Accueillir la vie·Et moi alors ?

Un jour d’incertitudes, une vie de doutes

Papi Poule, mon papa, est venu passer le week-end avec nous pour profiter de Mademoiselle Carrousel et être présent pour s’occuper d’elle si jamais la naissance avait lieu à ce moment là. Au programme dimanche : Babyland, un parc d’attraction proche de chez nous, spécialement pensé pour les plus petits, où nous n’avons pas encore eu l’occasion d’emmener Mademoiselle Carrousel.

Nos cœurs de parents étaient, comme souvent, partagé entre l’envie de passer ce moment privilégié avec notre fille et celle de saisir la rare opportunité d’avoir un moment en couple en la laissant y aller seule avec son papi. Quant à mon corps à moi, il était partagé entre l’envie de bouger pour faciliter l’accouchement et la conscience de ses entraves multiples, tels que, pour ne citer qu’eux, la nécessité d’aller aux chiotte toutes les 20 minutes ou la difficulté à marcher correctement. Finalement, la décision s’est imposée à nous après une nuit de samedi à dimanche rythmée par des contractions fréquentes et douloureuses, bien qu’anarchiques ; il était plus prudent de rester à la maison, au cas où.

Nous avons donc laissé Mademoiselle Carrousel partir avec son papi, son short, ses lunettes de soleil et son enthousiasme, un peu perdus de nous retrouver rien qu’à deux un dimanche, dans l’appartement habituellement habité tout entier par notre petite tornade blonde.

Alors Papa Ours, qu’est ce qu’on fait de cette journée rien qu’à nous ?

Une part de moi pense très fort que ce serait quand même le moment idéal pour accoucher, là maintenant, pendant que Mademoiselle Carrousel est entre les mains gagas de son papi et que Papa Ours est sur place. Et ce d’autant plus que nous avons un soucis imprévu de mode de garde pour les deux nuits suivantes… J’envoie une petite pensée à mon utérus, si tu veux te contracter, c’est opportun !

Tiens, et si on couplait l’utile à l’agréable ? Déclenchement à l’italienne, ça vous parle ? Je vous passe les détails, mais on y met du cœur. On dirait que Papa Ours aussi a envie de voir sa fille 😉

On envisage ensuite une terrasse en amoureux ; pensez donc, un repas au restaurant où on aurait le temps de prendre l’apéro sans gestion de crise du niveau de Grenadine, quelle fête! Je me prépare mais très vite je ne me sens pas très bien : j’ai mal au ventre, je n’ai pas très faim… et assez vite j’ai le souffle coupé par des contractions un peu douloureuses.

Entendons nous, à ce stade on parle de contractions « ah oui quand même ça tire bien là!« , pas de contractions « sa mère la pute le premier qui me dit encore de respirer je lui fais avaler sa langue!« . Vous voyez ce que je veux dire ? Mais elles arrivent tout de suite bien régulières et rapprochées ; toutes les 5 minutes environ, parfois moins, ce qui me met en alerte.

On revoit donc nos plans ; au lieu de se poser en terrasse, on dispose les bâches, on passe l’eau chaude en marche forcée, on dégaine les alèses et les serviettes, branle-bas de combat c’est parti ! S’ensuivent 7 heures de contractions « putain ça fait mal quand même » toutes les cinq minutes, mais qui n’augmentent pas en intensité et qui n’allongent pas en durée. La sage-femme passe nous voir, m’examine, propose de rester un peu pour voir comment ça évolue et si « je met mets en travail » (mais comment ça je n’y suis pas?!!) puis repart. Je monte et descend des escaliers, je fais du ballon, je marche, j’ai vraiment envie que ce soit le jour. Les contractions sont assez douloureuses pour me forcer à me concentrer, à m’arrêter, à souffler… mais dans ma tête je sens bien que je ne « pars pas », que j’ai mal mais pas assez mal, que je suis encore bien trop « là » pour que ce soit vraiment lancé.

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Je ne cesse de penser à Mademoiselle Carrousel, sans bien savoir pourquoi. Je sais qu’elle s’amuse, qu’elle est bien, mais elle me manque, j’ai envie de la serrer dans mes bras, de caresser ses cheveux, de respirer son odeur. Je suis triste et je ne comprends pas pourquoi. Je pense à sa naissance, tellement différente. Ce que je vis ne m’est tellement pas familier ; l’attente, l’hésitation, ne pas savoir si le travail est lancé, le col qui s’ouvre lentement, faire du ballon ou dévaler des escaliers, toutes ces choses que je n’ai pas vécu lors de mon premier accouchement.

En fin de journée, je m’assoupis presque et il faut me rendre à l’évidence ; les contractions sont en train de s’arrêter. C’est donc ça, le « faux-travail », cette expression si décourageante qu’on balance à celle qui vient d’enquiller des heures de contractions et d’espoir, à porter son corps lourd et douloureux sans résultat ?

Je suis démoralisée ; comment mon corps peut-il me jouer des tours pareils ? J’ai l’impression que je ne sais plus le comprendre. D’ailleurs, je sais que je ne l’ai jamais vraiment écouté et souvent malmené, ce corps qui me porte depuis 27 ans. Je sais bien que je ne suis pas ce genre de femme qui se réveillera un matin comme un autre et qui saura dans son corps que « c’est pour aujourd’hui ».

Soudain je ne me sens plus capable d’accoucher. Je n’y arriverais jamais. J’ai peur de la douleur, cette douleur qui s’est gentiment rappelée à moi aujourd’hui. J’avais mal, une douleur que je gérais, mais j’avais mal quand même et pourtant ce n’était « rien », ce n’était en tous cas pas assez. Alors qu’est ce qui m’attend ? Qu’est ce qui me fait croire que je vais le supporter, moi qui n’ait jamais tellement souffert ?

Au cas où le travail reprenne dans la nuit, comme nous le pensons, Papi Poule prévient son boulot et prolonge son séjour avec nous ; Mademoiselle Carrousel va dormir avec lui à l’hôtel pour que nous n’ayons pas à la réveiller en pleine nuit. Ça nous semble le plus confortable et le moins perturbant pour elle mais je suis déchirée, en larmes après son départ ; c’est la première fois, à part la nuit de notre mariage, qu’elle va passer une nuit entière sans son papa ou moi. Et pourquoi ? Finalement, pour « rien » une nouvelle fois puisque le travail ne reprendra pas dans la nuit.

J’ai l’impression de tout faire de travers avec elle, qu’elle ne va plus rien comprendre, que j’échoue à accoucher dans les moments où elle a un mode de garde sécure et rassurant, que je la laisse tomber.

J’ai le sentiment de laisser tomber tout le monde d’ailleurs. Papi Poule, qui reste une soirée et une nuit de plus « pour rien », qui rate le boulot ; ça aurait été tellement chouette que bébé sœur naisse pendant qu’il s’était rendu disponible pour nous ! Papa Ours, qui a été super pendant cette fausse alerte et que j’ai privé d’un dimanche sympa pour une fois qu’on en avait l’occasion en deux ans et demi. Mes beaux-parents qui ne sont pas sereins de partir en vacances alors que je n’ai pas accouché. Le reste de mon entourage, qui s’attendait à ce que j’accouche vite et tôt.

Je sais que je suis irrationnelle, que cette pression je me la mets toute seule et que toutes ces personnes ne veulent que me faciliter la vie et en aucun cas me mettre une quelconque pression. Mais c’est plus fort que moi ; c’est l’étiquette de la bonne élève qui reprend le dessus. Celle de la fille qui veut faire « tout bien » pour tout le monde, quitte à passer en dernier, qui s’imagine toujours décevoir. Je m’auto-saoule. J’aimerais tellement être quelqu’un d’autre parfois.

Je craque et je déballe tout ce que j’ai sur le cœur à Papa Ours. Par dessus la pile, je rajoute mon plus gros fardeau, celui qui a tellement de mal à me quitter depuis notre première conversation sur le fait d’avoir un deuxième enfant : et si je ne l’aimais pas autant que Mademoiselle Carrousel ? Je l’aime tellement, tellement, tellement… lui dis-je en pleurant , avec l’impression que c’est un mal d’aimer autant. Je m’en veux tellement : je voudrais déjà aimer bébé sœur autant que Mademoiselle Carrousel, je voudrais lui faire une place aussi grande que ce qu’elle mérite, mais je ne la connais pas et je n’y arrive pas encore. Je m’en veux tellement d’enlever un peu quelque chose à mon ainée, de la disponibilité, de la patience, du temps, de la sécurité…  J’ai l’impression que l’organisation du mode de garde pendant l’accouchement cristallise tout ça, que je me suis mise au défi d’accoucher dans les conditions idéales non pas pour moi, ni pour bébé sœur, mais pour Mademoiselle Carrousel. Au point de provoquer, peut-être, ce faux-travail à un jour idéal pour ELLE… qui n’est pas le jour idéal pour bébé sœur. Vous reprendrez bien une dose de culpabilité avec votre torture mentale, maman Poule ?

Décidément, ma petite bébé soeur me connait déjà bien, moi qui répète que je ne la connais pas. Elle fait tout pour casser mes certitudes, sortir du chemin que j’ai prévu pour elle, me montrer qu’elle n’est pas bébé Carrousel, me forcer à lâcher prise…  Elle est pleine de ressources et je crois que je devrais lui faire davantage confiance. Tout comme à Bébé Carrousel d’ailleurs, qui est revenue simplement ravie de sa nuit à l’hôtel avec son papi et qui mérite aussi que je lui fasse davantage confiance pour supporter et accepter les changements de nos vies. Elles ne sont pas si fragiles, mes filles… Plus fortes et plus confiantes que moi, ça c’est certain.

Ce matin, j’ai trouvé plusieurs oreilles attentives, chaleureuses et bienveillantes, en plus de celles de Papa Ours, pour écouter mes craintes, m’envelopper de bonnes ondes et d’amour. J’avais besoin d’en parler car j’ai conscience de la façon dont tout ceci pèse dans la balance et je veux vraiment que ça se termine (ou que ça commence?) bien. Nous avons appelé Mamie Ours à la rescousse pour notre problème de garde, pour que je me libère l’esprit. Je me livre ici aussi car écrire me fait tellement de bien. J’ai fait un petit peu de chemin depuis hier, on m’a remise sur de bons rails, mais je sais que le reste du chemin que je dois parcourir, c’est entre moi et moi. Et que je ne ferai pas tous le chemin d’ici la naissance de bébé sœur, c’est je crois le chemin de toute une vie.

 

 

 

 

 

 

 

29 réflexions au sujet de « Un jour d’incertitudes, une vie de doutes »

  1. Tu es en train de passer le déclic qui va te permettre que bebe Soeur arrive. Fais toi confiance, vis ce moment, c’est aussi le tien. Ton lien avec bébé Soeur va s’imposer naturellement !

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  2. C’est normal d’avoir besoin de lâcher des choses avant le bon moment. Petit conseil (dont tu feras ce que tu voudras bien sûr) et pour avoir vécu un AAD: ne te fatigue pas trop au ballon et surtout dans les escaliers avant que le travail ne se soit véritablement lancé. Il te faut des forces et tu te fatigues inutilement. On m’avait conseillé de me reposer et essayer de dormir entre chaque contraction pour prendre des forces, de manger des choses caloriques (fruits sec, noix amande,etc…) et de bien m’hydrater. Le travail se lancera bien tout seul à un moment donné. Tu es prête physiquement et bientôt moralement on dirait, donc maintenant laisse faire ton bébé, elle viendra quand elle sentira que c’est le moment pour elle. Et la logistique suivra!

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  3. Et pour ce que tu « enlèves » au 1er, tu lui offres aussi beaucoup en échange: c’est une vraie richesse d’avoir un frère ou une soeur! Alors oui il faudra partager un peu mais recevoir aussi beaucoup d’amour de ce bébé à venir. Quand je vois les liens entre mes 2 fils, je t’assure qu’il y a beaucoup de positif aussi. Mais tu le sais au fond de toi, c’est juste les peurs qui ressortent au dernier moment, rien de plus, ne t’en fais pas!

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  4. 🙂 he oui, bébé soeur va savoir faire sa place elle aussi!
    Et mon garçon, que j’avais tout bien planifié, pour une naissance qui ne m’encombre pas trop dans le planning du travail, pour que je n’aie pas besoin de lever le pied… et qui m’a renvoyée me coucher à 6 mois de grossesse en mode « si tu ne me fais pas une place dans ta vie je sors de suite comme ça tu vas bien être obligée de lever le pied non mais! » 😉
    Ils sont forts ces petits. Et toi aussi tu es une fortiche maman!

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  5. La naissance de bébé sœur n’arrivera peut-être pas au bon moment d’un point de vue organisationnel mais quand elle sera blottie contre toi, quand tu respireras pour la première fois son indescriptible odeur, quand tu croiseras pour la première fois son doux regard, tu te diras, ce n’était pas nécessairement le « bon moment », mais qu’est-ce qu’il est bon ce moment ^^
    Une maman qui se questionne est une bonne maman, l’intention mène au résultat ❤

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  6. Un merveilleux texte au travers duquel transparaît déjà (malgré tout ce que tu peux croire) l’amour que tu as depuis 9 longs mois pour bébé soeur. Tu sauras l’aimer puisque tu l’aimes déjà on le sens dans tous tes mots. Tu sauras l’aimer puisque tu fais tout pour qu’elle ait une naissance merveilleuse.
    Je pense à une phrase que le me dit souvent ma maman : l’amour d’une maman ne se divise pas mais se multiplie à chaque enfant qu’elle a. Son coeur grandit à chaque naissance. (Excuse moi je ne l’ai pas bien écrit elle l aurait fait tellement mieux.)
    Fais confiance à tes filles. Elles savent.

    Oui la douleur est difficile à supporter. Lors de certaines contractions elle te semblera insurmontable mais ce n’est pas le cas. Une contraction ne dure pas plus d’une minute. Qu’est ce que c’est qu’ une minute à côté des années d’amour que va t’apporter la petite vie que tu portes en toi?

    Je pense fort à toi et t’envoie tout mon courage. Tu es assez forte pour le faire n’en doute jamais. ❤❤❤

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  7. Bonjour, je te lis depuis un moment mais n’avais encore jamais commenté. Ce que tu exprimes raisonne énormément en moi, j’étais sur un chemin très similaire il y a un peu plus d’un mois.C’est important que tu puisses exprimer tes craintes et t’alléger en quelque sorte avant la rencontre avec ton bébé. La maternité est parfois là pour nous bousculer et même si ce n’est pas confortable sur le moment, c’est une grande richesse. Tous ces questionnements, ces doutes, ces prises de conscience font partie intégrante du chemin vers l’accouchement. Le lâcher prise peut sembler impossible mais fais toi confiance et surtout une fois atteint, il vaut le coup, je te le promets. Je t’envoie mes pensées.

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  8. Courage pour cette toute dernière ligne droite. Avec toute la préparation que tu as faite , je suis sûre que tu est prête pour accueillir bébé soeur dans les meilleures conditions.
    Moi aussi lorsque j’étais enceinte de ma 2e , je me questionnais beaucoup sur l’amour que j’aurais à lui apporter, étant déjà totalement amoureuse de mon premier fils ! Dès la naissance, tu vas être envahie d’amour pour ce petit être et tout ira !
    Belle et douce rencontre

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  9. J’ai découvert votre blog tt à l’heure et vient de lire votre dernier article, vous avez des questionnements normaux de maman qui veut tout bien faire 😉 vous très courageuse ne doutez plus !

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  10. Merci encore pour cet article si authentique avec tes doutes de maman (bébé Carroussel) et de future maman (bébé soeur), on voit bien que tout cela se mêle savamment.
    Pour être maman d’une petite fille (que j’aime tellement, tellement, mais tellement…) je comprends ce que tu ressens, et tout tes doutes me rappellent ma grossesse. Je crois avoir compris maintenant que les doutes vont de pair avec la maternité et qu’on ne peut pas y faire grand chose.
    Si, se faire confiance, se faire confiance, se faire confiance….
    Je te souhaite une belle rencontre avec ta fille quand le moment sera venu ❤

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  11. Ton billet m’a beaucoup touché par sa sincérité et par ton sentiment d’impuissance face à ce que la vie te réserve que je connais très bien. Alors j’avais envie de te dire que maintement que tu as vidé ton sac, que tes craintes sont en lumière, tu peux à nouveau te consacrer à toi et te faire confiance . Tu as raison tes Filles sont fortes et s’adapteront parfaitement à la situation quelle qu’elle soit mais surtout toi aussi. Regardes dans le rétro un instant et vous toute la force que tu as découvert en toi depuis l’arrivée de ton aînée. Elle est la en toi tapie derrière tes peurs et elle ne demande qu’une seule chose que tu lui laisses la place. Ton « faux travail » est arrivé pour que tu t’alleges de tes peurs et pour te permettre de te recentrer sur toi et tes besoins. Quelle chance! Une répétition avant l’heure!!!! 😊 Tout se passe toujours parfaitement et souvent bien mieux que ce qu’on avait imaginé alors respire et réalignes toi avec ta foi/lumière/intuition/source (peut importe le. Il que tu lui donne) celle la même qui t’as guidé sur le chemin que tu as décidé de prendre pour cette naissance. Rassures toi vous allez gérer si tu restes centrée sur tes besoins, car chacun sera à sa juste place. Et c’est d’ailleurs comme ça que ta fille vivra au mieux l’arrivée de sa sœur car tu sera bien et en paix avec toi meme.
    Je vous souhaite du fond du coeur une arrivée sur cette terre pour Petite Sœur en paix, en douceur et dans l’intimité que vous avez souhaité.
    Et j’ai hâte que tu nous la racontes surtout!!!😊

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  12. Pas l’aimer Autant… qui te le demande ? Qui te demande de la quantité d’amour à donner ????

    J’entends ta peur, elle est bien là…

    Peut être tu l’aimeras différemment, je pense que tu as besoin d’apprendre à la connaître (co- naître = naître avec) et ca demande un peu de temps, pense à bébé carousel, est-ce que c’est pas encore plus fort maintenant que ça fait 2,5 que tu as la chance de la connaître ?!

    Bonne rencontre avec bébé sœur, pour vous 4 et bonne rencontre avec toi même , bon cheminement 😉

    Le cœur c’est magique !!!
    Plus on aime, plus il grossit !!!
    C’est un message que je fais régulièrement passer à ma fille !

    Merci pour ton blog, cest un plaisir de chaque instant, et comme un membre de ma famille ou une amie je pense beaucoup à toi en ce moment 🙂

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  13. Je crois que, s’il y a bien quelque chose que j’ai appris dans ma formation de doula, c’est qu’il n’y a jamais de faux travail. Déjà, c’est super négatif, cette expression de « faux travail ». Ça tire pour de vrai, pas pour de faux, non mais oh ! 😉 Alors voilà, on a qu’à dire que ce n’est pas du faux travail, tout ça. C’est du prétravail. C’est du travail en amont de la naissance. C’est ton utérus qui s’entraîne avant le grand marathon. Ton corps qui se prépare. Qui répète. Voilà, c’est une répétition générale, avant le grand jour ! Ça veut dire que ça arrive. D’une façon ou d’une autre, ce bébé soeur se prépare à faire le chemin jusqu’à toi, jusqu’à vous, et ton utérus se prépare à l’accompagner dans ce beau voyage. Ce n’est plus qu’une question d’heures, de jours … Mais tout le monde s’entraîne pour ne pas louper la grande première, et ça c’est super positif 🙂

    Il y a tant de choses qui se jouent et qui se téléscopent dans l’esprit d’une maman qui va bientôt donner la vie … Tu en parles très bien, j’ai moi aussi partagé toutes ces peurs liées à l’aîné, à sa place, à l’amour qu’on lui porte et qui ne pourra jamais être aussi grand pour le second, avant d’accoucher de mon deuxième enfant. Ça fait partie du processus, je crois.

    Je te souhaite une très belle rencontre avec ta petite fille que tu aimeras follement, tu verras. Je te souhaite tout le lâcher prise possible pour traverser cette expérience follement intense et si puissante de la naissance, et l’acceptation que les événements se passeront certainement différemment de tes projections, et te bousculeront peut-être un peu. Mais tout se passera de la façon dont cela doit se passer.

    Je t’envoie du soutien et de la tendresse pour cette fin de grossesse !

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  14. Beaucoup d’émotions qui se mélangent en cette fin de grossesse… On ne peut pas tout, mais ce qui se passe est toujours une opportunité, même s’il n’est pas évident de le vivre comme tel : opportunité pour ta fille de passer une nuit avec son papy, opportunité pour votre couple de partager les préparatifs, et de voir comme tu peux compter sur ton partenaire, opportunité de te poser des questions…
    Cette petite viendra, en son heure. En attendant, tu as le droit d’avoir des doutes !

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  15. Vive les hormones, le stress et ce mélange d’émotions…
    Tu es une fille très courageuse et tes décisions sont bien réfléchies. Les personnes comme toi sont rares. N’es pas de doutes (ou presque pas) et fait confiance à ton bébé et à ton corps !
    Tu seras bientôt fière de tes choix même si le programme change … plusieurs chemins sont en perspective mais le résultat sera de vous savoir en bonne santé et il ne faut pas en être déçu !
    Ton bébé sait que tu fais au mieux et il te fait déjà confiance.
    Et ta grande crevette aura la ressource pour l’aventure avec toutes les billes que tu lui as déjà apporté durant ces 1eres années c’est certain !
    On t’embrasse !!
    EG Eli Eléna et baby E

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  16. Très bel article, plein de sincérité, mais aussi plein de doutes… qui s’envoleront très bientôt, c’est certain! Fais-toi confiance, tu sauras gérer le moment venu, ça ne peut pas se passer autrement. Je lis ton blog depuis un moment déjà, mais je n’avais jamais commenté un de tes articles. J’admire ta décision de réaliser un AAD, vraiment : je l’avais un petit peu envisagé pour ma 1ère grossesse, sans arriver au bout du cheminement, et pas assez sûre de moi pour faire ce choix au final… Pour une 2ème grossesse, c’est tout vu, un premier accouchement par césarienne pratiquée en urgence m’obligera à accoucher en maternité, donc pas de question à se poser (c’est arrangeant au final? peut-être. Mais ça laisse un regret, celui de ne pas avoir le choix, et de ne pas avoir le courage de faire celui de l’AAD). Je t’envoie toutes les bonnes et belles ondes nécessaires pour cette fin de grossesse et pour ce merveilleux accouchement qui approche !

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  17. Une amie m a dit un jour : « Le plus beau cadeau qu on m ai fait, c est ma soeur ». Elle m a fait réaliser que ca a été le mien aussi !
    C est celui que tu vas faire a Mademoiselle Caroussel, elle ne le sait pas encore mais elle va l apprendre très vite. Et puis avant qu elle naisse tu ne savais pas non plus combien tu allais l aimer. Il en est de même pour bébé soeur, c est bien normal !

    Et pour la douleur des contractions garde à l esprit que ce sont tes amies qui t accompagnes jusqu’à ta fille !

    Gardes confiance !!

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  18. Merci de partager des choses si personnelles et à la fois si universelles… vous debordez d’amour … cela se retranscrit tellement!! Faites vous confiance à tous… vous avez tout le soutien qu’il faut… mais il va falloir déconnecter votre cerveau et être toute entière à l’arrivée de bébé soeur… ce week-end vous a offert un véritable entraînement pour vous montrer que mademoiselle Caroussel saura s’adapter, que votre entourage est prêt à assurer et que papa ours vous soutiendra…
    Ne vous mettez pas de pression inutile (dans la mesure du possible 😉)… vous savez déjà une chose pour l’avoir vécue… la rencontre est exceptionnelle…
    Je vous souhaite le meilleur à vous « 4 »
    et… CONFIANCE si c’est parfois trop difficile en vous, en bébé soeur ,mademoiselle Caroussel et papa Ours…
    Envie de vous faire un Câlin 😊

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  19. Comme ton texte me parle ! Et comme je me reconnais, moi qui n’aime pas être prise au dépourvu et que les choses ne se passent pas comme JE les ai décidées ! Moi mes fils sont tous 2 nés après terme, histoire de bien me faire comprendre qui était aux commandes 🙂
    J’ai connu tes questionnements sur l’amour pour le second, d’autant plus que comme j’attendais un 2ème garçon et que j’en étais très très déçue, les choses ne s’annonçaient pas sous les meilleurs auspices… Au final la rencontre avec mon 2ème a été un coup de foudre comme pour le premier ! Aujourd’hui je ne peux pas dire si je les aime autant car je crois que je les aime très différemment…La relation avec l’aîné est plus évidente mais le second n’est pas en reste pour sa part de câlins ! Et même s’ils se disputent pas mal ils errent comme une âme en peine quand l’autre est absent !
    Je suis très admirative de ton projet d’accouchement, j’aurais aimé avoir fait ton cheminement avant d’avoir accouché 2 fois à l’hôpital, mais c’est venu après… Je te souhaite bon courage, tout ne se passera peut-être pas comme prévu mais tu vas y arriver j’en suis sûre !!!!

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  20. Courage pour cette attente!
    Tu verras, tu feras connaissance avec bebe sœur, et tu n’enlèvera rien à ton aînée, tu feras qu’ajouter…
    Ici faux travail le dimanche, accouchement à domicile le mardi matin!
    Le faux travail, c’est juste pour mettre en route! Ça prouve que tu est prête!

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  21. Juste un abrazo immense pour toi dont les articles m’accompagnent et m’inspirent si souvent. Courage, amour, volonté, confiance. Tout un réseau de femmes pense à toi et à ton bébé, et vous envoie toute la lumière et l’amour dont nous sommes capable.

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  22. La culpabilité, les premiers mois de mon Bébé, m’a vraiment terrassée… ça reste un drôle de tabou des générations précédentes. J’imagine même paaaaaas pour un deuxième. C’est comme le coeur, ça grossit?? 😂 Super article, j’adore 😍

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  23. Merci pour ce bel article. De loin en loin, tous attendent cette naissance mais bébé soeur viendra à son heure. Nos enfants bousculent nos certitudes et chaque jour, nous pouvons l’expérimenter ! Courage et pleins de bonnes pensées.

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  24. Bonjour,
    J’ai les larmes aux yeux en vous lisant… j’aimerais beaucoup connaitre votre ressenti 1 an après. Je suis maman depuis bientôt 2 ans. Le jour où j’ai serré mon fils pour la première fois, j’ai su que ma vie ne serait plus jamais la même. L’émotion et l’amour ressenti à cet instant m’étaient jusque là inconnus. On s’est toujours dit avec le papa qu’on voudrait 2 enfants et pas trop d’écart entre eux (2-3 ans max). Mais le temps passe et je ne me sens toujours pas prête. Je repense aux premiers mois de mon koala… un bébé qui ne dort pas, qui a du reflux, qui restait dans les bras toute la journée, qui refusait de s’alimenter à la crèche, qui du coup se rèveillait 2 fois la nuit pour têter, qui n’a jamais accepté le biberon de lait en poudre, qui ne prenait pas assez de poids sans qu’on ne trouve jamais la cause… je répète à tout le monde que j’ai la trouille de revivre ça. Et c’est partiellement vrai. Mais au fond de moi je sais que j’ai la trouille de ne pas aimer un deuxième enfant autant que mon premier. Et j’ai l’impression d’être ignoble de penser ça… je l’aime tellement… J’ai l’impression que c’est impossible d’aimer encore comme cela. Vers 8 mois quand il a commencé le quatre pattes, j’ai l’impression d’avoir découvert un autre bébé. Un bébé joyeux, qui rigole, qui découvre, qui s’amuse… Et j’ai envie d’en profiter au maximum. Alors je me pose plein de questions… Est ce que si j’ai un 2e enfant, j’aurai le temps necessaire pour m’en occuper comme il faut, est ce que j’en profiterai assez, est ce que mon premier ne se sentira pas moins aimé, est ce que je ne raterai pas des choses, est ce que c’est possible d’aimer autant encore une fois… Tout ça me bloque en ce moment. Et pourtant je sais a quel point avoir des freres et soeurs est genial.
    Du coup je me sens moins anormale de vous lire…

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