Aujourd’hui, nous fêtons nos 10 ans d’amour avec Papa Ours…
10 ans que l’on s’est embrassés pour la première fois en bas de chez moi, un vendredi soir après mon cours de danse, après plusieurs mois de textotage intensif et de regards en coin dans la cour du lycée.
10 ans que l’on apprend à se connaitre (et à s’accepter), que l’on grandit ensemble, qu’on s’entraide, qu’on s’engueule, qu’on rigole, qu’on évolue, qu’on se soutien, qu’on partage, qu’on se projette, qu’on construit..
Et si il y a bien une chose qu’on a réussi mieux que tout, c’est bébé Carrousel bien-sûr (coeur coeur love, dédicace à ma meilleure amie, cette fausse cynique de la vie).
Alors, pour une fois, c’est Papa Ours qui est à l’honneur sur ce blog, et pour une fois, c’est lui qui a le beau rôle ! Je résiste donc à la tentation de vous faire-part de son inimaginable mauvaise fois lorsqu’il a du se lever pour Bébé Carrousel cette nuit, ça gâcherait le tableau.
Ces choses que Papa Ours fait mieux que Maman poule
Jouer
Il n’y a pas à dire, Papa Ours, quand il joue avec Bébé Carrousel, il y met du cœur. Il trouve toujours de nouveaux jeux à inventer et il rigole plus qu’elle de ses trouvailles. Alors que moi, trop scolaire, je joue bêtement avec les jeux tels que l’usage le prévoit (et je m’ennuie vite) ; je fais des tours avec les cubes, je tire le petit lion en bois sur sa ficelle, je met les formes dans les trous, je lis les livres et je chante les chansons. Papa Ours, lui, cache des objets sous les cubes, invente des histoires avec le lion et le fait sauter en l’air, jongle avec les formes, fait des châteaux de livres et ne chante pas de chansons.
Le jeu préféré de Papa Ours ? Un petit combat de catch et de bisous sur le lit. Bébé Carrousel hurle de rire et balance ses bras dans tous les sens pour tenter d’échapper à la salve de bisous mouillés. Juste avant d’aller se coucher. Quand j’essaye de ritualiser un moment calme avant le coucher. Voilà Voilà.
Éponger le vomi
Là c’est pas difficile de faire mieux que moi, puisque je suis vomitophobe (émétophobe pour les plus cultivées d’entre nous, celles qui n’ont pas été atteintes par le syndrome du mono-neurone à l’occasion de leur(s) grossesse(s) et/ou congé maternité et/ou congé parental, rayez les mentions inutiles). Toute mon énergie est donc consacrée à m’empêcher moi-même de rendre et de la lâcher sur le champs.
Papa Ours, il gère. Il lui parle pendant qu’elle vomi, il lui fait des caresses dans le dos, il nettoie, il pré-lave le linge dégueu.
MAIS ne lui parlez-pas de caca liquide, là il ne gère plus rien. On se complète quoi. Je pense que je vais parler de cet aspect de notre complémentarité dans mes vœux de mariage, c’est tellement poétique.
Laver le nez
Je l’admets, moi laver le nez ça me gonfle. Avant tout parce qu’elle se débat comme une furie et qu’on est obligé de l’enrouler comme un wrap dans une serviette de toilette si on veut réussir à lui faire correctement sans perdre un oeil (rapport à ses ongles) ou sa rate (rapport aux coups de pieds). Je fini toujours avec le dos en compote et les cheveux en bataille. Et puis au fond de moi, j’ai l’impression de la torturer inutilement car je sais que ce geste, bien que nécessaire, lui donne le sentiment de se noyer.
Papa Ours, lui, est bon élève sur ce coup : il a bien écouté les infirmières (et les aides soignantes, et les internes, et les externes, et les pédiatres) aux urgences, qui nous ont dit que la seule solution pour limiter les maladies C’EST-LE-LA-VAGE-DE-NEZ ! 7 à 8 fois par jour Madame !
Du coup je m’arrange plus ou moins pour lui refiler le bébé dès que je peux. J’oublie par inadvertance de le faire à la sortie du bain, et quand il va lui changer sa couche je m’exclame « Ah merde j’ai oublié de faire le nez ! Tu peux le faire le temps que tu y es? ».
C’est mal mais bon. C’est pour les nuits où il ronfle pendant que je gère.
Être cool
Ça c’est un peu le propre du papa.
La mère est une folle furieuse dès 6h12 le matin, un œil rivé sur le thermomètre hydromètre de la chambre pour savoir si elle choisi un body en coton ou en laine mélangée, l’autre œil sur le minuteur pour arrêter le biberon qui chauffe (au bain-marie svp, jusqu’au bout on se complique l’existence) à exactement 47 secondes, chantant une berceuse à l’enfant dans les bras, passant l’aspirateur d’un pied et planifiant les repas, les vêtements et les emplois du temps pour toute la semaine pour l’ensemble des membres de la famille. (Comment ça vous n’êtes pas comme ça?)
Le père lui, il n’est jamais pressé, il a toujours le temps, ce n’est jamais grave, elle va pas en mourir, on verra plus tard, on avisera, au pire on s’en fou, t’inquiète Lucette.
Et ça marche.
Ton enfant va à la crèche avec le chemisier boutonné dans le dos et des chaussettes dépareillées? Oh c’est mignooooooooonnnnn quand papa habille sa fille!
Papa Ours, si vous vous rappelez son portrait, est un grand spécialiste de la cool attitude. Il compense pour moi, en quelque sorte. Ou c’est moi qui compense pour lui … ?
Bref, on se complète quoi 🙂
Au passage, je tire mon chapeau aux mamans solo qui gèrent seules un ou plusieurs enfants en bas âge, qui ne peuvent jamais dire « Bon j’en ai marre, je me casse, je vais prendre l’air, débrouille-toi », qui ne peuvent jamais aller boire un verre le soir ou assister à une réunion tardive, qui ne font jamais de grasse matinée jusqu’à 8h (oui, c’est 8h la grasse matinée du parent), qui n’ont personne pour les aider à se rassurer quand leur enfant fait 40°C de fièvre en pleine nuit, qui doivent assurer sur tous les fronts, nuit et jour et tous les jours. Bravo.
Papa Ours, merci pour ces dix belles années.
Il en reste encore bien 50.
Courage à nous !
Je t’Aime.
PS : et pour nous porter chance, en ce beau jour c’est essayage de ma robe de mariée, avec Bébé Carrousel à mes côtés… Tremblez vendeuses, tremblez à l’idée de ses petites mains potelées sur les tissus immaculés de vos robes à 3000 €…
So true. Vous mettez toujours dans le mille, j’adore.
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Merci !! 🙂
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