0-3 ans : S'attacher

Du regard qu’on porte sur nos enfants

Ma Carrousel a 7 mois… et je me demande ce qui ne va pas chez elle.

Elle pleure beaucoup en journée. Dès qu’elle n’est pas dans mes bras en fait. J’ai pourtant acheté un transat qui se balance, un tapis de motricité, des jouets colorés, des mobiles qui font de la musique…

Elle ne sait pas s’endormir toute seule. Alors je tente de lui enseigner cette compétence, d’envoyer des signaux, de mettre toujours la même berceuse, de dire toujours les mêmes paroles, d’actionner son mobile, de faire un code en morse avec ses volets. Je lui caresse le front, la poitrine, avec mes mains, un doudou, un lange. Elle hurle, elle me regarde désespérée et je lui rends bien. En désespoir de cause, j’en reviens au bercements comme on essuie un échec. Elle ne lâche pas facilement prise, c’est long, j’ai mal au dos, à la tête, au moral.

Chaque fois que je la po0se, elle se réveille. Alors j’essaye, encore et encore. Je développe des techniques farfelues, je me contorsionne, je me chronomètre. Plus tôt, plus tard, plus vite, plus doucement, avec un t-shirt avec mon odeur, avec son doudou sur la joue, en chantant, en « shhhhhchant. Échec et mat, retour a l’étape précédente.

Quand j’arrive à la poser, elle dort 10 minutes, 20 minutes.. J’ai à peine le temps de savourer ma victoire, de laver mon assiette, de me chauffer un thé, que la déception s’abat sur moi. La montagne russe émotionnelle, l’espoir qui tue. Alors j’y retourne, excédée, avec le sentiment d’être prisonnière, que ma vie m’échappe.

Le soir, j’essaye d’instaurer un rituel du coucher pour lui apprendre à s’endormir : bain, massage, tétée au calme, etoiles au plafond, berceuse chantée puis toujours les mêmes paroles avant de la quitter. Ça ne marche guère, je guette l’horloge en m’expediant mon dîner dans le gosier avant d’y retourner.

La nuit, elle se réveille encore pour téter. Une fois, deux fois, trois fois. De l’autre côté du mur, je l’entends au premier cri tandis que l’homme dort sans scrupules à mes côtés. Je m’arrache à la chaleur de mon lit, je tâtonne dans l’appartement à la lueur de la veilleuse, je lui donne la tétée en espérant qu’elle se rendorme. Parfois oui, parfois non et me voilà au salon à la bercer, encore et toujours. Je la pose, parfois elle se réveille immédiatement, je recommence, luttant de ton mon être pour tenir debout. Enfin c’est bon, je file manger un cookie, boire un verre, faire pipi, changer mes coussinets, écrire à ma copine de tétées nocturnes, noter l’heure du réveil. Je me recouche et, ce qu’il me semble être quelques minutes plus tard, je recommence. J’ai l’impression d’avoir une vie parallèle, cette vie étrange et décousue que je mène pendant que tout le monde dort, ces nuits passées à rêver que je dors.

Le sujet des nuits est épineux, la question fâche. Je me demande ce que j’ai fait de travers pour qu’elle ne fasse toujours pas ses nuits ! Je cherche une logique dans ces tétées anarchiques, est ce qu’elle espace davantage quand je la couche plus tôt, est ce qu’elle se réveille moins couchée sur le côté ? Je pense qu’il y a eu le pic de croissance, que ce sont les dents qui la travaillent, ou bien c’est parce qu’elle a eu ses vaccins, c’est aussi l’angoisse de séparation, et puis il y a le reflux. Ça ira mieux quand elle mangera solide, ça va changer quand elle tiendra assise, quand elle marchera ça changera. On attend, on attend…on l’attend de pied ferme, ce grand moment qui ne vient pas.

Alors on trouve que c’est difficile, épuisant et on se pose beaucoup, beaucoup de questions. Sur elle, sur nous, sur notre capacité à être ses parents, sur ce qu’on fait de bien mais surtout sur ce qu’on fait de mal. On l’aime tellement, mais un peu dans la douleur.

 

 

Ma Fusée a 7 mois… Et c’est une boule d’amour et de joie de vivre.

Elle passe sa journée perchée sur mon dos, à découvrir le monde, ballottée tandis que je me penche pour lancer une lessive, que je grimpe un escabeau pour attraper un plat, que je tourne énergiquement ma cuillère pour faire une béchamel. Elle sent, elle entend, elle observe. Un vent frais, la caresse d’une laine sur son crane chauve, la lumière un peu trop vive du soleil sur la neige et elle se blotti contre moi jusqu’à être tout à fait rassurée. Une goutte d’eau lui éclabousse le pied tandis que je lave les cheveux de sa sœur, deux lèvres douces sur un début de barbe lui cueille un bisous au passage. On lui parle, des amies, des inconnus et elle leur sourit de toute ses gencives, la tête inclinée sur mon dos, le visage enfoui dans un pan d’écharpe comme pour dire je t’aime bien mais on ne se connait pas trop.

Quand elle fatigue, elle se laisse aller, elle ferme ses yeux et se laisse bercer. Voilà son corps abandonné contre mon dos, son souffle dans ma nuque, son poids qui s’allège avec le sommeil qui rend enfin immobiles ses pieds toujours en sursauts. J’en profite pour me poser ou faire ce qu’elle n’aime pas, comme… rester immobile. Quand elle se réveille,  je l’attrape sur ma hanche, elle me sourit avec délice et cherche à téter pour s’éveiller en douceur. Ses yeux partent à la retourne, elle joue les prolongation quelques minutes en s’assoupissant sur le sein, mais ses grands yeux sont prêts à jouer dès que je bouge un petit doigt.

Parfois, je la pose au sol et avec un peu de chance un cube, une pièce de dînette éparpillée, un doudou abandonné ou un objet coloré retient son attention quelques minutes. Ou bien elle aperçoit un ballon qui traine, la bas dans le coin, et elle enchaîne les roulé boulé pour l’attraper et gare à moi si je ne suis pas la pour souligner l’exploit avec fierté. Mais que ne me prenne pas l’idée de trop m’éloigner, alors je trie mes chaussettes dépareillées tout en lui prêtant ma jambe a escalader, ou j’écris quelques ligne assise près d’elle en l’observant du coin de l’œil. Et parfois elle veut mon attention toute entière, mon rire, mes bisous dans son cou, mes chatouilles sur son ventre, ma ganache cachée derrière un coussin, et elle a bien raison alors je lâche tout et tant pis.

Le soir, elle s’endort n’importe où, du moment qu’il y fait noir et qu’il y a un sein. Certains soirs, en 5 minutes la voila assoupie et posée, d’autres soirs exigent plusieurs longues tétées et des rappels dans la foulée. Je râle, je m’interromps, je la branche au sein, je souris de la voir instantanément rendormie avec un air béat, je reste un peu, on est si bien posées la. Qui sait, peut être que quelqu’un aura fait la vaisselle pendant ce temps la ?

La nuit elle tète je ne sais combien de fois, je ne sais vraiment pas. Dans mon sommeil je l’entends s’agiter à coté de moi, dans un demi réveil je la rapproche et la met au sein et on se rendort comme ça. Sans horaire, sans durée, sans compter, sans trop capter.  Bon, il y a les nuits où j’ai avalé à l’insu de mon plein gré une dose de FUCKING LACTOSÉRUM et où elle crie toute la nuit, là je n’ai toujours pas l’heure mais j’ai bien le seum. Je souffle, je dis que j’en ai marre, et puis sa petite odeur de la nuit, son souffle ample, sa main chaude m’apaisent, je ne m’en lasse pas.

Le sujet des nuits….quel sujet ? Les gens pensent qu’elle fait ses nuits, parce que c’est ce que je dis, après tout elle dort toute la nuit alors qu’en journée elle est tout le temps réveillée, déjà ça c’est fabuleux. Non? Alors on ne m’en parle pas ou peu, et moi je suis habituée à ma réalité. Je ne dis pas que je ne suis pas fatiguée, je ne dis pas que je ne suis pas nostalgique de tout ce temps de glande au lit que j’ai passé dans ma jeunesse, que je n’espère pas un jour pouvoir de nouveau dormir d’un trait, je dis juste qu’au présent j’ai accepté. On l’aime tellement, simplement.

 

 

 

Deux bébés intenses, deux histoires qui se ressemblent furieusement, deux regards qui n’ont rien a voir. Et pourtant derrière ce regard, il y a la même personne. Du moins, à l’extérieur.

L’histoire de ma Carrousel, l’histoire de ma Fusée.

L’histoire des deux merveilleuses filles que la vie m’a envoyée pour faire de moi une maman.

L’histoire d’une maman qui craignait d’aimer moins sa deuxième fille et qui l’aime mieux, grâce à sa première.

L’histoire d’une maman qui chemine, une marche après l’autre face à sa montagne personnelle, qui apprend à lâcher prise, qui déconstruit les fondations sur lesquelles sont bâties sa vie, qui accepte de perdre un peu le contrôle, qui fait un peu de place à son instinct, qui ouvre son cœur petit à petit.

Qui ouvre ses yeux aussi, pour voir là où il y a à voir, pour cesser de chercher là où il n’y à rien à chercher, pour prendre là où il y a à prendre, pour donner là où il y a quelqu’un  pour recevoir à sa juste valeur.

L’histoire d’une famille qui avance vers l’harmonie malgré les difficultés, en se libérant doucement des normes, des regards extérieurs, des attentes irréalistes, des fausses croyances qui se transmettent, des doutes insufflés par des personnes qui n’ont pas le même cadre de référence, du poids de sa propre éducation qui ne pèse pas toujours du bon côté….

L’histoire d’une famille qui apprend à réfléchir par elle-même, pour elle-même : qui a un problème, moi ou mon enfant ? Qu’est ce que je ressens ? Qu’est ce qui me rapprocherait du bien-être, du sentiment d’être en accord profond avec moi-même, du bonheur ?

Parfois, j’ai mal au cœur pour ma Fusée qui n’a pas eu le privilège d’avoir une maman 100% disponible rien que pour elle, qui partage ses parents depuis toujours ; puis je me rends compte que le chemin que j’ai fait me permet de lui donner beaucoup en réalité, plus que je n’ai donné à ma Carrousel en réalité.

Parfois, j’ai mal au cœur pour ma Carrousel qui a connu une maman mal dans sa maternité parce qu’elle naviguait entre deux eaux troubles ; mais je me rends compte que le chemin que j’ai pris est le seul que je pouvais prendre. La maman poule de Mademoiselle Carrousel n’était pas encore prête à être la maman poule de Bébé Fusée.  Je le sais, car à l’époque j’avais déjà autour de moi quelques mamans bien dans leur maternage proximal, qui m’ont dit certaines choses, des choses que je dis moi-même aujourd’hui, mais le message n’est pas passé. Ou plutôt, ce sont des petites graines parmi d’autres qui ont été semées dans mon jardin mais seule moi pouvait les faire pousser.

C’est l’histoire du regard qu’on choisit de poser sur une situation : certains verront un problème, d’autres une solution.

A chaque famille de cultiver son jardin et de choisir les fleurs qu’elle veut y voir s’épanouir.

 

 

 

 

 

42 réflexions au sujet de « Du regard qu’on porte sur nos enfants »

  1. Merci beaucoup Happynaiss pour ce message d’espoir !
    Les premiers mois de mon fils sont associés à de la souffrance, et j’ai mis du temps à m’écouter, et à l’écouter. Ce n’est pas simple quand on ne l’a jamais été !
    Mais voilà, je prends maintenant beaucoup de plaisir dans le lien que j’ai avec lui. Je me suis reconnectée à moi même, grâce à Isabelle Filliozat, Marshall Rosenberg, Alice Miller, ma psy…
    Je me prends à croire que la souffrance des premiers mois n’est pas une fatalité, et qu’un jour peut-être j’aurais assez d’espoir pour imaginer avoir un autre enfant…

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  2. Ce texte fait mal mais il fait du bien….
    Aucune réponse ne pourra te soulager, mais toutes nos réponses t’apporteront peut être quand même un réconfort, un soulagement.
    Comme tout cheminement cela est long et parfois douloureux. Mais salvateur / salutaire / positif / indispensable….
    TU ES UNE MAMAN MERVEILLEUSE ET ADMIRABLE. 💖

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  3. Bonjour, chacun de vos textes me met les larmes aux yeux. Cependant celui-ci résonne particulièrement puisqu’il m’évoque ma fille dans ses difficultés à s’endormir, dans le portage permanent, l’impossibilité de l’immobilité… Elle a en fait le syndrome de kiss. 3 séances avec les rares spécialistes connaissant ce syndrome et les bébés sont guéris. J’imagine que vous connaissez, mais dans le doute…

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  4. Tellement fort en émotions ce texte. Encore une fois en vous lisant, je suis émue et admirative de votre parcours. Merci de partager ces instants de vie et de me faire me sentir un peu moins seule.

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  5. ici je connais la même expérience… ça fait du bien de vous lire. Ma seconde fille se réveille beaucoup. Alors on a choisi de quitter le berceau pour un matelas au sol. La nuit je m’allonge à côté d’elle. Je trouve ça moins fatiguant. Elle se rendort mieux. Et ma fois pas alors je la prends avec nous. Mais petit à petit elle se réveille moins. Elle a 20 mois maintenant. Et je pense que mes nuits vont encore être hachées pour un bout de temps. Le temps qu’il lui faudra. C’est pas facile toutes les nuits mais je voulais partager cette idée du matelas avec vous. Ça m’a sauvé quelques heures de sommeil 😌
    Julia

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  6. Un bonjour chaleureux de jeune maman à jeune maman (mon petit dernier a 7 mois lui aussi après deux plus grands). J’aime beaucoup vous lire et je partage énormément de vos ressentis. Je me permets toutefois de tenter de vous aider un peu avec le sommeil de votre petite fusée. J’ai connu beaucoup de difficultés avec le sommeil de mon petit César moi aussi, qui ne faisait que se dégrader au lieu de s’améliorer. La lecture et l’écoute des livres et des podcasts de Brigitte Langevin, québécoise spécialiste du sommeil des enfants, nous a sauvés. Tout le monde y a gagné, et mon bébé chéri en premier lieu, qui est bien plus souriant, jovial et reposé, depuis qu’on l’a aidé à mieux dormir. Tous mes encouragements et bonne continuation avec vos magnifiques petites puces !
    Anne-Cécile

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  7. Cela me fait de la peine de te voir si fatiguée (et pourtant toute mignonne ! comment fais-tu ?), c’est si dur d’être privée de sommeil depuis si longtemps.
    Puisque tu évoques un problème de reflux, as-tu envisagé de tirer ton lait pour lui donner au biberon avec un épaississant ? mon dernier a fait un reflux, il a pleuré comme ta fille très longtemps, beaucoup, il fallait sans cesse le porter, nous avons compris que c’était un reflux quand nous n’avons plus pu mettre cela sur le dos des coliques(à 5 ou 6 mois) et l’épaississant nous a changé la vie. D’autant plus qu’il a refusé tout autre aliment que le lait jusqu’à presque un an, s’il avait fallu attendre la diversification, on serait devenus fous. Peut-être pourrais-tu essayer ? Elle souffrirait moins, tu dormirais un peu mieux et un peu plus.

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  8. J’ai mal en vous lisant, je suis la maman d’un petit de 7 mois, né en juillet, et je me souviens bien des débuts avec les nuits hachées et l’envie si forte de me reposer. Votre petite fusée ne dort pas et j’imagine dans quel état de fatigue vous devez être. Pour ma part tout a changer quand j’ai repris le travail. Je ne dors plus avec mon petit depuis qu’il a 1 mois et demi, je me rendais compte qu’on se gênait avec nos petits bruits respectifs et mon odeur de maman qui allaite (Il n’a jamais dormi dans notre chambre, il y a un clic clac dans sa chambre que j’ai beaucoup utilisé dans les débuts), quand il s’endormait je le posais et retournais dans notre lit. Tout comme vous je l’ai allaité et tout les soirs jusqu’à ses six mois, je passais énormément de temps à l’endormir, je restais avec lui pendant 2 bonnes heures parfois. Lorsque j’ai repris le travail mi janvier, j’ai eu un déclic : le 1er soir il était tellement fatigué de sa journée chez la nounou qu’il s’est endormi vers 19H30 pour se réveiller que le lendemain, je lis le livre de T Brazzelton (points forts de 0 à 3 ans) qui m’aiguille beaucoup et celui de sarah burgaux (mais quand va t il enfin faire ses nuits) et là je me suis dit il peut s’endormir sans moi ! Depuis je le couche, je le laisse s’énerver un peu, râler, pleurer un peu parfois, cela ne dure jamais très longtemps (5 à 10mn) mais j’ai appris que c’était sa façon à lui de s’endormir, si cela vient à durer plus longtemps je vais voir, j’écoute pour voir s’il y a larmes ou pas larmes. Il est en plein changement, dimanche soir et lundi soir c’était plus difficile, je suis allée le voir pour le rassurer et c’est reparti. Je voyais dans les livres qu’il devait commencer à s’endormir seul et moi c’était pas le cas ! Avec le recul je me dis qu’il aurait pu s’endormir sans moi depuis longtemps, je pense que j’ai contribué à cette situation de rester des heures à l’endormir, pareil au sein, j’ai beaucoup aimé ces moments et c’est probablement moi qui avait du mal à lâcher… mais quand on est dedans c’est pas facile de s’en rendre compte et d’en sortir, je me dis qui si je n’avais pas repris le travail, tout ça ne se serait pas passé et je serai probablement encore en train de l’endormir au sein tous les soirs..

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    1. Je me reconnais tellement dans ce que tu décris Steph Any…. L’arrêt de l’allaitement a permis à ma fille de s’endormir plus tôt et pour de longues heures mais quel déchirement pour moi de perdre cette intensité de partage d’amour avec ma toute petite… J’aime tellement la regarder dormir sereine que ça me console mais même si je pense que cela aurait pu arriver plus tôt, je ne regretterai jamais toutes ses heures passées à l’endormir au sein, sa petite tête collée contre moi, dans le creux de mon bras, près de mon cœur…

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  9. Merci, un grand merci pour ce texte qui me rassure et fait du bien !
    J’accoucherai de ma deuxième fille dans peu de temps et ce que j’ai vécu avec ma première, bientôt trois ans, est très similaire à votre histoire avec mademoiselle Carrousel.
    C’est tellement bon de se nourrir de textes positifs pour se préparer… J’espère avoir avancé suffisamment, dans ma façon de voir les choses, pour vivre plus sereinement la maternité de ma deuxième fille (notamment par rapport aux tétées nocturnes et à l’épuisement…) En tout cas j’y travaille !
    E bravo pour ce joli texte, encore une fois si bien écrit !

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  10. Je me reconnais dans ce que tu dis sur Bébé fusée qui n’a pas la chance de vous avoir 100% disponible mais qui a la chance de bénéficier de ce que vous êtes devenus comme parents. Je ressens vraiment cela avec ma 2eme l’impression que je passais plus de temps avec ma 1ere et en même temps je réalise que je crie beaucoup moins… Et puis la 1ere a grandi et du haut de ses bientôt 7 ans est capable de partir quelques jours seule avec ses grands parents et là je découvre encore plus ma deuxième dans des moments de complicité rien qu’à nous qui ont d’autant plus de valeurs qu’ils sont exceptionnels

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  11. Ton article m’a émue et bouleversée.

    Mon bébé Arc-en-ciel a 7 mois, et je le retrouve dans la description de ta Fusée.

    Ça fait tellement de bien de te lire, de constater que je ne suis pas la seule à voir les choses comme ça. Je ne connais personne autour de moi qui pratique le maternage ou la parentalité positive…donc j’accumule les commentaires et les réflexions sur ma façon de faire.
    Par moment, pour peu que je n’ai pas assez dormi (ce qui est le cas actuellement, poussée dentaire oblige), je me mets à douter… Dans ces moments-là, je vais te lire, et ça me fait du bien, ça me redonne confiance en moi, en mes choix.
    Donc rien que pour ça, je te dis merci.

    Je te souhaite une bonne journée

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  12. La première chose à laquelle ton article m’a fait pensé, c’est l’expression « on ne se baigne jamais 2 fois dans le même fleuve ».
    Notre second enfant est si différent du premier
    Nous sommes si différents en tant que parents la seconde fois par rapport à la première
    Nous sommes également si différents en tant qu’homme / que femme / que couple au fil des mois et des années.
    Ce qui est frappant avec les enfants, c’est qu’ils sont une illustration parfaite, un « miroir » de cette évolution constante qui nous travaille, même sans qu’on s’en rende compte.
    Tu termines pas cette belle métaphore des fleurs et du jardin : elle est d’autant plus forte qu’au jardin, il n’y a jamais rien de rédhibitoire. Et que la nature réussit toujours à sortir quelque chose de beau, même des terrains les plus hostiles. De quoi nous rassurer en tant que parents, même quand on se sent à l’envers 🙂
    Amitiés
    Arnaud

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  13. Tellement proche de ton ressenti avec mes deux filles. J’ai forcé les nuits de mon ainée en supprimant les tétées nocturnes. Si elle a fait ses nuits dans la foulée les réveils nocturnes et les problèmes d’endormissement ont duré 3 longues années derrière. Je voulais tellement qu’elle fasse ses nuits à tout prix, qu’elle soit comme les autres et que je puisse être aussi « une bonne maman ».
    Pour la seconde j’ai cheminé. Alors à 10 mois cododo et sein a volonté. Si on dort ailleurs je dis simplement « par contre on dort dans le même lit  » et je crois que les gens surpris par mon assurance n’osent plus rien dire. (Pas devant moi tout du moins ).
    Oui le sommeil n’est pas acquis avant 3 ans au moins n’en déplaise aux chanceux qui ont des nuits PAR-FAITES depuis la mat. Et puis au final ça regarde qui?
    Qu’est ce que j’aimerai dire ça à la maman d’il y a 3 ans mais comme toi je pense qu’elle n’était pas prête.

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  14. Encore un article profondément touchant, probablement parce que je me suis reconnue beaucoup dans ce que tu as vécu avec ta première fille.

    Deux ans plus tard, ça va mieux, mais je me pose beaucoup de questions à ce propos : est-ce moi qui ai « compris » plus de choses, lâcher prise, ou que sais-je, où est-ce simplement mon enfant qui est plus « facile à vivre » ? Dur à dire !

    En tout cas, ton expérience avec ta deuxième enfant me conforte dans ce que je voudrais vivre avec un prochain : moins chercher à résoudre tous les « problèmes » et simplement accepter la situation telle qu’elle est.

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  15. Je crois que j’aurais pu écrire le paragraphe de Bébé Carrousel pour mon fils. C’était tellement dur, et ça l’est encore un peu, mais on le voit différemment, on accepte. J’espère que pour un deuxième enfant je saurais lâcher prise comme tu as su le faire pour ta petite Fusée.

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  16. Merci à vous pour ce magnifique témoignage.
    Je retrouve mon histoire en vous lisant : les 1ers mois très difficiles à tenter inlassablement et sans succès de poser mon fils dans son couffin après l’avoir endormi au sein ou en le berçant. Je me demandais ce qui n’allait pas… on m’a dit, laisse le pleurer, il va bien finir par s’endormir… Mais, c’était trop dur pour moi. Je n’ai jamais pu le laisser pleurer seul, et c’est tant mieux. Avant d’être mère, je ne savais pas que ce besoin de proximité, de contact permanent était naturel. Grâce à votre blog, à celui d’autres mamans « bienveillantes », j’ai compris que mon enfant est normal et que je ne suis pas une « mauvaise » mère.
    Vous m’avez donné suffisamment de force et de confiance en moi pour assumer les choix que mon instinct me dictait : dormir avec mon fils, l’allaiter encore à presque deux ans, le porter autant qu’il me le demande.
    Je n’ai qu’un enfant pour le moment, mais comme pour vous mon « style d’education » a beaucoup changé en quelques mois. En répondant aux besoins de mon fils, j’ai retrouvé ma joie de vivre !
    Merci encore de partager votre vécu!

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  17. Superbe et je me retrouve beaucoup dans tes mots. J’ai quand même envie d’ajouter que tu as le droit d’espérer un mieux-être physique pour toi, que oui ces montagnes émotionnelles existent et sont douloureuses, que non l’amour de nos enfants n’apaise pas vraiment les souffrances physiques et/ou morales comme j’entends souvent. Non, l’une n’éclipse pas l’autre, je crois que les deux co-existent. Et qu’il est important, vital, impérieux, de prendre soin de nous la maman, en tant que personne exactement aussi précieuse que les autres (i.e nos enfants), même si ici évidemment tout l’enjeu réside dans le « comment ». J’ai trouvé des réponses dans le fait d’accueillir mes limites avec douceur, de ne pas culpabiliser d’avoir des stratégies et des ruses de Sioux pour dormir « un peu mieux » (c’est limité on est d’accord) et surtout déjeuner et dîner au calme (là j’ai réussi). Etc, etc, etc. Trêve de blabla, bravo à toi et continue à écrire, surtout.

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  18. Tellement beau et juste, j’allais dire : comme toujours avec toi (je vais pas encore te dire que je t’aime, hein, sinon tu vas finir par prendre peur et me blacklister 😂) Comme je me retrouve (en beaucoup moins sereine que toi 😬) avec ma TED dans ta Fusée… tu es une merveilleuse maman, à n’en pas douter. Sincèrement. ❤️

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  19. Votre texte es magnifique !!!

    Comment faite vous pour vous en sortir. J ai seulement l impression de couler.

    Et d achever de l entraîner avec moi.

    Merci pour vos partages , j aime lire vos articles.

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  20. Merci pour ce partage d’expérience, qui m’aide à mieux vivre cette première maternité et à relativiser souvent.
    A quand un nouvel article sur les moyens de portage? tu as l’air d’avoir donné avec Bébé Fusée (j’avais déjà bcp aimé l’article sur ton expérience avec bébé caroussel).

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  21. Qu’il peut être difficile de lâcher-prise…
    Moi-même, je pense me situer quelque part à mi-chemin entre tes deux expériences de maternité. Mais si j’en suis là alors que c’est mon premier enfant, c’est au moins en partie grâce à toi : depuis la naissance de mon fils, il y a deux mois et demi, j’ai lu l’intégralité de ton blog, et cela m’a fait beaucoup de bien.
    Et néanmoins il y a toujours des moments plus durs que d’autres, des moments où les doutes reviennent, notamment parce qu’on aimerait bien retrouver quelques moments en amoureux (dur dur quand on a toujours bébé dans les bras) ou parce que la reprise du travail se profile (et comment fera la nounou ?).
    Merci en tout cas pour ce partage, et un grand bravo pour le chemin parcouru et pour ton courage.

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  22. Merci pour ce très bel article ! Tes articles sont une source d’inspiration 🙂 Avec mon deuxième bébé j’ai aussi bien l’impression d’avoir profité de l’expérience du premier.. Ce qui me semble le plus difficile maintenant c’est de gérer un bonhomme « hyperactif » de 3 ans et un bébé en même temps, on n’a que 2 bras, comment faire au mieux aux moments où on est seule pour gérer les 2 ?!?! Je serais bien preneuse de conseils pratiques sur le sujet !!! ☺️

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  23. Quel texte magnifique ! Je suis toute émue… Je me retrouve beaucoup dans ce que tu exprimes. Mon deuxième, qui a 19 mois, se réveille encore plusieurs fois par nuit et a besoin de nous encore pour pouvoir se rendormir. C’est prenant. C’est intense. Ses petites mains sont tellement douces quand il nous cherche près de lui ou quand il nous serre fort contre son coeur ! Le maternage n’est pas très bien vu dans notre société, hélas… Pourtant, quand je vois quelle complicité mes 2 enfants ont créé et quelle bienveillance ils ont l’un pour l’autre, mon petit coeur de maman font tout entier !!
    Plein de bonnes ondes pour ce quotidien de maternage !

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  24. Quelle sagesse et quelle assurance ! Je t’envie énormément d’avoir réussi à atteindre une telle sérénité avec cette deuxième maternité ! Bravo !
    De mon côté, je commence doucement à trouver mon chemin vers une maternité plus apaisée, mais le travail est encore long !

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  25. Tellement heureuse d tomber sur votre blogue! Nouvelle maman d’un presque cinq moi mais aussi d’un ange perdu il y a deux ans, l’anxiété n’est jamais bien loin. Vous lire me fait du bien!

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  26. Bonjour, mon message n’est pas particulièrement en lien avec cet article mais j’aime bcp ce que tu fais et ce que tu dis d’une manière générale et je voudrais te demander si tu peux me recommander des podcasts sur l’education bienveillante. Les podcasts sont une de mes sources préférés de documentation car je les trouve facilement compatibles avec d’autres sources d’activites quotidiennes. As-tu de bonnes reco?
    Merci pour tes textes et ton partage, c’est toujours une joie de tes lire.

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  27. Wow… Je suis sans mot devant cette touchante vérité…

    Vous m’avez fait pleurer de joie en vous lisant. Ce que vous écrivez est si beau! Que de bonheur de pouvoir retrouver une vision de la maternité qui nous rejoint dans son entièreté, puisqu’elle est bien souvent à contre courant de ce que en pense la société occidentale, et bien souvent, malheureusement, nos proches.

    J’ai souvent bien de la peine pour ces si nombreux bébés pour lesquels les mamans ne suivent pas leur instinct, pour faire ce qui devrait être fait, selon la société ; mais au nom de quoi et de qui?

    Cela ne réconcilie de vous lire. Quelle chance elles ont vos petits anges. Vous êtes une maman exceptionnelle! Merci pour ces magnifiques partagés, si transparents, vrais, touchants et inspirants.

    Avec tout mon amour et mon admiration,

    Valérie

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