0-3 ans : S'attacher·3-9 ans : Grandir en confiance·Et moi alors ?

Chronique de mère au foyer #1

Depuis plusieurs mois, je suis en congé parental pour m’occuper de ma Fusée. Depuis quelques semaines et notre changement de vie, nous sommes hébergés à la campagne dans notre famille en attendant que nous ayons notre maison. Je suis donc au quotidien avec mes deux filles d’amour, puisque je n’ai plus de crèche pour ma Carrousel. Un changement que j’appréhendais un peu…. qui se révèle être une chouette occasion de vraiment vivre à notre rythme avec les petites et de profiter ensemble. Pour le meilleur et pour le pire !

Pour le rire aussi, je partage quelques tranches de vie, avant de revenir avec des billets sur des sujets de fond !

***

7h02 : j’entends le réveil de Papa Ours sonner dans la chambre d’à côté. A mes côtés à moi, la Fusée qui tetouille et la Carrousel qui me chauffe le dos. Je n’ose pas bouger, de peur de les réveiller, alors je rêvasse… Dune du sahara pastel ou Fjord scandinave pâle, pour la peinture de la salle de bain ? Est ce que j’ai des légumes dans le frigo pour midi ? Le relais colis est il ouvert le lundi? La machine à pensées est lancée.

7h15 : « T’as pas vu mon jean gris? ». Papa Ours est dans la chambre, en train de chercher ses affaires à tâtons dans la pénombre. « Il est où mon tshirt Calvin Klein ? ». La Fusée commence à s’agiter et à couiner, la Carrousel se retourne en machouillant sa tétine. « T’as lavé mon pull bleu? J’ai rien à me mettre ». L’équipe du room service commence a perdre patience, bonjour à toi aussi mon amour! « J’ai faim ! » crie la Carrousel, les yeux collés de sommeil.

7h30 : la bouilloire siffle. La Fusée bave sur une cracotte de sarrasin (#glutenfree) en poussant des cris de mouette dès que j’ai l’outrecuidance de lui tourner le dos. En quelques semaines, j’ai perdu 10 points d’audition aux côtés de cette terroriste du tympan multi récidiviste. Depuis 5 bonnes minutes, la Carrousel réfléchit si elle veut du miel ou de la confiture sur son pain et ce n’est pas un choix facile à faire avec un cerveau traversé de mille interrogations (« pourquoi elle est rouge la confiture? », « pourquoi la Fusée ne mange pas de confiture? », « pourquoi y’a du sucre dans la confiture? », « et dans le miel y’a du sucre? », « c’est les abeilles qui mettent du sucre dans le miel? », « pourquoi les abeilles elles font bzzz? »). Ce n’est pas non plus une conversation facile à avoir au réveil, pendant qu’on vide le lave vaisselle, après une nuit lactée. Papa Ours, héro de ces dames, débarque dans la cuisine et embrasse ses filles : « noOoOon mon papa, ne pars pas! » hurle ma Carrousel, melodramatique. Grosses larmes, cris, je veux aller au boulot avec papaaaaaaaaa Bonne journée les z’amours ! lance l’homme en abandonnant le champs de bataille. Je sens que mon thé va encore trainer toute la matinée, abandonné, intact et glacé, sur le plan de travail de la cuisine.

8h30 : Accueillir la colère de la grande : check. Changer la cacastrophe du jour de la petite: check. « Pilouchette, tes affaires sont sur ton lit » (#discequiestpermisblablabla). « Mais attend-heu, je finis ce que je fais la!!!« . Ce qu’elle fait ? Courrir en slip dans le couloir en lançant sa poupée et en hurlant « mais Louiiiiiiiise« , le prénom du moment qu’elle lui a choisi (quelque jours avant c’était Jean-Paul, et avant Glave, Eloane et Roa – la Carrousel a des goûts éclectiques en matière de prénoms). Je tente d’ouvrir les volets à rabats d’une main (vous savez, ces volets en metal qu’il faut replier sur eux même?), la Fusée à bras, mais en vain ; je la pose au sol avec un petit jouet et elle éclate en sanglots comme si je l’avais déposée à la porte d’une caserne de pompiers dans un panier en osier. Je tente ensuite de m’habiller en profitant de ce que la Fusée adore se rigoler à elle même dans la porte vitrée de ma penderie, mais je suis interrompue par la Carrousel, toujours en slip, effrayée par « une grosse guêpe » rentrée dans la maison. J’attrape la Fusée pour éviter qu’elle fasse le saut de l’ange de mon lit à la moquette et part combattre la dite guêpe, qui est en fait une petite mouche parfaitement inoffensive bien qu’agaçante. La Carrousel, en bonne citadine, ne maitrise pas encore parfaitement la palette des insectes qui peuplent notre nouvelle campagne. Ce qu’elle maîtrise en revanche, c’est le pipi dans la nature : la voila cul nue, en bottes de pluie, accroupie au fond du jardin.

9h30: J’ai reussi à m’habiller et, Fusée dans mon dos, je suis en train de ranger le bazar semé ça et là par mes congénères : linge sale abandonné par Papa Ours, feuilles mortes sur la table (« mais mamaaaaaaaan c’était ton cadeau d’anniversaire!), cracotte détrempée sous la table, couche sale et body crotté sur la table a langer, lit sens dessus dessous, serviette de toilette pendue au dos d’une chaise (« Mais mamaaaaaaan c’était ma cabane pour jouer aux cartes avec papa! » – ah oui effectivement je vois bien le jeu des 7 familles éparpillé la dessous, au temps pour moi…. -_- ), jouets qui traînent partout, testeurs de peinture et catalogues de meubles amassés sur un coin de table, peluches fourrées dans l’âtre de la cheminée (« Mais mamaaaan, c’était pour jouer à Pâques et a la chasse aux oeufs mais avec les doudous!« ). Chaque fois que je range un coin de la maison, un autre coin est mis à sac dans le même temps. C’est la magie d’une Troizans qui ne va pas à l’école et ne va plus à la crèche.

10h30 : J’ai detaché les fringues crottées, qui de boue, qui de caca, qui de peinture, des 3 craspouilles qui constituent ma famille et lancé ma lessive quotidienne. Après un temps d’activité « saccage de la cuisine »… heu pardon, « dessin dans un bac de farine » avec la Carrousel pendant la micro sieste echarpesque de la Fusée, c’est l’heure du « petit goûter du matin ». Oui Madame. 3 amandes, 3 noisette, une compote et un verre d’eau, voilà ce qu’il faut pour éviter que ma Carrousel ne se transforme en gremlin’s hurleur à 11h33. En nettoyant la farine qui saupoudre le sol, i’en profite pour m’enfourner du chocolat en cachette pour me donner la force d’accepter ce que je ne peux pas changer, à savoir la voix suraigüe de la Fusée, mon problème number One du moment. « Maman, sans faire exprès en me lavant les mains, sans faire exprès j’ai renversé la lessive par terre sans faire exprès et en plus c’est tombé sur la moquette! ». Est ce ma punition pour la demi tablette de Lindt ? C’est parce que c’est pas du chocolat éthique, c’est ca, hein ? La Carrousel est déjà en train de prendre une éponge et un torchon pour réparer, alors je souris quand même. La Fusée fait un roulé boulé dans la lessive pendant que je nettoie et je souris un peu moins.

11h15 : Moment de grâce. Assise sur le tapis, les rayons du soleil qui baignent le salon me réchauffent le dos. A ma droite, la Carrousel met en paire les lettres rugueuses Montessori avec les images associées (a et arbre, r et radis…). A ma gauche, la Fusée machonne la boule en bois de sa boîte « notion de permanence de l’objet » et réussi à la faire rentrer dans l’espace prévu à cet effet. Mes filles, ces génies. La Fusée s’applaudit, elle a tout compris, elle ira loin. J’accompagne verbalement les decouvertes de l’une et de l’autre et me délecte du plaisir de les observer chacune aussi concentrée que l’autre. Vite, que quelqu’un me prenne en photo, en pleine maitrise de la situation et la maison presque rangée en plus !

11h19 : J’ai dit « ma Carrousel, et si tu posais la lettre à plat pour la tracer ? » et tout est parti en sucette. La Carrousel s’est braquée à base de « mais heu laisseuh moi faire ce que je veux-euh » et a fait exprès de tenir sa carte en l’air pour la tracer. Son ton de preadolescente rebelle m’a agacé. Au lieu de lâcher prise (on s’en fout en vrai si elle fait pas l’activité tout comme c’est conseillé dans le bouquin!), j’ai ronchonné stupidement que parfois tu sais Carrousel les adultes savent des choses que tu ne sais pas hein. #ridicule. La Fusée, alertée par le ton de nos voix, est arrivée en mode commando en rampant sur ses bras et a attrapé la carte du Yaourt pour la déguster. La Carrousel lui a arraché des mains « Pas dans la bouche, c’est ma carte laitage!! ». La Fusée a hurlé de frustration et pleuré de déception.  Je l’ai prise dans mes bras pour la consoler et lui expliquer la situation. La Carrousel s’est mise à pleurer en criant « mais c’est ma carteuh » et en essayant de me taper. On était a 2 doigts de briser le cristal avec notre niveau de decibels. Fort heureusement, on a pas de cristal. Il était l’heure qu’on mange. Ça où l’heure de vendre mes filles sur ebay, au choix.

11h55 : la Fusée inspecte un petit pois entre son pouce et son index. La Carrousel est silencieuse : son assiette est pleine. Ceci explique cela.  La Fusée vérifie la loi de la gravité, des fois qu’il y ait eu erreur et que ca ne marche pas avec absolument tous les types d’aliments. Je me dépêche d’engloutir mon assiette pendant que je le peux. « Fromage!! » crie la Carrousel, sa dernière bouchée de poulet rôti encore en bouche. Je me lève pour la douzième fois. Je répète pour la 27ème fois que je comprends mieux quand on me parle avec douceur. La Fusée commence a putoyer en se jetant en arrière, sa petite tête heurtant le bord de la chaise haute ; sa façon bien à elle de me signifier qu’elle n’a plus faim. Je debarasse d’une main, la Fusée sur la hanche. « Dessert !! » crie la Carrousel, le menton plein de fromage de chèvre. Je dégaine la compote d’une main, attrape une cuillère de l’autre en calant la Fusée en équilibre sur un os (rembourré, l’os), ferme le frigo avec le pied et commence a récupérer la nourriture écrasée au sol avant qu’elle ne sèche. « Cacaaaaaaaaa » hurle la Carrousel en marchant en canard jusqu’aux toilettes. Mes pauses déj avec mes collègues me manquent cruellement.

12h40 : installée dans le lit de la Carrousel, nous lisons une histoire à 3 avant la sieste. Plus précisément, j’essaye de lire, pour la trois millième fois depuis que nous l’avons, l’histoire de « Glouton, le croqueur de livres » en donnant une tétée à la Fusée pour la tenir tranquille, car celle ci n’a pas hérité pour l’instant de la passion qu’avait sa soeur pour les bouquins et elle n’a qu’une idée en tête quand elle voit un livre : l’attraper, le bouffer et le jeter par terre. Je suis donc dans une position hautement improbable, semi allongée, la Fusée entre les jambes qui tétouille quelques secondes par intermittence, mon bras tenant le livre à 1 mètre de distance sur la droite, entourant en même temps la Carrousel à qui je tente de proposer une atmosphère calme propice au sommeil, et j’essaye de lui lire l’histoire sans sauter de ligne malgré la Fusée qui gesticule comme un asticot possédé par une sauterelle. Puis me voilà, Fusée en écharpe sur le dos, en train de faire la cosmonaute dans le couloir pour endormir l’asticot, tout en chantant bateau sur l’eau pour endormir la grande derrière la porte.

 

13h : Les 2 filles dorment. Liberté ! Conditionnelle. Oui, la Fusée est sur mon dos et n’aime guère que je gigote trop, que je parle ou que je m’asseye, il faut donc ajuster le niveau d’activité à ses grognements. J’entame la préparation du dîner (oui Papa Ours, le dîner ne se materialise pas tout seul comme par magie à 18h57 en fait!) en ecoutant des podcasts, c’est ma définition d’un moment pour moi. Si j’ai du bol, j’ai même le temps de nettoyer la cuisine, passer l’aspirateur (branché H24 au milieu de la cuisine), ranger les jeux (coucou les lettres rugueuses jetées en l’air par la Carrousel en furie à 11h22) et plier mon linge en matant Les Freres Scott sur TFX, plaisir honteux de femme au foyer.

14h30 : Moment d’intense bonheur au reveil des filles (qui se reveillent toujours mutuellement) : deux petites boules d’amour chaudes et douces blotties contre moi, la Fusée au sein, encore toutes bouffies de sommeil. Juste merci la vie pour ce shoot d’ocytocine quotidien.

16h : après le troisième saccage de cuisine de la journée aka le goûter, nous avons des courses à faire. Où sont tes chaussures ? Tiens voila ton manteau! Qu’ai je fait de l’écharpe? Dans l’autre sens les chaussures c’est plus pratique. Ah attends la couche a débordé, voila. Le manteau ! Où est mon sac ? Non chérie on ne peut pas prendre la trotinette on y va en voiture. Parce que c’est trop loin. Parce que on habite pas a côté du supermarché. Parce que c’est comme ca (bordel) ! TON MAN-TEAU. Un siège auto, deux siège auto. A peine sanglée, la Fusée hurle : c’est toujours autant un plaisir les trajets en voiture avec ce bébé! J’ai oublié les sacs de courses! Coup d’oeil à l’heure : il nous faut donc 20 minutes entre le moment où on decide de partir et celui où on part. Formidabeul.

16h30 : Après une petite acrobatie sur le parking sous les yeux médusés des gens, la Fusée est dans le dos, la Carrousel dans le caddie, liste de courses et stylo dans les mains. J’essaye de me concentrer pour traquer lactoserum, pourdre de lait et caseïne de la liste des ingrédients tout e. empêchant la Fusée d’attraper tout dans les rayons et en répondant aux incessantes questions de la Carrousel. Faire mes courses seule, le rêve de ma vie. La Carrousel raye consciencieusement de la liste les articles au fur et a mesure ; c’est le drame quand je décide d’acheter un truc qui n’était pas écrit (« c’est oú quinoa? Pourquoi tu prends du quinoa c’est pas sur la liste? »). Je ne peux même pas la filouter en lui designant « produit vaiselle » à rayer (comme il m’en reste encore un peu, je peux m’en passer) ; « Non, c’est pas écrit quinoa, ca commence par « peu » et « rrr ». Damn ! Sortir les courses du caddie, sortir la Carrousel du caddie, sortir la Fusée de l’écharpe, un siège auto, deux sièges auto. Rebelote pour l’arrêt pharmacie puis retour à la maison.

18h : la Carrousel est dans le jardin, ses bébés dans la brouette, son arrosoir dans une main, et dans l’autre une boîte en verre dans laquelle elle ramasse des escargots (« celui la s’appelle Nox maman! »). J’essaye de decaper une chaise du grand pere de Papa Ours pour l’utiliser dans notre nouvelle maison, tout en jouant à coucou-caché pour occuper la Fusée assise sur une couverture un peu plus loin. 5 minutes plus tard, la Fusée est allongée en train de manger de la terre et pousse des cris effarés quand ses mains touchent l’herbe. Sachant que j’ai 4 chaises a restaurer et qu’il va me falloir 10 jours par chaises a ce rythme, je vais peut etre ressortir mes plastocs Ikea.

18h30 : le héro de ces dames passe la porte, youpiiiiii. Je lui colle la Fusée dans les bras et l’abandonne au flot de paroles de la Carrousel pour aller pisser seule, le deuxième rêve de ma vie. Puis on essaye de se raconter nos journées et on abandonne bien vite. Dîner, jets de semoule, questions par milliers (« Pourquoi c’est le soir et pas le matin la? »), pleurs de fatigue, course poursuite dans la maison, douche, il est ou le pyjama de la Carrousel ?, tétées, tentatives de coucher multiples de la Fusée et ruses de sioux pour quitter la chambre, brossage de « chicottes » (tout en parlant!!),  doucement ta petite soeur dort, encore un petit jeu tous les 3! , trois livres, petit debrief mère-fille sur la journée, formule magique, attente dans le noir, DODO.

21h15 : Les deux filles dorment et je ne me suis assoupie que 5 min avec la Carrousel, il me reste du temps de soirée, yeeeah. Je vais manger du chocolat, avancer sur mes chaises, écrire un article, regarder une série avec Papa Ours, plier une lessive, prendre une dou….

Ah merde, la Fusée pleure.

Bon, je vais au lit Papa Ours hein, a demain !

slurp slurp slurp …. (bébé qui tète toute la nuit)


Maman !!

Ouinnnnnn !

T’as pas vu ma veste ?




27 réflexions au sujet de « Chronique de mère au foyer #1 »

  1. Me voilà à rire toute seule tout fort devant ma tablette en vous lisant ! C’est tellement la réalité, superbement raconté, c’est un plaisir de vous lire à chaque fois.

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  2. Ah bah je vois que je ne suis pas la seule à vivre les questions incessantes et au combien passionnantes d’un 3 ans! Sinon, tout pareil aussi, les cris en moins quand même! Ouf…

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  3. Ici il n’y en a qu’une mais ça ressemble déjà tellement à ça… Notamment les cris qui provoquent des accouphènes ( malheureusement à 16mois, ça continue encore par période 😛), le rangement sans fin ( et elle n’a pas 3ans 😉), le rêve d’aller aux toilettes seule et les couchers interminables…
    Merci de me faire me sentir moins seule, et tout ça avec humour ( même si du coup je n’ose pas imaginer ce que ce sera avec un 2eme 😆)

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  4. J’adore 🙂 Ici aussi, Gredine est une spécialiste des pipi « nature », son frère Brigand a évidemment pris le pli avec enthousiasme au gram dam de nos voisins bruxellois… Que ces âges sont épuisants ! Je ne peux que constater que ça va de mieux en mieux et qu’avec le dernier de presque 3 et l’aînée de juste 5, on sort tout doucement la tête de l’eau. Mais uriner seule et boire un thé chaud restent des projets gageures… J’ai ri à vous lire, ressenti aussi une pointe de nostalgie mêlée à du soulagement, ambivalence bonjour.

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  5. Oh. My. God. Et oui, c’est exactement ça une journée de mère au foyer. Il fait le vivre plusieurs jours de suite pour en prendre réellement conscience. Personnellement, je ne peux plus le supporter. J’ai été trop loin, jusqu’au burn out maternel. Trop peu de relais, trop isolée, trop vouloir bien faire, trop tout. Prenez grand soin de vous.

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  6. Je travaille 2 jours par semaine, le reste du temps je suis mère au foyer schizophrène qui remercie la vie de pouvoir partager tous ces merveilleux moments avec Bambinette & Bambinet et parfois qui insulte la vie pour me faire vivre tous ces p****** de moments avec Bambinette & Bambinet. Schizophrène j’vous l’dit !
    Je pensais que Bambinet était le record-man du pétage de tympan, merci de me rassurer, je ne suis plus seule. Je pensais aussi que j’avais pondu un hystérique incapable de me faire comprendre autrement qu’en se jetant en arrière qu’il n’avait plus faim, merci de me rassurer, je ne suis plus seule,… la liste est encore longue mais je vais m’arrêter là, hein !
    On est dans le même bateau.
    Et le salut revient au héros absent la journée, qui passant la porte d’entrée entre 18h et 19h, récolte tous les suffrages à l’unanimité te laissant là gisant entre la carotte écrasée, les grains de riz collants éparpillés ici et là, le soutien-gorge déclipsé (mais pas pour des raisons qu’il faudrait censurer !).
    Sur le papier ça fait gerber, et pourtant, pourtant,…

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    1. Bonjour Pauline,
      J’entends (un peu, beaucoup ?) d’agacement, lorsque ton compagnon arrive après 18h, « récoltant tous les suffrages ». Tu veux dire qu’il ne s’occupe que d’eux et pas de toi ? qu’il ne s’occupent d’eux que 30 minutes d’affilée, alors que toi c’est la journée entière ? Tu aurais besoin qu’il te demande comment s’est passée ta journée en te prenant dans ses bras ? En communication non violente, on a des possibilités aidantes, après il faut adapter, y’a pas de solutions toutes faites.
      Tu vas y arriver!
      Bises

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  7. Happy, je te lis depuis ce soir 22h. Ca me procure du plaisir, et je me reconnais (un peu) dans tes tranches de vie. Papa de mon troisième enfant, (mince, je voulais qu’on sache que je suis un homme…trop tard), j’ai eu envie, moi aussi, de materner, car probablement mon dernier bout. Bon, en même temps, mes deux premiers, je les ai gardé.e.s un week-end sur 2, si vous voyez ce que je veux dire.
    Donc, pour en revenir à ce qui vous intéresse, depuis bientôt 4 ans, je me tente à faire du nurturing, c’est à dire à paterner (le mot n’existe pas dans le dico, comme c’est bizarre), contre vents et marées, par défi, pour me sentir plus proche de ma part de féminin, pour développer mon empathie envers VOUS TOUTES, pour me sentir moins con surtout (parce que le salaire de Messi, le dernier but de l’autre con, et la BM de mon pote d’enfance, EN FAIT, j’en ai rien à foutre).
    J’adore quand tu parles de tes 2 bolides, Ta Fusée et Ta Carrousel, tu leur donnes VIE, … j’aime moins quand tu parles de papa ours qui rentre à 18h57 !
    J’ai envie de lui crier: c’est maintenant ou jamais que tu peux passer 2 heures par jour, tous les jours à rendre la vie de ton épouse plus belle, à découvrir ce qui fait vibrer ta grande fille, à te faire plaisir aussi…..EN RENTRANT DU BOULOT à 17H15 et A GARDER TA FILLE (#nounou) en dehors de la maison.

    C’est facile pour moi d’écrire ça, je le fais depuis le début avec mon Ponyo (Joël), le nouvel amour de ma vie: du lundi au vendredi, 2 semaines par mois, je vais le chercher chez sa nounou, adorable, et je le garde sans déranger la maman, qui a choisi de vivre au foyer (elle a bossé 12h/jour en Chine pendant 10 ans, limite burn-out). Le samedi et le dimanche, c’est souvent 2h avec moi, 2h avec la maman.

    Je précise: à chaque fois que j’en peux plus, quand je n’écoute plus mon petit-bout, je passe le relais à Maman. Et, quand elle n’en peux plus, que ça crie trop, je viens prendre le relais.

    Je sens qu’un jour je vais monter une écoule DOULAS pour les PAPAS…ça existe ?
    Happynaiss, je te trouve formidable de nous donner ce que tu as de plus précieux, ta vie, ton expérience, j’espère juste que Papa Ours rentrera plus tôt.
    Bises,

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    1. Merci Jérôme pour ton joli message ! Je trouve que c’est une super idée de garder les enfants en dehors de la maison, en effet ca permettrait davantage de souffler (ou de faire le menage sans que tout soit immédiatement ruiné…).

      Concernant Papa Ours, je lui suis très reconnaissante car c’est grâce a son travail et son salaire que moi je peux me consacrer a nos filles et que je peux envisager de suivre ma voie de doula et la perte financière qui va avec. Mais l’avantage de notre nouvelle vie, quand nous aurons notre maison pres de son travail, c’est qu’il rentrera plus tot et ca va nous changer la vie !!!

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  8. Merci pour ce post, et pour tous les autres… Je ne réagis pas toujours à tes articles mais je les lis tous, sans exception, et encore une fois merci de mettre des mots sur ce quotidien, sur cette réalité, avec autant d’honnêteté. Dans ce que ça a de beau, mais aussi de difficile. Parce que c’est fou comme les gens qui n’ont pas fait ça s’imaginent qu’être à la maison, c’est se la couler douce, alors qu’en fait oui, c’est bien souvent plus dur que d’aller au boulot ! Je me retrouve tellement dans ce que tu écris… Je me sens moins seule, donc merci 🙂

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  9. Bonjour

    j’ai beaucoup aimé votre article et comme de nombreuses autres personnes je me retrouve bien là dedans et ça fait du bien ! Car mes amies n’ont pas l’air de vivre la même chose que moi et ont l’air de super moms !!!
    La matinée avec super papa qui part, l’histoire en mode galère avec l’une aux miches qui balade ses mains et pieds partout et la grande qui tente de suivre l’histoire !
    Le surbazar à ranger toutes les 2 minutes !
    Les feuilles mortes cadeau d’anniv – les multiples prénoms des poupées On a les mêmes 😀
    Les nuits et siestes difficiles … ça fait du bien de se sentir moins seule car ça c’est vraiment dur, ça commence à s’arranger heureusement elle a 19 mois …
    Et même les frères scott que je viens de finir !

    J’ai lu aussi l’article sur les bisous et laisser le choix à ses enfants d’en faire ou pas et je partage tout à fait votre point de vue !

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  10. Purée quel rythme, en te lisant je me dis que vraiment, le métier de mère au foyer est si sous-estimé ! Il en faut de la patience, de la ténacité, de la douceur pour accueillir et gérer tout ça !
    Que j’ai ris en te lisant, les questions de ta Caroussel :))))

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  11. Ouh lala! Le parcours du combattant, tout ça avec self-contrôle. J’ai une petite louloute de 4 mois (que je viens (enfin) de déposer doucement dans son cododo sans réveil après plusieurs tentatives depuis 2h). Je me sens déjà à bout de nerf et perd vite patience certains jours parce que je n’arrive pas à faire ce que je dois faire dans la maison. Je ne sais pas comment je ferai à l’avenir, je ne sais même pas si je serai capable de tout ça. Quand je pense que je voulais trois enfants… (mais ça, c’était avant !) Bravo et merci pour ce site sur le maternage qui redonne confiance dans ce mode d’éducation et qui dit qu’on peut accompagner son enfant dans son sommeil même si ça doit prendre des plombes sans en faire un être dépendant et capricieux (en même temps si ça peut aller plus vite, je prends aussi) ! Bonne continuation !

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    1. Bonjour Sylvie, j’ai envie de répondre à ton message, pour partager mon témoignage au sujet de l’accompagnement des enfants au moment de leur coucher. Le mien est d’ailleurs en train de s’endormir là.
      Je crois que plus on passe de temps à son écoute, plus l’enfant se sent rassuré. A son écoute, ça veut dire pour moi, papa de 44 ans et 3 enfants, que je vais rester 15 minutes à lire une histoire ou à ouvrir une encyclopédie pour enfants, à écouter ses réactions, à lui demander comment il se sent. Quand il prend plaisir à rester allonger, je lui propose d’éteindre la lumière (il a 4 ans), sachant qu’il peut allumer sa petite lumière près de lui, si besoin. Ensuite, je reste 3-10 minutes dans la pénombre, tantôt proche de lui, en le caressant la tête ou les épaules, ou un câlin, tantôt en étant juste assis près de lui, et j’en profite pour me détendre, respirer un peu plus profondément. Puis je sors de sa chambre et au moindre pleur ou bruit, je lui manifeste ma présence, soit en y allant, soit en lui disant « Oui Joël, je suis là », et j’écoute sa demande s’il y en a, ce n’est pas souvent le cas.
      Si tu veux partager ce que tu ressens au moment de coucher ton enfant, je t’écouterai avec un regard positif inconditionnel, c’est comme ça que je fonctionne.
      A bientôt,

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