Etre mère... et tout le reste !

Je rêve…

Je rêve…

D’une nuit complète. Rien que de 6 heures de sommeil sans interruption.

De m’endormir sereine, en pensant ne pas me relever avant le lendemain.

D’aborder le rituel du coucher avec confiance, comme si on était dans un livre.

De ne plus avoir mon téléphone portable sous l’oreiller, pour analyser les heures de réveil, au cas il y aurait un signe d’amélioration.

De faire une longue sieste, sans être réveillée en sursaut au bout de dix minutes.

De ne plus dire « A toute à l’heure » à Papa Ours en me couchant le soir.

D’éteindre la veilleuse dans le couloir, celle qui me guide toute la nuit, toutes les nuits.

De ne plus être obligée de compter jusqu’à 1500 dans ma tête pour ne pas m’endormir debout en berçant Bébé Carrousel.

De ne pas être tiraillée les soirs où je regarde un film avec Papa Ours ou que l’on reçoit des amis, en pensant que je devrais plutôt dormir tant que je le peux.

De ne plus passer deux heures éveillée en pleine nuit, à comater à côté de mon bébé qui joue.

De pouvoir emmener notre fille avec nous chez des amis en me disant qu’elle dormira dans son lit parapluie et qu’on la remettra dans son lit en rentrant.

De ne plus devoir quitter la seule soirée que je m’accorde en plusieurs mois au bout d’une heure, car elle est inconsolable dans les bras de ses grands-parents.

De ne pas sentir cette boule dans mon ventre quand, le soir, je l’entends pleurer, et que je me demande ce que ce reveil va nous réserver.

De me réveiller en forme, sans mal de crâne.

De voir ma fille s’endormir paisiblement et dormir sereinement toute une nuit.

 

Qu’on me donne la clé, que quelqu’un me dise « Mais c’est évident, voilà ce qui pose problème ». Et la solution qui va avec.

Qu’on arrête de me dire « Alors elle ne fait toujours pas ses nuits? ». Qu’on puisse passer à autre chose.

Qu’on ne me donne plus de conseils qui font mal au cœur, qu’on ne me mette plus rien sur le dos. Même si c’est peut-être vrai.

Qu’on me prenne dans ses bras en me disant « C’est bien ce que tu fais ». Ça changerait.

 

Je rêve de rêver à nouveau, car pour rêver il faut dormir.

Je rêve de quelque chose mais je ne sais pas comment faire pour l’obtenir.

Je me demande ce que je fiche ici, à donner des conseils à des mamans qui s’en sortent presque toutes mieux que moi.

Ce soir je me décourage.

La nuit tombée, je n’ai plus de force, plus de courage, plus de motivation, plus d’espoir.

 

Mais demain, quand je verrai son grand sourire et qu’elle s’agrippera à moi, j’oublierais que je suis fatiguée.

Car pour rien au monde, pas une seconde, je ne rêve d’un autre bébé.

 

Pimagic-super-photo(2)

10 réflexions au sujet de « Je rêve… »

  1. Bel article, bien écrit.
    Toute la contradiction d’être maman
    : être au bout du rouleau mais aimer plus que tout au monde le petit être qui nous a mis dans cet état!
    Pour moi, même si il me laisse dormir dans l’ensemble et que je n’ai pas trop de problèmes, tout les soirs je lui dit qu’il faut « qu’il fasse un gros dodo jusqu’au lendemain » mais aussi  » se réveiller le lendemain  » car je dois avouer que vis dans la crainte perpétuelle de la mort subite d’y nourrisson.

    Aimé par 1 personne

  2. Quelle belle découverte en lisant ton blog trouvé au hasard de mes recherches de « maman en période d’essai » et quel soulagement de voir que ce n’est pas un long fleuve tranquille pour toutes et que pouvoir le dire ne signifie pas qu’on est moins bien que les autres ou plus en difficultés mais juste lucide sur la réalité de notre quotidien 🙂

    Aimé par 1 personne

  3. Je découvre votre blog et cet article me parle beaucoup. J’ai eu de gros moments de découragement quand mon tout petit souffrait de reflux et coliques en même temps et que j’entendais partout que si je le laissais pleurer un bon coup ça passerait tout seul… Des journées entières à le porter en écharpe ou à la promener dans la poussette malgré le froid et la pluie l’hiver dernier. Des nuits sans sommeil avec la peur de le lâcher parce qu’on s’endort debout. Et puis nous en sommes sortis. Et puis de nouveau des nuits de 2-3h par tranches de 20 min max mais cette fois j’ai repris le travail et bébé a grandit alors quand on me voit épuisée on me demande de nouveau « mais il ne fait toujours pas ses nuits c’est incroyable ça « . Hé bien si c’est croyable ! Et quand je suis à bout, que j’ai mal partout, que j’ai l’impression que je vais flancher, je me colle contre lui et je respire son odeur, si il est réveillé je l’embrasse, je le câline en me disant qu’il grandit trop vite et qu’avant que j’aie eu le temps de m’en rendre compte il sera ado avec une pancarte qui nous interdit de rentrer dans sa chambre sans sa permission ou un truc du genre et qu’il faudra supplier pour avoir un calinou. Alors je me dis qu’il n’y a pas d’heure pour profiter d’un câlin et quand 20 min plus tard mon petit cœur se réveille de nouveau je suis crevée mais heureuse 💜

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