Accueillir la vie

Comment calmer un bébé qui pleure ? (1/2)

Coucou les parents fatigués mais heureux 

Il y a peu, je vous ai laissé avec une liste de pistes pour décrypter les pleurs du nouveau-né C’est cool, mais on fait quoi pour débrancher la machine hurleuse ?

Avant toute chose, je vous le disais la dernière fois, bébé pleure pour communiquer… Il communique sa douleur, sa tristesse, sa faim, mais aussi son stress, sa peur, sa joie, son excitation, son émotion et même son amour ! C’est donc important de lui répondre, c’est même primordial les premiers mois pour qu’il sache qu’il peut compter sur ses parents, mais parfois on ne peut pas résoudre le « problème » et faire cesser les pleurs. Parfois, ce sont des pleurs de décharge qui lui permettent de revenir à un état de calme. Parfois, il n’y a rien à faire, mais il faut accueillir… Parfois, on a beau tout essayer, rien ne marche, on ne comprend pas, on ne décrypte pas… ce n’est pas pour autant qu’il faut le laisser seul avec ses pleurs.

Je me souviens très bien d’une terrible nuit où j’étais seule avec Bébé Carrousel chez mamie Poule, ma maman. Elle avait autour de 4 mois, j’avais eu beaucoup de mal à l’endormir pour la nuit et j’avais à peine eu le temps de manger et de me doucher qu’elle pleurait à nouveau. J’ai passé ma soirée et une bonne partie de ma nuit à la bercer, à chanter, à marcher, à l’allaiter… Chaque fois que je voulais la poser, elle hurlait. J’essayais de somnoler avec elle dans les bras mais elle s’agitait. Je la berçais en tournant assise sur une chaise de bureau, pour essayer de me reposer… Et quand enfin j’ai réussi à la poser dans son lit, mon répit n’a été que d’une petite heure avant que les pleurs ne reprennent. J’étais au bout du rouleau, je me sentais tellement seule et démunie, incapable, incompétente… et fatiguée ! Bien-sûr, plusieurs fois ma mère est montée, me demandait si ça allait, me proposait d’essayer de la calmer. Et puis dans la nuit, elle m’a dit « Ecoute, laisse là pleurer, tu vois bien que tu es épuisée ! ». Je lui ai dit que je ne dormirais jamais en la sachant en train de pleurer et que je ne voulais pas l’abandonner à ses pleurs, que c’était mon rôle d’être là pour elle. Elle m’a dit « Mais puisqu’elle pleure même dans tes bras, tu vois bien que ça ne sert à rien ! ». Ce n’était pas la première fois qu’on avait ce genre de conversation et, la fatigue aidant, je me suis fermée et je lui ai demandé de me laisser toute seule si c’était pour conseiller de la laisser pleurer. Elle m’a dit « Alors on ne peut rien te dire, tu es au bout du rouleau et on ne peut pas t’aider ?! ». Je lui ai rien répondu, je lui ai dit de me laisser seule. En plus d’être fatiguée, j’étais triste, je me sentais incomprise et mon sentiment d’incompétence était renforcé puisque visiblement ma propre mère me trouvait incompétente… Le lendemain, on en a reparlé et j’ai réussi à mettre des mots sur ma conception des choses : quand tu vas mal et que tu en parles à tes amies, à ton conjoint, que tu pleures dans ses bras… Est-ce qu’il trouve des solutions, est-ce qu’il résout tes problèmes, est-ce qu’il fait disparaitre ta douleur ? Non. Pour autant, tu préférerais qu’il te laisse pleurer toute seule dans ta chambre, puisqu’il ne peut pas t’aider ? Tu préférerais qu’il te dise de revenir quand tu seras calmée ? A partir de là, elle a compris ce que je voulais dire et reconnu qu’effectivement, pleurer dans les bras de quelqu’un est toujours moins dur que de pleurer seule dans son lit avec sa détresse.  

Cette longue introduction pour dire que parfois rien ne marche, mais en même temps on ne peut pas renoncer, on ne peut pas partir et faire comme si on n’entendait rien. Alors j’ai essayé de recenser toutes les techniques et astuces que j’ai testées (avec plus ou moins de succès), qui peuvent calmer les pleurs ou, à défaut, aider à les accueillir sans trop souffrir. Car les pleurs des bébés sont tout simplement épuisants pour les parents, ils vrillent les oreilles et le cœur et ils ont cette capacité à déclencher chez nous de fortes émotions (colère, énervement, culpabilité…) pas facile à gérer avec la fatigue. Ces petites techniques ont aussi vocation à vous aider, vous les parents, à supporter et accueillir ces pleurs…

  1. Satisfaire les besoins primaires

Nourrir (et ne vous préoccupez pas de l’heure, l’estomac sait mieux que l’horloge à cet âge !), proposer un peu d’eau, changer la couche, vérifier s’il n’a pas trop chaud ou trop froid… Vous n’avez pas besoin de moi pour penser à ça !

Essayez aussi : desserrer la couche, mettre bébé à l’aise au niveau des vêtements (je pense notamment aux jeans désagréables, aux boutons qui appuient sur le ventre, aux pulls et collants qui grattent, aux bandeaux qui énervent… pensez CONFORT), vérifier la température de la pièce (idéalement entre 18° et 20° pour dormir),

  1. Donner le sein / une tétine / l’aider à trouver son pouce…

Bref satisfaire le besoin de succion par le moyen qui convient le mieux à nos principes.

  1. Donner un bain

Dans certains cas, le bain peut être une bonne idée, si vous avez remarqué que votre bébé apprécie ce moment. Particulièrement avec un bébé inconfortable/douloureux, le bain apporte du confort et fait oublier les soucis digestifs. Une bonne piste aussi pour les pleurs inconsolables du soir, ça permet de trouver une occupation ! C’est un peu la lumière au bout du tunnel : « Je sais pluuuuuuuus quoi faaaaaaiiire ! Ah je vais lui donner un bain, ça nous passera 30 minutes ». Pensez à bien chauffer la salle de bain et la serviette, à ne pas le laisser longtemps dans l’eau (pour les nourrisson a quelques jours/semaines, c’est seulement quelques minutes dans l’eau) et à le sécher très vite, sinon on perd tout le bénéfice s’il hurle dès qu’il sort…

Prudence cependant avec un bébé très fatigué mais qui n’arrive pas à dormir ou qui est sur-stimulé (=bébé qui ne fait que de pleurer, de chigner, qu’on ne peut pas poser, qui n’est pas réceptif aux tentatives de communication, qui a les yeux explosé mais qui lutte contre le sommeil) : le bain est très fatiguant et stimulant pour les nouveau-nés, donc vous risquez d’en rajouter une couche et de passer un mauvais moment ! A voir selon les bébés 

  1. Sortir un rot coincé

Le rot est fortement recommandé après chaque biberon (si si, dans le guide du Moutard), au sein c’est moins vrai…

S’il arrive régulièrement que bébé ne fasse pas de rot mais se réveille en criant 30 minutes après l’avoir recouché et rote quand vous le prenez, vous pouvez raisonnablement vous dire que ces pleurs pourraient être évités si le rot était fait avant. SAUF QUE, quand tu donnes une tétée à 3 heures du mat avec un œil ouvert et un œil fermé, que tu te réveille 20 minutes plus tard en train de ronfler sur l’enfant, tu es souvent tentée de reposer ledit enfant dans son lit pour reprendre ta nuit sans davantage de considération pour son éructation. C’est qu’il met du temps à le sortir, son rototo ! Pour l’aider, nul besoin de le tapoter violemment dans le dos en lui criant « mais rote, BORD*L ! », vous pouvez essayer de l’asseoir sur vos genoux, son dos contre votre ventre, et de pencher légèrement son buste en avant. Ça marchait bien chez nous !

  1. Soulager les coliques et le reflux

Pour les soucis digestifs et de reflux physiologiques (=normaux chez les nourrissons), vous pouvez tenter : calmosine et julep gommeux (préparation à faire faire par le pharmacien) pour les coliques, polysilane et gaviscon pour le reflux… Google est votre ami pour trouver d’autres pistes plus ou moins naturelles, ici rien n’a été révolutionnaire donc … Mais il semble que selon les bébés, ça peut aider !

Les laits anti-régurgitation et épaissis ainsi que les changements de tétines sont aussi fréquemment proposés en cas de reflux pour les bébés au biberon. Trou dans votre PEL garanti, les vacances estivales des pharmaciens sont financées à 100% par les reflux et les coliques des nourrissons.

Pensez à ne pas recoucher bébé tout de suite après les tétées/biberons mais à le maintenir contre vous à la vertical (pensez au lange sur l’épaule, blurp, merde trop tard !), à faire des pauses pendant la tétée/le biberon (si Mr/Mme Goulue le permet).

  1. Sortir un pet/caca coincé

On poursuit notre horizon du glamour avec les gaz et la constipation, qui peuvent faire souffrir les bébés : voyez si votre enfant pousse beaucoup sans résultat (résultat attendu étant un caca) ou s’il pleure quand il pète.

Dans ce cas pour soulager les gaz, vous pouvez adopter la technique du pédalo (bébé allongé sur le dos sur la table à langer, on plie doucement une de ses jambes sur son ventre en gardant l’autre tendue, puis on inverse) ou du moulin (toujours allongé sur le dos, on ramène les deux jambes pliées sur le ventre du bébé et on tourne dans le sens des aiguilles d’une montre). Il se peut que votre bébé n’apprécie pas trop la manœuvre au début, donc faites court et toujours en lui expliquant bien ce que vous faites. Et pensez à laisser la couche sous ses fesses, hein…

En cas de vraie constipation, on peut vous conseiller un suppositoire de glycérine mais ça doit rester exceptionnel. N’oubliez pas que pour les bébés allaités, passé le 1er mois, il n’est pas anormal que les selles se fassent rares (genre, 1 par semaine) car le lait est très digeste. (Dire qu’il y a des blogeuses qui parlent de leur beauty routine et moi de fréquence des selles…).

  1. Relever la tête de son berceau

Relever la tête du berceau est utile en cas de reflux mais aussi en cas de nez bouché et de douleurs dentaires. C’est donc une mesure d’utilité publique à adopter sans modération.

PS : pour ce faire, nul oreiller sous la tête de l’enfant, mais un oreiller/un drap roulé/ une peau de vigogne du Pérou (au choix) glissé SOUS son matelas.

  1. Bercer

Bercer, bercer, bercer … Je n’ai pas besoin de vous le conseiller, je pense que c’est un geste qu’on fait naturellement. Bébé Carrousel tient d’ailleurs son surnom de son besoin perpétuel de bercement pendant ses premiers mois !

Attention cependant je dis bien bercer, pas secouer ! Des gestes amples et lents ont NORMALEMENT plus de chances d’apaiser un bébé que des gestes saccadés et rapides ! En fait, une maman apaisée aura plus de chance d’apaiser son bébé en berçant qu’une maman sur les nerfs… Ca, c’est facile à dire, c’est moins facile à faire ! Rendez-vous plus bas dans cet article !

Chez nous, nous avons adopté la technique du cosmonaute pour bercer bébé Carrousel : l’essayer, c’est l’adopter (et rigoler !).

  1. Faire un tour en voiture

C’est un classique très répandu, qui fonctionne généralement très bien pour endormir un enfant qui lutte contre le sommeil ou embêté par un reflux. Tout le défi consiste à choisir des routes sans bouchons, sans feux rouges, et préférentiellement avec quelques aspérités et dos d’ânes…

Pensez aux couvertures ou au nid d’ange, plutôt qu’au combi-pilote ou manteaux, pour pouvoir gérer les changements de température sans réveiller bébé.

Dans la phase de sommeil instable des bébés (vous savez, la période des micro-siestes, des siestes que sur maman ou papa, etc..) je vous conseille de laisser bébé finir sa sieste dans le siège auto et de ne pas prendre le risque d’un moment « Et merde, putain ! » en le remettant dans son berceau. C’est pas idéal pour le dos, mais pour la santé mentale du parent c’est préférable !

  1. Faire un tour en poussette

Autre classique très répandu, le tour en poussette ! Même principe que le conseil précédent : route caillouteuse et nid d’ange en première ligne, macadam et combipilote aux oubliettes !

Avantage : s’il fait beau, maman/papa prend l’air, voit d’autres adultes (peut-être même boit un café une fois la bête endormie !), passe éventuellement acheter son pain… Quand on a un ou des aîné(s), c’est l’occasion au passage de le(s) occuper. Parce que eux, le tour en voiture, merci bien…

Inconvénient : si maman est en jogging taché, le cheveu en berne et les yeux cernés, elle a autant envie de sortir que de se pendre. Elle pensait dormir pendant la sieste, et voilà qu’il faut marcher, que dis-je, errer… En plus, au bout de 6 mois de congé mat/congé parental, elle connait toutes les rues par cœur et sa ville lui sort par les trous de nez.

apaiser pleurs bébé contenir

  1. Porter en écharpe

C’est la solution d’apaisement sans sortir de chez soi (quand on porte le jogging taché et qu’on s’est pas lavé depuis 2 jours, par exemple). C’est aussi la solution quand on a des choses à faire qui s’amoncellent chez soi, des aînés à gérer, un repas à préparer…

Au-delà de ça, je vous en parlais en détail quand j’ai abordé les bienfaits du portage, c’est aussi un moyen de tisser un lien d’attachement fort avec son enfant, de le garder contre soi, de l’éveiller au monde et de se sentir compétent(e) en le voyant s’apaiser contre soi ! Un bon moyen d’apprivoiser la maternité et de lutter contre le baby-blues en somme…

Ici, je vous parlais aussi des bases du portage physiologique, ce soit en écharpe ou à bras. La façon dont on porte bébé compte pour le rassurer et je l’ai très nettement observé avec Bébé Carrousel qui est très sensible. Il y a des personnes de son entourage à qui elle ne s’est toujours pas adaptée et c’était très flagrant quand, bébé, ces personnes la portait maladroitement, ne la soutenaient pas bien sous la base, voulaient la faire marcher en la tenant sous les bras …

Comme toujours, je vous recommande de suivre un atelier de portage avec une monitrice formée pour vous aider à débuter dans cette pratique. C’est toujours plus convivial et rassurant ! Mais il existe aussi des tutoriels vidéo et pas mal d’explications en ligne…

Pour les mamans d’île de France, j’en profite pour vous recommander A portée de bonheur, une super monitrice de portage qui se déplace dans un rayon assez large autour de Massy.

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  1. Porter sur l’avant bras

Une autre façon de porter qui apaise certains bébés, c’est le portage à plat ventre sur l’avant bras puisque la légère compression du ventre soulage un peu les coliques. Dans la même idée, on peut mettre bébé à plat ventre contre notre buste, presque sur l’épaule et appliquer la main bien à plat dans son dos, pour faire cette lège compression.

A combiner avec bercement et chansons (cf le point 15)…

  1. Contenir

Contenir un bébé contribue énormément à le rassurer ; d’une part il était sans cesse contenu dans le ventre maternel dont il sentait les contours tout autour de lui et du jour au lendemain le vide autour de lui l’angoisse. On dit que le bébé cherche ses propres contours et qu’il ne les trouve pas quand il ne rencontre que le vide. C’est pour cela que dans ma liste du matériel de puériculture à prévoir, je vous recommandais l’achat (la location, le don, la restauration, l’emprunt !) d’un berceau ou au moins la création d’un petit cocon au sein du lit à barreau. De même ne vous étonnez pas si votre bébé vient se coller aux bords du berceau, c’est qu’il en a besoin et qu’il est mieux ainsi. Pour cette raison, tout ce qui vise à contenir le bébé contribue à le rassurer, que ce soit pour lui assurer un sommeil plus serein ou pour calmer ses pleurs quand il est éveillé.

D’autre part, vous verrez que ce qui différencie notamment les nourrissons des bébés, ce sont tous les petits mouvements saccadés et désordonnés qu’ils font tout le temps, quand ils pleurent mais aussi quand ils dorment. Jusqu’à 3 mois, on peut aussi observer un réflexe archaïque chez les nourrissons qui s’appelle reflexe de Moro et qui est comparable au sursaut que nous faisons quand nous avons l’impression de tomber dans le vide. En contenant son bébé, on l’aide à « s’organiser », à se « rassembler », à sentir les limite de son corps et à éviter les réveils désagréables liés au reflexe de Moro.

Pour contenir, vous pouvez bien-sûr envelopper votre bébé dans vos bras, en entourant bien ses bras et ses jambes, mais aussi utiliser l’écharpe de portage. Vous pouvez créer un cocon quand vous le couchez en l’entourant d’un coussin de maternité. Pensez à bien passer le coussin de maternité sous ses fesses : vous supprimez ainsi le risque qu’il se retourne et s’étouffe et en relevant ses jambes sur son ventre, vous récréez une position fœtale vraiment rassurante et soulagez les coliques, les gaz etc… Vous pouvez aussi penser à emmaillotage: en vous renseignant bien vous pouvez le faire avec n’importe quel tissu, mais il existe aussi des couvertures spécifiques. Vous trouverez plus d’informations en ligne sur comment faire ! Il est important d’arrêter d’emmailloter d’ici les 3 mois, car ensuite ça devient trop contraignant pour un bébé en développement.

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  1. Co-dodoter (ou dormir avec son bébé, pour ceux qui ne parle pas maternant couramment)

C’est normalement ici que je me fais lyncher en mode « Mais ça va pas la tête, il ne faut JAMAIS dormir avec ses enfants, SINON T’ES FOUTU, enfer et damnation sur 3 générations ! ». Pourtant, le cododo permet de rassurer le nourrisson et l’aide à passer d’un cycle de sommeil à l’autre sans se réveiller et sans pleurer. Le cododo contribuerait aussi à prévenir la mort subite du nourrisson, puisqu’il calerait sa respiration sur celle de ses parents.

Bébé Carrousel a passé pas mal de nuits avec nous vu son sommeil chaotique et cela l’apaisait parfois … et parfois pas du tout ! Aujourd’hui, elle dort dans son lit, dans sa chambre et régulièrement je dis à Papa Ours « j’ai trop envie de dormir avec la petite poupou, dis ouiiii ! » et il ne veut pas car ça perturbe son sommeil à ELLE… C’est tellement kiffant d’entendre sa petite respiration, de sentir son odeur de bébé au lait, de lui voler un bisous dans la nuit, de la sentir se blottir contre soi et passer son petit bras autour de mon cou. Si ca ne tenait qu’à moi, je dormirai avec elle régulièrement, mais je dois reconnaître que ça la dérange dans son sommeil plus qu’autre chose, donc on ne le fait pas sauf quand elle est malade.

Tout ceci pour dire que j’ai dormi avec ma fille, je rendormirai avec elle à l’occasion et que je ne suis pas foutue pour autant. Les limites sont à mettre selon les besoins de chacun ; si votre bébé vous dérange dans votre sommeil, que vos nuits sont atroces, que le cododo vous empêche d’avoir toute intimité de couple et que ça vous gêne, bref si vous le vivez mal, effectivement il y a intérêt à considérer une autre organisation nocturne. En revanche, si ça vous convient et que ça aide votre bébé à mieux dormir, il n’y a pas de raison de s’en priver au non du sacro-saint principe du lit conjugal. Enfin, c’est mon avis . Je veux juste dire que si vous en avez envie et que ça peut aider bébé, foncez ! Tout ce qui préserve le sommeil de tout le monde est bénéfique, à mon sens. Et c’est dommage de s’en priver parce qu’on attend depuis des années « la place d’un bébé n’est pas dans le lit des parents, alors que c’est un choix personnel et que dans de nombreux pays, c’est nous qui faisons figure d’extra-terrestre en exilant les bébés seuls dans une autre pièce à la sortie de la maternité alors que pendant 9 mois ils ont été en permanence collés à nous !

Pour cododoter, vous pouvez adopter un berceau co-dodo collé à votre lit (l’option la plus sure) ou adopter un grand lit familial au sol. De préférence, c’est mieux de caler bébé entre vous et un coussin de maternité qu’entre les deux parents. Et comme dans sa chambre, d’adapter la température, de ne pas lui mettre d’oreiller et de le mettre dans une gigoteuse. Je me dois de rappeler quand même que le cododo est à proscrire si vous prenez des somnifères ou si vous êtes bourrés, les parents !!

  1. Chanter

Chez nous on chante beaucoup, beaucoup, beaucoup… Au départ, ça n’avait pas grand effet sur bébé Carrousel, mais avec le temps c’est devenu un vrai moyen d’apaisement. Je chante pour l’endormir mais aussi pour la calmer quand elle crie en voiture (et que je conduis sur le périph aux autres de pointe, la petite situation bien zen) ou pour la faire patienter quand je suis occupée et qu’elle veut que je la porte…

Chanter, c’est aussi un bon élément dans le cadre de l’instauration des routines qui facilitent le sommeil ; c’est un signal sonore puissant.

Enfin, je chante pour préserver ma santé mentale, ça me fait du bien à MOI, ça me calme… Quand je passais une heure à endormir bébé Carrousel pour ses siestes ou sa nuit, chanter m’aidait à faire passer le temps, à rester éveillée, à me concentrer sur autre chose, à positiver.

PS : chantez n’importe quoi, chantez ce qu’il vous plait, bébé est réceptif à tout ce qui vous fait du bien, pas seulement aux berceuses traditionnelles sans queue ni tête (qui est ce con de COLAS, franchement ?).

J’ai même inventé LA comptine de bébé Carrousel (sur l’air de l’attraction des poupées à Disneyland), franchement les paroles sont débiles mais elle adorait et ça la calmait tout de suite. Pis ça restait bien dans la tête des gens, ils étaient contents après.

Il me reste encore une quinzaine de petites astuces à partager… Mais je pense que vous avez pas mal à lire pour ce soir 😉 La suite au prochain épisode !

Bonne soirée et pensée émue pour les parents qui sont en ce moment même en pleine phase de pleurs du soir !

12 réflexions au sujet de « Comment calmer un bébé qui pleure ? (1/2) »

  1. Enfin quelqu’un qui ne dit pas « han, emmailloter, mais tu as des idées barbares! », ou « mais réfléchis, on faisait ça en France y’a CENT ans! », ou encore « je ne me vois pas priver mon enfant de ses mouvements, c’est cruel… ».
    Un max de gens ne sont pas au courant du réflexe de Moro (encore merci pour le nom, je le connaissais juste sous l’appellation « the startle reflex »).
    Ici c’est pratique courante jusqu’à 3 mois et c’est bien ancré dans la culture. Les hôpitaux le font dès la naissance, et te renvoient chez toi avec le bébé emmailloté dans un espèce de torchon, d’ailleurs. Mon mari et moi avons acheté des gigoteuses spéciales pour l’arrivée de notre citron, car on ne se sent pas de s’inquiéter à savoir si on bien mis le tissus, pour éviter les dangers mais aussi les bras qui se font la malle en pleine nuit.
    Ah j’aime tellement ton blog et tout ce que tu y racontes!

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    1. Merciiii 🙂
      Moi aussi, j’ai eu pas mal de commentaires très surpris et dubitatifs. Un soir, ma fille était en pleine crise de pleurs du soir et on avait des visiteurs. Au bout d’une heure j’ai pensé à l’emmailloter et ma fille s’est instantanément calmée. J’ai fait 2 convertis ce soir là !! ^^

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  2. Aaaaaah oui , l’emmaillotage !! Initiée par ma cousine que je ne remercierais jamais assez…. Ca m’a sauvée de la dépression. Même si je dois l’avouer, j’ai horreur de le faire ! Va savoir pourquoi….. Mais ça permet à ma fille de dormir, apaisée, plus d’une heure d’affilée et à maman de récupérer un peu…. Je ne le fais que la nuit, mais je le fais encore ,elle a 4 mois dimanche…. Sinon, revoilà les nuits affreuses !

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  3. Bonjour. Merci pour votre article qui est très intéressant.
    Mon bébé aura 1 mois demain et ne pleure pratiquement pas en journée mais à tendance à pleurer fin de soirée et à du mal à trouver le sommeil seul.
    J’ai une petite question, peut être pourrez m’eclairer… Je me demande comment je peux reconnaître si ce sont des pleurs de décharge ou si elle a faim (elle tète beaucoup plus souvent le soir et début de nuit) ?
    Si ce sont des pleurs de décharge, pensez vous qu’elle refuserait le sein ou elle boira quand même ?

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    1. bonjour, il y a un phénomène physiologique qui se produit en fin de journée qui s’appelle « les tétées en grappe » ; c’est donc normal et prévu par la,nature que bébé tète plus souvent en fin de journée / soirée. C’est un peu comme s’il passait commande pour la nuit, puis que la/les tétée entre 2h et 5h du matin sont les plus importantes pour l’allaitement.

      Vous pouvez proposer le sein a chaque fois que vous avez un doute ; dine part bébé ne prendra pas de lait si ce n’est pas la faim, d’autre part il ne tète pas que pour se nourrir mais aussi pour se calmer, satisfaire le besoin de succion etc… Donc n’hésitez pas, et ne vous inquiétez pas bébé vous indiquera le chemin ; s’il ne veut pas du sein il le manifestera très clairement 😉

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