0-3 ans : S'attacher·Accueillir la vie

Naissance : ces violences sur nos bébés qu’on appelle « soins »…

Accueillir la vie

Quand un bébé nait en France, toutes sortes de « soins » lui sont prodigués dès la salle de naissance ; il s’agit généralement d’un protocole établit par les maternités et appliqué systématiquement aux nourrissons.

Quand on ne se penche pas trop sur la question, ça peut sembler logique, normal : après tout, il vient de sortir ce bébé tout neuf, il faut bien vérifier s’il est en état de marche, non ?  Un peu comme avant la mise en service d’un produit, on vérifie à sa sortie de l’usine si « tout va bien », s’il est conforme au cahier des charges.

Sauf qu’on ne parle pas d’une voiture ou d’un objet, mais d’un nourrisson qui vit ses premières minutes / premières heures sur terre. On parle d’un tout petit être qui n’a connu que la chaleur du ventre de sa mère, ses bercements, ses odeurs, les battements de son cœur et de son corps.  Un nouveau-né qui n’a connu ni la faim, ni la soif, ni la lumière vive du jour, ni la peur, ni le froid, ni le chaud, ni la solitude, ni les manipulation d’aucune main. Un petit être qui n’a connu que la plénitude et la réassurance, un petit être vierge d’expériences désagréables, qui a construit ses repères au sein de sa mère et qui débarque, au terme d’un voyage parfois long et fatiguant, en plein inconnu.

On parle des premières impressions et sensations qu’on impose à un bébé lorsqu’il vient au monde.

On parle de la façon dont on accueille la vie.

 

Quand on prend la naissance sous cet angle, soudain tout prend une autre dimension. Soudain ces gestes ne sont pas anodins, soudain on se demande : comment veux-je accueillir mon bébé sur terre et de quoi a-t-il besoin pour que ses premières impressions sur la vie soient positives, agréables et respectueuses ?

La réponse instinctive est évidente : il a besoin d’un contact plein d’amour, du contact de sa mère, de sa chaleur, de ses odeurs qu’il connait, d’entendre les battements de son cœur qui le rassure, de téter le sein que son instinct le pousse à chercher. Il a besoin d’un contact chaleureux et aimant, d’être rassuré et contenu au milieu de ce raz-de-marée d’inconnu.

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Et pourtant, ce n’est pas ce qui se passe la plupart du temps en salle de naissance, en particulier si les parents n’expriment pas le désir de faire autrement. 

Parce que j’ai été sensibilisée à la réalité de ces gestes et à leur (non) nécessité, je vous propose de revenir en détails sur les « soins » qui sont pratiqués à la naissance sur les nourrissons ; que fait-on exactement et pourquoi ?

 

« Soins » en salle de naissance et raisons d’être

 

Manœuvre sur la tête à l’expulsion

Au moment de l’expulsion du bébé (et de la fameuse « poussée »), une manœuvre est systématiquement effectuée par la sage-femme ou l’obstétricien sur la tête du bébé, une fois que celle-ci est sortie.

Vous pouvez-voir la manœuvre sur cette vidéo, sur l’animation qui commence à 0:48.

[ L’ensemble de la vidéo vise à dénoncer cette pratique et à en expliquer les conséquences.]

Cette manœuvre a été conçue à l’origine pour dégager le bébé en cas de dystocie des épaules, c’est à dire lorsque le bébé est coincé au niveau des épaules une fois la tête sortie. Aujourd’hui, en prévention/anticipation d’une éventuelle dystocie des épaules, cette manœuvre est enseignée comme « la façon » dont le praticien doit faire naitre le bébé. Or, en dehors des cas avéré de dystocie des épaules (qui d’ailleurs, arriveraient encore moins fréquemment si les mères n’étaient pas en position « poulet de Bresse » avec le bassin écrasé au moment de l’expulsion!), le bébé sait parfaitement effectuer par lui-même et sans cette extrême violence, les rotations nécessaires pour sortir.

Les conséquences de cette manœuvre, notamment sur le nerf cervico-bracchial peuvent être très sévères. Sans en arriver aux graves complications (évoquées dans la vidéo), toute personne ayant expérimenté les sensations d’un torticolis peut s’imaginer comme le bébé doit être douloureux lorsqu’il nait ainsi manipulé. Et on s’étonne du nombre de bébés qui ont un torticolis à la naissance ?

Que peut-on faire ?  Préciser noir sur blanc dans son projet de naissance qu’on ne souhaite pas que son bébé soit manipulé au niveau de la tête pour sortir sauf en cas de dystocie avérée des épaules. Et bien-sûr, le redire aux praticiens au moment de l’accouchement et de l’expulsion !

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Le clampage précoce du cordon

Dans le ventre maternel, les échanges sanguins se font de la mère vers le placenta puis du placenta vers le bébé à travers le cordon ombilical. Lorsque le bébé nait, il est encore relié au placenta (qui est lui-même encore dans l’utérus de la mère, avant la dernière phase de l’accouchement qui est la délivrance, à savoir l’expulsion du placenta).

Ainsi, au moment de la naissance, un tiers du volume sanguin du bébé se trouve dans le placenta ; ainsi, lorsqu’on clampe et coupe le cordon ombilical immédiatement à la naissance, alors qu’il bat encore, on prive le bébé de cet apport sanguin capital. Il suffirait d’attendre 4 à 5 minutes pour que le cordon ombilical cesse de battre et que la quasi totalité de ce sang réintègre le corps du bébé. (Une vidéo ici sur le sujet)

Le clampage précoce du cordon repose sur des croyances et des peurs (notamment la peur de l’hémorragie si le bébé est posé plus haut que l’utérus et la peur de graves jaunisses chez le bébé) qui sont aujourd’hui déboutés par les études. Le clampage tardif du cordon est d’ailleurs de plus en plus pratiqué pour les nouveaux-nés prématurés, pour qui ce déficit sanguin est d’autant plus délétère. Le clampage tardif du cordon est recommandé par l’OMS !

En prime, la délivrance du placenta se fait sur l’action de l’utérus qui se contracte et se rétracte, de sorte que le placenta se décolle. Il est plus facile pour l’utérus de se contracter sur un placenta souple, car vidé de son sang, que sur un placenta encore gorgé de sang.

Que peut-on faire ?

> Exiger que l’on attende que le cordon cesse de battre pour le clamper et le couper. C’est normalement une demande bien acceptée par le corps médical, dont une partie est déjà convaincue de l’intérêt.

> Anticiper les éventuels soins « urgents » à pratiquer sur le bébé (s’il a par exemple des difficultés à respirer) en demandant qu’une table de soins soit accolée à la table d’accouchement, de sorte à ce que les soins puissent être pratiqués sans couper le cordon. Ce matériel existe et il prend tout son sens : n’est-ce pas totalement contradictoire de priver d’une partie de son sang un bébé qui a déjà du mal à s’adapter à la naissance ?!

> Si vraiment le cordon a du être coupé à cause de soins urgents ne pouvant être pratiqués en salle de naissance, on peut demander à ce que le cordon soit déclampé du côté du placenta, pour qu’il puisse se vider de son sang et diminuer le risque hémorragique.

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Aspiration systématique des voies aériennes et digestives

Dans de nombreuses maternités, les nouveaux-né sont encore systématiquement « aspirés » à la naissance. La première fois qu’on m’a parlé de « l’aspiration », j’imaginais une petite poire qu’on mettait dans le nez du bébé, comme ça, tout doucement.

Non, en vérité c’est un long tuyau, qu’on passe dans chaque narine du bébé et qu’on enfonce dans sa gorge jusqu’à l’estomac. Ensuite, on lui ouvre la bouche et on lui aspire la bouche.

Au départ, ce geste était pratiqué uniquement pour désobstruer les voies du bébé qui n’arrivait pas à respirer, en particulier s’il avait avalé du liquide amniotique teinté de méconium. Puis de fil en aiguilles, on l’a fait à tous les bébés. On a trouvé que cela permettait d’enlever en une fois toutes les glaires que les bébés expulsaient naturellement dans les jours suivant la naissance et on a supposé que cela limiterait l’encombrement bronchique des 48 premières heures (efficacité non confirmée par les études). Et que cela permettait de vérifier la perméabilité des choanes et de l’œsophage (pour info, l’atrésie de l’œsophage concerne 1/4500 naissances et l’atrésie des choanes 1/7000 naissance et dans les deux cas les études montrent que le retard au diagnostic est important malgré l’aspiration systématique, alors que certains pays lui préfèrent un test à la seringue, plus efficace mais peu utilisé en France).

Les études montrent que ce geste est  véritablement douloureux pour le nourrisson, qu’il peut perturber le reflexe de succion et qu’il pouvait être la cause de complications (symptomatologie digestive mais aussi bradycardie, voire arrêt cardiaque, perforation de l’oseophage… que du bonheur !).

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Que peut-on faire ?

> Exiger (projet de naissance + rappel en salle de naissance) que l’aspiration ne soit pratiquée que si le bébé n’arrive pas à respirer par lui-même ou qu’il a avalé du liquide amniotique teinté de méconium.

J’ai même vu une vidéo d’une maman allemande donnant naissance à son bébé à la maison sans assistance (ANA) et qui, voyant que son bébé avait du mal à respirer, lui a donné un petit coup de pouce en lui aspirant elle-même (avec sa bouche) le nez et la bouche. #mammifère

> Sachez qu’un bébé non aspiré à la naissance va expulser pas mal de glaires, naturellement, dans les jours qui suivent la naissance. Il suffit de le savoir pour ne pas s’inquiéter 🙂

 

Test des réflexes archaïques

Pour évaluer si le système nerveux du bébé fonctionne bien, on teste les reflexe archaïques du bébé : agripper (« grasping ») ,redresser la tête, « marcher »…

Ces réflexes archaïques sont amenés à disparaitre au cours des premières semaines/mois de vie du bébé ; il n’y a donc pas URGENCE VITALE à les tester dans les cinq minutes qui suivent la naissance ! Cela peut être fait dans les jours suivants et ainsi éviter un motif supplémentaire de rompre le lien maman/bébé et de stresser le bébé, manipulé dans tous les sens par le praticien.

En prime, quand on observe un nouveau-né qui rampe sur sa mère, pousse sur ses pieds, qui exerce son reflexe de fouissement jusqu’à trouver, tout seul, le sein et le téter, on peut faire l’hypothèse qu’à priori, son système nerveux fonctionne bien 😉 Je vous invite à regarder cette petite video que j’adore !

 

Mesure et poids à la naissance

A peine né, il est CRUCIAL de savoir combien bébé mesure et pèse (sinon, qu’est ce qu’on écrirait dans le SMS annonçant la naissance à toute la famille, hein ?).

Concernant la taille, non seulement ça n’a que peu d’intérêt médical de le savoir mais en plus le bébé fera toujours exactement la même taille le lendemain. Et le jour suivant. Et qu’en prime qu’il sera moins recroquevillé sur lui-même (position foetale) ce qui évitera d’avoir à lui tirer sur les membres pour le mesurer !

Quant au poids, la mesure peut au moins être différé de deux heures afin de favoriser le peau à peau. De plus, la plupart des mamans accouchent avec une perfusion par laquelle beaucoup de liquide ont été introduits ; dans les premières 24H, le bébé va énormément « sécher » et cette perte de liquide va parfois dépasser les sacro-saints 10% de perte de « poids » autorisée…  et voilà comment on stresse les mamans, en particulier celles qui allaitent ! Le poids qui sert de référence en salle de naissance est donc rarement le vrai poids du bébé.

 

La prise de température en rectal

Puisqu’on veut vérifier la température du nouveau-né ET qu’on veut vérifier qu’il n’y a pas d’obstacle dans le rectum, la température du nourrisson est prise en rectale (alors que par la suite, la température des bébés à l’hôpital n’est plus prise en rectal depuis longtemps).

Est-ce qu’on ne pourrait pas tout simplement attendre l’expulsion des premières selles (méconium) pour s’assurer d’un éventuel obstacle dans le rectum ? Non ? C’est plus sympa d’accueillir le nouveau-né en lui mettant un truc dans le cul ?

Collyre antibiotique

On administre fréquemment un collyre antibiotique à tous les bébés ; sa seule indication réelle est en cas de risque connu de blennorragie-gonorrhée (« chaude-pisse ») ou de chlamydia, donc si la maman est contaminée. Pratiquée systématiquement, elle n’a aucun intérêt…  si ce n’est celui de perturber le contact visuel entre le bébé et sa mère.

 

 

DONC, Si je synthétise d’une façon volontairement provocatrice (ce qui ne veut pas dire que ce n’est pas fréquent ou réel), le nourrisson âgé de quelques secondes a le cou tordu, est privé de son propre sang, puis il est arraché à sa mère, qui est tout ce qu’il connait, il est mis sous une lumière vive, puis il est manipulé comme un saucisson sur une table froide par les mains gantés d’un praticien qui n’a pas d’amour pour lui (puisque ce n’est ni son père ni sa mère!) et qui lui met des trucs dans la bouche et dans le cul.

Et tout cela, pour pratiquer des gestes dont le bénéfice n’est pas prouvé (voir dont l’inutilité est avérée dans certains cas!!) ou qui pourraient être différés sans aucun danger pour l’enfant (et même pour son bénéfice).

Parce que c’est pratique de faire ça « à la sortie », quand on a le matos et les gens sous la main. Parce qu’au départ on pratiquait certains gestes sur indications et qu’on a systématisé, comme pas mal de choses en ce qui concerne la naissance, dans notre recherche effrénée du « risque 0 » (et les diktats de la compagnie d’assurance!) . Parce qu’on a fait comme ça, qu’on enseigne comme ça et qu’on ne sait plus pourquoi on le fait mais qu’on le fait quand même.

Bien évidemment je ne nie pas l’intérêt de pratiquer certaines gestes sur certains bébés dans certaines circonstances ! Il est évident que dans certains cas, c’est nécessaire et indispensable et je remercie les soignants qui s’occupe des bébés ne vont pas bien à la naissance.. Mais quand le bébé va bien et que la seule chose dont il a besoin, c’est d’être en peau à peau avec sa mère, cela me déchire le ventre d’imaginer tous ces bébés manipulés par des mains inconnues pour des gestes techniques et inutiles, d’imaginer la détresse qu’ils doivent ressentir de vivre toutes ces expériences violentes à peine sortis du ventre de leur mère,  de prendre conscience de la façon brutale dont on accueille les bébés chez nous…

Alors n’hésitez pas à vous battre pour accueillir vos bébés dans des conditions plus douces : renseignez vous sur ces pratiques, informez vous sur les protocoles de vos maternités et exercer vos droits à choisir. Pas mal de praticiens sont ouverts aux demandes des parents, parce qu’ils sont convaincus que ces gestes sont inutiles, mais ils les appliquent parce que c’est le protocole et que les parents ne s’y opposent pas. Et même pour les praticiens qui ne vont pas comprendre vos choix, qui vont tenter de vous dissuader ou qui vont vous prendre de haut, c’est votre droit le plus strict de demander des explications, des compléments, des alternatives et/ou de refuser TOUS les gestes pratiqués sur vous et votre bébé.

 

Cessons d’accepter sans discuter des gestes quand ils n’ont pas d’intérêt et pensons à l’impression que nous voulons laisser à nos bébés pour leurs premières heures sur terre…

 

84 réflexions au sujet de « Naissance : ces violences sur nos bébés qu’on appelle « soins »… »

  1. Comme je suis d’accord avec toi… et cette lumière si aveuglante, ces cris (de joie ..) … nous avons fait beaucoup de progrès, finis les têtes en bas ou les claques sur les fesses.
    Je pense très fort à toutes les mamans qui comme moi, ont dû subir une césarienne et n’ont pas pu accueillir bébé dans cette douceur et cet amour. Je pense chaque jour à ce qu il a dû ressentir.

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      1. Happynaiss est il possible de faire écrire un texte par des professionnels bienveillants plutôt que de dire des inepties???
        Au lieu de dire: « exigez » le terme demander serait peut être plus approprié et respectueux des professionnels qui vous entourent de leur mieux en ce jour du important qu’est la naissance de vos enfants… et à qui vous voulez encore une fois, apprendre comment pratiquer leur métier sans avoir de base médicale…

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      2. Pardon @P’titeYogi mais il est parfois nécessaire d’exiger de ces professionnels de santé qu’ils respectent nos choix et décisions. J’ai pour mon second accouchement passé tout le dernier mois à arpenter les couloirs de l’administrations de la maternité juste pour faire LIRE mon projet de naissance, pas le faire approuver mais juste être entendu par ces soignants qui sont sensés m’accompagner pendant ce moment important qu’est une naissance. La plupart de mes demandes ont été acceptées par la sage femme en chef mais il a fallu une fois encore que j’exige et même à la dernière minute, la main de l’obstétricien entre les cuisses, pour ne pas avoir de césarienne alors qu’il suffisait qu’on me laisse changer de position afin que je SENTE la descente de mon bébé et donc la poussée.
        Quantité de professionnels font un travail merveilleux et savent accompagner les parents dans ces premiers instants mais hélas encore trop nombreux sont ceux qui pensent être dieux et infantilise la première concernée en lui refusant l’accès aux décisions !

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    1. Quid en cas de césarienne (programmée pour cause de bassin trop étroit après déjà 2 cesa)
      Qu’est ce qui est vraiment nécessaire / superflu ? Que peut-on attendre ?

      Par exemple le clampage tardif, on m’a dit que c’est impossible…
      J’ai déjà mis dans mon projet de naissance que je veux que les soins soient différés à après la première tétée, mais j’avoue que je suis encore plus perdue après cet article 😉

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  2. Bonjour, je suis sage femme. Je ne travaille plus en France actuellement. Le faite de manipuler la tête, s appelle la restitution, et est inutile en effet. La preuve me souvenais même plus que ca existé…. Je te conseille donc de demander de ne pas faire de restitution de la tête / épaules systematique, les sages femmes comprendront mieux ta demande. Pour le reste entièrement d accord, pas de colyre ici, pas d aspiration systématique, campagne tardif du cordon, etc… La seule chose que je fais et du coup je fais me Questionner … C est prendre la température en rectal… Au bout de 2 h de vie quand même. Pour moi c est plus fiable, et on a que des thermomètre rectales dans mon hôpital pr les bébés. On peut prendre sous le bras mais pas hyper fiable, pr avoir fais l essai. Bref à méditer… Peut être proposer à ma chef d investir dans d autre thermomètre… Une autre chose, la vit k, il est mieux de me donner après la première tétée

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    1. Merci pour le terme technique, je vais éditer l’article pour le préciser !

      Concernant la vitamine K, c’est vrai que je n’en ai pas parlé car je suis partagée sur son utilité tout court, sans être totalement convaincue de l’inutilité… Qu’en pensez vous ? Comment faisaient les bébés allaités avant ?

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      1. Mon fils n’en a pas eu à la naissance (AAD) Et la pédiatre vue à 7j a failli faire une crise cardiaque. En même temps cette pédiatre est finalement convaincue par la DME alors qu’elle m’avait regardé de travers quand j’en avais parlé (petite victoire). Pour en revenir à la vitamine K j’ai fini par donner les 3 doses… mais du coup à 7j-14j et 1 mois ou 1 mois 1/2….

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      2. Bonjour,

        Je voudrais dire que la température peut être utile. J’avais demandé tout ça dans mon projet de naissance la plupart ont été respecté. J’ai demandé une prise de température car je le trouvais très chaud et effectivement mon placenta commençait à ne plus être en bonne état et donc mon fils avait de la fièvre. Pour la vitamine k je l’ai refusé et c’est très bien car il avait une jaunisse du à la.g6pd et la k aurait aggravé la situation. Alors je pense qu’il ne faut pas se précipiter. Voilà pour mon expérience tout à fait d’accord super article pr les projets de naissance. Il existe un livre très facile à trouver qui donne aussi la liste des lois qui correspondent à ses gestes pour être bien pris au sérieux.

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    2. Moi c’est ce qui me gène le plus ! On a pas à introduire un objet dans l’enfant à l’endroit où ce n’est à la base que censé sortir ! Si problème ( quelque chose de coincé ) oui mais pas pour avoir une température correcte alors qu’on sait qu’elle est en retard d’une demi heure par le rectal donc pas plus juste qu’en auxiliaire qui elle oui il faut rajouter 0,5 mais c’est à la mn ! Et de toute façon pour avoir la température exacte il faudrait enfoncer un thermomètre bien bien plus haut que les fesses ou plus bas que la bouche ! Donc rien ne fait qu’on introduise cette objet !

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  3. Article très intéressant. C’est vrai que j’ai accepté tous ces gestes sans trop y réfléchir.
    Mais je crois que ma fille s’en est remise, je ne pense pas qu’elle a été traumatisée à vie !

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    1. Je pense que c’est impossible d’établir scientifiquement et précisément dans quelle mesure les bébés gardent des séquelles de leurs conditions d’accueil. Qui fera le lien entre ça et un trouble quelconque dans l’enfance ou a l’âge adulte ? Mais quand on réfléchit avec son coeur et sin bon sens, ça suffit a se dire que c’est tout sauf anodin…

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    2. je vous invite à lire mon livre vous verrez que oui bien sûr notre corps est un génie et nous avons plein de ressources mais les séquelles sont là malgré tout ! Une bonne nouvelle, tout se répare, même les traumas ! Cordialement,
      Sylvie Prager-Séchaud, psy94.net

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    3. cet article est tjs d actualité et merci à la rédactrice. cela m a bien éclairé pour la construction de mon projet de naissance ! merci beaucoup

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  4. De la même manière, si je reprends votre raisonnement, aucune étude scientifique ne peut prouver que l’enfant en gardera des séquelles 😉
    À vouloir être à fond dans la parentalité bienveillante, on culpabilise les parents. Il n’y a qu’à lire le commentaire sur Fb de cette maman qui dit avoir été nulle d’accepter ces pratiques à la naissance de son enfant.
    Votre article est vraiment top pour l’information qu’il donne, j’étais ravie d’apprendre toutes ces choses. Mais au bout d’un moment faut arrêter quoi. Avec beaucoup d’amour, d’attention et d’empathie l’enfant devrait s’en sortir hein !

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    1. Bien sur qu’il devrait sen sortir. Mais je pense qu’en tant que parents on aspire a plus que ça, vous ne croyez pas?

      Le but n’est absolument pas de culpabiliser les parents ; comme 95% des parents j’ai accepté ces gestes sans connaissance de cause pour mon aîné. Quand j’ai pris conscience de ce que ça représente, j’en ai pleuré. Et ça me semble important (crucial!) de partager l’info. Après chaque parent fera selon ce qu’il en pense, les moyens dont il dispose pour se battre etc… Justement ce que le voudrais c’est que les mamans n’aient pas autant de regrets quand aux conditions dans lesquels elles donnent la vie

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      1. il faut arrêter un peu la ces gestes sont bienveillants de tout temps les femmes ont accouché et sans se poser autant de questions etc… un projet de naissance ok mais lorsqu’on accouche le projet peut rapidement se retrouver à la poubelle en cas de pépin , à force de vouloir tout intellectualiser on tombe un peu dans le ridicule …j ‘en ai eu 3 tout va pour le mieux

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      1. Alors je ne dois pas avoir de cœur ou je suis dénuée de bon sens (pour reprendre vos mots) : très franchement pour moi ce n’est pas le plus grave… Oui une naissance c’est traumatisée pour l’enfant qui perd ses repères mais très vite avec l’amour de ses parents il s’adapte à son nouveau monde. Et pour reprendre le début de votre réponse : je souhaite le bonheur et l’épanouissement de ma fille, pas plus, je n’ai pas plus d’ambition que ça ! Vous voulez quoi de plus pour vos enfants ?

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      2. Et bien il me semble que « le bonheur et l’épanouissement » c’est assez différent que juste « sen sortir… ». C’est tout ce que je voulais dire.

        Et oui il y a plus grave bien sur… Il y a tjrs plus grave. Ce n’est pas a mes yeux une raison suffisante pour ne pas s’attarder sur les choses moins graves mais néanmoins impactantes

        Mais c’est aussi le but de donner l’info, que chacun derrière en fasse ce qu’il veut selon sil estime que c’est important ou pas, donc je n’ai pas de soucis avec le fait qu’une partie de mes lectrices ne sera pas forcément touchée par ce combat, moi au moins j’aurais fait ce que je voulais en terme de diffusion de l’info sur un sujet qui me touche.

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      1. J’entends mais je ne comprends pas… Si on ne sait pas, comment peut on prendre une décision d’accepter / de refuser ces soins ? En quoi est ce culpabilisant de donner les informations et de dire qu’on a le droit de dire non ?

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      2. C’est marrant (façon de parler 😉 ) mais je trouve ça surtout culpabilisant pour les équipes médicales. Ces protocoles existent, mais devraient être interrogés par les professionnels. Est ce vraiment utile ? Si oui, dans quel cas ? Dans quelles conditions ?….
        Franchement, je me remémore mon état après mes deux accouchements, je ne culpabilise pas une seule seconde d’avoir laissé cela se faire : j’étais épuisée, j’étais déboussolée, je faisais confiance aux soignants, forcément plus qualifiés que moi car ils voient des centaines des nouveaux nés… je me suis rendue compte que le gynéco était en train de me recoudre (et donc que j’avais eu une épisio sans en être avertie…. merci l’info et la « violence » faite à la maman sous couvert de « soin ») bref… je n’avais pas l’info, ni la volonté, l’énergie ou l’imagination pour vouloir que cela se passe autrement. Donc pas de regrets, ma réaction n’aurait pas pu être différente et avec beaucoup d’amour et un ostéopathe pour le torticolis de mon fils, je pense qu’effectivement mes enfants n’ont pas de « séquelles ». Par contre, oui, si j’ai un troisième, je voudrais que cela se passe « mieux », même si les deux premiers ont survécus 😀

        Si on peut améliorer quelque chose pour nos enfants, c’est normal de vouloir le faire non ? Entre « ils s’en sortent quand même » et « leurs premiers moments doivent être les plus chaleureux et moins traumatisants possibles » chacun peut trouver une marge de progression.
        Cet article donne des infos, et des clefs pour voir si on ne peux pas améliorer le processus. Et si des demandes et réflexions émanent de nombreux parents, cela aide aussi à mon avis les équipes médicales à s’interroger et s’améliorer non ? 🙂

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  5. Je ne comprends pas ces mamans qui disent qu’un article les culpabilise ! Si être informées vous fait culpabiliser, pourquoi lire ce blog?
    Je crois que quand on culpabilise, c’est que l’on n’est pas à l’aise avec ses choix. Pour mon premier, j’ai accepté tous ses protocoles sans broncher. Oui ça me fait parfois mal d’y penser, pour autant, je suis bien contente de m’être informée entre temps et d’avoir accueilli différemment mon deuxième enfant.
    Soyons indulgents avec nous même, chacun fait du mieux qu’il peut avec les cartes qui sont les siennes à l’instant T. Et pour autant, ne faisons pas l’autruche pour éviter « d’avoir mal au passé ». Je crois qu’il est important d’être informée et que nos choix soit de plus en plus éclairés.

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  6. Merci pour les informations! et non, remettre en cause des protocoles et des pratiques, ce n’est pas culpabiliser ceux qui les ont acceptées, ou qui font le choix de les accepter. C’est juste contribuer à offrir une information de façon à ce que chacun puisse être suffisamment informé pour accepter ou non ces pratiques, en fonction de sa situation, de son expérience, des conditions de la naissance, etc.
    En décembre 2015, un numéro spécial de la revue Grandir autrement était consacré à la naissance respectée et traité de ces questions, pour celles/ceux que cela intéresse…

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  7. Et je rajouterai, merci beaucoup pour cet article encore une fois hyper complet et documenté ! Nul doute qu’il étayera ma réflexion pour un éventuel futur troisième bébé 🙂

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  8. Merci de partager ce regard. Et merci tout simplement pour cet article et tous les autres.C’est en effet intéressant d’avoir connaissance de ces techniques et de chercher à apporter de la douceur pour le bébé. L’accouchement reste traumatisant pour le bébé, n’en rajoutons pas inutilement mais quoique l’on fasse cela restera un moment difficile pour lui. Notre douceur et notre amour l’aiderons à dépasser cela et à s’adapter à sa nouvelle vie.
    Je souhaite réagir sur deux points. Tout d’abord la grossesse est-elle systématiquement ce moment de plénitude pour le bébé? Je pense que in utero le bébé est déjà confronté à des expériences négatives qu’elles soient physiques ou émotionnelles. (C est juste une petite remarque. Pas besoin de se culpabiliser,je pense que c’est inévitable et qu’on doit l’accepter. Il faut être humble et accepter que l’on ne puisse pas tout contrôler ni apporter que du positif à nos enfants).
    Ensuite, je ne pense pas qu’il soit nécessaire de culpabiliser ou d’avoir des remords si certaines de ces techniques ont été pratiquées. Je pense notamment à tous les parents qui ont eu un accouchement difficile voire violent ou qui ont accueuilli un bébé qui n’allait pas bien à la naissance ou par la suite. Cela me fait relativiser ces petites souffrances ou culpabilités et j’avoue que je ne m’autorise pas à regretter qu’on ait pesé mon fils dans l’heure qui a suivi sa naissance. (Je travaille justement auprès de ces bébés qui ont des problèmes de santé…donc mon regard en est fortement impacté j’en ai conscience). Certes ce n’est pas parce que certains connaissent le pire qu’il ne faut pas aspirer au mieux… Mais je suis reconnaissante de la chance que nous avons d’aller bien et ces petits gestes me semblent anecdotiques malgré tout… Ce qui ne m’empêche pas à aspirer à ce que les choses évoluent au niveau des fameux protocoles hospitaliers.

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  9. Le soucis est aussi et surtout le fait de pouvoir dire au moment T ou juste avant son accouchement.: Je ne veux pas telle pratique ou tel protocole sur mon enfant ou sur moi.
    Il est parfois tres compliqué de dire son avis devant un obstétricien qui semble déjà craint par son équipe (et la on touche à un autre dysfonctionnement de la médecine française, qui reste très patriarcale et profondément masculine ) surtout si on ne l a jamais croisé avant et qu il est la devant notre corps nu ! (et la on touche encore à un autre sujet celui de l accompagnement des femmes qui se fait par une personne différente de la conception jusqu’à l accouchement)
    Donc oui il faut savoir, oui il faut parler, dans un blog mais aussi aux amis futurs parents, au travail, bref partout où l on peut diffuser des connaissances réelles qui dérangent parce qu elles nous forcent à nous remettre en question…. Mais qui sont essentielles si on veut que ca avance. Ca et tt le reste.
    Je ne pense pas qu il y ait une hiérarchie dans les dysfonctionnements a dénoncer, c’est un tout comme l est l accouchement et la parentalité….

    Mais parler aux médecins n est pas chose évidente: Parce que devant ce corps hautement respecté, il faut les codes langagiers, culturels etc….
    Il faut oser. C est loin d être facile selon l établissement dans lequel on se trouve.

    Et le combat est peut être AUSSI la, que toutes les couches de la société puissent savoir comment on a le pouvoir d accoucher et de mettre au monde son bébé.

    A quand des blogs d utilité publique ?😉

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  10. Merci pour cet article!

    J’ai toujours trouvé et appréhendé l’accouchement comme un événement traumatisant pour le bébé qui était jusqu’alors bien au chaud et dans l’obscurité durant 9 mois… Et pour la maman, cela dépend des cas bien évidemment (je ne parlerai pas du mien qui s’est relativement mal passé).
    Les gestes qui accompagnent cette arrivée, tels que tu les as énoncés, confirment bien ce sentiment.

    J’ai fait lire ton article à mon mari (qui, ayant assisté à la naissance de sa première fille, a lui aussi gardé un goût amer de cette arrivée traumatisante), il en est tout bouleversé. J’accouche en août de ma deuxième fille (comme toi ;-)) et il est clair que cette fois je compte imposer mes volontés tant que cela ne nuira pas au bon déroulement de l’accouchement bien entendu.

    Quant à faire culpabiliser les mères qui laisseraient tous ses soins être prodigués à leur bébé sans s’interroger au-delà et outre mesure, je ne trouve pas que ton article soit moralisateur.
    À l’instar de tous tes autres articles, tu donnes et justifies ton avis sans l’imposer, jamais, n’en déplaise. Et c’est d’ailleurs ce qui fait la force de ton blog avec toute sa bienveillance et son humour aussi (un peu moins dans cet article on est d’accord).

    Merci encore.

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  11. Merci encore pour cet article bien détaillé et très complet.
    Pour ma part, j’ai vraiment été traumatisée (et ma fille aussi sans doute) par la prise de température par voie rectale alors que nous venions juste d’arriver dans notre chambre et que ma fille dormais.
    Je n’ai rien pu faire parce que cloué dans mon lit. Malgré le fait d’avoir dit à la puéricultrice qu’il était inutile de changer la couche de ma fille car on venais juste de lui mettre. Elle l’a fait. C’est juste de la violence gratuite sous couvert de soin. Et il est certain que si je ne choisi pas l’AAD pour un second accouchement, j’aurais un projet de naissance béton.

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  12. Merci pour cet article très utile, et pas du tout culpabilisant : ma fille a dû subir tout ça, et moi une césarienne. Son papa comme moi n’avions pas l’énergie ni même les connaissances nécessaires pour refuser (en particulier l’aspiration, qu’elle a détestée !). J’espère avoir un deuxième bébé et pour préparer sa naissance je reprendrai méthodiquement les articles d’Happynaiss. Bébé 2 aura certes des parents mieux informés, mais je ne crois pas qu’il faille s’en vouloir envers notre aînée. Elle aura eu d’autres choses, comme par exemple le fait de nous avoir rendus parents et la gratitude que nous en éprouvons. Si on pouvait être super informés dès le premier bébé, ce serait parfait mais c’est un vœu illusoire. Dans notre cas, c’est notre expérience de parents et notre fille qui nous ont fait mûrir sur ces questions et nous ont donné envie d’en savoir plus et de progresser dans la qualité de l’accueil du bébé. Avant, ces sujets étaient très abstraits !

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  13. En pleine rédaction de notre projet de naissance c’est avec bcp d’attention (comme tjrs !) que j’ai lu cet article. Comme bcp pour mon aîné nous avons tout accepté sans trop se poser de question. Cette nouvelle naissance à venir et l’occasion de (re)questionner certaines choses. Merci donc pour ces précisions.

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  14. J’ai accouché en Allemagne, rien de tout ça à part peut être le mouvement des mains à la sortie de la tête, mais je n’étais pas en poulet de Bresse mais sur un tabouret! Tout ça à l’hôpital!

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  15. Article parfaitement et objectivement bien détaillé.
    J’ajouterai,mesdames, le seule personne qui peut vous faire culpabiliser c’est vous et non les autres. Certaines choses peuvent être difficile à digérer quand on a du laisser faire certaines choses ou qu’on a du faire certains « choix », choix pour la plupart du temps dénués de toute information éclairée. En gros, vous ne saviez pas que vous ne saviez pas que vous ne saviez pas….. alors oui, ça peut faire mal de se rendre compte qu’on a été, contre notre grès, complices de certaines choses mais c’est comme ça, il faut savoir ouvrir les yeux a un moment et accepter la situation pour avancer VOUS-MÊME et faire avancer les choses ! Merci happynaiss pour ce partage!

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  16. Bonjour ….

    « exiger en salle de naissance » …

    euh … souvent au mieux on se fout de ce que vous dites comme de l’an 40 – ET VOUS N’AVEZ AUCUN RECOURS !
    au pire vous vous en prenez en prime plein les dents, et ils font comme ils veulent (vu que la loi kouchner ne prévoit AUCUNE SANCTION si les soignants se passent du consentement des parents …)

    vouloir EXIGER quoique ce soit dans une mat pas respectueuse, c’est comme vouloir ne pas être mouillée en sortant en tee shirt sous la pluie … Complètement irréaliste !

    Sans compter que si vraiment vous insistez, ça peut finir avec appel du procureur (ou du juge pour enfant) pour mise en danger de la vie de votre bb en refusant les gestes indispensables. C’est déjà arrivé.

    Il y a un temps pour tout, un temps pour militer et combattre et un temps pour accoucher et accueillir bb en paix. Accueillir bb en paix, ce n’est pas l’accueillir dans une atmosphère de défiance, hostile, agressive …

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    1. +1
      Je suis arrivée avec un projet de naissance à la maternité et concernant les soins de mon bébé, beaucoup de points n’ont pas pu être respectés sous prétexte que c’est ce qu’il y avait de mieux pour lui…
      Donc on ne peut malheureusement pas toujours faire comme on veut dans une structure médicalisée car toutes ne sont pas encore aussi bienveillantes, même si il y a des progrès à relever.
      Du coup pour le prochain, j’espère pouvoir accoucher en maison de naissance même si finalement je ne garde pas un souvenir traumatisant de mon premier (mais peut être que mon enfant, si…)!

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    2. +1 également
      Je suis arrivée aussi avec un projet de naissance, et malgré ce qu’on m’avait affirmé pendant mon suivi de grossesse, PERSONNE ne l’a lu. J’ai tout de même réussi à exprimer quelques volontés pendant mon accouchement, là encore, elles ont été ignorées. Une femme en salle d’accouchement n’a pas la force de se battre contre le personnel, ils le savent et en profitent…

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  17. Cet article a le mérite d’ouvrir le débat. Mon premier est né par césarienne et donc certains gestes sont automatiques me semble-t-il et ne peuvent être évités. Le second arrivera également en césarienne et j’avoue que je ne suis pas sûre de pouvoir contrer ces premiers soins car le personnel hospitalier n’est pas formé à faire différemment et applique des protocoles. L’hôpital c’est un peu la machine, les process, et les habitudes. Et voilà comment je me suis retrouvée séparée de mon bébé pendant 5h après sa naissance et que deux biberons lui ont été donnés alors que je souhaitais allaiter. Je n’ai vu mon bébé que 10 secondes au bloc et sans lunettes, donc autant dire que je ne l’ai pas vu!!! Il reste bcp de travail pour instaurer de la douceur dans l’accueil et le bien-être maman/bébé.

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  18. J’ai découvert ton blog il y a quelques temps et même si je ne suis pas maman, je l’ai toujours lu avec beaucoup d’intérêt. Tu m’as amenée à réfléchir sur beaucoup de choses et surement ouvert les yeux sur beaucoup d’autres.
    A présent que nous lançons le projet d’avoir un bébé, (rien que de l’écrire, ça me rends toute chose), je relis avec d’autant plus d’intérêt tes premiers articles.

    Ce n’est peut-être pas le bon endroit pour évoquer cela, j’espère que tu me pardonneras, mais j’avais plusieurs réflexions, qui seront peut-être des sujets d’articles à venir.

    La première concerne l’accouchement. C’est bien sûr quelque chose qui m’effraie un peu : la douleur, l’inconnu mais aussi la violence du corps médical. C’est pourquoi je me pose la question d’un accouchement en maison de naissance (ton idée de départ si j’ai bien lu). Mais une phrase m’a fait remettre en question ce projet. J’ai lu que pour gérer son accouchement, une femme doit s’en remettre à son cerveau reptilien, descendre dans un état presque animal et que chaque parole qui lui est adressé la force à revenir  » à la raison » où elle a plus de mal à gérer justement. L’auteur(e) de l’article posait la question « êtes-vous prête à vous laisser aller de cette manière devant votre compagnon ? êtes-vous prête à accepter qu’il vous voie dans cet état ? de perdre tout un tas de fluide devant lui ? »

    C’est quand même une sacré question je trouve. Mais peut-être que l’expérience d’un premier accouchement, même plus médicalisé, permet de mieux y répondre.

    La deuxième question est presque philosophique et rejoins un peu la réflexion de certains commentaires sur « quelles séquelles on garde de sa propre naissance » : comment notre naissance influence-t-elle notre propre perception de l’accouchement ? Dans quelle mesure en tant que femme, l’expérience de notre mère influence notre perception de l’accouchement ?

    Ah oui, je t’avais prévenue ! Pour parler un peu de ma vie, ma mère a été mal recousu suite à son épisiotomie et c’est quelque chose qui me fait très peur, d’où ma volonté d’accoucher dans un endroit où elle se pratique le moins possible.

    Concernant les violences à la naissance (je vais quand même faire un peu allusion à ton article), j’ai été séparé de ma mère 24h lorsque je suis née (cause : forme du crane bizarre, jusqu’à ce que les médecins voient mon père et réalise que c’était juste la forme de crane de la famille, … bref). Je suis intimement convaincue que ça à laissé des traces dans ma relation avec ma mère (qui est quand même bonne).

    Bref, j’arrête ce roman ici, en espérant que mes réflexions puissent t’apporter des idées de thèmes à aborder si jamais tu en manquais (ce dont je doute !).

    Merci en tout cas pour tes articles qui sont clairs, accessibles et offrent un autre regard.

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    1. Ton commentaire me touche bcp, en particulier tes interrogations par rapport au cerveau reptilien, au regard de son compagnon… Personnellement je me lance dans le projet de l’AAD en sachant que ce n’est pas mon point fort, que j’ai du mal a débrancher, que je reste très consciente du regard de l’autre, que je n’aime pas que mon mari me voit sous certains angles… Mais je me dis que finalement, si j’ai le plus de chance d’y arriver c’est dans mon intimité, avec la possibilité de lui dire de me laisser seule. J’envisage vrmt d’avoir, sur le coup, le besoin d’être seule dans min coin pour gérer… Et je ne trouve pas que mon premier accouchement ma spécialement armée sur cette question, dans le sens ou je n’ai jamais réussi a déconnecter mon néo cortex a l’hôpital, j’en étais encore a me cacher quand on ma ôté le drap au moment de l’expulsion…. Voilà en tous cas pour mon retour personnel 🙂

      Pour ce qui est du vécu de nitre naissance, c’est vrai que c’est un sujet très intéressant, j’ai lu « vivre et transmettre le meilleur pendant sa grossesse » de Sophie Matthew et apparemment elle travaille la dessus avec ses patientes, pour leur faire « revivre  » leur naissance et libérer ce qui pourrait bloquer leur propre accouchement. Sans aller jusqu’à ce travail,ce sont souvent les secrets / non dits / choses inconsciente qui peuvent bloquer l’accouchement, mais il semble que dans ta famille vous avez bien partagé sur le sujet et c’est très important…

      Je te.souhaite plein de succès dans ce projet bébé et de cheminer d’ici la sur l’accouchement que tu souhaiterais…

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      1. Bonjour, je me permet de rappeler que l’idée de cerveau reptilien est invalidé scientifiquement depuis un bon moment et n’a jamais eu de base scientifique en réalité… on peut donc souffler un bon coup de ce côté là, et partager des expériences en plus de se renseigner sur les données disponibles pour prendre une décision sereinement 🙂

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      2. C’est pas vraiment important, ça ne retire rien du tout au contenu en fait, c’est juste l’expression « cerveau reptilien » : http://www.cygnification.com/deux-mythes-sur-le-cerveau-qui-ont-la-vie-dure/

        En bref on a pas de cerveau reptilien ou primitif… mais ça n’empêche pas que se retrouver dans un tel état physique et émotionnel et se confronter à ce lâcher prise peut être éprouvant et soulever plein de questions

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    2. Voila mon témoignage par rapport au regard du mari:
      Avant mon premier accouchement, j’étais persuadée que la place du père etait au coté de sa femme pendant l’accouchement et je me souviens de mon incomprehension quand une amie m’avait expliqué qu’elle preferait etre accompagnée de sa mère pour le jour J.
      Finalement, après mon premier accouchement, je n’étais plus du tout aussi persuadée que le papa devait à tout prix être au coté de sa femme si l’un des deux n’était pas à l’aise avec ça; justement pour permettre au mieux ce « lacher prise ».
      Mon deuxième accouchement ne s’est pas passé comme prévu, puisque j’ai accouché très vite… et donc à la maison ! Et là, je peux te dire qu’à aucun moment je n’ai pensé à me sentir genée du regard de mon mari et pourtant, toutes sortes de fluides sont sortis de mon corps!!
      Est-ce parce que l’accouchement a été rapide et que je n’ai pas eu le temps d’y penser? Peut-être, mais en me refaisant le film, je me rends surtout compte, qu’à aucun moment de mon accouchement je n’ai pensé !! Ce qui est vraiment dingue, car j’ai une facheuse tendance à tout intellectualiser. J’ai ressenti, j’ai reçu des images mentales, j’ai noté mentalement des observations, mais je n’ai jamais pensé. Je crois vraiment que les hormones de l’accouchement, si elles ne sont pas perturbées par tout un tas de protocoles font leur travail.
      Et le plus drole dans tout ça, c’est que mon mari – plutôt pudique et mal à l’aise avec le sang – aussi a du avoir des hormones de l’accouchement, car il n’a pas hésité à toucher la tête du bébé qui sortait, puis à le receptionner quand il est arrivé (j’ai accouché debout) ! Les pompiers qui sont arrivés quelques minutes après la naissance, et qui n’étaient pas du tout habitués à ce genre de situation, étaient assez génés et ont même demandés à mon mari de « vérifier si madame ne saigne pas trop ». Et bien, mon mari à vérifié, comme s’il avait fait ça toute sa vie et ni lui ni moi n’avons pensé à être génés à ce moment la. On était juste sur une autre planète.
      Voilà, désolée pour le pavé, et ce n’est QUE mon témoignage, mais je crois que tu peux faire confiance à ton corps pour te guider et te centrer sur ce qui compte le jour J:)

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  19. Malheureusement, il n’y a pas que les soins au bébé qui sont violents, il n’y a qu’à voir comment le personnel hospitalier agresse les patients en général (et surtout ceux qui ne peuvent pas se défendre, notamment les enfants et les personnes âgées, je trouve) et les conditions dans lesquelles les malades attendent et sont hébergés.

    Évidemment il y a une différence entre les gestes pratiqués dans l’urgence, qui pourraient ne pas être délicats, quand le bébé va mal, et les trucs que le personnel se précipite de faire « par habitude » alors que ça pourrait être fait différemment. Je trouve que dans les hôpitaux français, on a du mal à faire du cas par cas. Pas le temps, pas les moyens, trop de stress, des salariés qui travaillent trop longtemps, qui sont crevés et qui, peut-être, n’ont plus envie d’être là… J’ai l’impression que, pour beaucoup, c’est aussi une question de pouvoir: le soignant est « fort » par rapport au malade, se permet donc de lui donner des ordres. Mais je m’égare.

    Personnellement, je suis reconnaissante de la médecine moderne: grossesse compliquée, placenta praevia, mon fils qui est arrivé 5 semaines plus tôt car mon placenta avait tout simplement rendu l’âme, et donc césarienne en urgence. Sans un bon suivi et un excellent hôpital, ni lui ni moi ne serions en vie. Mais j’ai la chance aussi d’avoir bénéficié d’un pavillon de naissance hyper doux et d’un personnel en or, au point de me dire que si nous avions un 2ème enfant, il faudrait que ce soit dans le même établissement.
    Cela dit, il me reste quand même « un trou » dans mon vécu: j’étais sur la table pendant que mon fils recevait les premiers soins, je n’ai donc rien vu. On me l’a mis sur moi 2 minutes, il était très gris, il fallait donc se dépêcher. Il s’est passé plusieurs heures entre le moment où mon fils a été perfusé et le moment où je me suis réveillée dans ma chambre alors qu’il revenait avec mon mari. Et moi j’ai l’impression que c’était 5 minutes! (je précise que c’est moi qui ai demandé à l’anesthésiste de me donner un truc, celles qui ont eu une césarienne pourront confirmer qu’un train te passe dessus quand on remet tes organes à l’intérieur de toi!). J’aurais aimé qu’on filme ces instants où on a pris soin de mon fils, que ça ne manque pas à mon vécu… On nous avait posé toutes les questions à l’avance: vitamine K, collyre, vaccin Hep B, donc pas de décision prise dans le feu de l’action qu’on peut regretter ensuite.

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  20. j’aime bcp votre blog et cet article est très interessant, je trouve dommage de ne pas citer vos sources (un lien vers un site medical, une etude scientifique, l’OMS…) et de ne pas avoir donné la parole aux corps medical

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  21. Je suis complètement d’accord avec toi. Ici, deux accouchement à domicile alors pas de manipulation de ce genre, sauf la prise de température rectale avant que la SF ne quitte les lieux. Je trouve que c’est assez important car il est impossible pour l’enfant de réguler sa température dans les 48h. Et parfois le peau à peau ne suffit pas, faut ajouter des couverture, etc. C’est ce qui est arrivé pour ma 2ème, elle avait bien chuter alors on a redoublé de couettes 🙂
    Et je pense que TOUTE expérience s’inscrit dans notre inconscient, et que ces gestes restent très loin dans notre mémoire. Je pense qu’il est redoutablement important que chacun se questionne là dessus, et décide, simplement.

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  22. Merci beaucoup pour cet article, c’est vrai que ça fait un peu mal de savoir que les nouveaux nés arrivent aussi violemment ici bas… j’aurais aimés savoir si tu avais certaines des études que tu évoques, je pense que ça pourrait me servir dans des discussions avec des personnes un peu sceptiques (par exemple sur la nécessité ou non des aspirations). Passe une belle fin de soirée

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  23. Je me rappelle encore la naissance de mon fils. j’avais effectivement trouve un peu rude qu’on lui prenne sa température 5min après sa naissance. Je n’avais alors rien dit mais lui s’est bien venge en faisant pipi sur la sage femme!!! Et toc. Par la suite,c’est resté pour lui une façon de dire qu’il n’était pas content pendant les changements de couches( comme quoi ça les marque quand même). Merci pour cet article.

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  24. merci pour cet article très bien construit avec documents à l’appuis! en tant que maman et accompagnante en parentalité éveillée je fais suivre sur ma page cocon de douceur, cela va beaucoup intéresser les mamans! j’aime beaucoup vos articles, continuez ainsi!

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    1. ah sans aucun doute c’est ce que vous venez d’écrire. Visiblement parler sans s’informer réellement (études médicales, etc … et pas seulement françaises hein …) et asséner ses croyances est pour vous une approche constructive …

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  25. Bonjour,

    Serait-il possible d’avoir les références des études que vous citez dans cet article? Les vidéos et les témoignages c’est bien, les articles scientifiques c’est mieux.^^

    Toutes ces pratiques sont-elles systématiques et encore d’actualité dans tous les hôpitaux de l’hexagone?

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  26. Bonjour,

    Article très intéressant comme d’habitude, mais je ne m’y retrouve absolument pas dedans. J’ai accouché il y a 7 mois maintenant, sans aucun projet de naissance, totalement à l’arrache on peut dire, pas assez renseignée je pense, et plutôt dans le style « ça se fera naturellement ». Accouchement en clinique, avec une seule sage femme, bébé directement en peau à peau, cordon coupé quelques temps après, température prise le lendemain avec poids et taille, etc etc. Du coup, je m’interroge, pourquoi les soignants ont fait ça le plus naturellement possible, alors que je n’ai rien précisé sur ce que je voulais ?
    J’avoue que tout ces témoignages me font maintenant peur pour un futur deuxième enfant !!!

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  27. Je ne savais pas pour le cordon/placenta, c’est bon à savoir pour une prochaine grossesse.

    J’ai eu de la chance que la maternité où j’ai accouché ne fasse pas tous les soins que tu expliques. J’ai eu le peau à peau directement (après soins du cordon mais toujours sur moi) et pendant deux heures. Ensuite elles ont pesé mon fils (mesuré que le jour de la sortie). Pas d’aspiration, pas de collyre et pour la température en rectal, je ne sais plus du tout.

    En tout cas c’est un article super intéressant, merci. 😘

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  28. juste une petite réflexion… les gestes des soignants ne sont pas forcément brutaux et on peut ressentir de l’amour pour cet enfant même sans être son père ou sa mère (quid sinon des tatas, tontons, grand parent, copains…).
    2è chose : les soignants sont des êtres humains, il suffit souvent de parler tranquillement pour arriver à un compromis, mais si les soignants sont décrits comme des brutes, la discussion est déjà faussée au départ…
    3è chose : et oui, je suis sage-femme

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    1. hum vous pouvez m’expliquer comme insérer un tube dans la gorge d’un nouveau né – ou dans son nez – peut ne pas être brutal, violent, douloureux POUR LUI ?

      parler avec les soignants oui, mais vous n’avez jamais pris dans les dents « c’est pour son bien, c’est nécessaire pour sa santé, on sait ce qu’on fait » etc ? que voulez vous répondre à ça quand c’est votre premier, que vous venez d’accoucher (enfin pour moi plutôt me faire extraire bb) et que vous avez bien du mal à reprendre vos esprits ?

      il n’y a pas de compromis pour moi : si bb va bien, RIEN, pas d’aspiration, sondage, gouttes dans les yeux, gouttes beurkissimes de vit K, etc … c’est MON bébé, c’est MON choix – j’ai l’autorité parentale suivant la loi …

      (et je n’étais pas du tout comme ça avant mes deux premiers, mais deux accouchements dans deux maternités différentes m’ont bien éduquée … j’ai appris le non respect, le mépris, le mensonge, les manipulations pour me faire plier, le chantage … ils m’ont vraiment bien tout appris 😦 …)

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  29. Dans un sens je suis d’accord avec ce que vous décrivez. De l’autre je me dis que de toute façon la naissance est un événement brutal pour l’enfant, ce passage de la vie in utero vers l’extérieur. N’est ce pas limiter le traumatisme que de pratiquer les gestes de soins durant les 10 premières minutes de sa vie afin qu’ensuite il soit tranquille avec sa maman, signifiant la fin des désagréments, pouvant être rassuré à souhait par la peau , le sein, l’odeur, la voix…? Regrouper tout ce qui pourrait lui sembler désagréable pour pouvoir ensuite entamer sa nouvelle vie ? Simple réflexion… En tout cas pour ma part j’étais contente que ça se passe comme ça, d’avoir eu ces quelques minutes pour reprendre mes esprits et accueillir pleinement bébé que je n’ai jamais quitté ou laissé pleurer
    Bonne continuation, vos articles sont super !

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    1. NON ! ces gestes ne servent à RIEN 9 fois sur 10 (si ce n’est pas 9,99 fois sur 10), et sont infligés gratuitement sous prétexte de protocole. Un bébé qui va BIEN n’a besoin de RIEN que de sa mère … pas d’aspiration (un tube qu’on lui enfile dans la gorge – que du bonheur surtout pour un être qui n’a jamais connu la douleur …) ni de sondage – même chose dans le nez) ni de gouttes douloureuses dans les yeux, ni RIEN !

      plus un geste DOULOUREUX (et c’est douloureux …) est fait tôt après la naissance, plus il imprime l’être qui vient de naitre au plus profond de lui même. Et ça n’est pas sans conséquence sur sa vie ultérieure, sans qu’il sache d’où ça lui vient.

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  30. Bonjour à toutes,
    Je suis actuellement sage femme en France, et je pense qu’il est bien de se renseigner au préalable sur la maternité dans laquelle on accouche. La plupart des notions ne cette article ne sont pas réalisés dans plusieurs maternité (la mienne par exemple) , mais il reste beaucoup de structure où en effet tout cela est réalisé (mis à part la restitution de la tête qui n’est quand même pas une rotation comme dans la vidéo et heuresement, j’ai eu mal pour ce bébé numérique )

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  31. Bonjour,
    Je suis aussi sage-femme et future maman et je pense aussi qu’il ne faut pas généraliser ces pratiques. Moi je pratique la restitution des épaules mais en aucun cas comme dans la vidéo, je laisse le nouveau-né démarrer seul sa restitution et je l’accompagne, sauf lorsque je juge nécessaire d’accentuer la restitution pour éviter Une dystocie des épaules qui est difficile à réduire et très dangereuse!
    Je suis d’accord que la position gynécologique n’est pas l’idéale, hélas, mais tellement peu de femmes se préparent pour accoucher autrement…. Avec une péridurale il est tout de même plus compliqué d’accoucher autrement…. Problèmes de sensations.
    Pour les soins des bébés dans ma maternité on attend le temps que les parents souhaitent, mais l’envie de prendre les bébés pour les peser (ET mesurer) vient souvent des parents!

    Et enfin j’ai travaillé dans une maternité où ils pratiquent la réanimation du nouveau-né dans la salle d’accouchement et je suis convaincue que quand cela se passe mal (et uniquement dans ce cas!!!) il faut séparer le bébé de ses parents et aller dans une autre pièce, cela peut être extrêmement traumatisant de voir son bébé ainsi.

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  32. La pire des souffrances que l’on peut infliger à un enfant, ce n’est pas une naissance sous couvert de soins divers et variés. Et puis vous oubliez, comme tous ceux qui ne veulent plus se faire vacciner, que la médecine sauve des vies. Souhaiteriez-vous voir vos enfants mourir dans les heures suivant la naissance? Imaginons que vous ayez le choix des manipulations post-natales à effectuer : que diriez-vous si votre enfant tombait malade dans les jours ou les mois suivants, en sachant que vous aviez choisi de ne pas procéder aux manips, et que vous êtes donc les seules responsables de son malheur?

    Néanmoins, Il faut pousser la réflexion bien plus loin que ce simple instant, si beau soit-il.
    Ce qui me choque le plus, c’est de voir des enfants nés dans des familles incapables de les élever correctement, incapables de les assumer, incapables de leur proposer une vie digne, vivant en surnombre dans de tous petits logements, un peu comme si l’enfant n’était qu’un moyen de rapporter de l’argent de l’État (ce qui est la réalité en fait!!!). Une simple marchandise qui grandira, laissée à elle-même à cause de parents irresponsables… N’est pas cela la réelle violence?

    Vous parlez d’une seule journée de sa vie dont au final, votre enfant ne se souviendra pas et dont vous serez les seules choquées. Moi je vous parle du restant de sa vie, à savoir s’il aura eu le malheur, non pas de se prendre une petite fessée ou autre chose le premier jour de sa vie, mais de naître dans la mauvaise famille…

    Méditez bien mesdames.

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    1. Je trouve que votre commentaire est totalement hors de propos… Totalement. Croyez bien que moi même et mes lectrices, qui nous préoccupons des conditions de naissance de nos bébés, sommes bien loin du portrait (carricatural, avec les enfants faits pour les allocs!) Que vous dressez. Ne mélangeons pas tout entre parents intelligents…

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    2. Quel est l’utilité pour un bébé naissant de « se prendre une petite fessée » comme vous dites? Ca n’a pas d’importance que l’enfant ne s’en souvienne pas. La question principale,c’est « est-ce nécéssaire? » Pour certains bébés,c’est sûr que c’est important même vital mais est-ce le cas pour tous?
      Quant au fait que les enfants ne se souviennent pas,ça a servi et sert encore de prétexte à leur imposer des actes douloureux (un médecin voulait opérer ma soeur des végétations sans anesthésie quand elle avait 18 mois sous ce prétexte) qui ne sont pas forcément utiles,je pense notamment à un acte comme la circoncision qui est pratiquée dans les premiers jours de la vie du bébé.

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  33. Merci pour cet excellent article (que j’ai prévu de partager prochainement sur ma page 😉 ), c’est un sujet qui me semble si important, mais dont on parle si peu !
    Pour ma part, j’ai eu la chance d’accoucher dans une maternité « ami des bébés ». C’est sûr que tout n’est pas parfait, on est loin de l’accouchement à domicile (surtout que j’ai été déclenchée pour complications médicales !), mais au moins ils font attention à la manière d’accueillir le bébé dans ce monde. La seule chose de ta liste que mon fils a eu directement à la naissance, c’était le produit dans les yeux. Sinon, pas de prise de température rectale (c’est clair que c’est violent !), pas d’aspiration, pas de bain (au bout de 2 jours seulement), ni de manipulations (le lendemain je crois), pesée et habillage 2 heures après la naissance, après 2h de peau à peau + tétée de bienvenue. Je m’estime vraiment chanceuse parce que je n’étais pas plus informée que ça, je faisait totalement confiance au corps médical, et si j’avais été dans un établissement moins respectueux je ne me serais pas « défendue » c’est sûr !
    Pour l’aspiration, je connaissais rapidement mais je ne savais pas que le tube descendait jusqu’à l’estomac, quelle horreur ! :/ Comme je le disais mon fils n’a pas été aspiré, par contre la première nuit, on a eu une belle frayeur tout de même quand il a commencé à s’étouffer dans son liquide :/ Mais comme j’étais juste à côté, je l’ai pris, il a toussé un coup et c’est tout. C’est clair qu’il valait mieux ça que l’aspiration !

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  34. Cet article est un peu exagéré, les pratiques évoluent heureusement, dans la maternité où je travaille on ne met plus de collyre dans les yeux, on ne teste pas les réflexes archaïques, le pédiatre ne le fera que plus tard voir le lendemain, on ne prend pas la température en rectale, si le bébé va bien on le laisse au moins 1/2h voir 1h en peau à peau avant de faire ses premiers « soins » et ensuite on ramène le bébé en peau à peau ! Une aspiration vraiment très très légère est faite. On tamise la lumière, on a des gestes doux…

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  35. Merci a vous de soulever cette barbarie trop souvent pratiquée a la naissance. J’ai par choix accouche a la maison de mes deux enfants, avec une sage femme, musique, douce lumière, position que mon corps me dictait, cordon qui a été coupe lorsqu’il a cesse de battre, juste une naissance normale. Je precise que mon premier pesait 4.5kg, et ma fille 5kg. Sans épisiotomie ni déchirure. Accoucher normalement c’est possible mais il faut avoir les bonnes infos et se battre.

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  36. Bonjour.
    J’ai une petite interrogation par rapport au fait de prendre la température en rectal. N’est ce pas aussi pour vérifier qu’ il y a bien un anus ? Il me semble qu’ il vérifié de cette façon ou avec une petite sonde qu’ il n y a pas de malformation anorectale.
    Il y a quelques mois j’aurais trouve ça inutile mais c est hélas arrive à un bébé de ma connaissance qui a pu être pris en charge au plus vite.
    J ai pu avoir pour ma deuxième un accouchement en salle nature avec peu de soins pour elle mais l ideal c est de trouver un professionnel qui puisse bien nous expliquer le pourquoi des gestes pour que l on puisse décider en pleine conscience . Bonne journée

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  37. Ayant eu 3 enfants à plusieurs années d’écart, tous nés dans un grand hôpital de région parisienne, j’ai constaté de réels progrès concernant l’accueil du nouveau-né :
    – pour l’aînée, tout ce que vous décrivez, aspiration, bain immédiat, habillage etc…
    – pour le 2e, peau à peau assez long et pas de bain ni d’habillage;
    – pour le 3e, rien sauf le collyre et la pesée au bout de 2 heures.
    Il y a donc une prise en compte des besoins du bébé, jointe sans doute au problème de sous-effectifs qui amène à alléger, peut-être, les protocoles de ce qui n’est pas indispensable.

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    1. Je suis sage femme, je trouve que vous faites trop de généralités d’une part et d’autre part, les choses changent, je pense notamment à la restitution pour le dégagement des épaules qui ne se fait plus depuis longtemps. Je suis diplômée depuis 10 ans je ne l’ai jamais faite et on ne me l’a jamais enseignée pendant mes études.
      Je tiens à dire qu’on ne saute pas sur le bébé dès qu’il nait pour vérifier sa bonne adaptation à la vie extra uterine.

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  38. En tant que future maman merci de m’avoir informée de tout ça. Je sais maintenant quelle question poser à mon rendez vous de suivie de grossesse et quoi mettre éventuellement sur mon projet de naissance.
    Par contre je ne comprends pas ce qui se sentent culpabilisés par cet article. Je comprends qu’éventuellement vous regrettiez de n’avoir pas été au courant pour la naissance de vos bébés mais pourquoi cela vous culpabilise t il ? C’est comme si un livre d’histoire vous faisait culpabiliser ou comme si un journal qui vous apprenez la vérité vous faisait culpabiliser pour moi… vous ne devriez pas vous sentir coupable de quelque chose que vous ignoriez. Avoir des regrets éventuellement oui mais accuser un article qui informe d’être culpabilisant c’est quand même bizarre… dans ce cas protégez vous et restez dans l’ignorance de tout ça mais ne blâmez pas le messager.
    Je ne comprends vraiment pas 🤷🏻‍♀️

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  39. Des recommandations de l’HAS son disponibles depuis 2017 et reprennent plusieurs des points que vous avez soulevé.
    Elle sont disponibles ici file:///C:/Users/DELL/OneDrive/Documents/RPAI%20soir%C3%A9e%20p%C3%A9d%20FBA%20Fev%202022/fiche_memo_nouveau_ne_v3.pdf
    et devraient être suivies par tous les professionnels de santé sans même que ce soit précisé dans un projet de naissance.

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  40. Bonjour,
    Je suis sage-femme et j’ai trouvé vos remarques très intéressantes. Je tiens cependant à préciser que la majorité des professionnels de santé qui accompagne la naissance souhaitent le faire avec bienveillance. Il n’est parfois pas facile d’accompagner un couple qui ne peut/ veut pas entendre les éventuels risques pour la santé de la femme ou de l’enfant lors d’un accouchement compliqué car ils ont lu sur internet que les soignants allaient faire des soins médicaux inutiles, invasifs et violents sans leurs consentements.
    Nous avons un intérêt commun : que la mère et l’enfant rentre à la maison dans le meilleur état de santé possible.
    N’oubliez pas que le suivi médical des derniers siècles a permis de réduire drastiquement la mortalité infantile : 1 enfant sur 4 mourrait avant l’âge de 1 an au 18e.
    Pour conclure : discutons ensemble ouvertement ! Il est dans notre intérêt à tous que tout se passe pour le mieux.

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    1. Je suis tout à fait d’accord avec votre conclusion 🙂 La discussion horizontale, chacun à sa juste place, est à mon sens la clef 🙂 Et à aucun moment je ne remets en question la bonne volonté des professionnels de santé : c’est surtout le système de soin, le règne des protocoles médico-légaux, le parcours de formation et les pratiques qui mettent du temps à évoluer malgré les recommandations. Ces gestes sont utiles au cas par cas ! C’est leur systématisation qui pose problème 🙂

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