3-9 ans : Grandir en confiance·Et moi alors ?

Un jour, et puis un autre, et puis…. #rentrée

« Moi je vais plutôt prendre du choux fleur que des haricots verts, j’en mange trop souvent en ce moment maman. Il est bon le gruyère que t’as rapé papa, on se regale avec les pâtes ».

Je souris a ma Troizanetdemi avec qui on converse comme si elle en avait dix.

« Je te propose qu’avant chaque rentrée, on fasse des bonnes pâtes fraiches au fromage, tu en dis quoi ?

– Oh oui comme ca j’aurai des forces pour l’école !

L’école.

Demain.

J’ai besoin de m’éloigner, je file dans l’entrée et je farfouille à l’intérieur a mon sac à main, à la recherche de ma contenance.

Quand j’étais jeune, je ne me voyais vraiment pas faire partie de ces mamans qui pleurent quand leur enfant rentre à l’école, je ne voyais même pas l’ombre d’une justification à ces larmes de mères poules incapables de laisser leurs mômes grandir.

Et me voilà en train de pleurer comme une conne, en cachette dans l’entrée, en plein milieu du dîner, à la veille de la rentrée.

Peut être parce que la décision de la scolariser a été difficile à prendre...

Peut être parce que c’est dur d’imaginer ma fille dans cette situation que je me souviens inconfortable du premier jour d’école, quand tout est nouveau et inconnu, quand on se sent comme un poisson hors de l’eau et qu’il faut deployer des trésors d’adaptation pour ne pas pleurer en pensant à la douceur familière de sa maison et de sa maman.

Mais surtout parce que quelque chose comme hier, j’ai serré contre moi les 46 centimètres de son corps chaud et doux et humide pour la première fois, changée à jamais d’avoir rencontré un être qui comptera plus que n’importe quoi pour moi pour le restant de mes jours.

Je jette un oeil à mon salon en désordre, à ma famille en train de dîner et qui compte sur moi. Papa Ours est énervé car la Fusée escalade son siège pour la millième fois. La tresse dorée de la Carrousel danse au gré de son monologue enthousiaste, reste de la jolie coiffure que je lui ai fait la veille pour le baptême civil de sa petite soeur.

Qu’elle belle fête, ensoleillée, joyeuse, avec quelques larmes à la mairie, un buffet gargantuesque, des enfants éparpillés dans les champs et des parties de pétanque plutôt hasardeuses. Un parfum d’été prolongé, à la veille de la rentrée.

Quelque chose comme hier, notre famille a accueilli un nouveau né dans la douceur d’une nuit d’été, et maintenant ce nouveau né en robe a volants gambade de l’un à l’autre avec assurance sur ses deux pieds, 7 dents dehors au milieu de son incroyable sourire poignant et son besoin d’aimer en bandoulière.

La fête est déjà finie, après des mois à la preparer.

Pour ma Fusée aussi, un autre chapitre commence, celui de sa deuxième année et celui des premières séparations avec maman… 4 jours de formation à Paris nous attendent d’ici peu et je ne sais comment nous y préparer, nous qui passons nos jours et surtout nos nuits collées serrées.

Mes filles grandissent, évidement.

Ce que ca me fait est tout sauf évident : joie, fierté, soulagement le disputent à la nostalgie et à la crainte.

Car pour moi aussi, la suite du chemin reste à inventer. Je ne sais pas trop où je vais et encore moins comment. Je me demande qui je serai à la fin de cette année scolaire qui débute.

C’est la fin de notre parenthèse de 5 mois redoutée et finalement degustée : elles et moi, en tête à tête a tête, tous les jours, libres comme le vent. Les journées sont parfois longues et pourtant le temps défile trop vite, absurdement.

J’ai envie que ma maman me serre dans ses bras, qu’elle efface les histoires de grand de ma tête et qu’elle me laisse m’endormir dans son lit en respirant la flanelle du traversin.

On dirait bien que ce soir, la petite Maman Poule s’est imposée à dîner à notre table, sans invitation.

Je lui fais un bisou en passant, je sais que tu n’aimes pas quand c’est nouveau, même quand c’est bien. Mais je suis là ne t’en fais pas.

Je sèche mes larmes ; ca fait du bien de les avoir laissé couler sans personne pour me réconforter.

Demain, ma grande fait sa première rentrée et même si je sais que la séparation risque d’être compliquée pour elle, je lui fais toute confiance pour s’adapter. Plus tôt, on à collé des étiquettes sur ses vêtements qu’on a choisi ensemble, on a mis un change dans son sac et on y a glissé quelques photos et son coffre à bisous : une petite boîte, toute petite toute jolie, offerte par sa meilleure amie de crèche avec des jolis mots de copine dedans. Papa Ours et moi on y a rajouté nos mots d’amour et d’encouragement au fil du temps. Et ce soir, j’y ai glissé un petit mot spécial rentrée, sur du papier violet pour qu’elle le voit tout de suite au milieu des autres : « Même quand on n’est pas ensemble avec nos corps, je suis toujours avec toi et je t’emmene partout avec moi dans mon coeur ».

T’inquiète maman, ca va aller.

Bonne rentrée à tous vos petits loulous concernés ❤

16 réflexions au sujet de « Un jour, et puis un autre, et puis…. #rentrée »

  1. Que c’est dur de ne pas se projeter dans leurs rentrées! De ne pas y mêler nos souvenirs et nos craintes. Ma Troizanetdemi fait elle aussi sa rentrée (non pas demain mais mardi car la rentrée se fait en demi-groupe pour que ça ne soit pas trop impressionnant) et je me sens également partagée entre la fierté de la voir grandir et l’appréhension qu’elle ne puisse pas gérer toutes ces nouveautés. Et puis je regarde sa grande sœur, ma Pucinette de 7 ans, qui n’avait pas versé une larme le jour de sa rentrée en petite section et m’avait à peine dit au revoir le deuxième jour et qui me dit qu’elle a hâte de retourner à l’école depuis une bonne semaine déjà et je me dis que le mieux que je puisse faire c’est d’être là mais de ne pas faire à leur place, de ne pas ressentir à leur place, en un mot de leur faire confiance.
    Bonne rentrée à ta Caroussel

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  2. Merci… Comme à notre habitude, on n’a rien préparé, on verra bien… J’ai peur… Plus qu’elle probablement. Et pourtant je lui fais confiance, elle va assurer.

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  3. Voilà, j’ai les larmes aux yeux !! Mon fils de presque-deux-ans-et-demi intègre l’ecole demain… une ecole en immersion langue Basque, pour couronner le tout.

    Moi non plus, je n’aurais jamais imaginé être si « maman-stressée » pour la rentrée. Moi qui adorait l’ecole en plus.

    L’autre midi, je mangeais en tête à tête avec lui, et je lui ai coupé Sa viande. Et tout d’un coup, je me suis demandé qui lui couperait sa viande, est ce que quelqu’un lui coupera sa viande… Et je suis partie en lui parlant, jusqu’aux wc, pour qu’il ne voit pas mes larmes couler. L’angoisse, l’horreur. Le cliché…!

    Bon courage et tes photos sont si jolies !! 🙂

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  4. J’ai les larmes aux yeux en vous lisant !
    Ma petite a 5 mois (et demi). Elle est déjà à l’aube de la diversification alimentaire, alors que notre accouchement (magique à la maison) c’était hier, encore tout frais dans ma tête. Son petit corps qui me donnait des petits coups de pieds dans le ventre de l’intérieur, me donne maintenant des grands coups de pieds dans le ventre lorsqu’elle est couchée sur la table à langer, avec un beau grand sourire de gencives et une petite tête de canaille ! Ma tête veut la laisser grandir et lui laisser son autonomie, mais mon cœur a déjà la nostalgie… Je bois son petit corps blotti contre moi lorsqu’elle boit mon lait.
    Il y a 36 ans jour pour jour, c’était moi le petit bébé dans les bras de ma maman. Et maintenant, c’est moi qui suis une maman…
    Encore un petit flot de larmes…
    A la veille de la rentrée scolaire de ma fille (dans 2 ou 3 ans), je penserai à vous lorsque j’irai me réfugier dans l’entrée pour cacher mes larmes 😉
    Merci pour tous vos textes, si justes et si bien écrits !
    Belle rentrée à tous les petits loups et à leurs parents

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  5. Et moi qui ai passé la journée à pester contre ma fille de 2 ans et demi, qui rentre à l’école demain sans être autonome niveau propreté… Et puis à un moment mon mari m’a dit : « dis donc tu n’es pas comme ça d’habitude, ce n’est pas toi qui serais un peu angoissée en fait? ». En fait si bien sûr. Est-ce que je ne la mets pas trop tôt (elle est de janvier 2016) ? Est-ce que les autres vont se moquer si elle a un incident ? Est-ce que je gère mal la transition couche-pas couche ?
    Et puis après le dîner elle a sorti son album photos des premiers mois… la voir se voir si petite et rire de ses propres mimiques de bébé, bon évidemment j’ai pleuré ; et puis après je me suis dit « allez fais lui confiance à ta grande petite fille, comme tu le fais depuis le jour de sa naissance ».
    Du coup après elle a essayé des tenues, choisi le doudou à mettre dans son sac, elle a pris sa rentrée en main.
    Et demain, on se dessinera chacune un petit coeur sur le poignet, comme le fait marjoliemaman, et j’accompagnerai ma fille chérie à l’école en souriant à travers mes larmes.
    Belle rentrée à vous !

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  6. Ah, la première rentrée, une sacrée étape ! Franchie pour nous aussi ce matin !
    Je me reconnais dans ton texte [comme si souvent !]. Comme disait la maîtresse de mon fils, « c’est un peu la rentrée des mamans aussi ». Effectivement j’ai à peine fermé l’oeil cette nuit ! ^^

    Plein de bonnes ondes pour vous pour cette rentrée ! Et tu as raison faisons leur confiance, ils débordent de ressources nos petits bouts ! ❤

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  7. Ma « grande » rentre en dernière année de maternelle. Toujours avec le sourire. Sa 1ère rentrée, j’avais beaucoup angoissé, parce que 3 ans en tête à tête avec maman, forcément…
    Alors oui, elle a pleuré. Quand je suis allée la chercher à la fin de la journée, parce qu’elle ne voulait pas quitter l’école. Elle aurait pu y dormir elle l’aurait fait ^^
    Ce matin c’était la petite qui rentrait, avec toute l’assurance qui est la sienne. Forcément, le bac à sable de la classe, il est trop top. Bien mieux que maman ^^
    On a la chance d’avoir une petite école, de petits effectifs, et des maitresses au top, de pouvoir rester longtemps le matin si c’est difficile de se séparer ou de discuter informellement…
    Bonne rentrée 😉

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  8. Ici aussi c’était la première rentrée de mon presque troizans ! Et comme je me reconnais dans ton texte ! La maman qui s’éclipse aux toilettes pour verser des larmes en cachette lors de la lecture des magnifiques mots des puéricultrices de la crèche pour son départ à l’école…

    Mais quand a-t-il grandi? Où sont passées ces trois années ??

    Et voilà qu’il revient de l’école en souriant… Mangé tout son pique nique et pas dormi du tout à la sieste… Une vraie pile électrique !! Mais son institutrice, malgré qu’elle était bien occupée m’a mis du beaume au cœur avec ses trois mots « L. C’est une crème. Super. » C’est parti pour 1 année d’école et son rythme soutenu!

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  9. Ici, tout s’est bien passé, sans larmes. Elle se demandait pourquoi quelques autres pleuraient… Elle a dit « j’étais un peu triste quand même ». Et grosse décharge émotionnelle pour une broutille à midi. Mais elle sait déjà ce qu’elle compte y faire demain, donc tout va bien !

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  10. Coucou! Pour nous aussi c’était la première rentrée de notre Chouchou….en même temps que la mienne après 18 mois d’arrêt je reprends moi aussi en petite section mais côté maîtresse…. dur dur le mélange d’émotion, surtout quand Chouchou a fait une super première matinée mais qu’il a pleuré beaucoup au début du deuxième matin, pas envie d’y aller tout de suite, pas envie de laisser papa, pas envie de quitter la couche (bon ben 2 pipis dans le slip à l’école du coup), noyé dans la masse…. la maîtresse dit que ça n’a pas duré longtemps et qu’il s’est bien amusé. Malgré tout quelle bousculade, que c’est dur à 3 ans de se retrouver avec 25 ou 30 autres congénères, obligé de quitter sa couche quand même (alors qu’il n’est pas prêt)….même si la maîtresse est vraiment humaine et chouette, à quand la maternelle à 15, les personnels super bien formés, l’accompagnement des parents et des enfants à la séparation et la couche autorisée??

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  11. C’est vraiment touchant ! Il faut se mettre en tête qu’elle va vivre plein de choses à l’école et surtout apprendre tellement de choses avec les autres enfants ! Du coup comment c’est passé cette rentrée ?

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  12. Si je puis me permettre, non, tous les enfants ne se sentent pas comme des poissons hors de l’eau le jour de leur première rentrée! Pourquoi faut-il à ce point imaginer que c’est une souffrance, une épreuve?
    J’ai dû mal à comprendre: je ne vis pas au pays des bisounours, ma famille est une famille lambda, je suis entourée de gens lambda, et bien que effectivement, pour certains enfants de mon entourage cela a été difficile, vraiment difficile, pour la plupart, c’est une belle étape. Allez à l’école, avoir accès à des tas de choses nouvelles, se faire des copains, quitter éventuellement le cocon familial, etc, etc… c’est une si belle étape dans la vie d’un enfant. Que de découvertes à venir, que de bons moments avec des nouveaux amis, que d’amitié à partager!
    Pour mon ainé, j’ai eu effectivement un grand moment d’émotion quand j’ai vu son nom sur la liste de sa classe. Pas suite à du stress, mais à cause de cette fierté que ce petit garçon soit maintenant membre de cette collectivité éducative, qu’il devienne un « élève », avec tout ce que cela ouvrait comme perspective pour son avenir. Cela me disait qu’un jour ce petit garçon, au terme de son parcours dans cette collectivité, deviendrait un homme, avec un métier, prêt lui-même à amener à l’école un enfant qui entamerait un chemin semblable et j’ai trouvé ça tellement immense, tellement fort que j’en ai eu les larmes aux yeux.
    Je me suis souvenue de mes parents me préparant à l’école avec une chanson qui disant « où faut-il donc aller, quand on veut s’amuser? A la jolie école des filles et des garçons, où tout ce qu’on apprend est tellement intéressant que tout le monde est content! », j’ai pensé à leur propre fierté, et j’ai trouvé qu’avoir grandi dans une famille où l’école était vécu comme une chance et une richesse était un bien bel héritage.
    Peut-être pourrait-on donc nuancer le propos face à ce qu’est l’école?

    Bonne journée à tous et à toutes!

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    1. Je partage votre avis. Parfois, j’ai l’impression qu’à trop vouloir apprendre à nos enfants à gérer leurs émotions, on en oublierait que pour les gérer il faut y être confronté. Bien sûr, que c’est difficile pour nous de voir nos enfants avoir peur mais en même temps quelle fierté pour eux ensuite d’avoir pu traverser cette peur et de commencer à grandir (un peu) loin de nous. Et puis dans chaque expérience de séparation, il y a l’enfant et il y a nous et je pense qu’il est parfois intéressant de s’interroger sur ce que cette séparation nous fait ressentir nous-même avant d’incriminer la dureté de ce qui les attend.

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  13. J’espère que cette première rentree s’est bien passée pour ta carrousel… J’espere que petite ecole vetuste est accueillante et que sa maitresse est suffisamment bienveillante…

    Quel changement de rythme ce passage à l’ecole… Vecu ici avecmon presque troizans… Qui est content d’aller à l’école et apprecie les activités…

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  14. Alala cette rentrée ! Je ne sais pas chez vous, mais de notre côté c’est assez épique !

    Le 1er jour ma fille chantait à tue tête « c’est la rentrée des classes, c’est la rentrée des classes » en sautant partout d’excitation. Ça me soulageait tellement ! En arrivant tout s’est bien passé et j’étais bien contente de ne pas avoir à gérer des crises de larmes inconsolables , comme environ 90% des enfants qui sont rentrés dans sa classe…Que c’est dur pour les parents, pour les enfants…Elle y est restée 1h30 les 2 premiers jours, et déjà quand je l’ai récupéré je l’ai sentie vraiment tendue, à pleurer à la moindre frustration alors qu’habituellement elle n’est pas du genre chouineuse…ça c’est lundi et mardi.

    Ensuite le jeudi elle a été hospitalisée toute la journée pour contrôler son allergie au lait car si allergie il faut un PAI pour l’école et des millions de paperasses à remplir. Par chance, son allergie est passée et nous avons donc juste une petite semaine de réintroduction afin qu’elle puisse s’alimenter « normalement » (je vous dis ça pour votre 2e, il y a de grandes chances que ça passe avec l’age)
    Bon bien sur, au final elle n’aime pas le lait de vache sinon ce serait trop facile, donc n’en veut pas le matin ( elle préfère son lait d’amandes) donc la réintroduction se fait de manière anarchique, bien loin des recommandations de la nutritionniste de l’hôpital…mais tout semble bien se passer. Elle découvre la vache qui rit et les kinder surprise…Enfin de ce coté c’est une véritable libération pour toute la famille même si je pense que nous allons continuer en bonne partie l’alimentation que nous avons mis en place à la maison car ça me semble plus sain et moins gras. En tout cas, plus de problème pour manger à la cantine et faire quelques écarts bien mérités ! Fini les « non désolée ma puce je ne peux pas te faire goûter ça même si ça à l’air vraiment trop bon » (bon ces derniers temps on était un peu plus laxiste vu qu’on ne la voyait plus réagir )

    Revenons à l’école. Elle y est retournée le vendredi de 8h30 à 12h. Beaucoup moins enthousiaste que les premiers jours…Pff c’est nul on a même pas travaillé , et puis on n’est même pas allé dans la cour, et ohlala il y a beaucoup d’enfants…Je lui explique bien que je viens la chercher pour le repas, qu’on passe l’après midi ensemble donc ça passe. Mais pareil quand je la récupère, c’est une boule de nerfs prête à exploser à la moindre broutille qui habituellement entraîne des négociations verbales mais pas de pleurs. Là c’est pas des pleurs, c’est une crise…qui dure un bon moment,que j’essaie de calmer avec une voix douce et des caresses. Une fois bien déchargée, elle redevient comme si de rien n’était, tranquille , joyeuse, pour le reste de la journée.

    Lundi c’était la vraie 1ere journée. 8h30- 16h15 avec cantine, sieste et nounou jusqu’à 18h…Déja c’est devenu très difficile de la laisser le matin…Tout va bien jusqu’à l’entrée dans la classe, ensuite elle ressort et s’accroche à moi en me suppliant de rester avec elle. Je n’ai jamais eu à gérer ça, ça me déconcerte, j’ai toujours pu la laisser à la crèche sans problème, grand sourire, gros bisous, gros câlins, des au revoir à la fenêtre et c’est tout. Là c’est plus du tout pareil…et quand je la récupère à 18h, elle est amorphe, devant la télé, incapable de bouger…la nounou m’a dit qu’elle s’était un peu baladé avec elle mais que clairement elle est crevée et qu’elle n’a pas envie de jouer…je n’ai jamais vu ma fille comme ça. Elle ne tenait plus debout, j’ai du la porter tout le trajet retour, elle s’est écroulée dans le bain et à passé la soirée dans une sale humeur…whoaw…là je panique total…
    Ma fille qui habituellement ne montre jamais aucun signe de fatigue même à minuit…qu’est ce qu’il se passe? C’est à ce point contre nature l’école??

    Bien sur j’essaie de parler avec elle. Elle me dit que tout va bien avec la maîtresse mais que le problème est avec les autres enfants. Ils poussent, ils bousculent, ils tapent. Je sais que ce genre de comportement lui fait très peur. C’était déjà le cas à la crèche, mais en grandissant elle avait pris confiance et n’avait plus peur de s’imposer. Là elle se retrouve de nouveau petite et c’est difficile à gérer pour elle, surtout avec le nombre d’enfants, la vigilance moindre (car il n’y a plus que 2 adultes au lieu de 10 à la crèche), le manque d’attention etc…. Même si elle s’est fait une copine chez les moyens qui semblent bien lui correspondre au niveau caractère…Du coup, elle pleure tous les matins en arrivant dans la classe, ma jolie petite fille rieuse…Après je suis sure que ça passe. Il faut qu’elle s’habitue, qu’elle s’arme, sache se défendre mais mon dieu que c’est brutal comme apprentissage alors que nous avons essayé de tout faire en douceur jusqu’à présent.
    Elle est fière quand même « la maîtresse a dit que j’étais la championne des puzzles !  » et raconte à tout le monde qu’elle aime l’école et qu’elle a fait sa rentrée comme une grande. Par chance, le thème abordé pour la rentrée est les dinosaures, et sa passion pour eux est toujours grandissante. La maîtresse à l’air très douce. Et elle parle d’adapter les exercices au cas par cas selon les aptitudes des élèves. Comme c’est une classe de petits et moyens mélangés, il devrait y avoir de quoi faire… Mais j’espère vraiment qu’elle va s’y faire car ça me fait très mal de la voir si loin de son comportement habituel. J’ai tellement peur que ça brise sa joie de vivre, car c’est vraiment ce qui la rend exceptionnelle au quotidien, elle est toujours contente de tout, passe son temps à jouer et à rire, a parler et faire des blagues…Même à l’hôpital, elle a passé son temps à amuser les aides soignantes qui étaient très étonnées de voir une petite fille si joviale en allant à l’hôpital…
    Jje prends quand même quelques mesures de mon côté. J’ai demandé à aménager mes horaires de travail pour pouvoir aller la récupérer à l’école 2 jours sur 4…Ça allégera déjà un peu sa journée et on pourra passer le reste de l’après midi ensemble à faire ce qu’elle veut. Ce sera moins la course le soir pour essayer de la faire dormir à 21h…Je croise les doigts pour que la suite devienne plus facile pour elle.
    Et chez vous? Racontez nous comment ça se passe pour votre Carrousel ! J’espère mieux que chez moi! mais je garde confiance, les débuts ne sont jamais faciles
    Bonne journée à vous

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