Etre mère... et tout le reste !

Un an avec toi…

Il y a un an, Bébé Carrousel décidait qu’il était temps pour elle de découvrir le monde, et ce même si nous ne l’attendions pas avant encore quelques semaines.

Il y a un an, elle nous laissait déjà entrevoir sa détermination et son inépuisable énergie en naissant en quatre heures chrono, durée du travail peu commune pour une primipare.

Il y a un an, elle a trouvé que la fête des amoureux était un beau jour pour venir chambouler nos vies pour toujours, et elle a eu bien raison.

Il y a un an, elle a fait de moi une maman, sa maman, cette version améliorée de moi-même.

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D’un côté, je suis triste que le temps passe aussi vite, qu’elle ne soit déjà plus mon tout petit bébé, qu’une époque qui ne reviendra jamais soit révolue. Je me dis que malgré des moments parfois difficiles, je n’ai pas vu le temps passer, qu’elle a grandi sans que je m’en rende compte, que ce sera sans aucun doute comme ça chaque année, qu’un matin je me réveillerai et on fêtera ses dix huit ans et je serais pratiquement grand-mère. J’abuse un peu, mais vous voyez l’idée.

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Mais d’un autre côté, au-delà de la nostalgie, je me rends compte qu’avant tout je suis fière de ma fille et du chemin qu’on a parcouru ensemble cette année.

C’est donc à elle que j’adresse ces quelques mots, comme la maman niaise que je suis. Elle ne me lit pas, mais c’est à elle que j’ai envie de dire tout ça, en ce jour si spécial.

(Mais vous avez le droit de lire, c’est faire pour aussi)!

Bravo ma fille

Bravo ma fille, pour avoir traversé l’épreuve de la naissance, la découverte de la faim, de la soif, du froid, de la fatigue, du vide, de la solitude, de la douleur, de la peur et de l’inconnu. C’était tant de difficultés pour toi qui t’es révélée être si sensible, mais tu as réussi à apprivoiser ton environnement pour devenir peu à peu cette petite fille confiante dans la vie qui sourit tout le temps.

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Bravo à moi pour avoir maintenu, la plupart du temps, le cap que je pensais être le meilleur pour toi tandis que tu faisais ces douloureuses découvertes, pour t’avoir accompagnée, chaque jour et chaque nuit, chaque heure et chaque minute, dans tes pleurs, tes cris, tes douleurs, tes demandes, sans jamais fermer la porte, les yeux ou les oreilles.

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Bravo ma fille, pour avoir appris au cours de cette année à te retourner, à ramper, à t’asseoir, à faire du 4 pattes, à jeter tes bras autour de mon coup, à grimper, à te hisser, à enjamber, à escalader, à monter des marches, à te lever et à faire quelques pas, quand je me rappelle de ton petit corps si frêle et sans force à la naissance. Ce n’est pas vraiment ton grand plaisir de t’entrainer à bouger, tu préférais largement tendre les bras vers moi en pleurant pour que je te mette dans une nouvelle position, mais aujourd’hui tu as réussi à apprivoiser ton corps pour devenir cette petite fille à l’aise dans ses baskets (façon de parler, car tu es toujours pieds nus..), très prudente (je la vois, ta petite main qui tâte le sol avant de t’asseoir lorsque tu es debout…), mais assurée.

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Bravo à moi pour avoir appris à contrôler ma peur que tu tombes ou te fasse mal, mon envie de te faciliter ta vie en enlevant les obstacles de ton passage ou en te donnant les objets que tu convoites, pour te faire confiance pour apprendre seule et pour te laisser grimper, explorer et découvrir tous les endroits de la maison et les objets qui te tombent sous la main, en toute liberté, même si cela demande une attention constante. Bravo à moi pour résister, la plupart du temps, aux injonctions que je reçois à te faire évoluer plus vite, car peu m’importe que tu marches à 12 ou à 18 mois, du moment que tu apprennes à le faire en te faisant confiance et non en pensant que tu as besoin de moi pour y arriver.

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Bravo ma fille pour avoir appris à téter et à espacer les tétées, à manger tes purées, à croquer à pleines dents des plats de grands (malgré tes mamies qui ont toujours peur que tu t’étouffes!), à apprivoiser le biberon quand personne n’y croyait plus, à laper de l’eau au verre, à attraper les petits pois entre tes deux petits doigts et me faire goûter les meilleurs saveurs (pain pré-mâché sur lit de bave, miam!), toi qui avait à peine la force de téter dix minutes sans t’endormir lorsque tu es venue au monde. C’est un tel plaisir de te voir dévorer tes assiettes et vouloir goûter à tous nos plats (y compris les saint-jacques safranées sur lit de poireaux à noël, on ne se refuse rien).

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Bravo à moi pour un an d’allaitement, de disponibilité nuit et jour, de réconfort lacté, de câlins en peau à peau. Bravo à moi pour avoir appris, la plupart du temps, à mettre en sourdine mon côté maniaque pour te laisser découvrir les joies de la table et de mettre les mains dans la nourriture, pour te laisser apprendre à mettre les aliments seule dans ta bouche, et tant pis s’il y a de la semoule partout, des miettes dans tes cheveux et des taches sur tes vêtements (et les miens). Si tu retiens que manger est un plaisir et un partage, cela vaut toutes les lessives supplémentaires.

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Bravo ma fille, pour avoir appris à regarder, à attraper, à donner, à sourire, à rire, à jouer, à te cacher, à faire des bisous, à caresser, à applaudir, à montrer, à tirer, à casser ta tour de cubes, à faire rentrer la boule dans la boite à forme, à appuyer sur les boutons, à tourner les pages des livres, à chanter, quand je me rappelle de tes petits yeux dans le vague lors de tes premières semaines de vie. Surtout, bravo ma fille pour avoir appris à communiquer et interagir avec moi, Papa Ours et tous les autres, pour nous tirer sur la manche quand tu veux nous faire partager tes jeux et tes trouvailles, pour venir sans arrêt t’accrocher à ma jambe quand je te laisse trop dans ton coin, pour pousser des cris de joie quand je te lis un histoire, pour te blottir contre moi quand tu es fatiguée, pour tisser chaque jour ce lien unique, cette complicité qui fait notre bonheur d’être tes parents.

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C’était si difficile pour moi et pour nous, ces premiers mois qui n’étaient presque que cris et pleurs, cette impression de ne pas réussir à t’apaiser et à créer un lien, cette douleur à l’idée que, peut-être, tu n’étais pas heureuse avec nous et que nous n’étions pas de bons parents pour toi. Bravo à Papa Ours et moi pour notre persévérance, pour les soirées où l’on s’est remontés mutuellement le moral, pour ces mots d’encouragement et de réconfort, pour toutes les fois où on s’est accrochés à un petit progrès, un petit sourire, un petit mieux au milieu d’une journée de moins.

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Bravo ma fille, pour les progrès immenses au niveau de ton sommeil, pour réussir à t’endormir dans ton lit à la crèche ou avec tes grands-parents quand, pendant des mois, seuls Papa Ours ou moi réussissions à t’endormir dans nos bras, bravo pour t’endormir tranquillement dans ton lit le soir après notre petit rituel bien rodé, quand le parquet du salon garde encore des traces des longues soirées passées à te bercer au son du tire-lait tandis que tu hurlais, bravo pour réussir de plus en plus souvent à dormir des nuits complètes sans te réveiller et sans téter, après un an de nuits hachées, de tétées nocturnes, de réveils multiples et d’heures d’éveil. Bravo ma fille pour avoir appris à gérer tes angoisses et ta colère, qui te faisaient te réveiller toutes les heures pendant toute la nuit en balançant tes poings et tes jambes dans tous les sens. Bravo ma fille, le sommeil est ton talon d’Achille (peut-être un autre héritage empoisonné de Papa Ours?), mais tu as énormément évolué ces derniers temps et je m’émerveille du plus petit progrès, je reconnais sa valeur, c’est l’avantage quand tout ne roule pas dès le départ…

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Bravo à nous pour notre patience, pour n’avoir craqué qu’un nombre limité de fois (car quand même, on est humains, il ne faut pas croire que c’est avec le sourire qu’on se lève 10 fois par nuit…), pour avoir continué d’accomplir nos tâches chaque jour, même après des nuits presque blanches. Bravo à moi pour les nuits entières passées à somnoler assise dans mon lit avec Bébé Carrousel dans les bras, quand elle se débattait contre la maladie, l’angoisse de séparation, les peurs diverses et la colère, et que je ne pouvais même pas la poser à côté de moi sans qu’elle hurle et lance des coups. Bravo à nous de nous en tenir à nos convictions malgré la fatigue, de ne l’avoir (presque) jamais laissée pleurer même quand on aurait été capables de dormir debout d’épuisement, d’oser dire que le co-dodo ce n’est pas le Mal suprême mais l’amour (quand on le souhaite et/ou qu’on s’adapte à un bébé qui dort mal). Bravo à nous d’affronter les remarques, les regards en coin, les critiques et les jugements de ceux qui pensent qu’on fait mal les choses, que notre fille dort mal à cause de nous et qu’on le payera très cher. On pense que vous avez tort, on pense que l’on répond à des besoins naturels et plus ou moins intenses selon les bébés, on pense qu’un bébé se conduit différemment avec ses parents car ils sont ses figures d’attachement, on pense qu’il est impossible de mettre tous les bébés dans la même case sans en briser certains, mais certaines choses font mal à entendre quand même quand on est fragilisés par le manque de sommeil, alors bravo à nous pour avoir fait face.

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Bravo ma fille pour être qui tu es, cette petite fille espiègle (et je ne laisserai pas mamie Poule dire maligne!), ultra souriante, émotive, drôle, bavarde, gourmande, facilement en colère, prudente, délicate, déterminée, pleine de vie, entière, super câline, qui sait se faire entendre et ne se laisse pas marcher sur les pieds. Tu as tout juste un an, et déjà j’envie ta force de caractère, moi la bonne poire internationale.

Tu es une petite fille tellement spéciale, que pour toi je n’ai pas le choix, je dois réussir à être une super maman, cette maman qui ne va pas te « casser » pour te faire rentrer dans les cases, mais qui saura simplement te guider en te laissant choisir ton chemin.

Tu éprouves ma patience avec ta détermination qui frise l’entêtement, tu éprouves ma résistance physique avec tes nuits sans sommeil, mais tu éprouves surtout la solidité de mon cœur, qui déborde tellement d’amour que j’ai parfois le sentiment qu’il va exploser. Surtout le matin, quand tu te réveille avec tes cheveux ébouriffés, tes petites joues rouges et douces et chaudes, et tes yeux encore pleins de sommeil, et que tu viens poser ta tête sur mon oreiller et ton bras autour de mon cou. Et que tu te rendors comme ça. Et moi je ne peux plus dormir tellement je t’aime.

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C’est grâce à toi que je suis la maman que je suis, la maman qui tâtonne, qui essaye, qui doute, qui se pose mille questions, car tu me proposes constamment des défis, tu me forces à m’adapter, à me remettre en question,  à voir la vie autrement, à dépasser les idées toutes faites. Et à lâcher prise, à accepter qu’on ne peut pas tout contrôler, que la perfection n’existe pas en matière de parentalité, qu’il y a des priorités dans la vie et que ma priorité absolue c’est toi.

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Ma fille, quand tu es venue au monde il y a un an, tu m’as donné ce rôle de maman auquel je rêvais depuis déjà bien longtemps, tu m’as fait grandir et réaliser la valeur du présent, tu m’as appris des qualités que je n’avais pas, tu as rempli mon quotidien d’amour, tu as donné un sens à ma vie tout simplement.

Bravo ma fille pour tout le bonheur que tu nous donnes.

 

 

Joyeux anniversaire mon Bébé Carrousel, merci pour cette belle année, la plus riche en émotions et en découvertes des 25 et demi que j’ai passées sur cette terre. J’ai tellement hâte de voir ce que tu nous réserves pour la suite ! Je sais déjà qu’on ne va pas s’ennuyer… Je t’aime.

 

 

 

 

 

 

 

5 réflexions au sujet de « Un an avec toi… »

  1. Un bébé très éveillé. Qui a du mal à lâcher prise, à s’abandonner au sommeil, à quitter « la vie » qui se poursuit au salon ou la chaleur des bras. Un bébé très « alerte », hyper vigilant, hyper sensible, débordant de joie et d’énergie, de curiosité. Un bébé épuisant mais passionnant, terriblement vivant. Qu’on échangerait pour rien au monde, en esperant quand même que bébé 2 soit un peu plus cool. On ne va pas s’ennuyer, on va accompagner ces petites puces fabuleuses, et continuer de leur apprendre à gérer leurs émotions, pour que ce « trop plein » reste une richesse et non un fardeau. Dans quelque temps on testera le yoga pour les touts petits, il n’est jamais trop tôt pour se faire du bien 🙂

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