et j’espère en apprendre plus pour trouver la force de le vivre à mon tour. Merci de partager tes réflexions et tes choix de vie, c’est très généreux et agréable à lire 🙂

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  8. si je peux te donner un petit conseil pour gerer la douleur c’est de ne pas chercher à l’occulter, ccomme si ta douleur était une vague et que tu surfais dessus. C’est comme se servir de sa douleur, assez difficile à expliquer, mais tu comprendras quand tu le vivras. Et comme je l’ai dis plus haut, je suis certaine que tu saurais gérer cette douleur : tu es , comme nous toutes une guerriere ! 🙂
    C’est avec plaisir que je suivrais la suite de tes articles sur ton beau projet.
    Moi pour ma part je n’ai pas eu de AAD mais j’ai accouché sans péri 🙂 je me suis souvenue que j’étais une guerriere 😀

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  9. Comme je me retrouve dans ce que tu écris… j’étais suivie par ma gyneco qui m’avait opérée d’endometriose et aidé (est-ce le bon mot ?) à être enceinte ! Alors au bout de quelques mois, des réflexions ont germé en moi, le suivi ne me convenait pas, je n’étais pas malade seulement porteuse d’une vie ! Alors je me suis rapprochée d’une Doula pour échanger. Car oui toutes mes copines ont été accouchées alors l’idée de vouloir autre chose ne trouvait pas d’écho/soutien de ce côté là. Ma Doula m’a ouvert un monde, elle m’a permis d’écouter mon instinct et d’aller vers un suivi et un accouchement qui me correspondait ! A 7 mois j’ai changé de suivi et trouvé une SF qui faisait du global. D’un seul coup mes demandes etaient entendues, elle me demandait délicatement si elle pouvait m’ausculter, ce que je ressentais, écoutait mes envies mes craintes… bref j’étais enceinte et capable de l’être et de devenir mère ! Mon souhait d’essayer sans peri a été entendu, on en a parlé. J’ai accouché en plateau technique avec ma SF et le papa, dans une salle avec des lumières tamisees (j’avais banni les néons !!!), j’ai été dans la baignoire, écouté ma musique zen. J’ai demandé la peri, je l’ai imploré, ma SF ne me l’a jamais refusé mais elle m’a fait changer de position, marcher, chanter, pleurer… et puis elle m’a dit : elle est là ! Je n’ai pas compris c’était allé trop vite : le manuel dit 1 cm par heure pour une primipare, j’étais dilatée en 4h !! J’ai mis une heure à comprendre et accepter que ma fille allait arriver, que le monde basculait et que plus rien ne serait comme avant ! Et puis j’ai décidé que c’etait le moment et en 2 poussées elle est arrivée dans mes mains ! J’ai accouché debout face à un radiateur… oui je sais… mais c’etait ainsi j’avais besoin de pouvoir me tenir au cas où je tourne de l’œil (fixettes pendant l’accouchement ). On attendu que le cordon cesse de battre, c’est allé très vite d’ailleurs, j’ai dit déjà ?! J’ai tenu ma fille contre moi un long moment, une éternité, ma plus belle rencontre. Voilà je suis fière de m’être dépassée, heureuse d’avoir accueilli ma fille dans le calme, là sérénité et quand même la douleur. Mon accouchement m’a donné confiance en moi et la possibilité d’être mère, je savais au fond de moi comment je devais faire. Ma SF m’a dit que j’aurais pu me faire à domicile, je n’étais pas prête car je ne savais pas que j’étais capable de cela, on verra pour number 2 si j’irai vers cela ou la maison de naissance me branche bien aussi ! Mais en tout cas c’est sur du PHYSIO !!

    Merci pour tes réflexions qui trouvent souvent écho chez nous 😉 écoute toi, tu sais ce qui est bien pour vous !

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  10. Un article passionnant qui me touche beaucoup, sans doute parce que huit mois après je ne suis pas remise de mon accouchement provoqué (contre ma volonté, pour dépassement du terme de deux jours), de la péridurale lourdement suggérée et pour finir de la césarienne, du coucou de vingt secondes à ma fille puis de l’attente interminable pour la retrouver… Alors encore une fois, bravo pour votre choix !
    Le point numéro 4 me parle beaucoup. Après que le féminisme nous ait permis de choisir le moment pour avoir un enfant, de choisir aussi de ne pas en avoir du tout, il reste encore du boulot ! Peut-être qu’un jour on laissera les femmes tranquilles face à tous ces choix si importants et qu’on acceptera que nous n’avons pas toutes les mêmes envies, les mêmes besoins et que c’est très bien comme ça !

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  11. Je te lis régulièrement mais ne prends pas le temps de commenter habituellement. Mais ton article m’a émue. Je comprends cette volonté de faire au mieux pour son bébé et pour soi aussi. Je suis enceinte de mon second enfant et je sais d’avance comment ça se dérouler mon accouchement (césarienne avec à nouveau risque de plaie vésicale). Et ce qui me fait le plus peur ce n’est pas la douleur, l’impossibilité de bouger mais le fait d’être à nouveau separé(e)s une fois mon bébé mis au monde (par un médecin et non par moi…). L’attente avait duré 5h en salle de réveil la première fois et je n’en pouvais plus. Je voulais mon bébé et mon mari avec moi.
    Je comprends ce besoin de ne pas quitter son enfant et de pouvoir l’accueillir pleinement pour tisser des liens qui dureront une vie… Je pense que ces 5h sont perdues et je le regrette. Alors à toutes celles qui le peuvent, profitez bien de pouvoir tenir votre bébé tout contre votre cœur, un bruit familier pour eux et si rassurant!

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  12. Tes articles sont passionnants. Ils résonnent toujours beaucoup en moi et celui là particulièrement. Pour la naissance de mon deuxième enfant, je me suis naturellement, comme toi, tournée vers un accouchement naturel. C est une expérience extraordinaire… pour la gestion de la douleur (mais pas que…), je me suis formée en Hypnonaissance, selon Marie de Mongan. Tu trouveras aussi d autres infos en cherchant Hypnonirthing….
    si tu veux échanger sur le sujet je serai ravie de partager mon expérience. À bientôt
    Jo

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  13. Bonjour je tenais à m’excuser pour vous avoir parlé de mon histoire personnel, qui vous a certainement blessé ou agacé. Ce n’était pas dans ce but, juste d’échanger maladroitement.
    Bonne continuation
    Élise

    Envoyé à partir de mon Windows Phone
    ________________________________

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    1. Votre témoignage ne ma ni blessé ni agacé 🙂 il ma simplement mis un petit coup de « stress », que j’ai ensuite rassuré a la lumière de mes convictions sur le sujet. Je sais très bien que ce genre d’article réveille des choses en chacune et quand on a vécu une situation d’accouchement stressante avec un risque pour soi ou son bébé, on peut ressentir le besoin  » d’avertir » d’autres mamans. Simplement vu que mon choix est fait et réfléchi, je préfère qu’on m’en préserve 🙂
      Mais ne vous excusez pas, ici c’est un espace d’échange et votre commentaire était très respectueux ! 🙂

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  14. Je me pose souvent la question, déjà pour la première grossesse l’idée/aventure me tentait, mais comme premier bébé et un entourage « archaïque » lol je me suis dit il vaut mieux être à l hôpital… mais pour bébé 2… je ne sais pas l’idée revient… Alors je vais lire tes articles (pour ne pas dire dévorer) en attendant que j’en parle avec ma sage femme et que je me sente sûre de moi…

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  15. A la lecture de l’introduction je me suis effectivement dit que cette série d’articles ne serait pas intéressante pour moi. J’ai accouché en maternité, je m’étais rapidement posé la question pendant ma grossesse mais le médical me rassurait, ne sachant pas ce qui m’attendais. Je suis passée à 2 doigts de la césarienne, j’ai eu également une dilatation trop rapide et violente, ma fille n’a pas eu le temps de se positionner correctement et est restée coincée pendant 4h. Mon seul regret a été de mettre une dernière dose de péri juste avant de pousser alors que j’avais fait quasiment tout le travail sans. La peur de revivre la douleur sûrement. Donc je n’ai pas senti ma fille et je le regrette. Elle a été vite emportée car elle ne respirait pas (comme moi à ma naissance) donc l’accouchement à domicile me ferait peur pour ça. Je n’avais pas de projet de naissance même si j’avais des envies qui ont été respectées le jour J grâce à mon mari. Mais je pense qu’à la lecture de tes articles j’aurais l’envie d’un éventuel 2e accouchement beaucoup plus physiologique. A la maison j’en doute vu les circonstances de ma naissance et celle de ma fille (qui aurait été peut être différente sans péridurale, j’en rediscuterais avec les bonnes personnes le moment venu) et vu la peur que mon mari a eu lors de mon accouchement je doute également qu’il veuille m’écouter cette fois. Mais cela me fait réfléchir sur le fait que si j’avais été mieux accompagnée, j’aurais peut être accoucher plus rapidement et sans peri. Hâte de lire la suite de tes articles donc !

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  16. Ici, deux accouchements sans péri.
    Pour le 1er, il y a 14 ans, l’AAD m’avait bien traversé l’esprit mais je ne me sentais pas du tout prête. Je voulais quand même un accouchement sans péri, le plus libre et simple possible, j’ai eu de la chance car je suis tombée sur une super sage-femme qui m’a énormément soutenue, j’ai quand même fini en position gynécologique avec une perf d’ocytocine mais je l’ai fait!
    Pour le 2ème, il y a 8 ans, j’ai résolument choisi l’AAD, pour les même raisons que toi, et en premier lieu parce que je n’avais pas du tout apprécié le suivi par la gynéco de l’hôpital, s’allonger sur le skaï froid, se faire introduire un speculum glacé… brrrr… je garde encore cette sensation! Suivi vraiment chouette, c’est la rencontre avec la SF qui a décidé mon homme, il nous a fait confiance pour ça. Finalement je n’ai pas eu d’AAD, tout simplement parce que ma fille est née un dimanche matin, avec plus de 3 semaines d’avance, et que je n’ai pas réussi à joindre ma SF (on est à la campagne, elle était hors réseau! et pas chez elle ni à son cabinet évidemment…). Bref, on a fini à l’hosto mais vraiment au tout dernier moment, je suis arrivée à dilatation complète (j’ai bien cru accoucher dans la voiture!), j’ai crié aux SF: « je ne veux rien, je voulais un AAD, j’ai fait un projet d’accouchement, ne me faites rien », elles m’ont respectée, j’ai accouché accroupie, j’ai eu des sensations extraordinaires, de la douleur mais du plaisir aussi, c’était vraiment bien. J’ai vraiment eu la sensation d’être guidée par la douleur.
    Ma SF est venue me voir à l’hosto, elle a signé les papiers pour s’engager sur le suivi post-accouchement ce qui fait que j’ai pu sortir dès le lendemain. Et effectivement je garde aussi un souvenir très fort de notre première nuit à la maison, le bébé dans le couffin à côté de notre lit, mon beau-fils et ma fille qui avait transporté leur matelas dans notre chambre. Cette nuit-là, tous les 5, nous sommes devenus une vraie famille (et c’était important pour nous car recomposée).
    Super projet, donc, profite-bien de tout ça!!

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  17. J’avais pas encore eu le temps de le lire. C’est tellement poignant, c’est tellement faisable et en même temps, comme tu le dis, c’est ton corps ton esprit ta façon a toi tout simplement. J’y pense aussi a mon corps. Mon accouchement s’est tellement mal passé que 2ans et 9mois après j’arrive encore a avoir des larmes aux yeux en te lisant et en y pensant. Gros bloquage depuis…enfin pas grave. Tres belle lecture, très très belle et interressante a tout point de vue. Merci

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  18. Merci pour ton article! Comme pour d’autres lectrices, il résonne en moi de façon particulière, et fait écho à beaucoup de mes ressentis.
    Et oui, quelle liberté, quelle émancipation d’accoucher sans entrave!

    Clin d’oeil sur la péri: j’ai accouché en plateau technique, je suis arrivée dilatée complètement, la sf m’a rejoint là-bas, le temps de sauter dans le bain et le bébé est arrivé. Mais quand je suis arrivée à l’hôpital (après deux petites heures de travail, c’est pas que je souffrais depuis 30h hein!), j’étais en pleine phase de désespérance (sur le moment, j’appelais pas ça comme ça), et je me souviens regarder autour de moi l’air hagard, en me disant: « p…. j’aimerais bien demander la péri, mais je vais avoir l’air vraiment débile si je demande ça maintenant » (je n’avais pas été examinée mais j’avais bien compris que l’arrivée était imminente). Finalement, mon regard s’est arrêté sur la baignoire et j’ai dit « j’ai besoin d’aller dans le bain ». Accoucher dans l’eau n’était pas « prévu » (j’y avais pensé mais je ne voulais pas faire de précision, et voir sur le moment ce qui conviendrait, justement), mais c’est ce dont j’ai eu besoin sur le moment.
    Comme quoi… on est quand même bien formaté par cette fameuse péri!!!!! j »y ai brièvement pensé mais quand même, sur le moment, j’avais l’impression que c’était la seule bouée de sauvetage existante.

    Et aujourd’hui: si prochain accouchement il y a, évidemment, je ne pense pas une minute à la péri! Je suis tellement heureuse d’avoir fait sans, pour les raisons que tu évoques et plein d’autres aussi.

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  19. Une fois encore merci pour cet article.
    Voilà bientôt un an que j’accouchais pour la première fois. Amère expérience du déroulé. Je ne m’en suis tjs pas remise. Je souhaitais un accouchement dans une baignoire, sans péridurale, le plus naturel possible. Résultat, j’ai été déclenchée et la péridurale m’a été imposée (problème avec le bébé). Forceps et ventouses au rendez-vous également.
    Le sentiment de se sentir spectatrice de son propre accouchement… j’en ai encore les larmes qui montent aux yeux lorsque j’en parle.
    Je suis enceinte du deuxième et mon accouchement est prévu pour août. J’accoucherai dans un autre pays qui propose (impose!) principalement la césarienne. J’ai peur. Je ne sais pas comment je vais gérer tout cela…

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    1. Dans quel pays as tu accouché ? Connais tu les doulas? J’ai l’impression qu’être accompagnée dune Doula pendant ta grossesse pourrait t’aider a démêler un peu ton ressenti, a voir quels sont tes options en fonction des contraintes de ton pays et a te préparer plus sereinement a cette naissance pour qu’elle soit davantage conforme a tes attentes….

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  20. J’accoucherai au Maroc accompagnée de ma belle-soeur pédiatre et de son amie gynécologue. Du coup, je pense également de plus en plus à l’aad, chez mouima (mamie en arabe). Entourée de femmes que j’aime et dont le respect est partagé.
    À voir.

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  21. Eh beh, j’aurai presque pu écrire cet article ! Ma bébéchou -troisième du nom- est née à la maison et c’était juste génial ! (Comment ça, ça fait mal, ah oui c’est vrai, j’avais oublié, j’ai eu mal si si quand même 😉 )
    C’est un superbe porjet et une superbe aventaure à vivre en famille. Bel accouchement !

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  22. C’est un très belle article, et je te rejoins sur tout!

    Je voulais te confier un petit témoignage au sujet de ta crainte de pas pouvoir « résister » à la péridurale. Mon fils est né en maison de naissance, après un accompagnement global, avec la sage-femme qui me suivait depuis le début. C’était une belle naissance, dont je garde un super souvenir. Et pourtant, comme pour toi, mon travail a été assez rapide, et surtout a commencer de façon brutale et très intense. J’ai très vite appelé ma sage-femme, et on est très vite allé à la maison de naissance. Arrivé dans la chambre, je n’arrivais absolument pas à gérer mes contraction, à les accompagner, à laisser faire. J’avais trop mal, et ce n’était que le début… je lui ai demander de me transférer à la maternité pour avoir la péridurale. Elle m’a dit « tu es sure? », elle a demandé à mon compagnon ce qu’il en pensait. Il m’a rappelé que je ne voulais pas aller à l’hôpital, il m’a dit qu’il savait que j’en étais capable, qu’il avait confiance. Ma sage-femme m’a proposé de prendre un petit temps pour se poser après notre arrivé, de prendre les contraction une par une, et de voir comment ça allait. Elle m’a demander si je voulais essayer, avec elle. J’ai dit oui, et j’ai bien fait! Je me suis plongée dans un bain, on a mis de la musique douce, et ma SF m’a tenue les mains jusqu’à ce que je m’apaise… j’ai réussi à visualisé mon bébé qui appuyait sur le col, pour l’ouvrir, et d’un coup, pouf, la douleur est devenue gérable. Elle avait enfin un sens. Elle était l’effet du travail de mon corps pour s’ouvrir et laisser sortir mon bébé. Ce que je sentais, ce n’était plus de la douleur, c’était mon col qui s’ouvrait. Oui, je pouvais vivre ça. Ça a tout changé! et je n’ai plus demandé la péri.
    Alors, même si je suis arrivée en ne me sentant pas forte du tout et en demandant la péri, au final, bien accompagnée, j’ai donné naissance à mon enfant dans la douceur, comme je l’avait voulu. Peut-être trouvera-tu un peu de confiance dans ce récit.

    Je suis aussi frappée par les paroles de la SF qui avait peur que tu ne puisse plus pousser sans péri. Elle a prit soin de ses peurs avant de prendre soin de toi… Ça fait écho à ce que me confiait une étudiante sage-femme de la maison de naissance, à qui je demandais si ce qu’elle observait était très différent de son expérience à l’hôpital. Elle m’a dit « oui, ici je me sens en sécurité. Je n’ai pas peur ». A l’hôpital, elle disait avoir tout le temps peur. peur que ça se complique, peur que ça dérape, peur de passer à coté de quelque chose. La crainte sur son épaule, alors même qu’elle travaille entouré d’outils de mesure et de surveillance. Là, elle voyait des sage-femmes calmes et confiantes, des mères en confiance aussi, qui géraient, et elle se disait « oui, ça va bien aller ». Ça n’empêche pas la surveillance et la vigilance, ni les complications, mais la perspective de départ est « tout ira bien ».

    Belle grossesse à toi!

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  23. Concernant le conjoint, le cheminement peut se faire de lui-même… et c’est assez incroyable ! J’ai vécu comme toi un premier accouchement qui m’a laissée pleinement satisfaite (par contre, suivi allaitement 0 pointé et séjour 0 à la mat’ car brèche suite à la peri et abandon de l’allaitement… bouh, de mauvais souvenirs). Mais à force de lire des témoignages, j’ai eu envie de plus de physiologie pour un deuxième. J’en ai parlé au papa, plutôt anti-souffrance, pro-hôpital, un peu trouillard, très conventionnel, pas du tout à la recherche d’originalité et complètement dépassé par le deuil que j’ai traversé quand j’ai décidé d’arrêter l’allaitement… entre autres, pour vous donner une idée de son point de vue. Et bien il faut se figurer qu’à force de lui parler de la physiologie non respectée de l’accouchement à l’hôpital, de lui lire de beaux témoignages d’AAD, alors même que j’avais l’impression que ça lui passait au dessus, il m’a demandé un jour comment on faisait pour trouver une sage femme qui pratique l’AAD ! J’avais évoqué l’idée d’un accouchement en plateau avec une sage femme rien que pour nous, il a tout mélangé dans sa tête et était devenu partant alors même que je ne m’en sentais pas prête! Je ne sais pas quel sera notre choix. J’aimerais accoucher à l’hôpital mais rentrer immédiatement chez moi après, pour ma première fille mais aussi pour le bébé 2 ! Je n’ai pas envie de revivre un séjour à la mat’ dérangée sans cesse et sans mon chéri ni mon aînée. Nous verrons quand la question se posera vraiment, mais pour ma première, nous avons vraiment apprécié notre retour chez nous, cetait la vraie vie qui commençait.

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  24. Bonjour,

    J’ai découvert ton blog tout récemment et ai souri devant nos similitudes. Ma petite Violette est aussi de février 2015 et bébé2 va naître à la mi-août.
    Violette est née en maison de naissance, une structure assez répandue en Suisse où nous habitons. Avant même de tomber enceinte, je savais que je ne voulais pas de l’hôpital. Je n’ai pas de médecin moi-même, je me soigne essentiellement avec des méthodes naturelles , mon mari tourne de l’oeil rien qu’en entrant dans un hôpital pour visiter quelqu’un… Bref, nous étions convaincus de notre choix.
    Durant ma grossesse je me suis beaucoup renseignée, j’ai lu une foule de témoignages, notamment dans le très beau livre d’Ina May Gaskins « Le guide de la naissance naturelle » que je te recommande chaleureusement.
    J’ai aussi beaucoup discuté avec ma mère qui a eu des accouchements très rapides, sans péri. Au fil du temps, ma certitude s’est renforcée, j’allais le faire, malgré les petites phrases genre La vie d’un bébé se joue dans les premières minutes, Ok pour un deuxième, mais pour un premier, tu es sûre? et autres joyeusetés pas du tout culpabilisantes.
    Le jour J, j’ai senti que la poche s’était fissurée tôt le matin. Ma sage-femme m’a prédit une naissance en début de soirée, j’ai dit à mon mari que le bébé serait là avant 16h. A 11h les contractions ont gentiment commencé, je les ai gérées l’une après l’autre comme des vagues qui m’amenaient mon bébé. Je n’ai pas eu de désespérance, juste un moment d’euphorie très intense quand la sage-femme m’a dit qu’elle voyait une tête pleine de cheveux (je voulais absolument un bébé chevelu car j’étais chauve à la naissance:-)) Et à 15h53 précises, Violette a plongé dans un bain de lavande éclairé à la lueur des bougies.
    Tout a été parfait, mais les ennuis ont commencé ensuite car j’ai dû être transférée pour une suture (déchirure car bébé de 4.2kg et peau fragile) et j’ai été très mal accueillie à l’hôpital. Ils ont en gros insinué que j’étais une irresponsable qui avait donné naissance en fumant un pétard… Et puis ensuite nous avons découvert que Violette avait été brûlée au 3e degré par une bouillotte trop chaude préparée à la maison de naissance, du coup retour à l’hôpital, en pédiatrie cette fois. La dichotomie entre la douceur de l’événement que nous venions de vivre et l’accueil glacial en milieu hospitalier a été extrêmement violente pour moi.
    Il est évident pour nous que bébé2 naîtra au même endroit que sa soeur. On a donc droit à une autre variété de petites phrases : avec ce qui est arrivé à Violette, vous êtes sûrs? Ben oui, des accidents de ce type arrivent aussi en milieu hospitalier.
    Tout ce très gros commentaire pour dire que je vous souhaite tout le meilleur pour cet accouchement qui sera à coup sûr une expérience extraordinaire à vivre. Et qu’il faut en effet être très très sûrs de soi pour faire face à l’entourage, mais surtout, surtout, au corps médical. On a rencontré des gens merveilleux comme de vraies ordures (pardon pour le terme!).
    Je me réjouis de suivre la suite de vos aventures en parallèle avec les miennes!

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  25. Merci pour ce bel article, et pour tous les autres que tu prévois d’écrire sur ce thème d’ailleurs ! Ce sujet m’intéresse vraiment beaucoup, bien que pour l’instant je n’y connaisse vraiment pas grand chose ! Je ne suis même pas encore enceinte de bébé 2, et pourtant je commence déjà à me poser pas mal de questions quand à mon futur deuxième accouchement… Comme toi, mon premier accouchement s’est plutôt bien passé (avec quelques couac par ci par là tout de même) mais comme toi, j’ai tellement changé depuis ! Tout ce que tu dis me parle tellement.. J’envisage sérieusement d’essayer de me passer de péridurale la prochaine fois, j’envisage l’éventualité des maisons de naissance (en Belgique où je vis, il y en a beaucoup), ou encore des « cocons » (comme une maison de naissance mais incluse dans un hôpital). L’AAD, j’en avais cette image de « risquée » comme tout le monde, et tu es entrain de me faire changer d’avis. Donc vraiment, merci, j’ai matière à réflexion !
    Et à la fois, cela me fait tellement peur ! J’ai vraiment eu mal la première fois (j’ai été déclenchée en plus), et je crois que sans cette péri je serais devenue dingue. D’un autre côté, je l’ai attendu 1h30, cette péri, sans savoir quand elle allait arriver ! Niveau torture psychologique, c’est pas mal ! Si on m’avait accompagnée pour gérer cette douleur pendant ces 1h30, je l’aurais probablement mieux vécue, j’aurais probablement eu moins mal (plutôt que de sursauter dès que la porte s’ouvre en pensant que c’est l’anesthésiste alors que ce n’est qu’une sage femme qui passe chercher quelque chose, et plutôt que de crier en appuyant frénétiquement sur le bouton rouge tout en sachant que c’est inutile).
    Bref, encore merci, je sens que je vais dévorer tes prochains articles sur le sujet !

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  26. Merci pour ce bel article, et pour tous les autres que tu prévois d’écrire sur ce thème d’ailleurs ! Ce sujet m’intéresse vraiment beaucoup, bien que pour l’instant je n’y connaisse vraiment pas grand chose ! Je ne suis même pas encore enceinte de bébé 2, et pourtant je commence déjà à me poser pas mal de questions quand à mon futur deuxième accouchement… Comme toi, mon premier accouchement s’est plutôt bien passé (avec quelques couac par ci par là tout de même) mais comme toi, j’ai tellement changé depuis ! Tout ce que tu dis me parle tellement.. J’envisage sérieusement d’essayer de me passer de péridurale la prochaine fois, j’envisage l’éventualité des maisons de naissance (en Belgique où je vis, il y en a beaucoup), ou encore des « cocons » (comme une maison de naissance mais incluse dans un hôpital). L’AAD, j’en avais cette image de « risquée » comme tout le monde, et tu es entrain de me faire changer d’avis. Donc vraiment, merci, j’ai matière à réflexion !
    Et à la fois, cela me fait tellement peur ! J’ai vraiment eu mal la première fois (j’ai été déclenchée en plus), et je crois que sans cette péri je serais devenue dingue. D’un autre côté, je l’ai attendu 1h30, cette péri, sans savoir quand elle allait arriver ! Niveau torture psychologique, c’est pas mal ! Si on m’avait accompagnée pour gérer cette douleur pendant ces 1h30, je l’aurais probablement mieux vécue, j’aurais probablement eu moins mal (plutôt que de sursauter dès que la porte s’ouvre en pensant que c’est l’anesthésiste alors que ce n’est qu’une sage femme qui passe chercher quelque chose, et plutôt que de crier en appuyant frénétiquement sur le bouton rouge tout en sachant que c’est inutile).
    Bref, encore merci, je sens que je vais dévorer tes prochains articles sur le sujet !

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  27. Merci pour ce bel article, et pour tous les autres que tu prévois d’écrire sur ce thème d’ailleurs ! Ce sujet m’intéresse vraiment beaucoup, bien que pour l’instant je n’y connaisse vraiment pas grand chose ! Je ne suis même pas encore enceinte de bébé 2, et pourtant je commence déjà à me poser pas mal de questions quand à mon futur deuxième accouchement… Comme toi, mon premier accouchement s’est plutôt bien passé (avec quelques couac par ci par là tout de même) mais comme toi, j’ai tellement changé depuis ! Tout ce que tu dis me parle tellement.. J’envisage sérieusement d’essayer de me passer de péridurale la prochaine fois, j’envisage l’éventualité des maisons de naissance (en Belgique où je vis, il y en a beaucoup), ou encore des « cocons » (comme une maison de naissance mais incluse dans un hôpital). L’AAD, j’en avais cette image de « risquée » comme tout le monde, et tu es entrain de me faire changer d’avis. Donc vraiment, merci, j’ai matière à réflexion !
    Et à la fois, cela me fait tellement peur ! J’ai vraiment eu mal la première fois (j’ai été déclenchée en plus), et je crois que sans cette péri je serais devenue dingue. D’un autre côté, je l’ai attendu 1h30, cette péri, sans savoir quand elle allait arriver ! Niveau torture psychologique, c’est pas mal ! Si on m’avait accompagnée pour gérer cette douleur pendant ces 1h30, je l’aurais probablement mieux vécue, j’aurais probablement eu moins mal (plutôt que de sursauter dès que la porte s’ouvre en pensant que c’est l’anesthésiste alors que ce n’est qu’une sage femme qui passe chercher quelque chose, et plutôt que de crier en appuyant frénétiquement sur le bouton rouge tout en sachant que c’est inutile).
    Bref, encore merci, je sens que je vais dévorer tous tes prochains articles sur le sujet !

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  28. Merci pour ce bel article, et pour tous les autres que tu prévois d’écrire sur ce thème d’ailleurs ! Ce sujet m’intéresse vraiment beaucoup, bien que pour l’instant je n’y connaisse vraiment pas grand chose ! Je ne suis même pas encore enceinte de bébé 2, et pourtant je commence déjà à me poser pas mal de questions quand à mon futur deuxième accouchement… Comme toi, mon premier accouchement s’est plutôt bien passé (avec quelques couac par ci par là tout de même) mais comme toi, j’ai tellement changé depuis ! Tout ce que tu dis me parle tellement.. J’envisage sérieusement d’essayer de me passer de péridurale la prochaine fois, j’envisage l’éventualité des maisons de naissance (en Belgique où je vis, il y en a beaucoup), ou encore des « cocons » (comme une maison de naissance mais incluse dans un hôpital). L’AAD, j’en avais cette image de « risquée » comme tout le monde, et tu es entrain de me faire changer d’avis. Donc vraiment, merci, j’ai matière à réflexion !
    Et à la fois, cela me fait tellement peur ! J’ai vraiment eu mal la première fois (j’ai été déclenchée en plus), et je crois que sans cette péri je serais devenue dingue. D’un autre côté, je l’ai attendu 1h30, cette péri, sans savoir quand elle allait arriver ! Niveau torture psychologique, c’est pas mal ! Si on m’avait accompagnée pour gérer cette douleur pendant ces 1h30, je l’aurais probablement mieux vécue, j’aurais probablement eu moins mal (plutôt que de sursauter dès que la porte s’ouvre en pensant que c’est l’anesthésiste alors que ce n’est qu’une sage femme qui passe chercher quelque chose, et plutôt que de crier en appuyant frénétiquement sur le bouton rouge tout en sachant que c’est inutile).
    Bref, encore merci, je sens que je vais dévorer tes prochains articles sur le sujet !!

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  29. Merci pour ce bel article, et pour tous les autres que tu prévois d’écrire sur ce thème d’ailleurs ! Ce sujet m’intéresse vraiment beaucoup, bien que pour l’instant je n’y connaisse vraiment pas grand chose ! Je ne suis même pas encore enceinte de bébé 2, et pourtant je commence déjà à me poser pas mal de questions quand à mon futur deuxième accouchement… Comme toi, mon premier accouchement s’est plutôt bien passé (avec quelques couac par ci par là tout de même) mais comme toi, j’ai tellement changé depuis ! Tout ce que tu dis me parle tellement.. J’envisage sérieusement d’essayer de me passer de péridurale la prochaine fois, j’envisage l’éventualité des maisons de naissance (en Belgique où je vis, il y en a beaucoup), ou encore des « cocons » (comme une maison de naissance mais incluse dans un hôpital). L’AAD, j’en avais cette image de « risquée » comme tout le monde, et tu es entrain de me faire changer d’avis. Donc vraiment, merci, j’ai matière à réflexion !
    Et à la fois, cela me fait tellement peur ! J’ai vraiment eu mal la première fois (j’ai été déclenchée en plus), et je crois que sans cette péri je serais devenue dingue. D’un autre côté, je l’ai attendu 1h30, cette péri, sans savoir quand elle allait arriver ! Niveau torture psychologique, c’est pas mal ! Si on m’avait accompagnée pour gérer cette douleur pendant ces 1h30, je l’aurais probablement mieux vécue, j’aurais probablement eu moins mal (plutôt que de sursauter dès que la porte s’ouvre en pensant que c’est l’anesthésiste alors que ce n’est qu’une sage femme qui passe chercher quelque chose, et plutôt que de crier en appuyant frénétiquement sur le bouton rouge tout en sachant que c’est inutile).
    Bref, encore merci, je sens que je vais dévorer tes prochains articles sur le sujet !!!

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  30. Merci pour ce bel article, et pour tous les autres que tu prévois d’écrire sur ce thème d’ailleurs ! Ce sujet m’intéresse vraiment beaucoup, bien que pour l’instant je n’y connaisse vraiment pas grand chose ! Je ne suis même pas encore enceinte de bébé 2, et pourtant je commence déjà à me poser pas mal de questions quand à mon futur deuxième accouchement… Comme toi, mon premier accouchement s’est plutôt bien passé (avec quelques couac par ci par là tout de même) mais comme toi, j’ai tellement changé depuis ! Tout ce que tu dis me parle tellement.. J’envisage sérieusement d’essayer de me passer de péridurale la prochaine fois, j’envisage l’éventualité des maisons de naissance (en Belgique où je vis, il y en a beaucoup), ou encore des « cocons » (comme une maison de naissance mais incluse dans un hôpital). L’AAD, j’en avais cette image de « risquée » comme tout le monde, et tu es entrain de me faire changer d’avis. Donc vraiment, merci, j’ai matière à réflexion !
    Et à la fois, cela me fait tellement peur ! J’ai vraiment eu mal la première fois (j’ai été déclenchée en plus), et je crois que sans cette péri je serais devenue dingue. D’un autre côté, je l’ai attendu 1h30, cette péri, sans savoir quand elle allait arriver ! Niveau torture psychologique, c’est pas mal ! Si on m’avait accompagnée pour gérer cette douleur pendant ces 1h30, je l’aurais probablement mieux vécue, j’aurais probablement eu moins mal (plutôt que de sursauter dès que la porte s’ouvre en pensant que c’est l’anesthésiste alors que ce n’est qu’une sage femme qui passe chercher quelque chose, et plutôt que de crier en appuyant frénétiquement sur le bouton rouge tout en sachant que c’est inutile).
    Bref, encore merci, et je sens que je vais dévorer tous tes prochains articles sur le sujet !

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  31. Bonjour,

    Je suis avec plaisir ton blog depuis plusieurs mois. Je trouve que tu as un vrai talent pour proposer une vision synthétique de sujets complexes; c’est très inspirant pour moi.

    Et sinon, je voudrais te dire que je ne trouve pas que ton projet est un projet de hippie déconnectée de la réalité, mais qu’il semble bien découler d’une vraie réflexion et d’un travail sur toi-même et sur les peurs que l’on veut nous imposer autour de l’accouchement.

    Personnellement, j’ai très mal vécu mon premier accouchement, que j’ai trouvé sur-médicalisé, alors que je le révais le plus physiologique possible. J’étais mal préparé, et je pense, comme toi, que certaines de mes attentes relevaient plus de « ce qui fait bien » que d’un vrai désir profond. Bref, ajouté à ça des suites de couches douloureuses, j’étais assez traumatisé.
    Enceinte de mon deuxième, j’ai donc revé d’un accouchement « réparation » sans pour autant vouloir me mettre la pression, ni à mon bébé. J’ai donc mis toutes les chances de mon coté niveau préparation (sophro, hypnose, yoga, osteopathie, homéopathie… et j’en passe) et laché prise sur ce que je ne pouvais maitriser.
    J’avais envisagé l’AAD, mais j’avais encore trop de peurs pour aller jusque là.

    Et finalement, j’ai accouché le mois dernier… à la maison, dans la pénombre de ma chambre ! Mon deuxième fils en a décidé ainsi en arrivant très vite. J’ai accouché debout, il a atterit dans les mains de son papa. Ce n’était pas prévu, mais ça été magique.

    Maintenant, ce qui me parait cinglé c’est d’accoucher à la maternité ! Pourquoi faire tout un patacaisse d’un acte si naturel, si normal, qui – sauf cas particuliers bien sûr – devrait avoir toute sa place dans notre quotidien??
    Alors maintenant, quand j’envisage une troisième grossesse, je ne me vois pas du tout accoucher en maternité ! Mais bon, je me demande bien si je sauterais le pas de planifier un AAD, ce qui est pour moi l’étape supérieure en terme de lacher prise 🙂 J’ai le temps d’y penser !!

    En tout cas, je te souhaite une très belle fin de grossesse et je te soutiens de tout coeur dans ton projet d’accoucher chez toi. J’ai hâte aussi de lire comment tu comptes impliquer ta grande !

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  32. Bonjour à toutes !
    Je suis sage femme hospitaliere depuis maintenant 7 ans ( ho mon dieu 😉 et j’avoue être vraiment touché par vos commentaires et expériences…
    J’aime mon métier, j’aime les couples et surtout j’adore les accouchements physio sur le côté, à 4 pattes, en musique, avec les lumières tamisées…
    Mais j’aime particulierement accompagner la naissance de vos Loulous en sachant que derrière la porte de la salle d’accouchement il y a tout le personnel et le matériel nécessaire au cas où les choses ne se passent pas aussi bien qu’on le souhaiterait…

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  33. Cet article est vieux mais je commente car pour bébé 1 je n’envisageais pas non plus accoucher ailleurs qu’à l’hôpital mais ça s’est tellement mal passé que je me renseigne sur l’aad et que le pré requis à une deuxième grossesse sera de pouvoir accoucher dans des conditions optimales. Je pensais que je pourrais accoucher physiologiquement à l’hôpital et que j’aurais  »la sécurité derrière la porte » et j’étais naïve mais en fait je n’ai pas su défendre mes choix face à l’autorité médicale. J’ai été infantilisée, abandonnée jusqu’à accepter la péridurale puis ‘harcelée’ après, j’ai été découragée, torturée physiquement (dont appui de tout son poids sur le ventre sans péridurale mais avec syntocinon et allongée en position gynécologique) et psychologiquement (c’est d’ailleurs ce qui reste : je ne me souviens plus de la douleur). Puis séparée de mon bébé pendant 4 heures. Le séjour à la maternité a été très inégal selon les personnels de très nul à super mais ça ne suffit pas à compenser les horreurs. J’ai perdu toute confiance en moi à être mère et j’ai plongé dans une dépression du post partum dont je mets du temps à me remettre même si objectivement je sais que je suis une super maman. Au point de douter de vouloir d’autres enfants alors que j’en voulais une colonie ! Problème (qui ne me semblait pas en être un au départ) : mon accouchement a terminé en césarienne donc pas le droit à l’aad, ni aux maisons de naissance apparemment. Ton article a cependant un grand mérite pour moi : mettre des mots sur pourquoi je ne veux pas d’un deuxième accouchement à l’hôpital même si ce n’est pas le même. Merci. Je m’empresse de lire la suite

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