3-9 ans : Grandir en confiance

Pourquoi je ne pratique plus la parentalité positive

Vous avez, je l’espère, remarqué que le blog et la page Facebook se sont offerts un joli lifting grâce au travail de calligraphie de mon amie Mary de Marmoura’s design (faire l’EDHEC m’aura au moins permis quelques chouettes rencontres, bon ça fait cher la copine mais enfin… Mary if you’re reading this, you’re totally worth it ! )

Alors certes, c’est beaucoup plus joli que ce que j’avais bricolé sur Powerpoint il y a 2 ans, mais c’est aussi que j’avais à cœur de virer les étiquettes « maternage » et surtout « parentalité positive » de ma bannière.

thumbnail_Final profile pic Happynaiss

Pourquoi diantre Maman Poule, c’est pourtant bien de ça dont tu nous parles dans tes articles ? me direz-vous.

Bon, d’abord parce que la « parentalité positive », comme Montessori, est en train de devenir « tendance », avec pas mal de gens qui surfent (plus ou moins bien) sur cette tendance et de plus en plus de marketing autour de ces notions. Et moi, je n’écris pas pour vendre, pour faire des « ventes » ou des vues, j’écris avec mes tripes et je ne me sens plus à l’aise d’afficher cette étiquette de parentalité positive au dessus de mes écris.

J’ai lu et entendu plusieurs fois ces derniers temps que c’était une mode, et ça me révolte. Oui c’est « nouveau » (le terme date de 2006 quand même, c’est surtout qu’en France on est très en retard sur le sujet) car ce sont notamment les découvertes récentes des neuro-sciences qui ont permis de faire émerger ces thèmes.

Mais l’idée d’une mode implique qu’on pourrait délaisser ce que nous apprennent les neuro-sciences pour revenir en arrière, à la mode de la fessée par exemple. Cette idée est parfaitement représentative de la confusion qui règne dans l’esprit de pas mal de personnes au sujet de l’éducation positive, parce que sa démocratisation rime malheureusement avec approximation, voire désinformation.

Beaucoup pensent que la « parentalité positive » est une méthode qui permet d’obtenir les mêmes résultats que l’éducation traditionnelle (= grosso merdo, l’obéissance) avec des méthodes douces. Et en concluent que la parentalité marche ou ne marche pas, en fonction du résultat obtenu. Et avec cette idée, vient celle que si la parentalité positive ne marche pas pour se faire obéïr, c’est le signe qu’il faut revenir vers des méthodes « traditionnelles ». Ces personnes là n’ont pas compris l’essence de la « parentalité positive » ; elles ne sont pas sortie du rapport de force parent-enfant, elles sont restées dans une logique gagnant-perdant et elles n’ont pas laissées derrière elle la vision patriarcale de l’éducation où, d’une façon ou d’une autre, à la fin l’enfant DOIT obéissance au parent.

Beaucoup confondent parentalité positive et laxisme, absence de limites ou de frustration ; en réalité, non seulement la parentalité positive implique bel et bien de poser des limites mais en plus il est tellement plus simple de les poser quand on les sent profondément justes ! La parentalité positive, en impliquant une réflexion en amont sur la pertinence des limites qu’on souhaite poser et une définition toute personnelle du cadre de chaque famille, nous permet de nous sentir alignés quand ces limites doivent être rappelées. Et de nous sentir outillés pour accueillir les émotions que cela suscite chez nos enfants, confiants dans leur capacité à traverser ces émotions penibles ; pour poser des limites, nul besoin de condamner ou rabaisser l’enfant qui exprime sa frustration !

Beaucoup réduisent la « parentalité positive » aux outils qu’elle suggère, les appliquant parfois à la lettre sans les mettre en perspective par rapport aux fondements qui les sous-tendent (les apports des neurosciences sur le fonctionnement et le développement du cerveau). J’ai entendu par exemple sur l’émission de France Inter (Peut-on vraiment éduquer sans punir? ») la journaliste décrire la parentalité positive comme « le fait de dire ce qui est permis plutôt que ce qui est interdit », alors qu’il ne s’agit là que d’un petit outil parmi les nombreux que nous propose la parentalité positive! Elle ajoute que c’est pour cela que cela s’appelle l’éducation « positive »… alors que pas du tout, j’avais écrit ici sur ce terme de « positif » ! Et l’autre intervenante de renchérir : « Et on voit bien que l’éducation positive CA MARCHE. On sait bien par exemple qu’on n’amène pas un lion à sauter à travers un cerveau en lui criant dessus mais en récompensant les comportements attendus ». Triste intervention, qui fait donc le parallèle entre éducation et dressage et qui associe « parentalité positive » au système de récompenses qui n’est autre que le corollaire, tout aussi délétère, de la punition. Où comment diffuser aux parents l’idée erronée que la parentalité positive n’est qu’une autre façon plus douce de manipuler les enfants pour obtenir ce que l’on souhaite.

Alors que de plus en plus de parents et de professionnels tentent de se l’approprier parfois maladroitement, l’essence même de la parentalité positive se perd en chemin pour ne devenir dans beaucoup d’esprit, qu’une méthode à la mode pour soumettre les enfants en se donnant bonne conscience.

On oublie qu’au cœur de la démarche, il y a les prise de conscience que l’enfant est une personne. Une personne qui ne nous appartient pas et sur laquelle nous n’avons aucun droit, mais envers qui nous nous sommes engagées pleinement en choisissant de la faire venir au monde pour notre propre satisfaction.

Au cœur de la démarche, il y a cette idée que l’enfant est une graine qui porte en lui même l’essence de la plante qu’il peut devenir et que le parent n’est là que pour cultiver cette graine en lui apportant les meilleurs soins, pas pour déterminer la nature de la plante ni s’en approprier les fruits.

Au cœur de la démarche, il y a surtout le RESPECT de l’enfant, de ses émotions, son développement et ses capacités. Il y a l’idée qu’un enfant qui se comporte « mal » nous appelle : il nous invite à QUESTIONNER l’adéquation entre nos demandes et ses capacités, la pertinence de nos attentes envers lui, la qualité de la nourriture physique, intellectuelle et émotionnelle que nous lui servons au quotidien.

Au cœur de la démarche, il y a une impérative nécessité de prendre un temps de réflexion sur nous-même : QUI parle quand je dis ce que je dis ? Qu’est ce qui provoque ces pensées et ces émotions en moi lorsque mon enfant se comporte ainsi ? Quel parent est-ce que je souhaite être et qu’est ce que je suis en train de transmettre en ce moment même à mon enfant ? Aucune réflexion sur l’éducation de ses enfants ne peut faire l’économie d’un travail sur soi, qui implique bien davantage que le simple rejet du modèle parental. Se libérer des entraves qui empêchent d’être le parent que l’on souhaite être demande du temps, de l’investissement, beaucoup d’ouverture d’esprit et parfois un peu d’aide extérieure.

Alors que le terme de « parentalité positive » est de plus en plus réduit à une méthode ou a des outils, je m’en éloigne. Car la démarche dans laquelle je m’inscris avec mes filles (et encourage les parents qui le souhaitent à faire de même) est une démarche de réflexion personnelle où observation, patience, créativité, amour et humilité se mêlent afin de m’adapter à ce qui est le plus juste pour chacune de MES filles, dans la singularité de qui elles sont, au jour le jour.

Une amie (qui dévoile ses écrits magnifiques sur le blog Sam, mère dépassée) emploie le terme « d’éducation en conscience » que je trouve particulièrement juste. Il implique cette idée de « prise de conscience » devant laquelle on ne peut plus revenir en arrière, bien loin de la « mode » parentalité positive comme certains la perçoivent. « L’éducation en conscience » dessine ce double mouvement de prise de recul nécessaire sur nos actions et de réflexion nourrie (par opposition à des réaction soit automatiques, soit dictées par une méthode appliquée à la lettre) parce qu’on en perçoit l’importance déterminante pour la construction de nos enfants, en même temps qu’elle nous invite à porter notre attention sur l’ici et maintenant, dans l’observation fine de qui sont nos enfants et le plaisir simple du temps partagé avec eux. Et pour être « en conscience », il faut faire des choix éclairés : s’être posé des questions ou avoir au moins pris un temps de réflexion, avoir recherché des informations et avoir décidé quoi en penser. Je suis convaincue que la majorité des parents qui défendent une éducation « traditionnelle » impliquant des violences éducatives ordinaires (VEO), sauf cas pathologiques (malheureusement pas si rares), souhaitent le bien pour leurs enfants et peuvent donc être qualifiés de « bienveillants »: en tous cas ils ne sont pas malveillants et pensent sincèrement qu’ils font pour le mieux et que ces violences sont nécessaires pour éduquer. C’est pourquoi les termes de « parent bienveillant » ou « d’éducation bienveillante », bien qu’ils me parlent beaucoup dans le sens selon lequel je les envisage, me conviennent moins que celui d’éducation en conscience. D’autant plus que derrière l’idée « d’éducation en conscience », il y a aussi celle que le parent n’est pas à l’abri de trébucher, d’avoir recours à des VEO et de s’éloigner grandement de ses convictions et des attitudes nourrissantes, mais en ayant toujours conscience que celles-ci sont des violences pour l’enfant et qu’il est nécessaire de leur trouver d’autres alternatives. Il n’y a pas de places pour l’ignorance passive et les attitudes complaisantes envers soi-même en tant que parent ; en revanche il y a un grande place pour l’accueil de ce qui se passe en soi et des difficultés, le travail intérieur et la prise en charge de ses propres besoins d’adultes. Enfin, je ressens vraiment dans ces mots qu’ils englobent tout ce qui peut toucher l’enfant et le foyer, au delà de l’éducation au sens strict. Une attention et une démarche de pleine conscience quant à ce qu’on dit à nos enfants, ce qu’on fait avec eux, l’exemple qu’on leur donne ce qu’on partage avec eux, la sincérité de nos mots, le modèle de valeurs qu’on leur propose, le degré de liberté et de confiance qu’on leur offre, le respect qu’on porte à leurs corps, la qualité de ce qu’ils mangent, boivent, portent, respirent, l’engagement qu’on peut avoir pour préserver la planète et les ressources qui leur seront légués, comment on les prépare à être des adultes dans le monde qui sera le leur et les enjeux auxquels ils feront face…

Mais comme ces mots justes ne sont pas les miens, j’ai choisi d’autres mots, qui me sont venus naturellement également : parentalité cœur à cœur.

Spontanément, cette expression me fait penser au portage physiologique du bébé contre soi, à ces moments délicieux de corps à corps, souffle à souffle, peau à peau, que je souhaite à tous les couples maman-bébé et papa-bébé d’expérimenter aussi longtemps qu’ils le peuvent.

J’y mets toutes les intentions que je perçois dans les termes  »d’éducation en conscience » et que j’ai développé plus haut. J’y ajoute cette idée d’un dialogue cœur à cœur entre le parent et l’enfant, car j’ai le sentiment que toutes les théories seraient obsolètes si seulement il nous était facile et accessible de percevoir la vie à travers les yeux et le cœur de notre enfant.

Ces moments d’accordage entre les besoins de l’enfant et de l’adulte, c’est finalement ce vers quoi on aspire au plus profond et que peut nous offrir, avec du temps et de la patience, une parentalité cœur à cœur, en pleine conscience.

Les mots ne sont que des mots, mais ils disent notre façon d’appréhender le monde et ils disent comment nous fonctionnons à l’intérieur de nous, alors ils ont leur importance. J’espère que ces mots parleront à votre cœur autant qu’au mien 🙂

PS : au passage, deux chouettes articles qui posent bien ce qu’est la VRAIE parentalité positive, sur le blog Parents naturellement : La parentalité positive, c’est quoi ? & Education bienveillante, laxisme et amalgame .

45 réflexions au sujet de « Pourquoi je ne pratique plus la parentalité positive »

  1. Merci pour ce nouvel article qui me touche autant que tous les autres. Quelle justesse… Vous lire le fait du bien, me réconforte, m apprend, me remets souvent les pendules à l heure mais aussi la tête dans les nuages..!
    Je me suis laissée happée et aussi submergée par cette parentalite bienveillante à la naissance de Leiane il y a un an. J ai beaucoup jugé ces parents qui faisaient des veo, ces mamans qui n allaitent pas, etc, etc… Je me rend compte aujourd hui que culpaliser les autres m aidait à enterrer ma culpabilité face à mes échecs dans cette parentalite positive. Quelle période difficile ! Pour moi et pour mon entourage 😅
    Grâce à beaucouuuup de lectures (notamment votre blog) , de réflexions, de larmes, j ai enfin trouvé ce recul nécessaire pour avancer avec ma fille sans juger ni les autres ni elle, ni moi même. Ou en tout cas, je m en approche, je le vois au loin et je lui ai touché le main quoi 😂
    C est dire si le terme parentalite en conscience me parle ! ☺
    En passant, J aime beaucoup ce nouveau look et cette nouvelle bannière ! Cœur à cœur, c est tellement ça ! 😍😍😍
    Belle soirée à vous 4 🙏😘

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  2. Votre article est juste parfait! Mon fils est né il y a 2 ans et demi. J’ai lu Montessori, les livres sur l’éducation bienveillante et me suis perdue « Mais comment faire? Personne ne me dis quoi faire dans mon cas précis LA maintenant ». J’avais peur de me « tromper ». Puis j’ai découvert un groupe sue FB anti VEO et grâce aux commentaires, aux témoignages, aux interventions des administrateurs j’ai compris et ce que je compris c’est justement ce que vous expliquez dans votre article. J’accompagne aujourd’hui mon fils avec respect. Respect de lui, de ce qu’il est, de ce qu’il est capable de comprendre, de ses besoins mais aussi parfois des miens. Je n’attend pas de résultat de mes actions, j’espère juste accompagner au mieux mon fils.
    Je souffre cependant énormément de voir la façon dont beaucoup de parents « traitent » leurs enfants, d’entendre des amis se moquer de ma façon de voir quand personne ne s’offusque d’un parents faisant des VEO et j’avoue ne pas encore arriver à prendre assez de recul pour ne pas « juger ». Mais j’y travaille!
    Votre blog est fantastique. Merci.

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    1. Pour les personnes qui ne voient pas trop le problème des VEO avec leur enfant, j’aime bien leur raconter que nous nous souvenons souvent dans nos souvenirs d’enfants, des moments où l’on s’est moqué de nous, où nous avons eu honte, où l’on nous as crié dessus (et pire pour ceux qui n’ont pas eu de chance). Et souvent les gens en face me dis « Ah oui c’est vrai moi aussi etc.. » juste pour leur montrer l’impact que ça a et en espérant que la suite de la réflexion se fasse toute seule 🙂

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  3. Voilà un bien bel article ! J’ai dans mes brouillons depuis deux ans un article sur justement ces étiquettes « parentalité bienveillante, créative, efficace, positive ». Tellement de termes, tellement d’incompréhensions aussi, et tellement dur de se reconnaître derrière l’un ou l’autre ; ce qui fait que je n’ai finalement jamais rien publié. Merci donc pour ces deux nouvelles pistes, « parentalité en conscience » me parle vraiment. Ce ne sont pas mes mots, mais merci Sam, ce sont ceux que je choisirai de diffuser dorénavant (jusqu’au jour où je trouverais les miens ?!).

    Certains trouveront probablement ridicule ce besoin de « trouver un nom » derrière ce que l’on fait mais c’est pourtant réellement important pour moi, pour que ma démarche soit claire et aie un contexte.

    Merci encore pour cet article, qui m’aide grandement à aboutir ma pensée !

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  4. Tellement vrai…Merci !!!! Très joli le nouveau visuel également !
    Aujourd’hui j’ai lu cet article et j’ai pensé à toi et à ta réflexion par rapport à l’école (j’espère que ta fille s’y plaît et que tu reviendras nous donner des nouvelles !).

    L’enfance, le chaînon manquant : une pinte de plus avec Pablo Servigne et François Ruffin


    Petit extrait (l’article est un peu long mais ça vaut le coup) :
    « Quand et comment s’acquièrent une culture, des valeurs, des croyances, des habitudes ? À quelle période de la vie, croyez-vous ? Par l’intermédiaire de qui, pensez-vous ?
    Et pour faire le lien avec mon sujet précédent : qu’est-ce qui détermine qu’un individu soit dans la présence à soi ou bien dans l’absence à soi ?
    Elle vous brûle les lèvres la réponse : l’éducation. Pas simplement l’instruction, mais toute notre manière d’élever les enfants, à l’école comme à la maison. Ce qu’ils vivent et impriment dans leur chair.
    Interrogeons-nous : dans notre enfance, est-ce qu’on nous a fait confiance ? Notre voix a-t-elle compté, avons-nous pu faire nos propres choix ? Avions-nous l’espace pour affirmer un point de vue différent ? Notre créativité a-t-elle été encouragée ? Est-ce qu’on nous a demandé notre consentement pour toucher notre corps ?
    Si non, comment s’étonner de notre comportement d’adulte ? Est-ce qu’il est censé se produire un phénomène magique à 18 ans, qui fasse que d’un seul coup nous devenions des adultes responsables, citoyens modèles, bienveillants, en occultant la façon dont nous avons été traités depuis notre naissance ?
    Car la question est bien celle-ci : comment traitons-nous les enfants ? Répondons-y et nous aurons le levier le plus puissant pour changer notre culture et le monde. »

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  5. D’un premier abord, ton titre m’a surpris, mais comme toi, je ne me reconnais plus dans la parentalité positive et cette « mode » ainsi que le fait d’avoir une certaine « pression  » de ne pas craquer même si c’est tout à fait humain.
    Parent conscient, je me retrouve beaucoup plus dedans, je trouve qu’il y a plus de nuance. J’ai entendu ce terme pour la première fois avec Catherine Dumonteil Kremer. Ainsi que la parentalité ludique et créative, car ça me correspond aussi.
    Je trouve que ton terme parentalité coeur à coeur est également très beau, on y sent beaucoup de douceur.
    En tout cas, merci beaucoup pour cet article qui résume très bien la situation actuelle. Je partage ton point de vue à 100%

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  6. Une amie très proche avec qui je partage mes vues éducatives s’est entendue dire à propos du fait qu’elle allaitait parfois encore sa fille de 2 ans:
    « Ah oui, c’est vrai que c’est très à la mode en ce moment… »
    On en est donc là effectivement. On est donc des parents mi-hippie, mi-fashion victim au yeux du reste du monde. Des parents qui font des trucs « à la mode » pour se donner bonne conscience….
    Mais c’est assez amusant chère « Naiss » de voir comment les chemins de vie s’éloignent et se rapprochent…. malgré l’intérêt que j’y porte et mes diverses lectures/réflexions/partages, J’ai toujours pris des distances par rapport à l’ Education positive, en faisant exactement ce que tu décris: travailler sur moi, construire la relation, observer mon fils, adopter la bienveillance, totalement et suivre le « chemin »….. parce que ce qui comptait (ce qui compte TOUJOURS) c’est soi, l’enfant, l’autre parent, et oui parfois, je ne suis pas en accord avec nos méthodes parentales, parfois ça crie, on regrette, ou pas…. En ce sens je me suis toujours sentie un peu « à côté » de la parentalité positive parce que j’avais choisi « entendu » ce qui me semblait plus important encore: nous, le monde et comment on bricole avec ça….et voilà que tu écris ce bel article. Où je me retrouve. Qui vient mettre des mots sur mon « travail » de maman imparfaite qui essaie de rester absolument « connectée » aux siens….

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  7. Bonne journée, je suis une grand mère qui a trois enfants et a un petit garçon de deux ans et demi. Je rejoins l’enthousiasme des commentaires. Très attachée également qu’il est essentiel que les parents s’attachent à se sentir le moins mal possible dans leur vie personnelle. Ils pourront ainsi s’engager, au mieux, dans l’objectif d’atténuer les inévitables difficultés qui existent dans cette aventure. Une aventure exceptionnelle qu’est l’accompagnement vers la vie d’adulte du petit. Je recommande chaleureusement la lecture du livre de d’Elisabeth Badinter « l amour en plus ». Il est paru en 1980 date de la naissance de mon premier enfant et m’a complètement déculpabilisé.
    Bravo aux jeunes parents qui s’interrogent et les papas qui s’impliquaient existaient déjà en 1980 !!!

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  8. Je me suis entendu dire que j’étais un parent exigeant car je suis toutes les modes du moment ^^ Bah tant pis, je suis contente d’être un parent exigeant car pour moi ce n’est pas de la mode, c’est dans mes tripes et cohérents.
    Seconde réflexion, j’en suis venu après plusieurs lectures sur l’éducation bienveillante etc… que ça m’apporte beaucoup car oui ça m’apporte des outils qui me permettent de remplacer des manières de réagir plus ancrées en moi, mais que en ayant en tête l’importance de l’imitation chez l’enfant, je devais MOI changer profondément et que de là l’éducation en découlera plus naturellement et moins artificiellement.

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  9. Han la classe…
    Làou je ponds 15lignes tu nous fais un article d’une extraordinaire justesse et profonde’ analyse…
    J’admire l’intelligence émotionnelle et analytique que ça suppose.
    Tu es douée et belle 💚

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  10. Merci Happynaiss, je trouve votre article très juste ! Oui, cela demande du temps, beaucoup d’énergie, de la foi. Le passé s’effondre brutalement, mais le renouveau est lent.
    C’est une étape douloureuse ! Mais on en sort grandi, « matermorphosée » :)…

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  11. Merci.
    Merci pour cette phrase : « observation, patience, créativité, amour et humilité se mêlent afin de m’adapter à ce qui est le plus juste pour chacune de MES filles, dans la singularité de qui elles sont, au jour le jour ». Elle me bouleverse. Me nourrit. M’aide à sentir que je peux devenir la maman que je veux être, ou m’en approcher, ce qui n’est pas si mal. Merci.

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  12. En résonance avec votre article si juste, je ne peux que vous inviter, de coeur a coeur, à lire ‘Les enfants d’aujourd’hui font les parents’ de demain d’Armelle Six… Comment être présent à soi et à son enfant ? 💗 Un livre profond et authentique. Bonne lecture.

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  13. Mais en fait « éducation positive » ce n’est qu’un mot… un mot reste un mot. Pourquoi s’y attacher, en tenir compte ? Ce qui est important est d’être, être avec le coeur, avec ses tripes et peu importe ce qu’en pensent les autres, peu importe que ce soit considéré comme un effet de mode ou pas… Dire que tu ne pratiques plus la parentalité positive, c’est erroné… Bah si tu la pratiques… c’est en toi et c’est tout. oui, comme l’immense majorité des parents dans ce chemin (dont moi), tu dois te planter ‘parfois, laisser tes ‘démons’ intérieurs prendre le dessus, puis tu prends du recul, tu réfléchis, tu avances, évolues, guéris… Ensuite, bien le mot que tu mets sur ta parentalité ce n’est pas important.

    Longtemps j’ai dis « parentalité consciente », tout simplement car j’ai découvert à cette époque les livres et la liste de discussion de Catherine Dumonteil Kremer (c’était il y a 14 ans) et qu’elle nommait cela ainsi. Ca me parlait bien. Ou éducation non violente, mais j’aime pas, car c’est trop négatif, y a le mot « non » et le mot « violente »…

    Puis en fait, on s’en fout… On fait… y aura toujours des détracteurs…. ceux qui peuvent pas/veulent pas se remettre en question et voir qu’il y a une autre façon d’accompagner nos enfants…

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  14. Excellent article. Je découvre le blog et là j’aime bien le fait de remettre les choses à plat.

    Les mots restent des mots et je pense qu’il faut se focaliser sur l’action.

    Mais j’aime bien le fait de faire la part des choses entre les méthodes « tendances » et la vraie réflexion pour une éducation alternative.

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  15. Un immense merci pour cet article qui met enfin des mots sur le malaise ressenti face à mes convictions et cet effet de mode. Tu m’apportes une vraie réflexion sur la parentalité et ça fait un bien fou. Je file lire les autres ressources !

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  16. Bonjour,

    Jeune maman j’ai toujours ete a l’ecoute de ma fille pour repondre au mieux a ses besoins quels qu’ils soient grace au cododo a l’hni etc. Je n’aime absolument pas ces etiquettes de « pratiques » pour moi je materne tout simplement et surtout de maniere naturelle finalement… pour la parentalite positive je ne me suis jamais retrouvee derriere ce terme que je n’ai d’ailleurs jamais compris lui preferant dans mon esprit le terme de conscience egalement ou encore de presence a son enfant je trouve cela tellement plus approrie! merci de le mettre en avant. je me sens du coup un peu moins seules dans ma tete haha. comme quoi ma vision des choses est partagee et ca me fait plaisir de la voir vehiculee ici! une fois encore j’adore votre blog.

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  17. Merci pour la justesse de tes mots et la réflexion profonde sur la « parentalité positive ». Voyons aussi le côté positif de cet « effet de mode ». Il permet d’élargir les horizons, de sensibiliser les parents aux méthodes éducatives alternatives et même si on perd un peu le sens principal en diffusant l’information, on contribue à faire passer un message, validé aujourd’hui par les neurosciences affectives et sociales: la violence, la soumission, le chantage, les récompenses détériorent le cerveau.
    J’ai particulièrement aimé le passage qui dit « Au cœur de la démarche, il y a cette idée que l’enfant est une graine qui porte en lui même l’essence de la plante qu’il peut devenir et que le parent n’est là que pour cultiver cette graine en lui apportant les meilleurs soins, pas pour déterminer la nature de la plante ni s’en approprier les fruits. » J’ai appelé mon blog « graines de bienveillance » pour cette raison!

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  18. J’aime beaucoup ton article qui rejoint ma vision de l’éducation. Je me permets un lien vers ma dernière vidéo à ce sujet dans laquelle j’explique ce basculement qui s’est effectué en moi après des mois de tâtonnement pour comprendre comment essayer la parentalité positive : https://youtu.be/cYj5XU49je8
    Belle journée à toi 😊

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  19. Bonjour,
    Je suis totalement d’accord sur le principe.
    Je me pose néanmoins des questions. D’une part, sur la pertinence de certains arguments, d’autre part sur son adéquation avec la réalité.
    Mais je sais d’avance que je n’aurai pas de réponse. Tout simplement parce que critiquer une forme d’éducation ou en prôner une autre, sans nuancer, c’est sombrer dans ce qui me heurte le plus : la mono-pensée.
    Et moi, j’aimerais qu’on me présente les choses avec honnêteté, parce qu’il y a forcément des avantages et des inconvénients des deux côtés.
    La nuance est la clé de la crédibilité, du moins pour un esprit éclairé.

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  20. Bonjour,
    Comme vous j’essaie et comme vous je cherche. J’essaie de supprimer les Veo mais je suis confrontée à un soucis pour lequel je bloque.
    Mon fils de 4 ans doit avoir un traitement par injection en intra dermique tout les soirs depuis une semaine et jusqu’à sa majorité. Il le vit très mal, il se débat et essaie de s’enfuir. Du coup on le maintient et on le force, c’est violent 😭
    On lui a expliqué, on lit le livre qui parle de son traitement, on parle de sa nécessité… on mets tout ce qu’on peut en place mais ça reste violent 😦 que faire ?

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    1. Je lui votre commentaire et je comprends que vous ayez désemparés.
      L’injection est elle obligatoirement le soir (au moment où l’enfant est le plus fatigué )? Je suppose que vous le maintenez déjà a deux pour effectuer être injection… Est-ce douloureux? Aurait-il peur d’appuyer lui-même sur la seringue? S’il est acteur et non en position de subir, cela pourrait-il aider?
      Peut être pouvez-vous intégrer cela au rituel du soir? Brossage de dents, injection puis l’histoire pour se détendre… J’imagine votre désarroi de devoir lui faire subir cela! Bon courage à vous

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  21. Merci pour cet article ô combien juste…
    Mais comme Ludivine jai envie de voir le positif de la mode… même si le but recherché (obéissance notamment) n’est pas le bon à mon sens, je pense que cela peut permettre une vrai sensibilisation aux méthodes alternatives… avec, j’y crois, de vrais révélations chez certains….
    Alors, parentalité en conscience ici… et on essaie d’aborder les choses positives avec ceux qui pour on ne perçoit qu’une « mode… »
    Merci encore pour ces écrits.

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  22. Bonjour. J’ai beaucoup aimé votre article, et j’ai d’ailleurs moi-même rédigé dernièrement un article sur le sujet sur mon blog. Mais je suis une jeune maman de jumeaux de 18 mois et je m’efforce de leur inculquer les bonnes valeurs dans le respect de leurs besoins. Néanmoins je ne peux m’empêcher de me demander chaque jour si je fais assez bien les choses… en tout bravo pour la qualité de l’écriture par ailleurs.

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  23. Bonjour

    Très bon article comme d’habitude.

    Je suis tout à fait d’accord avec tout ce que tu énonce dans cet article parce que avec plusieurs qualificatifs de la parentalité (efficace, positive, bienveillante ect.), beaucoup de personnes se perdent et ne savent pas ce que c’est exactement.

    En ce moment je suis entrain de mettre en place un blog sur la parentalité consciente dont le but c’est d’aller à contre courant de certains qui ont une définition erronée de la parentalité positive et bienveillante.

    Bon courage 🙂
    Edward du blog parentalité-consciente

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  24. Merci pour ce bel article, qui nous rappelle ces valeurs pour lesquels nous nous levons chaque jour pour partager des moments de vie avec nos enfants.
    Merci pour ces termes d’éducation en conscience ou coeur à coeur qui nous rappelle aussi que nous sommes des humains, parfois faillibles, qui doivent régulièrement penser à regarder à l’intérieur d’eux qu’est ce qui les poussent à agir….
    Oui, notre environnement nous pousse à « faire obéir » nos enfants. Mais je crois sincèrement que nous pouvons plutôt apprendre à nos enfants à décoder les codes de fonctionnement de la société pour leur apprendre à y fonctionner de façon épanouie (pour moi, cela sigifie en prendre le meilleur, lui donner le meilleur , en étant conscient de soi et de ses limites)!
    BREF, MERCI POUR CE BLOG, qui pour moi sommes toujours juste

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  25. Bonjour, Merci pour cet article qui éclaire vraiment sur ce que représente la parentalité positive. Certaines personnes ont tendance à mélanger et penser que c’est une autre manière de faire obéir les enfants à notre volonté. Cela fait du bien de lire ce genre d’article.

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