Couple, fratrie, famille.·Et moi alors ?

Notre routine d’organisation

Un soir, une amie m’a partagé cet article du blog Commentjaichangédevie à propos de la routine d’organisation de cette maman de deux enfants en bas âge très active sur Instagram (elle).

Je vous dirai bien comment mon amie et moi nous sommes senties être de sombres crottes à la lecture de ce billet, mais je vous laisse expérimenter par vous-même, je ne voudrais pas orienter votre lecture.

Je me suis rendue compte qu’absolument aucun lecteur d’Happynaiss ne me demande JAMAIS quelle est ma routine organisationnelle pour jongler entre ma vie professionnelle si bien remplie, mes deux filles toujours tirées à quatre épingles et ma maison parfaitement tenue.

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Je ne comprends franchement pas pourquoi.

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Aussi j’ai décidé de vous gratifier de ma routine organisationnelle, en dépit du fait que vous ne m’avez rien demandé. C’est cadeau 😉

Le matin :

Je me lève habituellement entre 6h (quand la Carrousel, qui dort avec ses pieds dans mes côtes, est soudainement réveillée par l’urgence de savoir qui sont les deux premiers humains qui ont fabriqué le 1er bébé de l’humanité) et 8h30 (quand la Fusée, qui dort avec ses fesses sur ma tête, m’a réveillée à 6h53 en criant « veut aller déjeuner », que je lui ai proposé le sein pour comater pendant les 7 minutes restantes avant que mon réveil ne sonne et qu’on a finalement tous loupé ledit réveil, Carrousel incluse puisqu’elle zappe la sieste depuis 12 jours et s’est endormie à 22h la veille, taraudée par son inquiétude pour les sans-abris, et pourquoi ils ne vont pas vivre chez leur famille et est-ce qu’on pourrait leur proposer de dormir chez nous? ). Les rares fois dans ma vie où j’ai été naturellement réveillée (d’avoir assez dormi donc!!) (4 fois exactement depuis la naissance de ma Carrousel il y a bientôt 5 ans) et où j’ai tenté de me lever avant mes enfants pour avoir du temps pour moi, de stridents hurlements se sont fait entendre au bout de 6 minutes, en provenance des créatures maléfiques squattant mon lit, alertées par l’absence inhabituelle de la masse vivante et chaude qui leur sert d’oreiller, de couverture, de repas et de tétine (ma pomme). Rien de pire que d’expérimenter l’espoir fou et délirant de savourer son thé fumant en consultant ses mails et de voir cet espoir se briser en mille alors que la bouilloire siffle à peine.

Quand mes filles se réveillent, elle me grimpent dessus, se battent pour avoir possession de mon corps, me bombardent de questions et exigent d’aller manger TOUT DE SUITE. Je me tire péniblement du lit et je me fais disputer par la Fusée -ce tyran- parce qu’elle ne veut pas que j’aille faire pipi (moi pas comprendre son problème avec ça). Parfois, la Carrousel se met en tête d’aller nous préparer le petit déj’, et dans ce cas là je suis coincée en haut jusqu’à ce qu’elle ait fini de tout préparer (sous peine de crise de nerfs matinale). J’en profite pour ouvrir les volets des chambres et aérer, en trébuchant sur les livres qui trainent, la Fusée -ce tyran bis- dans un bras et préparer les vêtements des filles (que j’aurai du choisir la veille si j’étais bien organisée). Idéalement, elles remettent les vêtements de la veille jusqu’à ce qu’ils soient trop tâchés pour être remis (l’écologie nous dit merci). Une fois sur deux, je m’aperçois que la lessive que j’avais préparé la veille, dans l’optique de la programmer pendant les heures creuses de la nuit, est restée sur le sol de la salle de bain parce que j’ai été interrompue par un rappel tétée. Parfois c’est Papa Ours, qui a officiellement élu domicile sur le canapé, qui prépare le déjeuner des filles pendant que je lance la lessive oubliée. C’est souvent à ce moment parfaitement adéquat, dans l’ambiance mal embouchée du réveil en retard, que Papa Ours et moi décidons péniblement qui emmène qui où (à l’école, à la crèche), selon les contraintes qui sont changeantes chaque jour et parfois jusqu’à la dernière minute. Pourquoi on ne le fait pas la veille ? Parce que.

Je déjeune ensuite avec les filles pendant que Papa Ours prend sa douche, me levant 15 fois de ma chaise, tantôt pour une paille, pas la bleue la rose, tantôt une tartine, avec du miel et pas de la confiture, j’ai pas de cuillère, j’ai soif, j’ai envie de caca, tu viens m’essuyer. Point de greensmoothie et autre avocat, malgré diverses tentatives pour changer le contenu de leur petit-déjeuner, les filles refusent tout ce qui ne ressemble pas à des céréales, que je tente de choisir les moins cracra possibles. Je fais mon petit tour anxiogène des réseaux sociaux en attendant que mon thé refroidisse (hello France!), histoire de bien m’angoisser pour la journée sur tout ce que je fais mal. Si j’ai des rendez-vous dans la journée, je relis mes notes et m’assure que j’ai ce qu’il me faut, parce que je tente d’être professionnelle, même si les tâches de lait sur le t-shirt et le miel dans mes cheveux laissent penser le contraire. J’essaye de débarrasser et nettoyer la cuisine au fur et à mesure, mais je suis sans cesse interrompue par la Fusée qui s’est mis en tête de ne plus manger seule : je dois donc lui mettre la tartine dans la bouche pour la faire croquer. Ça valait le coup de faire la DME, tiens -_-.

Les filles débarrassent leurs bols, option fond du lait a côté du lave-vaisselle, pendant que je ramasse les miettes (que dis-je, le champs de blé) sous la table. Je m’aperçois qu’il ne nous reste que 20, 15 ou 12 minutes avant l’heure de l’école, donc j’abandonne les tasses dans l’évier et nous montons nous préparer. La Carrousel se gère pour l’habillage, le débarbouillage, le rangement du pyjama et le démêlage dans cheveux, dans la mesure où je ne lui fais pas l’outrage de lui demander de porter un pantalon. Quand elle est prête, elle prend généralement un peu de temps pour foutre du bordel partout jouer ou préparer des dessins pour ses copines. Elle a aussi la responsabilité de vérifier qu’elle a bien son doudou et sa tétine dans son sac d’école, responsabilité qu’elle assume parfaitement 1 fois sur 10. Pendant ce temps, je me traine à 4 pattes dans tout l’étage, derrière la Fusée qui s’enfuit les fesses à l’air (non pas la couche), qui ne veut pas mettre son pantalon (moi aussi veut des collants), qui ne veut pas mettre ses chaussettes (pas les bleues, les roses). Je mobilise toutes mes ressources, j’offre des choix, le pantalon d’abord ou le t-shirt, j’invente des chansons pour faire passer mes demandes avec humour, je lui propose de faire seule, et la Fusée finit toujours pas coopérer, mais à la fin il reste 4 minutes et je suis toujours en jogging avec les cheveux emmêlés. Je saute dans des fringues, j’arrache mes cheveux à l’attache – pardon, j’attache mes cheveux à l’arrache- et j’assure le minimum vital pour ne pas effrayer les familles que j’accompagne : brossage de dents + déodorant. J’ai reçu pour mon anniversaire un coûteux appareil de nettoyage quotidien de peau et je tente de m’astreindre à l’utiliser, d’autant plus que je ne me maquille plus. S’il me reste 20 secondes, je me paie le luxe de m’étaler un peu de crème hydratante sur la tronche. La plupart du temps, je me dis que je me préparerai un peu plus soigneusement après avoir déposé les filles si je n’ai pas de RDV tout de suite, mais ce vœux pieux passe vite aux oubliettes au profit d’autres activités passionnantes, comme passer en courses car il n’y a plus de papier toilettes, à la mairie pour inscrire les jours de cantine choisis en fonction de mon activité ou passer à la pharmacie parce que la Carrousel a de nouveau de l’eczéma. Quand c’est Papa Ours qui accompagne la Fusée à la crèche (qui se trouve à 15 minutes de notre domicile), il l’aide à mettre ses chaussures, exercice hautement périlleux – naaaaaan c’est mamaaaaaaan, c’est maman qui met mes chaussures, c’est maman qui emmène moi à la crèche!!!!! – qui se solde généralement par la promesse d’un petit bol de céréales supplémentaires à déguster pendant le trajet en voiture – on a touché le fond. Parfois Papa Ours est déjà parti et c’est moi qui emmène les deux filles, nous quittons la maison en laissant derrière nous un certain bordel (ou un bordel certain) et s’enclenche alors le balais des ceintures de siège auto qu’on boucle et qu’on déboucle, après avoir enlevé les manteaux qu’on vient de mettre et qu’on va devoir remettre. Est-il utile que je vous précise que, contrairement à France, je ne passe la serpillère dans toute la maison qu’une fois par semaine (au mieux) ? Bon un peu plus souvent dans la cuisine, rassurez-vous, avec toute cette nourriture projetée sur les murs et sur le sol à chaque repas, je n’ai pas trop le choix.

Après avoir déposé les filles, soit je pars pour mon travail à l’extérieur (en tant que doula, hypno praticienne ou rédactrice pour des entreprises, le dernier né de mes jobs chronophage qui rapporte des clopinettes), soit je suis de retour chez moi pour 9h30 et je travaille de chez moi, entrecoupée par un tas d’activités domestiques à la con (qu’on ne peut pas ignorer lorsqu’on bosse chez soit) et le repas de la Carrousel qui ne mange à la cantine que quand je ne peux pas l’éviter. Et puis il y a les mercredis où je suis à la maison avec les deux filles. Et les mardis une semaine sur deux où j’ai la Carrousel et son amie en IEF pour le repas et l’après-midi et qu’on tente de faire un atelier d’anglais pendant la sieste de la Fusée, qui se réveille systématiquement. Et les vendredis midis où j’ai à déjeuner un ami d’école de la Carrousel. Et la Fusée qui ne va pas à la crèche soit le mardi, soit le vendredi selon les semaines. Et les vacances scolaires. Et les jours où elles sont malades. Et les week-ends où je travaille, et ceux où je suis avec elles. Les fois où l’une ou l’autre mamie peut les garder le temps d’une journée. BREF comment vous dire, la routine n’est pas routinière chez moi.

 

Les repas

J’aimerais vous dire qu’ils sont prêts d’avance, pour me laisser tout le loisir de prendre du temps de qualité avec mes filles en fin de journée et n’avoir qu’à réchauffer mes préparation quand leur estomac crie famine et leur comportement vire Grimlin’s à 11h23 et 18h37. Mais non. Les repas sont quand même établis une semaine à l’avance environ, quand je prépare la liste des courses et en fonction du temps de préparation dont je pense disposer selon les jours. Alors j’essaye d’associer l’une ou l’autre des filles à la cuisine (même si ça implique de voir la Carrousel lécher la cuillère de farine ou la Fusée casser les œufs à côté du bol…) ou je leur propose de s’installer près de moi dans la cuisine pour jouer.  Un midi par semaine, j’emmène les filles manger chez Flunch, c’est pas terrible terrible qualitativement, mais ça me facilite la tâche. Les courses sont faites entre le marché bio (qu’on coince difficilement  entre l’heure de sortie d’école et le cours de taekwondo), l’épicerie bio en vrac (quand on loupe pas les horaires d »ouvertures et qu’on oublie pas nos sachets en tissu et nos bocaux en verre), le supermarché (je n’y reviens pas, c’est toujours assez épique) et le Drive (et là c’est l’angoisse psychologique pour moi avec la débandade de sachet en plastique autour des fruits et légumes), selon mon emploi du temps et ma capacité à anticiper.

 

Le soir

Quand Papa Ours est là, il joue avec les filles et leur donne une douche pendant que je m’attèle au dîner, au rangement de fin de journée (souvent du linge à plier et à ranger dans les armoires, les jeux à ranger un peu partout dans la maison, parfois je me lance dans un nettoyage de chiottes saccagés à coup de papier toilette partout, ou au détachage des couches lavables, etc…) et parfois au traitement de quelques mails / SMS pour les familles que j’accompagne. Quand il n’est pas là, je compose selon que les filles sont d’humeur à jouer paisiblement ensemble et à coopérer avec moi dans la plus grande fluidité (rarement) ou plutôt à alterner mignonneries, chipouilleries, opposition, négaociations et hurlements autour d’une boite de playmobils.

Nous dinons entre 18h45 et 19h. Entre deux embrouilles sur la couleur du verre, de l’assiette et de qui a eu le plus dedans, la Carrousel nous étonne de sa capacité à se mettre de la semoule dans les narines, les sourcils et les cheveux et la Fusée nous ravit de ses peintures au doigt de sauce tomate sur notre mur blanc. A ce stade, une embrouille éclate généralement entre Papa Ours (qui râle et peste sur l’état de la cuisine depuis que l’accession à la propriété l’a transformé en maniaque sur les bords) et moi (qui ne supporte pas les conflits autour de la nourriture et de la propreté, marquée par des années difficiles sur ce plan avec mes parents). Chaque fois que l’un commence une phrase, il est généralement interrompu (maman peut d’aider moi? / moi veut manzer sur tes nounous / aime pas ! / NAN pas les carottes ! / Encore des pope’terre/ veut téter OU BIENj’en voudrais encore / Je peux en ravoir? / J’ai fini j’en veux encore /  Je peux avoir mon fromage ?/ Je veux mon dessert / J’ai encore faim / Je pourrais avoir un tic-tac si j’ai bien tout mangé ? – je vous laisse deviner laquelle dit quoi) et l’échange se conclut par un « laisse tomber » rageur. Il faut ensuite s’atteler au nettoyage du champs de bataille : généralement l’un s’en charge pendant que l’autre empêche la Fusée de manger les cartes de la Batawaff joue avec les filles. Puis, vers 19h45/20h, c’est l’heure de monter pour le brossage des dents et le pipi, que les filles ne daignent mener à bien qu’en grimpant sur notre dos pour qu’on les transporte à l’étage. Papa Ours, qui a eu le malheur de lancer une fois ce jeu, en est maintenant totalement esclave : il court dans toute la maison avec la Carrousel sur les épaules, en faisant semblant de ne pas trouver l’escalier, descendant parfois vers la cave ou dehors, pour le plus grand plaisir de notre blondinette et de ses clavicules. De mon côté, je gravis l’escalier avec la Fusée sur le dos, une main sous ses fesses, l’autre tenant péniblement un bac rempli des petites merdes accumulées en bas et qu’il faut remonter (franchement je pense que des lutins œuvrent dans mon dos pour foutre le dawa, je ne vois pas d’autres explications). Je tente péniblement de faire respecter la règle « on se brosse les dents assises dans la salle de bain », mais généralement les filles se retrouvent à se courser dans tout l’étage, brosse à dents dans la bouche. #autoriténaturelle.

Les jours de gloire, je file winer 2h30 à la danse quand Papa Ours rentre du travail et j’échappe à tout ça. Et inversement pour lui quand il va au tennis.

Le rituel du coucher se poursuit : je lis un petite histoire à ma Fusée pendant que la Carrousel passe en revue les 207 livres de sa bibliothèque pour en choisir un. Puis je m’installe avec elle dans son lit pour la lecture, pendant que Papa Ours poursuit la lecture avec la Fusée jusqu’à ce qu’elle en ait marre et me rejoigne dans le lit de sa sœur en me déchirant le t-shirt et en hurlant « veut téter!!!« . Ensuite, c’est séance câlins, bisous et confidences avec la Carrousel, puis je passe dans le lit de la Fusée pour la tété-câlin d’endormissement. Cette étape prend entre 10 minutes et… 1h30 selon les périodes. Pendant le premier quart d’heure, je câline ma Fusée, me délecte de la délicieuse odeur de ses cheveux et chante de ma voix la plus douce pour mes deux filles adorées. Après 7 levers pour la Carrousel (j‘ai soif, caca, j’ai peur, j’ai chaud, je t’aime…) et moult retournées acrobatiques de la Fusée qui fait la roue sur mon nichon et prend mon bide pour un trampoline, je commence à péter un câble. Je rouspète de façon parfaitement contreproductive et fais mine de sortir de la chambre pour les laisser s’endormir seules. #cteblague.  Je reviens sous un concert de hurlements hystériques. Je finis par sortir de mon corps pour que mon esprit puisse vaquer à ses occupations et s’extraire de la scène hautement agaçante qui se déroule sous ses yeux (la Fusée, fesses en l’air, tête sous l’oreiller, en train de chanter « au clair de la lune, j’ai pété dans l’eau » alors qu’elle a chouiné de fatigue toute la fin de soirée). Finalement, je m’endors avant la Fusée, un pied en dehors du lit et le reste du corps recroquevillé dans son lit au sol de 70 cm de large.

Je ressors donc de la chambre, fraîche et dispose pour une soirée de travail, entre 20h45 (les jours de grand bol) et 22 heures. J’ai des articles à écrire, un site à mettre à jour, des articles ou des livres à lire, des documents à rédiger pour mon taff en freelance de rédactrice, des réseaux sociaux que je devrais animer, un livre à écrire.

Je n’ai aucun courage.

Je m’écroule dans mon lit avec une série ou dans mon bain.

Quand je me glisse dans mon grand lit de 180 cm vers minuit, je jubile de tout cet espace qui n’appartient qu’à moi pendant d’innombrables secondes. Puis la Fusée pleure et je la ramène à coté de moi, où elle tète consciencieusement jusqu’à épuisement des ressources, son corps fusionnant avec le mien. Quand je commence à sombrer dans le sommeil, la Carrousel débarque, la tronche dans le cul, son oreiller à la main et elle se glisse oklm contre mon dos sans un mot en ronflant.

***

Cette routine peut vous sembler bordélique et elle l’est.

Moi aussi j’adorerai avoir une organisation fixe et bien réglée et savoir à quel moment j’aurai du temps à consacrer au développement de mon activité, à mon gainage de brioche ou ma séance de méditation (qui est pour l’instant bi-annuelle). D’ailleurs, avant d’avoir des enfants, je pensais vraiment que je serai une maman très organisée, avec un emploi du temps réglé, une place pour chaque chose, une case pour chacun et un horaire pour chaque activité. Force est de constater qu’avec des vrais nains -plus vivants que ceux des catalogues donc-,  les jours se suivent et se ressemblent dans le lot d’adaptation, de compromis et d’organisation de dernière minute qu’ils demandent. Chez moi, c’est un joyeux bordel dans lequel je ne me sens pas particulièrement performante mais pas non plus totalement à la ramasse -enfin, pas tous les jours!-, avec des rituels qui nous sont chers, des habitudes qui nous sécurisent et une bonne part d’impro, avec des jours où je me sens fière (parce que j’ai géré toutes les crises sans crier, j’ai réussi à écrire un article, ma maison a apparence de maison et les filles ont mangé bio) et des jours où je m’excuse en disant que je ferai mieux demain et surtout avec des négociations quotidiennes de virages serrés pour prendre en compte les besoins changeants de chacun.

Force & courage à tous les parents, en particulier ceux dont les enfants ne se réveillent jamais à la même heure.

30 réflexions au sujet de « Notre routine d’organisation »

  1. Merci pour ce partage qui m’a fait, d’abord, beaucoup rire et qui m’a aussi grandement rassurée sur notre quotidien à la routine qui part souvent en vrille 🙂 je ne suis donc pas là seule à m’apercevoir qu’il y a toujours une chaussette (au mieux!) qui traîne ou une pile à ranger sur les photos de mes bambins!! Force et courage à vous aussi.

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  2. Merci pour ce jolie message plein d’humour et d’amour. La lecture m’a fait beaucoup de bien dans une période compliquée avec mon fils de 2 ans où ma personne n’a que peu de place pour exister, où je culpabilise pour chacun de mes choix parce qu’aujourd’hui le quotidien est plus compliqué que pour mes amies mamans qui ont des enfants qui dorment tous seuls et qui ont pas un déficit de sommeil qu’elles ne rattraperont jamais, une période où mon couple a du mal a se trouver dans le bazard de la vie quotidienne et où je me dit que je me suis trompée sur toute la ligne en essayant d’être une bonne maman qui respecte, écoute et veut comprendre les besoins de son enfant parce qu’aujourd’hui c’est plus dur que d’imposer sa vie et son rythme à l’enfant. Bref, j’en avais besoin et même si c’est qu’un bien être très relatif et temporaire, merci pour la sincérité de ce message.

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  3. Mouais, ben j’ai lu l’article évoqué et celui-ci et franchement, y en a un qui a l’air bien pipeauté quand même… Ou en tout cas qui évoque une routine tellement rigide que ça fait pas rêver (sans compter le ton très pédant à mon goût) !
    Je préfère le joyeux bordel, c’est peut être difficile, mais au moins les enfants ne sont pas robotisés 😉
    Et se doucher et s’habiller seule à 2,5 ans, vraiment ?

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  4. Je ne vois pas pourquoi il faudrait se sentir quoi que ce soit à la lecture du billet de cette (autre) dame. Son truc pue le faux à 1000 lieues. Des enfants qui passent à table à 18h30 et se couchent à 18h45? MAIS BIEN SUR!
    Nous vivons aussi dans la lessive, ne rangeons vraiment bien que 2x/mois (pour le passage de la femme de ménage) et pour le reste on essaie d’avoir le moins de choses à la maison et simplifier au maximum.
    Courage! Un jour ils dorment et s’endorment seuls (paraît-il).

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  5. Article très drôle et tellement « relatable » comme on dit en anglais!!
    Merci pour la sincérité, c’est rassurrant de savoir qu’on galère toutes au quotidien.. mais j’avoue ne pas avoir de complexe quant à mon manque d’organisation occasionnel (euh allez, fréquent!), qui laisse place à l’improv, la créativité et apprend à mes enfants que parfois, dans la vie tout ne se passe pas comme prévu, et c’est ok, on s’adapte sans se coller un ulcère!
    (et bien d’accord avec Eclira, l’autre article… 100% bullshit !!)

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  6. Je viens de lire le billet de France ! C’est un fake, ce n’est pas possible… lever 4:00 sans réveil, Really ? Sophrologie ? Plats déjà prêts…. une infusion pendant le repas des enfants…. bon j’ai du boulot encore mais franchement je préfère mon joyeux bazar !

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  7. Pas (encore) lu l’autre article, mais j’ai adoré celui-ci ! Comme la plupart des articles de ce blog d’ailleurs ! Tellement vrai, tellement parlant, tellement la vraie vie ! Belle semaine à vous 4 !

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  8. Quand j ai vu que vous aviez publié un nouvel article je me suis dis Chouette je vais me faire mon café et le lire tranquillement
    Histoire de prendre 10 min pour moi le matin, les filles dorment encore !

    Résultat j ai commencé ma lecture il y a 1h… mon café est maintenant froid et ma grande n est tjs pas habillée (il faut d abord retrouver les habits de sa poupée – gestion des priorités à 2 ans et 9 mois)

    Pas grave je m enfermerai dans les toilettes plus tard pour terminer ma lecture 😉 Vous ne m en voudrez pas, n est ce pas ?

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  9. Hahahaha, merci pour le lien qui m’a bien fait rire. Tellement de passages sont fantastiques (dans les 2 sens du terme : « qui atteint un très haut degré » et « se dit d’éléments non naturels ou non vraisemblables »). J’aime en particulier le passage où elle prépare les habits de sa fille le soir « pour l’aider dans son autonomie et pour pas que M. aie à chercher ». On s’écarte totalement du sujet de la routine, mais je trouve ça beau d’apprendre l’autonomie dans l’habillement à une enfant de 2-3 ans mais pas à un adulte de sexe masculin (pour qui c’est bien connu, choisir des habits, c’est trop compliqué).

    Et merci pour ta routine dans laquelle je me reconnais beaucoup plus ! J’aurais presque envie d’écrire la mienne, mais je ne suis pas sûre d’oser mettre par écrit nos petits arrangements. Suis-je prête à avouer devant des témoins que notre aîné déteste tellement s’habiller/se déshabiller qu’il dort dans ses habits qui ont fait la journée (les journées) ? Comment décrire les repas qui n’en sont pas ? (un bout de chocolat à 18h, la moitié du petit pot du petit frère à 18h30, une tartine de fromage à 19h30 quand NOUS on est à table, et le reste du repas à 20h30 quand finalement, plutôt que d’aller au lit il a ENFIN faim).

    Et puis franchement, je suis plus impressionnée par toi que tu arrives à RESSORTIR DU LIT le soir, que France qui se lève à « 4h parfois 5 c’est mon rythme naturel ». Perso, je vais au lit à 21h (c’est la seule technique efficace à ce jour pour faire se coucher le grand qui me suit partout comme mon ombre), et on ne me revoit plus ensuite. Quel est le secret de ton énergie ???

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  10. Merci merci merci de nous faire rire une fois de plus et nous aider à nous sentir moins seul.e.s !
    Un seul enfant pour nous, mais j’avais l’impression de lire notre quotidien dans beaucoup de passage. 🙂

    J’ai ensuite lu l’autre article…qui m’a fait beaucoup rire mais pas pour les mêmes raisons. J’avais l’impression d’entendre Florence Foresti qui parle des mamans parfaites ! C’est tellement réglé comme du papier à musique que ça en devient absurde et très exagéré.
    Aspirateur et serpillère tous les jours ? En le faisant partout une fois par semaine je trouvais déjà que ça faisait « maniaque », on a du chemin à faire encore !
    Et les enfants qui s’endorment hyper tôt très tranquillement et se réveillent en douceur en lisant…O_o

    Ce quotidien, même si j’en rêve les jours bien galères, doit quand même être bien ennuyeux s’il existe. On n’aurait même plus le plaisir de savourer les jours où tout se passe (presque) à merveille. 🙂

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  11. J’ai bien rit comme d’habitude !
    Juste pour dire que tu es la maman parfaite pour nos 2 petites chouettes et que je l’Aime profondement notre « bordel » ! ❤

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  12. Ahah, j’ai bien ri aussi 🙂 c’est un sacré joyeux bordel ! 🙂 je suis d’accord l’autre article laisse perplexe, levée à 4h du mat naturellement et les enfants semblent toujours coopérer tranquillement ?!!
    Chez nous je dirais qu’on a quand même une assez bonne routine mais avec une belle tendance bordélique également ! 😀

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  13. Comme les autres, j’ai bien ri ! D’abord avec ton article tant il transpire la réalité. Puis avec celui de France tellement ça semble invraisemblable. Une maison lavée tous les jours ? Un massage au moment du bain ? Une séance sophro pour le coucher à 18h45 après un repas concocté en avance ? Le tout dans la douceur, la bienveillance et le respect du rythme de chacun ? Ah ah, je n’y crois pas une seule seconde !! Et l’intro à base de « vous avez été nombreuses à… » Ça me crispe direct. Je te remercie pour ce partage. J’entendais souvent des personnes se plaindre de ces mères parfaites qui s’exposent sur ig avec un ton condescendant. Mais je n’en avais jamais vu, c’est chose faite grâce à toi !! Merci 🙂

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  14. Je ne trouve pas leur routine si exigeante, bon le lever est ultra tôt mais ça ça dépend des gens ; le côté fanatique du ménage, pourquoi pas (même si je ne le partage pas ^^) et la chance d’avoir des enfants qui dorment / se lèvent ça existe ^^
    L’essentiel c’est que la routine ou son absence convienne à chacun. On est tous strict sur certains points et moins sur d’autres.
    Autant la tonne de jouets sur le sol ne me dérange pas, autant je ne veux pas que des livres trainent par terre.
    Ça reste rassurant de voir plusieurs facettes de la parentalité 😉

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  15. À mi chemin entre les deux routines… Plats preparés à l’avance car en rentrant entre 17h30 et 18h, impossible d’entamer un repas pour les enfants sans qu’ils ne démontent la maison !! Rituel du soir bien établi : manger, (temps de jeu calme pour le grand pendant le bain du petit), bain, livre (ou tétée pour le petit) dodo car ça cadre et ça les prépare au dodo… Par contre, ça n’empêche pas les soirées compliquées où le grand pleurniche, le petit refuse papa ou se retrouve à jouer pendant l’histoire du grand !!

    Chacun sa routine même si un nettoyage aspirateur et serpillière tous les jours me paraît tellement incroyable à caser dans une routine du matin avec deux enfants en bas âge ! Et puis il y a toujours des imprévus… Caca au moment de mettre le manteau, tasse de lait renversée (autonomie du petit pas toujours adaptée à une routine du matin serrée), couche débordante, mauvaise humeur du grand et/ou du petit, manque d’entrain,… Fatigue de maman qui oublié tout… Il y a toujours une part d’impro dans la vie !

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  16. J’adore ! Tout simplement ! Je pourrais quasi partager cet article à mon compagnon en lui faisant croire que j’ai écrit un billet sur notre quotidien. Dans notre état de fatigue actuel et dans les similitudes de nos non-routines, il me croirait ;-)!
    Merci à toi pour cette sincérité et cette si belle écriture.

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  17. Et bien France a bien de la chance d’avoir un mari présent, des gosses qui dorment à 20h, s’habillent seuls à 3 ans et d’être une petite dormeuse (réveillée à 4h du mat’ NATURELLEMENT?????? what????).
    Perso mon 4 ans commence tout juste à s’endormir vers 20h30 (ouiiiiiiii!!!!! enfiiiiiinnnnnn!) et à ne nous rejoindre la nuit que 2 fois sur 3 (on progresse, on n’est pas rendus mais on progresse), monsieur s’habille seul uniquement quand sa personne daigne nous faire cet honneur, Chéri bosse en horaires décalés (cad: soirs, week ends, mercredis), et je suis bipolaire ce qui suppose pour moi de dormir bien et régulièrement si je veux maintenir un moral d’acier (inutile de dire que du coup ces 4 dernières années mon moral ressemble périodiquement à une crême glacée oubliée dans une glacière au soleil hé hé hé #vivelapsychiatrie#).
    Donc notre routine c’est surtout « survivre au quotidien, transmettre des valeurs, et bien manger (trèèèèèèès important cha!).
    Voilà, donc parents imparfaits, enfant imparfait, famille qui se serre les coudes et encourage le respect mutuel, le reste c’est de la broderie.
    Bisous!

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  18. Merci ! La routine pas routinière est notre lot à tous et toutes ! Les FéesDuLogisMamanCalmesEpousesAimantesAmantesTorrides manquent singulièrement de bienveillance quand elles rédigent de tels articles ! Et puis, avec elles on rigole moins !

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  19. Merci beaucoup ! Moi aussi j’ai une routine bien fermement établie : chaque jour c’est le freestyle total. Du coup ça compte comme une routine non ?!! En tout cas merci encore car j’ai tellement tendance à culpabiliser que votre récit m’aide énormément à relativiser. Force et courage. Sur ce je vais passer la serpillière…. Dans mon lit !

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  20. Tout dépend quelles lunettes on enfile pour voir les choses :))) Un petit tour sur le blog de « comment j’ai changé de vie » peut aussi laisser entrevoir quelqu’un de conscient (à sa manière) de ses fragilités, qui a besoin de se rassurer avec une routine béton. Il suffit de lire « mon parcours… ». Chacune son truc, en toute bienveillance, pour gérer les secousses de la vie et de la parentalité 🙂

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  21. Passage d’anthologie « la Fusée, fesses en l’air, tête sous l’oreiller, en train de chanter « au clair de la lune, j’ai pété dans l’eau » alors qu’elle a chouiné de fatigue toute la fin de soirée ».
    J’ai eu un pouffement de rire à peine réfreiné que mes collègues n’ont pas dû capter. 😀

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  22. Les routines sont très importantes pour les enfants, cela permet de se repérer, et de prendre ses marques, pour ensuite travailler sur une éducation saine. En tout cas, merci pour votre article, c’est intéressant de voir comment d’autres maman s’organisent !

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  23. Mais j’adore !! En fait, j’ai la même routine. Avec un fille en plus. Et la même fusée de deux ans presque et demi qui dit pareil et tout aussi accro aux tétées !
    La différence c’est que je n’ai pas d’escalier (encore plus facile pour déménager les jouets dans le salon!) et un mari qui n’est pas présent le matin sauf pour les bisous et faire au revoir à la fenêtre…
    bravo pour tes articles que je devrais lire plus souvent !

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  24. J’ai tellement ri en lisant ton article, merci !! C’est tellement ça, la vie avec deux enfants en très bas âge… Je n’ai pas pris la peine de lire l’article que tu cites au début, si la personne en question a une vraie routine tant mieux pour elle, on n’a sans doute pas le même type d’enfant ^^.

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